27 février 2016

HIL Marine : HML ?

© Marine national. Une Gazelle à bord du Siroco pour un exercice amphibie en 2013.
Le général de la Motte, COMALAT, réaffirme la volonté de l'Armée de Terre et de voir aboutir le programme HIL, si possible plus rapidement que la programmation le prévoit (la première machine est espérée pour 2028), et qu'il demeure interarmées. Cela suppose que la Marine nivelle par le bas ses besoins en matière de voilures tournantes. Quelles pertes capacitaires ? Quels éventuels gains ? Un compromis peut toujours surgir avec de la bonne volonté. 

L'inter-armisation des forces serait le moyen pour l'Armée de Terre lui permettant de demeurer au centre de la stratégie militaire française (selon la remarque d'un aimable lecteur). La réaction du COMALAT illustrerait alors une volonté de conserver la mainmise sur un programme majeur pour structurer l'aéromobilité française. N'oublions pas que les forces armées françaises sont les principales clientes d'Eurocopter (devenu Airbus Hélicoptère). L'ALAT reste, et de loin, le principal utilisateur d'hélicoptères publics en France.

Il semblerait alors que le chef de l'ALAT ait pris conscience des divergences de besoin dans le programme HIL. Concernant la partie navale, nous relations combien les missions pourraient accoucher plutôt d'une machine de la classe des 4 à 6 tonnes tandis que l'Armée de Terre ambitionnerait une voilure tournante des 2 à 4 tonnes (des machines encore plus légères auraient été considérées selon des bruits de coursives) afin d'obtenir un parc relativement nombreux : 80 HIL. 

C'est pourquoi le général de La Motte s'interrogeait sur une accélération « pour répondre à certaines niches telles que les Forces Spéciales ou la Marine? » Dans cette perspective, si les FS ou l'Aviation navale, "marchés de niche" par rapport aux besoins de l'Armée de Terre, obtenaient plus rapidement leurs hélicoptères alors l'ALAT serait débordée sur ses flancs.

Le HIL, comme le souligne si bien le COMALAT, résultat d'un « empilement des besoins [qui] est un risque », ne serait plus un programme inter-armées car il aurait rompu dans une belle crise d'incohérence. L'ALAT n'obtiendrait pas un flux d'une trentaine d'années pour agréger, comme le fait l'Armée de l'air, les besoins aéronautiques de l'Etat autour d'elle. 

Le programme HIL suppose que la maintenance, la formation, les développements, les capacités opérationnelles soient développés à partir d'une même plateforme, différenciés selon les besoins sous la houlette du maître d'oeuvre, l'ALAT. 

Les besoins de la Marine nationale sont, dans une certaine mesure, aussi pressés que ceux de l'ALAT en terme d'aéromobilité. Sur les 135 voilures tournantes acquises par la Marine, seuls 27 NH90 NFH sont commandés dont 16 livrés. Une quarantaine d'hélicoptères (Alouette III, Dauphin et Panther) demeurent à remplacer dans les prochaines années. 

Tentons de niveler par le bas les besoins navals et maritimes. L'étude de pré-faisabilité (juin 1981 à octobre 1982) d'un hélicoptère naval (OTAN/ PG28)  dessinait cinq choix. Le NH90 NFH, mini-PATMAR, correspond aux deux choix les plus élevés, soit un hélicoptère de 10,5 et 12 tonnes.

L'hélicoptère de 8 à 9 tonnes correspondrait à une version militarisée ou militaire d'un EC175 ou un EC725 aurait pu être considérée. Cela n'aurait pas manqué d'apporter une plus grande influence des frégates sur le milieu aéromaritime car à un hélicoptère doué d'une forte autonomie. Ce qui n'aurait pas été inutile dans les missions de sauvegarde maritime, tant dans le Golfe de Gascogne (déchargeant les NH90 de ces missions) qu'en Polynésie française et ailleurs. L'appareil aurait, aussi, offert, une belle plateforme en lutte anti-surface comme anti-sous-marine, capable de porter des missiles anti-navires tel l'Exocet, des torpilles légères ou encore un système ASM comparable (si ce n'était le même ?) que le kit ASM du NH90. Le CEMM n'a-t-il pas dit que la menace sous-marine n'avait jamais été aussi grande ?

