Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





22 juin 2015

Renforcer la puissance navale française ? La Base Aéronavale Déplaçable

© Inconnu. Le hangar ouvert à bord de La Galissonnière (T56).



La surveillance des espaces maritimes de l'Archipel France (11 millions de km² de zones économiques exclusives) est un défi stratégique. La dévolution de nouvelles prérogatives étatiques dans ces espaces, compris entre la mer territoriale (12 nautiques depuis la ligne de base) et la limite des 200 nautiques, par la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer (CNDUM), obligent les États à augmenter leurs capacités de SURveillance MARitime (SURMAR).

18 juin 2015

Escorteur Océanique Lourd à Effet de Surface

Essais de l'AGNES 200 avec un Dauphin.
Dans les années 1970, un fort courant portait des solutions navales innovantes, voire en rupture, pour atteindre de fortes vitesses. La France détenait le record mondial de vitesse pour un navire militaire avec Le Terrible (classe Fantasque) qui atteignait 45,02 nœuds aux essais dans l'entre-deux-guerres. Les nouvelles solutions voulaient dépasser les 50 nœuds et plus, ce qu'elles firent pour certaines d'entre elles.

16 juin 2015

Quelle portée pour le porte-avions ?

© U.S. Navy. Un B-25 décolle depuis l'USS Hornet (CV-8) le 18 avril 1942. L'Hornet participera également à la bataille de Midway (5-7 juin 1942).
"À toutes les époques de la stratégie navale, la disposition d'une capacité d'éclairage, permettant de localiser les flottes adverses, a presque systématiquement été considérée comme cruciale. La gigantesque superficie des mers et océans et la faible taille comparative des flottes (en particulier lorsqu'elles étaient regroupées afin de faciliter les communications entre les bâtiments les composant) imposaient de pouvoir détecter puis pister l'adversaire. Les capacités d'éclairage et de reconnaissance - et les contre-mesures qui peuvent leur être apportées - ne relèvent pas uniquement de l'utilisation des capteurs installés sur les bâtiments d'une flotte qui, au demeurant, peut avoir intérêt à ne pas utiliser ses radars afin de ne pas se faire repérer par l'adversaire. Historiquement, des "piquets" (bâtiments isolés, sous-marins ou bâtiment de surface) ou des écrans ASM et antinavires ont été positionnés en avant de la masse de bataille afin de déterminer l'axe de progression adverse et le volume de forces hostiles. L'éclairage, cependant, est fortement consommateur de forces devant, dès lors, être extraites du corps de bataille principal, certaines sources indiquant que de 15 à 20% des bâtiments britanniques étaient affectés à cette fonction durant la première et la seconde guerres mondiales. Les forces d'éclairage ont considérablement évolué par l'utilisation de sous-marins ou des aéronavales, quoi que les bâtiments de surface restent également utilisés."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, pp. 327-328.

15 juin 2015

Quelle salve pour le porte-avions ?


"Au-delà, les forces navales ont également vu diminuer le nombre de coups disponibles dans des missions antinavires, là où les croiseurs de la seconde guerre mondiale emportaient des centaines d'obus de gros calibre. Si la réduction quantitative s'est accompagnée d'une plus grande précision (les taux de coup au but des salves d'artillerie étaient fréquemment inférieurs à 10% durant la campagne du Pacifique), les modèles de simulation développés montrent que, toute choses égales par ailleurs, un léger avantage quantitatif s'avère déterminant voire décisif. De ce point de vue, il est intéressant de constater que les marines russe, indienne et chinoise cherchent de plus en plus fréquemment à doter leurs forces de surface de fortes capacités en missiles antinavires (de 16 à 20 unités). Dans le même temps, les unités de l'OTAN n'emportent plus, généralement, que 8 missiles."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, p. 322.

14 juin 2015

Quelle cadence de tir pour le porte-avions ?

© Inconnu. Le CVN-78 Gerald R. Ford.
"L'instrument principal de combat a changé, mais la doctrine est fondamentalement restée la même."
Hervé Coutau-Bégarie, Le problème du porte-avions, Economica, 1990, p. 22

Le porte-avions, à bien des égards, a remplacé le cuirassé dans les marines de guerre, tant du point de vue opérationnel, le navire autour duquel s'articule toute la flotte, que sous l'angle symbolique puisqu'il incarne l'empire des mers. Les contraintes pesant sur la vitesse du porte-avions sont différentes du celle du cuirassé en ce sens que la batterie principale, le groupe aérien embarqué, est par nature plus véloce que n'importe quel navire existant, là où le navire de ligne devait pouvoir engager un adversaire ou dérober devant lui.

13 juin 2015

Quelle vitesse pour le porte-avions ?


© Inconnu.
"Ce n'est pas tant la vitesse de point d'un navire de la flotte qui compte mais bien la vitesse moyenne qui peut être tenue par l'ensemble des bâtiments, permettant de manœuvrer un dispositif homogène et de couvrir mutuellement toutes ses composantes. C'est là, par exemple, tout l'enjeu de la mise au point des propulsions nucléaires pour les navires de surface chargés de la protection des porte-avions américains, dont la vitesse était gage d'une manœuvre stratégique plus rapide."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Économica, 2011, pp. 320-321.

Une des réflexions pouvant intéresser l'amateur des questions aéronavales à partir du livre phare d'Hervé Coutau-Bégarie, Le problème du porte-avions (1990, Economica), concerne la vitesse du porte-avions. Abordant celle prévue pour le Charles de Gaulle, il la justifie car ce bateau était alors considéré comme "bien trop lent".

12 juin 2015

Deux croiseurs porte-hélicoptères pour remplacer la Jeanne d'Arc et le Colbert ?


Dans le chapitre sixième de l'ouvrage Le problème du porte-avions (éditions Economica, 1990), le professeur Hervé Coutau-Bégarie narre brièvement le chemin français vers l'aviation embarquée, depuis la Foudre (1911) jusqu'au Charles de Gaulle. Au passage, nous ne pouvons que vous conseiller Les porte-avions français des origines (1911) à nos jours de Francis Dousset qui est, selon nous, d'une richesse immense tant pour les projets de navires que de groupes aériens embarqués. Une réédition de l'ouvrage, enrichie des dernières archives, serait un bel hommage.

11 juin 2015

Coque de Grand Navire Standardisée 200, 220 et 280

© Eric HouriLe Vladivostok (premier plan) et l'avant du Sébastopol en 2013.
Nous ne sommes pas allés au bout de notre démarche quand nous proposions une coque commune aux FLOTLOG et PA2/PA3. Pourquoi ne pas poser tout simplement la question de la construction en série des grandes unités de surface de la Royale ? René Loire pensait pour son Frappeur à une construction modulaire où poupe et proue, dont les organes de direction et de propulsion, viendraient encadrer des modules évolutifs. C'est une piste qui nous inspire.