Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





24 avril 2019

Frégates classe La Fayette : entre deux rangs

© Marine nationale.
Le cas des cinq frégates de classe La Fayette est particulièrement atypique depuis 2008 et devrait continuer à l'être jusqu'à, environ, l'année 2025. Elles pourraient continuer à servir bien au-delà de la barre fatidique des 30 années de service, bien que la Marine nationale ne se soit pas exprimée sur le sujet et que les documents de la programmation versés au grand public ne fasse pas cas de l'avenir de ces bateaux.

Les frégates de classe La Fayette (La Fayette (1996 - 2026 ?), Surcouf (1997 - 2027 ?), Courbet (1997 - 2027 ?), Aconit (1999 - 2029 ?) et Guépratte (2001 - 2031 ?) sont conçues comme des frégates de gestion de crise qui sont commandées simultanément aux frégates de surveillance de classe Floréal (Floréal (1992 - 2022 ?), Prairial (1992 - 2022 ?), Nivôse (1992 - 2022 ?), Ventôse (1993 - 2023 ?), Vendémiaire (1993 - 2023 ?) et Germinal (1994 - 2024 ?) : l'une pour mener pour les missions du bas du spectre de la conflictualité militaire (FLF), l'autre pour le haut du spectre de la conflictualité infra-militaire (FS), missions dites de sauvegarde maritime. Les La Fayette et Floréal appartiennent au deuxième rang.

Le format de la flotte de surface est alors sensiblement différent à la toute fin du XXe siècle par rapport à la structure retenue pour le début du XXe siècle. L'objectif pour 2002 (loi n° 96-589 du 2 juillet 1996 relative à la programmation militaire pour les années 1997 à 2002) était alors de 12 frégates de premier rang (4 frégates anti-aériennes, 8 frégates anti-sous-marines) - contre 15 en 1995 - et 14 frégates de deuxième rang (contre 17 en 1995), soit un format, ensemble, de 26 frégates pour 2002.

C'est cette structure arrêtée en 2002 qui sert de base au renouvellement de la flotte de surface. Le contre-amiral Olivier Lajous définissait la frégate F2 en 1997 (Michel Perchoc, Renaissance navale, Rennes, Marines éditions, 2007, 96 pages, p. 10) où il était demandé quatre frégates F11 spécialisées dans la lutte anti-aérienne, huit frégates F12 spécialisées dans la lutte anti-sous-marine et quatorze frégates F2 spécialisées dans la gestion de crise. Les frégates F11 sont visées le programme Horizon tripartite. Il est alors décidé de rapprocher les frégates F12 (ASM) et F2 (gestion de crise) en un seul et même programme baptisé Frégates Multi-Missions (FMM) fort de 17 unités. Soit une flotte de surface dénombrée de la façon suivante : 4 Horizon, 17 FMM et 5 FLF dont seulement 12 frégates de premier rang.

Le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale 2008 avalise une réduction du format de la flotte de surface de 21 à 18 frégates de premier rang (p. 317). Il s'agit de remarquer que le deuxième rang n'est pas mentionné tandis qu'il existe deux catégories génériques de frégates : "de combat" et d' "escorte" auxquels les Floréal ne semblent pas être rattachées. Pour connaître le détail des frégates constituant cette ligne, il s'agit de passer de la lecture du livre blanc à celle de la loi n° 2009-928 du 29 juillet 2009 relative à la programmation militaire pour les années 2009 à 2014 et portant diverses dispositions concernant la défense. "Le programme de 11 FREMM permettra d'atteindre le format de 18 frégates de premier rang en 2023 (2 Horizon, 11 FREMM, 5 La Fayette)."

Il en résulte que les frégates de classe La Fayette sont versées au premier rang auquel elles n'ont jamais appartenu. Cette décision peut s'entendre comme une mesure palliative à la réduction de cible du programme FREMM de 17 à 11 unités : les La Fayette remplacement les FREMM n°12, 13, 14, 15, 16 et 17. C'est un objectif qui doit être atteint en 2023 sans qu'aucune mention n'apparaisse quant à l'avenir des La Fayettes dont le retrait du service actif interviendra sur la même période (2026 - 2031) et donc leur hypothétique remplacement.

Le Live blanc sur la Défense et la sécurité nationale 2013 abaisse une nouvelle fois le format de la flotte de surface de 18 à 15 frégates de premier rang (p. 95). Il est remarquable que frégates de surveillance (6) et patrouilleurs (~ 15) soient sortis, une nouvelle fois, du décompte de la ligne. Il est dit dans la loi n° 2013-1168 du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense et la sécurité nationale qu'il y a 17 frégates de premier rang début 2013 et que ce nombre chutera légèrement à 16 frégates de premier rang fin 2019 dont, au cours de la période, 5 frégates La Fayette qui sont réputées comme étant à rénover par la même loi. 

