Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





04 mai 2020

Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό : feu vert ΑΝΣ et ΣΑΓΕ

© Naval group.
    
     Le programme FDI (Frégate de Défense et d'Intervention) de la Marine de guerre hellénique (Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό) a reçu l'aval politique des principaux ministères, parties prenantes au dossier, dans l'attente de l'examen du dossier devant le Parlement à l'issue de laquelle seront ouvertes les négociations finales pour la formalisation de l'accord de gouvernement à gouvernement (Ioannis Nikita, « Φρεγάτες Belharra για το Πολεμικό Ναυτικό: Πράσινο φως από ΣΑΓΕ και ΑΝΣ », Defence Review, 3 mai 2020).

Pour rappel, les négociations franco-grecques menées depuis 2006 au sujet de l'acquisition de frégates françaises s'articulaient autour d'un plan « 2 + 2 » à partir de 2013. La base des négociations devenait la version proposée à l'exportation de la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) - la Belhrarra - aux environs du 31 mars 2018.

 La signature le 10 octobre 2019 d'une lettre d'intention entre Athènes et Paris portant acquisition de deux FDI ouvrait les discussions techniques pour rapprocher la FDI du besoin militaire de la Marine de guerre hellénique. La signature des accords industriels, le 13 février 2020, à Athènes confirmait, au moins, la bonne marche des négociations.

Ces dernières avancées laissaient entrevoir l'aboutissement de l'accord de gouvernement à gouvernement d'ici la fin du mois de mars 2020. La crise sanitaire aurait engendré, plus d'un mois de retard. Et ce, sans qu'il soit possible de mesurer l'incidence industrielle sur le programme.

     Le 22 avril 2020, le Conseil naval suprême (Ανώτατου Ναυτικού Συμβουλίου (ΑΝΣ) - équivalent du Conseil Supérieur de la Marine - a approuvé le dossier. Plus précisément, l'ANS a pris la décision d'activer le programme conformément aux procédures de la loi Venizelos.

Les dernières informations récoltées auprès de la Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό confirmaient la configuration finale des FDI françaises et grecques (Ioannis NIKITAS et Thibault LAMIDEL, « Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό : configuration finale de la FDI ? », Le Fauteuil de Colbert, 14 février 2020) qui aurait été figée autour d'un système de lancement vertical de 32 silos (3 x SYLVER A50 + 1 x SYLVER A70).

Consécutivement, le Conseil des chefs d'état-major - organe consultatif composé du chef d'état-major de la Défense nationale hellénique (Αρχηγός ΓΕΕΘΑ) - le général Konstantinos Floros - qui dirige l'état-major général de la défense nationale hellénique (Γενικό Επιτελείο Εθνικής Άμυνας (ΓΕΕΘΑ) et des chefs d'état-major de chacune des trois armées - s’est prononcé, à l'unanimité de ses membres du ΓΕΕΘΑ, favorablement sur la décision du Conseil naval suprême (ΑΝΣ), le 30 avril 2020.


C'est pourquoi ce dossier a été politiquement validé au niveau du ministère de la défense nationale (Υπουργείο Εθνικής Άμυνας (ΥΠΕΘΑ).

La direction politique du ministère des Affaires étrangères (Υπουργείο Εξωτερικών) a logiquement reçu l'approbation, de la part de la Marine de guerre hellénique (Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό), de la configuration technique et les spécifications des deux bâtiments.

     Le dossier doit arriver ou devrait être arrivé "sur la table" du parlement grec à qui incombe la responsabilité de lui octroyer - ou non - son approbation. Et le même dossier devra aussi être étudié par le Conseil gouvernemental des affaires étrangères et de la défense (Κυβερνητικό Συμβούλιο Εξωτερικών και Άμυνας (ΚΥΣΕΑ) dont l'un des principaux conseillers est, justement, le Chef d'état-major de la Défense nationale hellénique (Αρχηγός ΓΕΕΘΑ) - le général Konstantinos Floros.

Et si l'aval était donné alors le gouvernement grec sera autorisé à ouvrir les négociations, à mener entre la Direction Générale de l'Armemement et la Direction générale des équipements et investissements de défense (Γενική Διεύθυνση Αμυντικών Εξοπλισμών και Επενδύσεων (ΓΔΑΕΕ), au sujet de la formalisation de l'accord de gouvernement à gouvernement qui était initialement attendu fin mars 2020. Si le volume financier paraît se stabiliser autour des 2500 millions d'euros (Ioannis NIKITAS et Thibault LAMIDEL, « Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό : 4 FDI ? », Le Fauteuil de Colbert, 9 avril 2020), les lignes budgétaires nécessaires ne seraient pas encore ouvertes. Elles ne le seront très probablement qu'au moment où sera signé ledit accord.
     Dans l'attente, les négociations informelles se poursuivent car ils restent trois point bloquants, jugés mineurs pour un dossier largement approuvé en l'état :

La problématique de l'artillerie anti-aérienne à courte portée n'a pas encore bénéficié d'une solution au profit des rares spécifications de la version grecque. Il paraissait être évoqué, avec plus d'insistance, la présence d'un CIWS Phalanx sur les FDI grecques qui proviendraient du prélèvement de tels systèmes sur des frégates de classe Elli quand elles seront désarmées.

Il est aussi évoqué la possible intégration d'un système RAM Mk 31 Guided Missile Weapon System (GMWS), en lieu et place du CIWS Phalanx ou peut être en remplacement de la demande précédente (novembre 2019) de l'ajout de systèmes SIMBAD RC (Remoted Control) de MBDA. Le RAM Mk 31 GMWS est composé d'un lanceur - le Mk-144 Guided Missile Launcher (GML) - et de 21 RIM-116 Rolling Airframe Missile (RAM). Mais cette hypothèse revient avec moins d'insistance, raison des coûts exigés car la commande de systèmes de facture neuve serait inévitable.

Une autre problématique concerne la supervision du programme et, surtout, le choix de la juridiction connaître devant connaître d'éventuels litiges nés de l'exécution de l'accord de gouvernement à gouvernement et des possibles autres instruments juridiques afférents. La partie française demande un arbitrage par le biais du Tribunal de commerce international.

Le dernier point bloquant a trait aux procédures de livraison du premier bâtiment grec à l'orée de l'année 2024. Le "circuit", en la matière, consisterait en une réception formelle par la Marine nationale qui seulement ensuite en donnerait livraison à la Marine de guerre hellénique. Cela se peut se justifier par le fait qu'il faudrait comprendre que la marine française prendrait à sa charge la formation des premiers équipages, dont ceux de la marine grecque.

Par Ioannis NIKITAS (Defence review) et Thibault LAMIDEL

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