Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





06 juin 2019

C70 Anti-Aérienne (1974 - 1987)

© Jean Moulin et Patrick Maurand, Les frégates antiaériennes : Cassard & Jean Bart, Rennes, Marines éditions, 2016, p. 116.

Les Cassard (1985 - 2019) et Jean Bart (1988 - 2021) devaient quitter le service dès 2013 et 2015. Prolongés jusqu'en 2018, les opérations de désarmement ont débuté à bord du Cassard en avril 2019. Le Jean Bart devrait suivre en avril 2021 alors que son dernier arrêt technique majeur s'est achevé en février 2019. Le firmament de la vie des frégates F70 AA est l'occasion de revenir sur l'origine du programme.

04 juin 2019

Marine nationale : naissance des FLF, de l'aviso A70 à la FL. 25 (1970 - 1988)

© Flottes de combat 1988.

     L'avant-projet aviso A70 (Jean Moulin et Patrick Maurand, Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, p. 12) devait initialement prolonger la série des 18 avisos A69 espérés dont 17 unités furent effectivement construites. La cible des 35 avisos (neuf avisos-escorteurs, dix-huit avisos A69), visée par le Plan bleu, contenu dans le décret du 29 février 1972, ne pouvait qu'être atteinte avec huit nouvelles unités. En outre, la tentation aurait été forte de remplacer les avisos-escorteurs de la classe Commandant Rivière par des A70 supplémentaires après 1985. Mais l'aviso A70 est abandonné en 1975. La question du remplacement des avisos-escorteurs demeurait toutefois pendante : la réponse sera double avec et le choix de remplacer ceux-ci par les frégates des classes La Fayette (5) et Floréal (6), treize années après l'abandon de l'aviso A70.

03 juin 2019

"The Last British Battleship - HMS Vanguard 1946 - 1960" de Ray A. Burt


L'auteur Ray. A. Burt nous offre cette monographie dédiée au dernier cuirassé britannique lancé : le HMS Vanguard (1946 - 1960). Comme il se doit, l'ouvrage permet de retracer la vie de du bâtiment depuis sa gestation jusqu'à son retrait du service actif sans oublier sa démolition qui n'est que partiellement montrée (pudeur ?). Les lignes résolument modernes de sa silhouette (poupe tronquée, pont hérité des flush deck cruiser) alliée à certaines dispositions architecturales britanniques ne cachent pas un bâtiment obsolète par bien des aspects et qui se cherchera une utilité opérationnelle, comme ses contemporains français, sans jamais la trouver.

02 juin 2019

Marine nationale : l’avant-projet aviso A70 (1970 - 1975)

© Inconnu. Plan deux vues d'une frégate de la classe Al Madinah (3) dont certaines caractéristiques furent empruntées à l’avant-projet aviso A70 mais intégrées à une version raccourcie de la coque d’une frégate F70.

     L’ouvrage de MM. Jean Moulin et Patrick Maurand (Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, 220 pages) permet la découverte de l'avant-projet aviso A70. Il expliquerait l'entièreté de la cible de 35 avisos contenue dans le décret du 29 février. L'hypothèse est formulée que l'avant-projet aviso A70 accouchera des frégates de la classe La Fayette (6) une vingtaine d'années plus tard (deuxième partie).

24 mai 2019

FTI (2009 - 2015) : avancement du programme NCF ?

© Wikipédia. Maquette du concept de frégate française FTI (Frégate de taille intermédiaire), exposé au salon Euronaval 2016.
      C'est par la lecture d'une question parlementaire du sénateur François Grosdidier qu'une toute autre lecture du programme Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) semble pouvoir être donnée. Ce programme ne serait pas le fruit d'une opportunité saisie mais bien d'un réagencement de la programmation militaire. Ce qui soulève quelques questions quant à l'unicité de cette même programmation.

21 mai 2019

Combien de sabords en 2030 ? VMF

© Inconnu.
Cette série se consacre à un sommaire exercice de prospective : à l'orée de la décennie 2030, de combien de "sabords" - entendre ici le nombre de tubes ("sabords") de tous les systèmes de lancement vertical (SLV ou VLS en anglais) cumulés - disposeront les flottes de guerre majeures ? C'est-à-dire distinguer les bâtiments de surface et sous-marins participant du concept américain de "létalité distribuée" accueillant ces systèmes de lancement vertical. La chapelle du missile remplaçant toujours celle du canon. L'exercice de prospective ne peut se révéler exact mais sert à dessiner des tendances, illustrant d'une autre manière le tonnage lancé. Premier cas avec la Voïenno-Morskoï Flot (VMF ou flotte militaire).

20 mai 2019

2020 : le HIL Marine ?

