Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





11 octobre 2018

Le NPA ?

© Naval group.


C'est lors d'une conférence de presse préparatoire au salon Euronaval 2018 qu'était présenté officiellement pour la toute première fois la première esquisse du SN3G. Navy Recognition relatait au grand public cette exclusivité. Cependant, il s'agit de replacer la silhouette du futur SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) dans son contexte : elle apparaissait sur une plaquette (cf. infra) présentant l'ensemble de la gamme de Naval group : dont ce porte-avions qui n'est pas le Charles de Gaulle... Serait-ce la synthèse des travaux menés sur le (NPA) Nouveau Porte-Avions ?

08 octobre 2018

Accroissement du périmètre de la modernisation des FLF ?

© Inconnu.
La concomitance de deux opérations obligent à questionner le périmètre de la modernisation des frégates de la classe La Fayette : la première est le débarquement réalisé ou à venir des radars SMART-S Mk 2 et ARABEL des frégates Jean Bart et Cassard et du porte-avions Charles de Gaulle. C'est une opportunité qui mérite d'être exposée et discutée dans la perspective d'un facteur supplémentaire du soutien d'une flotte de surface à 17 ou 18 frégates.

05 octobre 2018

Le SN3G



Enfin ! La première apparition officielle du Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins de 3ième Génération (SN3G) s'est produite lors d'une conférence de presse préparatoire à Euronaval 2018. "Navy Recognition saw for the first time an image showing the future nuclear-powered ballistic missile submarine (SSBN) of the French Navy (Marine Nationale)." Il y a tout lieu de croire qu'une maquette sera donc présentée durant le salon. Et peut-être même que l'esquisse que nous supposions être celle du SN3G le représentait bel et bien sur la période 2010-2015 tandis que cette publication officielle permet d'observer quelques évolutions.

04 octobre 2018

Désarmement précipité des Jean Bart et Cassard en 2019 ?

© Wikipédia. Les frégates de défense aérienne Jean Bart (D614) et Cassard (D615) en 2012.
L'évolution incrémentale opérée sur les FREMM n°5 et 6 - soit les Bretagne (2018 - 2048) et Normandie (2019 - 2049) - n'est pas anecdotique : bien au contraire ! Il est bel et bien question d'une évolution de la programmation navale afin de pallier à une obsolescence programmée et arrivant bien plus tôt que prévu - 2020 au lieu de 2021 ou 2022. En 2007, les deux frégates avaient été modernisées pour tenir jusqu'en 2018. Tout porte à croire que la dévaluation dans la confiance accordée aux deux anciennes corvettes C70 AA, nouvellement appelées frégates F70 AA annonce peut être un retrait avancé du service. Le Cassard doit être désarmé en 2019. Le désarmement du Jean Bart n'est pas encore arrêté.

03 octobre 2018

Abandon progressif de l'Aster 15 ?


Les Bretagne et Normandie (Vincent Groizeleau, "Les frégates Bretagne et Normandie gréées Aster 30", Mer et Marine, 21 septembre 2018) peuvent ensiloter des ASTER (AéroSpatiale TERminal) 30 via le remplacement des SYLVER (SYstème de Lancement VERtical) A43 par des A50 amenait à considérer de futurs ATM (Arrêts Techniques Majeurs) "standard FACDAR" (FREMM ASM à Capacités de Défense Aérienne Renforcées : création personnelle) pour toutes les FREMM (Frégate Européenne Multi-Missions devenue FREgate Multi-Missions). La pression mise quant au choix des munitions dans des silos - le FMAN (Futur Missile Anti-Navire) pourrait être à lancement vertical - trop peu nombreux amenait de très fortes chances que les ASTER 30 finissent par être préférés aux ASTER 15. Est-ce à dire que l'ASTER 15 va disparaître des bâtiments de la Marine nationale ?


25 septembre 2018

HMS Bitter et Colossus

© Inconnu. HMAS Melbourne off the east coast of Australia on 6 May 1956, astern of HMAS Sydney, following her delivery voyage from Britain.

La lecture de Vanguard to Trident - British Naval Policy since World War Two (Annapolis, Naval Institute press, 1987, 487 pages) amène à porter un regard renouvelé sur les prêts des HMS Bitter (Dixmude (1945 - 1965) et Colossus (Arromanches (1946 - 1974) à la Marine nationale par Londres. C'est pour tenter de comprendre pourquoi la marine française n'obtient pas de porte-avions (CV, CVL ou CVE) entre 1943 et 1945 et pourquoi la remontée en puissance sur le plan aéronaval est si lent dans un contexte de réduction ou déconstruction des flottes des belligérants.

22 septembre 2018

ATM n°1 des FREMM : standard FACDAR ?

