01 septembre 2024

US Navy : ouverture d'une nouvelle séquence stratégique par le SSBN-734 USS 𝘛𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴𝘴𝘦 ?

© PO1 Cameron EDY - USN. The Ticonderoga-class guided-missile cruiser USS Normandy (CG 60) and the U.S. Navy Ohio-class ballistic missile submarine, USS Tennessee (SSBN 734) steam alongside in the Norwegian Sea, June 23, 2024. Headquartered in Naples, Italy, NAVEUR-NAVAF operates U.S. naval forces in the U.S. European Command (USEUCOM) and U.S. Africa Command (USAFRICOM) areas of responsibility. U.S. Sixth Fleet is permanently assigned to NAVEUR-NAVAF, and employs maritime forces through the full spectrum of joint and naval operations.

 

     Le 23 juin 2024, un nouveau signalement nucléaire avait lieu en Mer de Norvège. Le SSBN-734 USS Tennesse naviguait de conserve avec le CG-60 USS Normandy, tout en étant survolé par un Boeing P-8A Poseidon et - surtout - un Boeing E-6B Mercury (au large d'Ålesund  ?). C'est un acte remarquable de la diplomatie nucléaire américaine qui invite à s'interroger sur son sens : s'agit-il du commencement d'une nouvelle séquence ou bien de la reprise de celle ouverte en novembre 2022 ?

25 mai 2024

Marine nationale : la classe Richelieu, une autre interprétation française du 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘭𝘦 𝘤𝘳𝘶𝘪𝘴𝘦𝘳 ?

© Franklin D. ROOSEVELT Presidential Librairy and Museum. Rencontre, le 19 mars 1943, entre le vice-amiral Raymond FENARD, le capitaine de vaisseau Denis de BOURGOING et Monsieur Franklin Delano ROOSEVELT, 32nd President of the United States (4 mars 1944 - 12 avril 1945). Une maquette du Richelieu a été offerte, toujours conservée dans les collections du musée dédié à la présidence de « FDR » et méritant aujourd'hui une restauration.

     Les deux représentants de la classe Richelieu, à savoir les Richelieu, Jean Bart auxquels nous pouvons ajouter le seul représentant de la sous-classe, c'est-à-dire le Clemenceau, ont toujours été rangés, par la Marine nationale, dans la catégorie des « bâtiments de ligne ». En jetant un autre regard sur classe, tout en distinguant bien celle-ci du « type » Richelieu, il est proposé d'essayer d'arguer que ce n'étaient pas des bâtiments de ligne car plutôt conçus - malgré les intentions initiales ? - pour se détacher la ligne, et donc « barrer le "T" », voire pour briser la ligne adverse. Leurs caractéristiques opérationnelles invitent à cette réflexion exploratoire car il convient de les questionner : témoignent-elles d'une agressivité tactique sans commune mesure vis-à-vis des représentants étrangers appartenant aux espèces « cuirassés rapides » et autres « croiseurs de bataille » ?

06 mai 2024

Marine nationale : le choix du nom de baptême du PAN n°1

© Marine nationale. 7 mai 1994, Brest. Sont reconnaissables sur ce cliché, de gauche à droite, l’Amiral Jacques LANXADE, Chef d'état-major des Armées, le Ministre de la Défense, Monsieur François LÉOTARD (légèrement en retrait), le Premier ministre, Monsieur Édouard BALLADUR, le Président de la République, Monsieur François MITTERRAND et le Directeur des Constructions navales, Monsieur Jacques GROSSI. À noter que Jacques CHIRAC fait partie des personnes déambulant à la suite du Président de la République, dans la base navale de Brest.

     Quelles raisons présidèrent à retenir comme nom de baptême pour le Porte-Avions Nucléaire n°1 (programme PAN) celui du Libérateur de la France, le général Charles de GAULLE ? Bien des sources secondaires proposent des explications qui ne se recoupent pas toujours tant sur les dates que sur les rationalités de la manœuvre. Certaines légendes tenaces attribuent un rôle à un Appelé qui n'aurait pas apprécié son service à la mer à bord de l'Arromanches. Il est tenté d'apporter quelques précisions qui ne lèveront pas toutes les zones d'ombre mais qui osent prétendre écarter certaines hypothèses et lever certains doutes.