© Marine nationale. Quatre AS365 N3 Dauphin loués à NHV France pour la flottille 22S, 9 janvier 2019.
La succession des 37 hélicoptères Alouette III (SA-316B, SA-316B VSV et SA-319B) dont il ne subsiste qu'un reliquat maximum de 19 machines (7 SA-316B, 12 SA-319B) devrait être prise en charge par le programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger). Ne pouvant attendre les premiers "HIL Marine", le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM), l'Amiral Christophe Prazuck, a retenu la solution de deux contrats de location pour les remplacer. La cible du futur deuxième contrat de location et l'âge des Dauphin suppose que ces derniers seront eux-aussi partiellement remplacés. Un jeu de chaises musicales se profilent à l'horizon comme une manœuvre bien réglée pour permettre l'arrivée en temps et en heure... du HIL.

14 mai 2019

Plan naval et contrôle de l'action publique

© Gallica. Le ministre de la marine Georges Leygues avec les rescapés du sous-marin Prométhée en juillet 1932.

Loi navale, plan, statut ou programme naval ont disparu du domaine législatif pour se restreindre progressivement du champ réglementaire jusqu'à l'infra-réglementaire. Le contrôle parlementaire de l'action publique menée par le gouvernement est sur ce point précis en recul depuis le XIXe siècle : c'est-à-dire que la question navale, comme l'une des questions militaires, a été dépolitisée et réduite au "fait du prince", non pas de celui gouvernant la cité mais de celui portant la casquette du chef de l'administration concernée. Selon Charles de Gaulle, "la défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même" (discours de Bayeux, 1952) : pourquoi ne pas refaire de l'édification des armées une question politique débattue au Parlement ?

24 avril 2019

Frégates classe La Fayette : entre deux rangs

© Marine nationale.
Le cas des cinq frégates de classe La Fayette est particulièrement atypique depuis 2008 et devrait continuer à l'être jusqu'à, environ, l'année 2025. Elles pourraient continuer à servir bien au-delà de la barre fatidique des 30 années de service, bien que la Marine nationale ne se soit pas exprimée sur le sujet et que les documents de la programmation versés au grand public ne fasse pas cas de l'avenir de ces bateaux.

19 avril 2019

Navire de Combat du Futur ?

© Naval group. "Naval Group Latest Innovations at Euronaval 2018", Xavier Vavasseur, Navy Recognition.

C'est à l'occasion du salon EuroNaval que les anciens arsenaux, aujourd'hui Naval group, montraient à certains visiteurs dans leur salle d'exposition les avancées des travaux menés et la manière dont ils se représentent le bâtiment de combat du futur. Le "Surface ship design lab" dévoilait deux esquisses virtuelles de bâtiments de 2000 - ayant les traits du Sea patrol - et 4000 tonnes. Du nom de baptême Ocean avenger, ce trimaran de 4000 tonnes semble être le résultat d'un ensemble de travaux dont le premier avatar était le Swordship.

17 avril 2019

"Forces Aériennes Stratégiques - Histoire des deux premières composantes de la dissuasion nucléaire française" de Serge Gadal


Serge Gadal livre dans son Forces Aériennes Stratégiques - Histoire des deux premières composantes de la dissuasion nucléaire française (Paris, Économica, 2009, 397 pages) une histoire stratégique des FAS (Forces Aériennes Stratégiques) qui mérite lecture, malgré quelques défauts, tant pour une première approche que pour certains points abordés qui sont très bien exposés comme, par exemple et à tout hasard, le programme de simulation nucléaire.

16 avril 2019

European Patrol Corvette

© Naval group. Sea Patrol présenté à EuroNaval 2018.
Le plan Poséidon (Vincent Groizeleau, "La JV de Naval Group et Fincantieri devrait vite voir le jour", Mer et Marine, 10 avril 2019) devant rapprocher les chantiers navals italiens de Fincantieri de ceux français de Naval group (cf. supra : le Sea Patrol présenté à EuroNaval 2018) devrait se décliner selon une société commune dont le capital sera détenu à parts égales par les deux protagonistes et trois comités conjoints. L'un d'eux sera dédié aux projets binationaux et aux offres communes pour des programmes étrangers. Après l'abandon de la European Light Frigate (ELF) de 4500 tonnes en raison, notamment, d'un fort rejet français, l'un des premiers projets binationaux serait la European Patrol Corvette (EPC) de 3000 tonnes qui intéresserait bien plus la programmation des Marina militare et Marine nationale.