© Naval group. "Première vue des futures FREMM de défense aérienne", Mer et Marine, 21 septembre 2018.
     Mer et Marine s'est procuré la première esquisse des Frégates Européennes Mult-Mission (FREMM) n°7 et 8 aux capacités de défense aérienne renforcées : c'est-à-dire les Alsace (2021 - 2051) et Lorraine (2022 – 2052), héritières des Horizon n° 3 et 4. Et cette première esquisse est dévoilée concomitamment à l'annonce du remplacement des deux lanceurs SYLVER A43 par des A50 sur les FREMM n°5 et 6 : les Bretagne et Normandie. Ce qui pourrait être un indice de l'élaboration d'un nouveau « standard » pouvant être généralisé lors des premiers Arrêts Techniques Majeurs (ATM) à toutes les FREMM.

18 septembre 2018

SNA-NG : cérémonies de lancement et mise à l'eau du Suffren imminentes ?


 


Un reportage mené par une équipe de journalistes de la chaîne de télévision TF1 et diffusé pendant le journal de 20h00 en date du 9 septembre 2018 était jusqu'à il y a peu disponible au visionnage sur le site de la chaîne. Ce travail est l'une des très rares visites  de journalistes sur le chantier du Suffren. Il permet d'observer l'avancement des travaux à une date donnée sur trois SNA-NG - les Suffren (2018 - 2048), Duguay-Trouin (2023 - 2053) et Tourville (2024 - 2054) - tandis que le retard accumulé sur le chantier de la tête-de-série est assumé publiquement. Serait-ce une manœuvre médiatique pour assumer ces contrariétés avant qu'une future cérémonie de lancement les écrase purement et simplement ?

24 août 2018

Shtorm-KM : projet de porte-aéronefs "léger" STOBAR


Le centre de recherche russe Krylov - auteur du projet 23 000E Shtorm, un porte-avions CATOBAR (Catapult Assisted Take-Off But (ou Barrier) Arrested Recovery) d'environ 100 000 tonnes présenté à Army 2015dévoile un concept de porte-aéronefs "léger" STOBAR (Short Take-Off But Arrested Recovery) lors du salon Army 2018. Avant-projet qui avait semble-t-il "fuité" en 2017 sans que cela ne semble avoir été repris alors. Ce porte-aéronefs "léger" STOBAR apparaît comme une proposition très raisonnable tant sur les plans financier et naval d'un hypothétique remplaçant du porte-aéronefs projet 1143-5 Kuznetsov. Ce serait ce qu'il est possible de faire dans un cadre très contrainte et en ne dépassant par le "porte-aéronefs enveloppe" qu'est le projet 1143-5.

13 août 2018

BATSIMAR/POM : appel d'offres pour six frégates de quatrième rang ?

© Kership. MPV 80.

     Xavier Vavasseur (Navy recognition) se fait l’écho la publication de l’appel d’offres (à l’échelon européen ?) émis par la Délégation Générale de l'Armement (DGA) et dont l’objet est la fourniture de six Patrouilleurs d'Outre-Mer (POM) : c'est-à-dire le produit de la deuxième « scission » du programme BATiment de Surveillance et d'Intervention MARitime (BATSIMAR).

09 août 2018

PAX : erreur ?



La société Etienne Lacroix propose, comme nombre d'entreprises, des brochures synthétisant les produits phares du catalogue, si ce n'est tout le catalogue, à destination de salons. Dans l'un d'eux édité en novembre 2016, il est possible d'apercevoir ce porte-aéronefs. Il peut s'agir autant d'un grossier montage qui demeure néanmoins intriguant.

06 août 2018

Apogée manquée de la flotte de surface italienne (2014 - 2018) ?

© Naval analyses. "The major surface combatants of the most powerful European Navies in 2030", D. Mitch., Naval analyses, 22 septembre 2016.

Les "flottes de surface" entendues comme étant la composante escorteurs (océaniques) d'une marine de guerre ressemble trait pour trait à une des divisions de la "ligne de bataille" moderne, la première étant constituée par les sous-marins. Dans cette perspective, la Marina militare semblait bénéficier d'une politique navale ayant réussi à construire un édifice cohérent bénéficiant d'économies d'échelle entre différents programmes de frégates et d'une rationalisation du type d'escorteurs. Un "léger" infléchissement pourrait ruiner l'hypothèse d'une marine italienne première flotte de surface de toute l'Europe à l'horizon 2030.


31 juillet 2018

TLM : disparition de la "salle des torpilles" ?



