20 février 2011

Marine et Marine spatiale

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Nous finirons bien par nous intéresser au sujet : la décristallisation de la militarisation de l'espace. La cristallisation existait du temps de l'URSS et de l'équilibre établis avec le rival américain. Alors que la décristallisation s'opère aujourd'hui par l'apparition de nouveaux acteurs pouvant disputer l'hégémonie américaine sur le milieu spatial. On pense à la Chine, on pensera bientôt à l'Inde. Peut-on penser au Japon ? L'Europe pourrait avoir une place de choix mais créer une agence commune pour les télécommunications et l'observation... Le bénéfice de la chose n'a pas encore filtré à travers les murs des administrations européennes.

Concernant le fait naval et le fait spatial, il n'y a pas encore de "marine spatiale". Mais malgré cela, nous pouvons observer des points de convergence. Dans la stratégie maritime il existe des noeuds de communication qu'il faut tenir car ils sont l'expression de l'économie des forces pour tenir des routes commerciales. Pour les tenir on peut se contenter d'assurer le contrôle par l'envoi d'une flotte ou l'établissement d'une base navale. Dans l'espace ce phénomène se retrouverait à travers les points de Lagrange (extrait de l'article présenté plus bas) :

" Au sein de l’espace solaire, Dolman privilégie les cinq positions (de L1 à L5) identifiées par Lagrange au XVIIIe siècle. Appelés points de libration ou plus communément points de Lagrange ils présentent la particularité de voir les effets gravitationnels des systèmes Terre-Lune ou Terre-Soleil s’équilibrer en leur endroit. L’avantage stratégique est qu’un objet stationné en l’un de ces points resterait stable de façon permanente sans consommer d’énergie. Cette affirmation vaut strictement pour les points L4 et L5 (Système Terre-Lune). Les points L1 , L2 et L3 (système Terre-Soleil) sont instables, ce qui oblige à un contrôle de l’équilibre de la position. "
Ce n'est peut être que le début de constatations sur la convergence doctrinale entre la stratégie navale et spatiale.
A cet occasion nous vous soumettons un long article (en deux parties, publié sur l'Alliance Géostratégique) rédigé par le sous-lieutenant Marie-Madelaine Marçais qui est chargée de recherche au Centre d’Études Stratégiques Aérospatiales et doctorante au Centre du droit des espaces et du développement à l’Université de Lyon III :

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