Le cas du programme FREMM est intéressant puisque la loi retient un objectif de six frégates livrées sur la période de la loi de programmation plus deux unités de défense aérienne livrées plus tard tandis que "pour les trois suivantes [FREMM n°9, 10 et 11], qui seront livrées d'ici à 2025, leur type pourra être adapté, en fonction de l'analyse du besoin et du marché, la décision étant prise au plus tard en 2016." Le 29 mai 2015, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annonce une nouvelle réduction de la cible du programme FREMM de 11 à 8 unités et la commande future de cinq frégates de taille intermédiaire alors que les dernières discussions portaient sur l'opportunité de réduire à 8 ou  9 FREMM. 

Dans la cadre de la présentation du projet de loi sur l'actualisation de la loi de programmation militaire (2014-2019), le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM), l'Amiral Bernard Rogel, était auditionné (audition, commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, 27 mai 2015).

Il procède alors au déclassement des La Fayette. "Les frégates légères n’ont actuellement pas de sonar, et seulement une aptitude limitée de défense courte portée contre la menace aérienne. Il n’est donc pas possible de les appeler des frégates de premier rang, malgré leurs qualités et malgré le travail formidable de leurs équipages."  (

Il est questionné quant aux nouvelles venues, les FTI. Il déclarait alors que "les FTI ne pourvoient donc pas au remplacement des frégates de type La Fayette (FLF). Il s’agit plutôt de développer un nouveau type de bâtiment pour arriver au chiffre total de quinze frégates de premier rang tel qu’il est prévu par le Livre Blanc." (audition de l'Amiral Bernard Rogel, commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, 27 mai 2015)

L'objectif de 15 frégates de premier rang sera réputé atteint en 2029 avec la cinquième FTI contre 2023 avec la onzième FREMM dans le contrat opérationnel arrêté en 2008. "En attendant, nous comblerons les trous par l’adjonction de sonars sur des frégates légères, pour pallier ainsi nos lacunes en matière de lutte anti sous-marine, même si cela ne suffira pas à faire de nos frégates légères des frégates de premier rang." (audition de l'Amiral Bernard Rogel, commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, 27 mai 2015)
 
  
  
En service 
  
Dernier 
ATM 
  
Prochain 
ATM 
  
Fin de 
service ? 
  
  
Tuilage  FTI 
  
  
Futures 
modernisations 
  
Opérations  
prévues 
  
La Fayette 
  
  
1996 
  
 2018/2019 ? 
  
2026 
  
2023  FTI n°1 
  
  
RMV FLF :
option
tranche
conditionnelle
pour
2
frégates 
  
·   FLF rénovée (2023/2024) ? 
·   PHM (2026/27)?                                              
  
  
  
  
Surcouf 
  
  
  
  
  
  
1997 
  
  
  
  
2015 
  
  
  
  
2017/2018 
  
  
  
  
2027 
  
  
  
  
2025 ?  FTI n°2 
  
·   Installation d’un sonar  Thales BlueWatcher   (dérive du sonar trempé FLASH (NH90 NFH kit ASM)   Pour 2 ans. 
  
  
Courbet 
  
  
1997 
  
2013 
 2020/2021 ? 
  
2027 
  
2026 ?  FTI n°3 
  
  
  
  
  
RMV FLF :
contrat
signé
pour
3
frégates
  
·   Nouveau SENIT  (dérivé du Charles de Gaulle) 
  
·   Crotale débarqué au profit de deux SADRAL 
  
·   Exocet MM40 Block III 
  
·   Installation d’un sonar de coque Kingklip Mk2 
  
·   CONTRALTO ? 
  
·   Modernisation des liaisons de données tactiques 
  
  
Aconit 
  
1999 
  
2014 
  
2021/2022 ? 
  
2029 
  
2027 ?  FTI n°4 
  
  
Guépratte 
  
  
2001 
  
  
2014/2015 
  
  
2022/2023 ? 
  
  
2031 
  
  
2029  FTI n°5 

 Les frégates de classe La Fayette remplacent la réduction de cible du programme FREMM depuis 2008 (11 unités), c'est-à-dire que pour compléter les 2 Horizon et la cible du programme FREMM arrêtée à 8 unités en 2015, les La Fayette remplacement uniquement les FREMM n°9, 10, 11, 12 et 13. C'est en ce sens que reclassement des FLF au premier rang doit être compris : des frégates de deuxième rang, certes rénovées pour trois d'entre elles à mi-vie, qui constituent, toutes, une mesure palliative à l'abandon de 5 FREMM et servent à éviter des ruptures temporaires de capacités en attendant les FTI. Dans le détail, c'est probablement aussi pour pallier à l'absence, notamment, de sonar, que certaines frégates F70 de la classe Georges Leygues ont été prolongées plutôt pour assurer la soudure avec l'opération de rénovation des La Fayette.