L'innovation apportée par l'ensilotage des diverses munitions des sous-marins, en particulier les missiles à changement de milieu, sans oublier les drones, amène à s'interroger sur la pertinence d'en faire de même avec les torpilles. Le tir horizontal des torpilles dans l'axe de la proue est un héritage plus qu'un besoin fondamental dans les perspectives actuelles : les torpilles à grande autonomie ou très grande portée. Néanmoins, supprimer la "salle des torpilles" - ou soute à armes tactiques - à l'avant dans sa configuration actuelle pourrait autant simplifier l'architecture des sous-marins que soulever quelques défis techniques à relever et quelques contraintes opérationnelles à réduire pour ne pas dégrader la signature acoustique des bateaux.

30 juillet 2018

TLM : une diffusion limitée ?


© Inconnu


Il en ressort que le Tube Lance-Missile (TLM) alors apanage des SNLE (Sous-marin Nucléaires Lanceur d'Engins) devient au cours du premier tiers du XXIe siècle le nouveau moyen d'intégrer des munitions en nombre à bord des vaisseaux noirs. Il en ressort plusieurs conclusions possibles dont l'une qui n'est pas moindre et qui serait, tout bonnement, la fin des tube lance-torpilles installées à la proue ou de part et d'autre de cette dernière. Une autre, et tout aussi majeur, est qu'il semble se dessiner une course analogue au tonnage et à la vitesse comme celle ayant mêlée cuirassés et croiseur-cuirassés. Au final, le premier a effacé le deuxième par densification de la puissance des appareils propulsifs. Enfin, cette dénucléarisation du TLM achève d'enlever le caractère spécifiquement balistique de cette installation pour le rendre polyvalent. Et la polyvalence totale ne sera atteinte que quand il sera pensé, conçu et produit un système aussi bien pensé - non pas comme les VLS (Mk 41, Sylver, etc) - que le MLRS. Le combat en ligne de file reviendrait-il ?

27 juillet 2018

Missiles hypersoniques : nouvelle norme sous-marine nivelante ?

© Marine nationale. Tir d'un MSBS M51.
L'éventuel tir vertical de prochains missiles anti-navires tels que le FMAN/FMC - ou FC/ASW au Royaume-Uni - n'est pas la seule évolution matérielle pouvant affecter la place des sous-marins dans la "ligne de file". Les ambitions de certaines marines d'ériger les missiles anti-navires, non plus seulement supersoniques mais bien hypersoniques, pourrait accoucher d'un nouvel état de l'art en la matière dans le combat naval. Dans cette seule perspective, un déclassement pourrait toucher les Sous-marins Nucléaires Lanceurs d'Engins (SNLE) et Sous-marins Nucléaires d'Attaque (SNA) incapables de se hisser à cette nouvelle norme. À la remarque près que la preuve du caractère obsolète des missiles anti-navires subsonique à vol rasant n'a pas été apporté. Plus largement, il s'agirait de tenter de considérer la contribution navale aux plateformes de lancement de munitions hypersoniques et, notamment, leur relation à la dissuasion, surtout nucléaire.

26 juillet 2018

Mesure de la puissance navale : ratio tonnes de bâtiments logistiques/de combat

© Royal Navy.
La part prise par la flotte logistique dans une marine de guerre est une autre mesure très intéressante de la puissance navale en ce qu'elle nous renseigne sur les capacités d'une marine à durer à la mer et à se projeter. Réflexion qui va de pair avec la question des bases avancées si chère à l'Amiral Alfred Thayer Mahan (27 septembre 1840 - 1 décembre 1914). Et donc de l'élongation logistique puisque le cadre géostratégique tracé par le territoire combiné à celui imposé par la diplomatie accouche d'une surface à contrôler ou bien dont il faut empêcher le contrôle par une tierce partie. Les Marine nationale et Royal Navy présentent des choix bien différents à cette aune dans le dimensionnement de leurs flottes logistiques respectives.

25 juillet 2018

Mesure de la puissance navale : le ratio tonnes/sabord

© CCTV. Henry K., "Et si le destroyer Type 055 n’a que 112 silos ?", East Pendulum, 4 octobre 2017.
Le nombre de silos - pourquoi ne pas parler de "sabords" ? - est devenu un des nouveaux critères permettant de mesurer la "puissance" affichée d'un bâtiment de guerre. Les systèmes permettant d' "ensiloter" des missiles dans des "tubes" recevant de manière quasi-universelle toutes les munitions existantes dans une marine assurent une certaine polyvalence aux unités. C'est peu ou prou le retour aux considérations tactiques de la stratégie des moyens des combats en ligne de file des marines à voiles. Si à la manière de Joseph Henrotin (Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, 496 pages) il s'agit de penser le bâtiment de guerre comme une plateforme dont le tonnage ne signifie plus la puissance - l'ancienne relation liée tonnage et puissance des canons - mais bien le rayonnement géographique, les plateformes navales "percées" de "x" sabords tendent à réinstaurer l'ancienne dialectique mêlant tonnage et puissance. Des effets de seuil sont d'ores et déjà perceptibles.