© Inconnu.
Est le nom du colloque organisé par le Centre d'Etdues Supérieures de la Marine le mardi 18 décembre 2012.
Après les introductions prononcées par le CV Finaz (nouveau commandant du CESM) et par l'IGA1 Cousquer (DGA), le colloque commença véritablement après l'introduction du premier thème - « le besoin opérationnel du sous-marin dans l'action navale »- par l'animateur du jour, monsieur Lamarque, journaliste à France Inter.
Après les introductions prononcées par le CV Finaz (nouveau commandant du CESM) et par l'IGA1 Cousquer (DGA), le colloque commença véritablement après l'introduction du premier thème - « le besoin opérationnel du sous-marin dans l'action navale »- par l'animateur du jour, monsieur Lamarque, journaliste à France Inter.
« Les sous-marins dans la vision stratégique des espaces maritimes » était la première communication du colloque, prononcée par le VAE (2S) D’Arbonneau. Il ne faudrait pas se limiter au bon mot de l'amiral (« telle est la célèbre formule du maréchal de Mac Mahon : "que d'eau, que d'eau" -et encore maréchal, vous n'avez pas vu toute celle qui est en-dessous ! »). Mais bien comprendre que ce bateau permet d'avoir une mobilité stratégique à l'échelle mondiale, si tant est qu'il est pourvu d'une propulsion nucléaire, et qu'il peut agir sans élever le niveau de la crise. L'un de ses principaux avantages est de pouvoir s'approcher de l'épicentre de la crise pour collecter divers types de renseignement, à la source même, tant que celle là est dans la bande littorale. Et quand il lance ses armes, c'est une action presque forcément foudroyante puisque douée d'une surprise éclatante.
L'intervention suivante, « Évolutions des techniques et tactiques dans l’histoire du sous-marin »,
était prononcée par le CV (R) Eudeline. L'auteur s'est concentré sur
l'apparition du sous-marin sous les mers. Après quelques mots sur les
mentions de navires sous-marins par les auteurs de l'Antiquité, le
communicant choisissait de faire naître le sous-marin en France. Tant il
est vrai que Paris était en avance sur son temps en lançant des engins
révolutionnaires pour l'époque : le Plongeur (1863), le Gymnote (Q 1 -
1888 – 1908), le Gustave Zédé (Q 2 - 1893 – 1909), le Morse (Q 3 - 1899 –
1909) et le Narval (Q 4 - 1900 – 1909).
Attribuer
une telle paternité française à la création des submersibles et
sous-marins est bien téméraire et ne pourrait que faire réagir les
Américains (CSS Huntley) ou encore les Espagnols, au moins. Cependant, il est indéniable que la France est une nation pionnière.
« Un sous-marin d’attaque, à quoi cela sert ?
», telle était la question qui introduisait le propos du CV Mesnet
(CICDE). Ne pouvant déborder sur le programme Barracuda car il était le
sujet central du thème suivant, l'auteur s'est alors borné à présenter
ce qu'il était possible de faire à l'heure actuelle. Il a été question
des missions qui peuvent être menées par un sous-marin d'attaque, et en
particulier celles qui peuvent être menées par les sous-marins
nucléaires d'attaque que possèdent la France. Ainsi, il a été question
de missions comme le blocus naval défensif que le SNA Saphir, l'un des
sous-marins qui y ont participés, a pu mener au large du Monténégro
pendant la guerre du Kosovo (1999). Cas intéressant qui montre que si
l'action navale pure (sans actions vers la terre) ne peut forcer la
décision, tout du moins, elle peut fortement l'influencer, en empêchant
les monténégrins de rejoindre l'alliance serbe, en réduisant les
capacités de manœuvre de l'adversaire (c'est toute la philosophie d'un
penseur comme Sir Julian S. Corbett). Les actions menées en Libye (2011)
et au quotidien, mais ne bénéficiant d'aucune publicité, ont pu aussi
être rappelées (renseignement de toutes sortes, dépose de forces
spéciales).
Le point de vue d'une marine étrangère a été celui de l'Angleterre, proposait par l'attaché naval de l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Le Captain Nicholas Stanley a ainsi pu montrer que Royal Navyet
Marine nationale partageaient bon nombre de points communs quant à la
place du SNA (le sous-marin d'attaque est aussi nucléaire en Angleterre)
dans l'action navale et son utilisation par les deux pays. Plus
précisément, l'officier anglais mettait en avant qu'il évait été très
important pour Londres de mettre en oeuvre des missiles de croisière
depuis ses SNA pour participer à l'entrée en premier sur les théâtres,
avec l'US Navy. Raison pour laquelle des Tomahawk furent achetés.
Selon une procédure bien huilée, le second thème - « L'état de l'art, les programmes et la prospective »-
fut introduit de la mêne manière que le premier par l'animateur.
Sheldon Duplaix (Service Historique de la Défense) à travers « Les sous-marins dans le monde et leur prolifération
», ce grand spécialiste des sous-marins et des porte-avions, brossa un
tableau statistique très complet sur la diffusion de ce bateau de par le
monde. Il montrait en quoi la Guerre froide se faisait ressentir sur la
possession de sous-marins à travers les deux Grands. Et comment la fin
de cette période amorça une décrue spectaculaire dans le nombre de
sous-marins en service sur la planète. Par ses chiffres, il voulait
aussi attirer l'attention sur le fait que si les sous-marins de toutes
sortes voyaient leur nombre de réduire dans l'Atlantique Nord et dans le
Pacifique Nord, il ne cessait d'augmenter dans d'autres zones et de se
démocratiser, en tout particulier dans l'Asie du Sud-Est, mais pas
seulement (Océan Indien et Atlantique Sud également).
« État de l’art et prospective technique
», intervention de l'ICA Dugué (DGA) permettait à la salle de suivre où
en était les enjeux technologiques et ce qu'il serait possible de faire
demain et après-demaine. Une telle prospective n'était pas inutile
alors que les nouveaux SNA de la classe Suffren, sont conçus pour offrir
40 années de service.
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