Mais c'est en raison de cette position particulière dans le discours institutionnel et dans les opérations qui amènent à se demander si les FLF rénovées (3) ou non (2) demeureront en service afin de soutenir une demande de la Marine de relever le format de la flotte de surface à 18 ou 20 frégates, non pas du premier rang, mais "de combat". Le deuxième rang a disparu des discours, ce qui interpelle quant au devenir des frégates des classes Floréal (6), La Fayette (5) que les FTI devenues FDI ne remplacent pas et d'Estienne d'Orves (8) qui, eux, seront remplacés par 10 patrouilleurs océaniques.

Il sera intéressant d'observer comment la Marine nationale qui espère prolonger la série des FTI avec une version aux capacités réduites pour remplacer les Floréal, voire, et très probablement, la mise sur cale d'une nouvelle classe de frégate pour remplacer les La Fayette (Navire de Combat du Futur) comme, par exemple, une proposition franco-italienne pouvant être la European Patrol Corvette (EPC).

Enfin, il serait logique que les frégates de classe La Fayette, toute du moins les trois FLF rénovées, soient basées à Brest. Les FLF rénovées sont pensées comme devant prendre la suite des avisos A69 qui participent à la protection des atterrages de la FOST car avec leur sonar de coque, en prélude à la sorte ou rentrée d'un SNLE, ils forment un sonar bistatique de conserve avec une F70 ASM ou avec une FREMM. Et quelque soit le type de frégates de premier rang basé à Brest - FREMM comme FDI -, il y aurait une perte de capacités si un bâtiment porteur d'un sonar actif ne travaillait plus de conserve avec un bâtiment remorqueur d'un sonar à immersion variable. Ce qui oblige à questionner l'avenir des La Fayette et celui des futurs patrouilleurs océaniques qui doivent, eux aussi comme les FLF rénovées, remplacer les avisos A69.

10 commentaires:

  1. Intéressant et au final, il y a aujourd'hui plus de questions que de réponses....
    Juste deux remarques :
    - Contrairement à ce que l'on pourrait penser en toute logique, les 3 frégates modernisées ne seront pas forcément les 3 plus récentes...C'est ce que laissent entendre certains "bruits de coursives"...Les navires les plus anciens ne sont pas forcément les plus usés. La preuve avec les SNA, puisque ce n'est pas le Rubis qui sera désarmé en premier, mais le Saphir. La décision concernant le choix des frégates a moderniser sera prise très prochainement.
    Enfin et toujours par rapport à la modernisation des 3 frégates, il serait très surprenant en ces temps de rigueur budgétaire, que la Royale débloque 300 millions (100 M par coque) pour moderniser en profondeur des navires qu'elle retirera du service 5 ou 6 ans après.....On peut penser que les 3 modernisées joueront les prolongations, justement pour augmenter le nombre de frégates disponibles, et ce probablement jusqu'au milieu de la décennie 2030. Par quoi seront elles remplacées à ce moment là.....C'est encore loin, très loin....

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    1. Monsieur,

      Bonjour, oui vous avez raison. Néanmoins, n'ayant pas encore eu connaissance des futures "victimes" de l'opération de rénovation alors j'ai pris l'hypothèse classique d'une modernisation des unités récentes : vous l'aurez compris.

      J'ai aussi parié sur une prolongation au service de 10 à 15 années par frégate vis-à-vis de la barre fatidique des 30 ans de service.

      Bien navicalement,

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    2. Verdict: La Fayette, Courbet et Aconit. Bien vu rafi77! Vu qu'il s'agit d'un chantier assez rapide avec peu de modifications le sort des trois modernisés est très incertain après 2030. Elle seront alors vieilles, le peu de matos sera vétuste, et ce seront toujours des "frégates" très très légères. Si les deux plus récentes sont désarmées en premier c'est probablement qu'elles ont un potentiel de de revente sur le marché d'occasion non négligeable : une marine pourrait soit les refondre en frégate sans régler une facture trop importante, soit les reprendre tel qu'elle et avoir ainsi deux patrouilleurs hauturiers pas chères.

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  2. Et si ces navires n'étaient tout simplement pas remplacés? Les FTI comblent la réduction de format du programme FREMM si on suit l'Amiral. Les corvettes FR/IT elles combleront vraisemblablement la disparition des avisos non remplacés depuis leur déclassement en patrouilleur, en tout cas j'espère.

    Il est possible qu'une classe d'OPV utilisant la même coque que cette corvette soit construite. Ce serait plus utile et plus économique que de gréer des FTI en patrouilleur pour remplacer les Lafayettes et Frégates de surveillance.

    En tout cas je trouve très dommage que les FLF quittent le service sans que jamais les mesures conservatoires prévues à l'origine n'aient été pleinement utilisées. J'ai un peu un sentiment de gâchis à leur sujet car ce sont de superbes bâtiments.