Reste les hélicoptères de  4,5 à 6 tonnes, ils offrent un compromis relativement acceptable pour aboutir à un avion d'armes possédant des capacités en lutte anti-surface (bien que réduites par rapport à un appareil plus lourd) et anti-sous-marines. A ce dernier égard, le Panther sélectionné par l'Indonésie emporte une suite ASM relativement crédible. Ce serait aussi ne pas retenir le H160 d'Airbus dans les prochaines années.

Sous l'hypothèse des 4 tonnes et plus, la Marine nationale trouverait tout de même dans un hélicoptère des 2 à 4 tonnes une machine capable de missions SAR, de lutte anti-surface légère (éclairage au profit d'une force navale, ANL), d'intérêt maritime (ISR), de sauvegarde maritime (patrouille, reconnaissance et interception) et de formation. 

Aussi, relevons qu'une capacité ASM pourrait demeurer possible via une capacité de largage sommaire de bouées acoustiques afin de poursuivre un contact, tout en emportant une torpille légère ou bien des grenades.

Par rapport à la lutte dans la bande littorale, il ne serait pas inintéressant que la Marine profite des modules de mission de l'ALAT car les menaces maritimes nécessiteront (guérilla navale à technoguérilla) des capacités comparables à l'écrasement d'une colonne de blindés soviétiques ou de véhicules tout terrain de facture civile, c'est-à-dire une capacité à discriminer un essaim de mobiles hostiles et les réduire au silence en une passe. L'ANL demeure, dans cette optique, encore bien trop gros. Et l'expérience anglaise aux Malouines ne manquera pas d'inviter à considérer l'emploi de munitions telle que le MLP ou des roquettes guidées dans un cadre maritime. 

Un alignement de la Marine nationale sur le besoin de l'ALAT suppose un gain mutuel. Est-ce que les promesses de gains de fonctionnement seront respectées ? Eu égard aux débuts de carrière difficile des Tigre et NH90, notamment en terme de disponibilité, donc de MCO, il y aurait matière à optimiser l'arrivée dans les forces de nouvelles machines. 

Quel(s) gain(s) pour la Marine nationale ? L'avantage supposé de descendre en gamme, de diminuer le tonnage des machines envisagées, est de bénéficier d'une diminution importante du coût unitaire des voilures tournantes. Cela revient à demander si viser un hélicoptère de 4 tonnes, voire de 3 tonnes, permettrait-il, par le jeu des vases communiquant, d'obtenir plus de machines à budget égal ? 

C'est toute la question qui se pose face à la volonté réaffirmée de l'ALAT de conserver la maîtrise de l'aéromobilité par voilures tournantes. Une hypothèse dans laquelle la Marine nationale pourrait s'équiper de deux hélicoptères légers par frégate de deuxième et troisième rang renforcerait considérablement l'emploi potentiel de la troisième dimension, ce qui comblerait, partiellement, le manque de navires. Combien de HML ? 48 ? 64 ? 72 ?

11 commentaires:

  1. Il fallait y penser. Plus petit = plus de machines. Que la Marine est bête !!! Je retiens donc que deux canons de 75 font le travail d'un canon de 150. N'étant pas artilleur, je ne saurais me prononcer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,

      Vous n'aviez peut-être pas eu l'occasion de lire mon premier billet sur le HIL, pourtant en lien dans celui-ci, où il était question de constater que la Marine s'orientait vers un hélicoptère manifestement plus lourd que celui de l'ALAT :

      http://lefauteuildecolbert.blogspot.fr/2015/11/hil-marine.html

      C'est pourquoi ce billet s'intéresse à un nivellement par le bas du besoin maritime pour essayer de dessiner ce qui se perd.

      Et pour avoir eu l'avis d'un hélicoptèriste, oui, il existe une loi presque exponentielle entre la masse d'un hélicoptère et son coût unitaire de production. Même si les équipements tendent à lisser la différence. Cela n'empêche pas que pour un hélicoptère de MTOW à 6 tonnes nous pourrions avoir deux hélicoptères de MTOW à 3 tonnes.