15 avril 2019

Sea Fire 500 : défense aérienne de la Flotte à l'ère hypersonique

© Xavier Vavasseur - Naval news.
La ministre des armées, Florence Parly, a visité le centre d'expertise des radars militaires de Thales à Limours où elle a pu y découvrir le premier panneau fabriqué du tout premier radar française à faces planes dont la construction avait débuté en mai 2018. Ce matériel partira la semaine prochaine pour la presqu'île de Saint-Mandrier où se situe le Site d’Expérimentations de Systèmes de Défense Aérienne (SESDA) où sont situés les plates-formes d’intégration à terre des systèmes de combat naval (le quatrième SMART-S Mk 2...) et des moyens d’évaluation de performances radar et guerre électronique. Le radar Herakles avait bénéficié de quatre années d'essais dans ce centre, le Sea Fire 500 se dirige vers un calendrier pratiquement identique (2019 - 2023 ?). Le premier radar devant devenir opérationnel sera livré à Lorient fin 2020. Quelques données opérationnelles quant à ce programme ont été annoncées. Par comparaison avec son nouvel équivalent américain - l'AN/SPY-6 - et par l'un des projets de la société à participations croisées de Fincantieri et Naval group : l'avènement de la défense aérienne de la flotte à l'ère hypersonique est acté.

05 avril 2019

P75(I) : lien avec les futurs SNA ?

© Naval group.
Le programme de l'Indian Navy pour l'acquisition et la construction nationale de six sous-marins dans le cadre du programme P75(I), prenant la suite du P75, commencerait à dévoiler quelques capacités opérationnelles visées par le cahier de charge. Elles annoncent des bateaux d'un fort tonnage pour un programme qui deviendrait ainsi l'anti-chambre d'un autre grand programme de sous-marins indiens, plus discret mais très convoité par l'un des plus petits clubs au monde : le programme de Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA) indiens.

04 avril 2019

Classe Dreadnought : désacralisation du SNLE ?

© BAE Systems.
L'actuel système Trident mis en œuvre par la Royal Navy débutera son renouvellement depuis la fin des années 2020 jusqu'au cours des années 2030. Baptisé programme Successor, il accouchera de quatre nouveaux Sous-marins Nucléaires Lanceur d'Engins (SNLE) rassemblés au sein de la classe Dreadnought (Dreadnought (2028), Valiant (2030 ?), Warspite (2032 ?) et Dreadnough n°4 (2034 ?), un nom vieux de 450 ans dans la Royal Navy. Ils emporteront dans un premier temps des missile Mer-Sol Balistique Stratégique (MSBS) Trident 2D5. Mais la plus grand originale tiendrait plutôt quant à l'emploi des armes tactiques à bord.

03 avril 2019

Fragatas Classe Tamandaré (FCT) : Meko A100, batch 2 ?


© TKMS.
La marine brésilienne (Marinha do Brasil) a déclaré vainqueur de l'appel d'offres pour les Corvetas Classe Tamandaré (CCT ou corvettes de la classe Tamandaré) l'entreprise allemande TKMS devant les trois autres finalistes retenus (Xavier Vavasseur, "Germany’s MEKO A100 Won the Brazilian Navy Tamandaré Corvette Competition", Naval news, 1er avril 2019). Le programme CCT manifeste le début de la reconstruction de la flotte de surface de la Marinha do Brasil après celle entamée de la sous-marinade. Le projet géopolitique brésilien dont il faut rappeler les hautes ambitions, entre deux "balcons stratégiques" et une façade de projection, nécessite un outil naval équilibré comprenant une flotte de surface importante (30 escorteurs). Le tout postule d'une volonté de dépasser le statut de marine régionale (3e ou 4e rang) pour atteindre celui d'une marine à vocation mondiale : du 2e rang, comme celles de la France et du Royaume-Uni.

21 mars 2019

Bâtiments auxiliaires de soutien et d'assistance = 8 + 8

© Marine nationale. Vincent Groizeleau, "Brest : Le Tenace accueille son successeur", Mer et Marine, 9 avril 2018.
La Marine nationale achèvera au début des années 2020 le renouvellement complet de ses bâtiments auxiliaires relevant de la catégorie des Bâtiments de Soutien et d'Assistance Hauturier (BSAH) dont la plupart sont affrétés. Ils remplissent des missions très variées allant du sauvetage jusqu'au mouillage des mines, une capacité opérationnelle discrète mais ni oubliée et encore moins abandonnée. Si les missions demeurent, une - le sauvetage et l'assistance de navires en difficulté - est proportionnelle aux défis engendrés par le gigantisme maritime. L'évolution de cette partie de la Flotte se caractérise par le remplacement d'unités spécialisées dont une bonne partie côtière par des bateaux hauturiers et multi-missions, illustrant bien la stratégie des moyens déployée par la Marine nationale sur ce segment.