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    1. En ajoutant que les mesures conservatoires permettraient avec la plus grandes compacité de l'électronique moderne de leur faire acquérir un vrai premier rang auquel leur taille ne leurnpremztteait pas de prétendre en théorie.

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    2. C'est vrai construire une coque de frégate pour assurer des missions de surveillance est une absurdité. Mais la France n'a pas le monopole de ce type de gaspillage. La palme est à mon sens détenue par les F125 allemande: 7100 tonnes, aucun moyens ASM correct, 2 RAM en AA... le tout pour de la surveillance. Comme si la France avait utilisé les horizons pour de la surveillance!

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    3. @ Atonio d'accord pour la Lafayette dans une optique franco française mais pas entièrement d'accord pour les F125 dans l'optique européenne.

      Pour juger des navires il me semble qu'il faut aussi regarder si les entités qui les mettent en service se veulent des marines de guerre. Ou si ce sont des forces navales destinées à des missions humanitaires et de gestion de crise sous mandat de l'ONU, donc du maintient de la paix et de la sécurité.

      Pour la quasi totalité des pays européens leur positionnement va clairement vers des forces de maintient de la paix. Cela nécessite surtout des patrouilleurs plus quelques frégates faiblement armées et des portes hélicoptères auxiliaires. Porte avions, sous marins et frégates sont superflues dans cette optique. Donc les F125 ou les PPA Italiens (en configuration légère et légère +) sont bien adaptés aux missions qui leur sont confiées. Il n'est pas prévu que ces navires affrontent autres choses que des pirates ou des navires civils voulant forcer un blocus naval.

      En revanche si l'objectif est d'avoir une marine de guerre ces navires n'ont pas leur place. Ce n'est pas un hasard si ce qui est peu ou prou leurs équivalents aux Etats Unis sont dans les coast guard et pas l'US navy.

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  3. Bonne synthèse. Mais est ce que les FTI en mode dégradé n'existent pas déjà? En effet il y aura un Standard 1 et un Standard 2 avec seulement les navires au standard 2 qui auront des moyens de guerre électronique active (brouilleurs et lance-leurres)(http://lefauteuildecolbert.blogspot.com/2019/01/fregate-de-defense-et-dintervention.html#comment-form).

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  4. Sans surprise la distinction des frégates en rang devrait disparaître. Les 2nd rang sont des bâtiments de surveillance et les 1er rang des bâtiments de combat. Les confondre dans une même catégorie a permis par le passé des entourloupes comme le fait de compter les Lafayettes parmi les premiers rangs pour affirmer que le nombre de bâtiments de combat n'était pas en chute libre. Et donc une insincérité totale de la loi de programmation. Jusqu'à ce que les FTI arrivent il ne restera plus que 10 frégates digne de ce nom en ligne à comparer au 21 prévues en 2007, voir 26 si les Lafayettes avaient bénéficié d'une refonte complète. Pour paraphraser le titre notre marine dérive entre deux eaux...

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  5. Je suis d'accord avec les regrets unanimes qui se dégagent des commentaires.

    Par rapport à une premier rang, une FLF première version était aveugle en ASM et quasi dépourvue en AA avec son seul crotale. Elle peut faire uniquement de l'anti navire et du transport de commando plus un peu renseignement, le tout à condition qu'il n'y ait aucune menace ASM. Résultat ce qu'elle peut faire les premiers rang peuvent le faire. Sans qu'elle puisse faire ce que ces frégates de premier rang font.

    En outre elle est bien plus chère à l'achat et à l'entretien qu'une Floréale donc coûteuse par rapport à ces dernières pour les missions de surveillance où sa furtivité n'est pas une caractéristique indispensable. La furtivité n'était qu'un atout relatif quand les frégates de premier rang étaient de conception classique.

    Le retex du Golfe d'Ormuz dans les années 80 souvent cité est une fausse excuse car des premiers rang peuvent remplir ce type de mission. L’opération Prométhée était d'ailleurs menée par la Task Force 623 centrée sur le Clem et des frégates de premier rang. Les maquettes de la fin des années 80 étaient d'ailleurs loin du résultat obtenu.

    La seule excuse valable aurait pu résider dans les mesures conservatoires pour les équiper totalement. Mais elles n'ont jamais été sérieusement envisagées autrement que comme cache misère (je ne vois d'ailleurs pas où serait allé l'ARABEL sans transformations importantes). Elles sont la trace des équipements abandonnés pour réussir à rentrer dans l'enveloppe budgétaire allouée.

    En résumé des navires chères pour des capacités indigentes et une absence totale de polyvalence.

    La réponse à votre interpellation est donc à mon sens que les Lafayette n'auront pas de successeurs comparables. Et c'est heureux.

    Navalement votre,

    BH

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