      Et dans cette perspective, oui, deux hélicoptères par bateau est une situation intéressante sur le plan tactique. L'efficacité opérationnelle, du seul point de vue qualitatif, invite à considérer la solution optimale. Mais sur le plan quantitatif, en acceptant des performances moindres, il est envisageable d'avoir plus de vecteurs.

      Mais bon, c'est un peu plus long comme échange qu'un sarcasme en deux lignes sans même la politesse d'un pseudo.

      Cordialement,

      Supprimer
  2. Le programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) évoqué depuis 2013, s'inscrit dans la continuité du programme HC4 (Hélicoptère de Classe 4 tonnes).

    Il est probable que ce marché préférera un fournisseur national via le franco-allemand Airbus Helicopter, ce qui réduit potentiellement le choix à 2 modèles: le H145M (de 2 à 4 tonnes) et le H160M (de 4 à 6 tonnes).

    Problème: même si une Gazelle de l'ALAT posée sur BPC (classe Foudre) illustre cet article observons que les hélicoptères à patins (1) tels que les H145M/H135M sont difficilement "navalisables".
    Les patins ne sont en plus pas adaptés aux systèmes de manutentions des hélicoptères installés avec les grilles d'appontage des ponts aériens nos navires...

    Seuls les BPC (nous n'avons plus de TCD...) et le PAN peuvent embarquer des engins pour manoeuvrer les hélicoptères à patins sur leur large pont aérien. ce qui n'est pas envisageable sur les frégates, navires de soutien (voire corvettes et OPV dotés d'un hangar).

    Les "HIL" destinés à répondre aux besoins de la Marine Nationale devront au moins reprendre les capacités des Lynx (de 3 à 5 tonnes), Dauphin et Panther (de 2 à 4,2 tonnes) et donc de tirer les missiles ANL (Anti-Navire Léger).

    Il apparait donc qu'une version militaire du H160, qui reste évidemment à développer, représente l'option à plus à même de répondre au cahier des charges de la Marine Nationale qui a vu sa commande de Caïman plafonner à 27 unités (à comparer aux 62 hélicoptères modernes +10 tonnes en charge commandés par la Marina Militare).

    Par contre la configuration spécifique du H145M, qui représente l'avantage d'être disponible sur la catalogue d'Airbus Helicopter et de ne plus être à concevoir étant depuis quelques années opérationnels, semble répondre parfaitement aux besoins opérationnels de l'ALAT.

    À moins d'attendre une version militaire du "X9" (nom de code du successeur désigné aux H135 et H145 dont un prototype devrait être présenté en 2019),
    on se demande comment l'ALAT peut anticiper une première livraison de son HIL d'ici 12 ans en 2028, alors que la précédente LPM (2009-2014) évoquait une livraison partir de 2018 (d'un total de 188 unités sur l'ensemble des 3 armées).

    Reste aussi l'hypothèse du développement d'un H160M terrestre...
    Car contrairement au H145M, (voire à une éventuelle version militaire du "X9"), le H160 est un modèle conçu, développé et assemblé en France à Marignane.
    Et ce dernier facteur n'est pas anodin.

    (*) Même si un total de quelques 10 rares Fennec furent acquis et répartis entre les aéronavales mexicaine, colombienne et argentine...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mince, j'avais complètement oublié une difficulté aussi primordiale que le train d'atterrissage. Je suis démasqué, je pensais bien au H135/H135M ou au H145. Tout comme j'avais aussi oublié la localisation de l'unité de production : mince, il faut aussi trier dans la catalogue d'Eurocopter.

      Votre commentaire plus que précis dessine bien la divergence des besoins entre ALAT et Marine (voire FS ?). L'ALAT semblait vraiment, dans ses rares commentaires, privilégier le nombre plutôt que la qualité.

