Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





27 novembre 2013

Port(s) des SNA : Brest, Toulon ou ailleurs dans l'Archipel France ?

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Il y a un gros dossier qui attend la Marine nationale, et malheureusement, la décision qui en découlera sera, peut-être, déjà obsolète.
C'est bien entendu celui du port base... des IPER des sous-marins français dont il est question. En 2008 et suite au choix de confirmer Toulon comme port base des SNA, il était dit à Brest que c'était une "décision politique". Forcément, mais par là il fallait entendre que c'était une solution dictée par l'aménagement du territoire varois (salutations) et non pas par l'intérêt stratégique.

Entre parenthèses, ce serait le moment idéal de lancer une critique constructive de la "rationalité" des acteurs dans le processus de décision.

A Brest, on met en avant l'Ile Longue. Paradoxalement, il me semble que ce territoire n'est pas Brestois. La majeure partie de ses travailleurs sont de Brest. La question fiscale sous-jacente n'est pas à négliger (selon que l'on parle des IE ou des IPER des SNA-NG) mais le propos n'est pas là.

Donc le site finistérien présenterait l'avantage, s'il devenait plateforme unique des IPER des sous-marins nucléaires, d'offrir un coût de revient moindre. C'est bien là le coeur du dossier : il existe deux chaînes distinctes d'IPER en France pour les sous-marins : Brest (SNLE) et Toulon (SNA). La réflexion qui s'achèvera bientôt doit déterminer si nous devrions rationaliser l'ensemble à une seule chaîne à IPER de sous-marins nucléaires. Sur le plan industriel, cela n'est pas irrationnel : plus de volume, moins d'infrastructures.

Nous parlons donc bien de conserver Toulon comme port base des SNA, que l'entretien courant y soit effectué (les IE) et que l'Ile Longue ne conserve que les IPER (soit une IPER tous les 10 ans pour chaque SNA-NG).

Mais il semblerait que certains veuillent aller plus loin et faire de Brest un pôle ASM en y basant tous nos SNA et SNLE. Forcément, deuxième acte, Toulon est contre.

On accuse un "lobby" (groupe de pression en Français) brestois qui serait à l'oeuvre. Gageons que le fait de baser actuellement tous nos SNA à Toulon, même pour les IPER, est un choix stratégique savamment étudié et que les Toulonnais sont insensibles aux retombées engendrées... (à l'instar des brestois, salutations).

Le ministre de la Défense, lorientais (et qui a donc perdu les sous-marins classiques il y a peu (en temps marin) attend donc ce rapport sur le choix à effectuer. Officiellement, et à moins que j'ai raté bien des marches, il s'agit de savoir si Brest et l'Ile Longue seraient plus rentable pour les IPER des sous-marins nucléaires français que Toulon.

Parle-t-on d'un port base unique ? Je n'ai pas vu.

 

http://www.sdumas.lycee-berthelot.fr/IMG/jpg/grands_flux_maritimes-2.jpg

 

Malheureusement, cette décision sera forcément, troisième étape, obsolète. La géographie navale française n'est plus la même :

  • nous n'avons plus deux façades maritimes (Atlantique et Méditerranée) ;
  • mais nous en avons au moins cinq : Atlantique, Antilles, Méditerranée, océans Indien et Pacifique.

Plus synthétiquement, la géographie navale française peut se résumer à une opposition entre le Vieux Monde et le Nouveau Monde. C'est-à-dire que les détroits du Cap (Afrique du Sud), de Magellan (Argentine), le Canal de Suez (Egypte) et de Béring (Russie - Etats-Unis) séparent deux océans français. C'est par là que la concentration de la Flotte se joue (et c'est toute l'Histoire navale de la France).

 

C'est pourquoi nous devrions peut être parler de l'opportunité de déplacer des frégates et des sous-marins du premier océan français au second.

 
Au final, il est peut être bon de rappeler que si nous avions construit la "seconde Ile Longue" (à côté du cap de la Chèvre (presqu'ile de Crozon) sur l'un des deux sites étudiés pour les SNLE) comme cela été prévenu alors nous n'aurions jamais eu l'occasion d'aborder ce sujet. N'est-ce pas la preuve que le temps naval est un temps long ?

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