      Supprimer
  3. Monseigneur,

    Résumons.
    1. Nh90 Caïman, 11 tonnes "lourd", MultiMissions ; 27 : 14 en ASM, 13 en MultiMission autres.
    Systèmes Electroniques Intégrés de Combat + Optronique + Armements = Top actuel.
    Monter à 40 machines ?
    2. Panther AS565, 5,5 tonnes "moyen", MultiMissions ; 18 actuels [?] ; ASM pour certains, SAR pour d'autres ;
    Systèmes Electroniques Intégrés de Combat + Optronique + Armements = Top actuel dans sa catégorie.
    Intégrable sur les navires => Type CMN CSword / STX Defend Seas / DCNS Gowind…
    Rayon d'action : 250 km au-delà de l'horizon et son radar encore au-delà ;
    déjà en prod et notre Marine connaît déjà !
    Commander 12-18 machines ?
    3. Eurocopter / Airbus H145 M, 4 tonnes, moyen + ; enfin "militarisé" mais pas encore "navalisé" ; adopté par la Germanie et les USA ; on pourrait "muscler" ses "militarisations", quitte à "avancer" pour développer des matériels miniaturisés utilisant des techniques éprouvées (Marine + Hélico + Systèmes intégrés, voir les hélicos British de garde avancée) et "prometteuses" (Thales et autres) ; déjà en prod ; cela nous amène à 2019-2020.
    Commander "X" machines.
    4. Eurocopter / Airbus H175, 7 tonnes ; développement militarisé vers 2022 minimum, début de livraison vers 2025, à raison d'une machine par semestre ! Peut-être pas quand même vu que le H175 est sinisé !
    (En plus, savoir ce que veut dire "militarisé" : une plaque de titane en rotor de queue ?).
    5. Eurocopter / Airbus H160, 5-6 tonnes ; développement militarisé vers 2022 minimum ; même combat que point 4.
    6. Notre Marine peut-elle durer comme ça => 2025-2027 ? Onze ans ?
    7. Agissons dès maintenant : choisissons 2 points parmi les 3 premiers.

    Monseigneur.

    RépondreSupprimer
  4. Monsieur, Madame,

    Le Panther ASM présente le même problème financier que le NH90 NFH kit ASM. Le premier aurait un coût unitaire de production de près de 32 millions tandis que le deuxième irait cherchait dans les 37 à 40 millions d'euros.

    Le coût du NH90 NFH sans kit ASM est nettement moindre mais toujours deux fois plus important que celui, par exemple, d'un H160 (6 tonnes de MTOW) qui serait vendu en 2016 pour 13 millions d'euros sans être militarisé (normes, équipements, etc).

    Le H135 comme le H145, je l'oubliais malheureusement, ne sont dotés que de patins, il faudrait a minima les modifier pour une version navalisée pour frégate.

    En attendant, oui, aucun programme HIL ou HMM/HML n'est lancé pour cette LPM.

    Cordialement,

    RépondreSupprimer
  5. Monseigneur,
    Une nouvelle qui nous fera plaisir : le concept "Airbus HForce" ou la militarisation graduelle (enfin) prévue de plusieurs appareils de sa gamme dont le H125 (2 tonnes, bi-turbines)et le futur H160.
    http://www.aerobuzz.fr/helicoptere/article/hforce-airbus-helicopters
    Votre serviteur

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Monsieur,
      Vous lisez dans mon inconscient : je ne comprenais pas ces photographies, apparues soudainement, présentant des modèles existants dotés d'armement.

      Encore un billet ou deux et nous nous rediscuterons des options pour le HIL.

      Votre serviteur également,

      Cordialement,

      Supprimer
  6. Précisons que la masse maximale de l'AS.365 "Dauphin" est de 4,3 tonnes et de 4,9 tonnes pour l'AS.565 "Panther"; deux modèles proches actuellement en service dans l'Aéronavale.

    Le problème des Panther dérivés du Dauphin est que les H155 (ex EC155) et H155M (ex AS.565) appartiennent au passé et que remplacés par le H160, ils ne seront plus produit par Airbus Helicopter au-delà de 2018/20...

    Les patins étant rédhibitoires pour des appareils navals (1), le H145M sera difficilement navalisable et même si la production des H145 civils est destinée à durer jusqu'en 2035 (avec une chaine pourrait être délocalisée en Chine...), le prototype de son remplaçant désigné X9 volera théoriquement en 2019 pour être produit en série à partir de 2022...

    Un "H145M naval" demandera de concevoir un concevoir et expérimenter un nouveau modèle monté sur trains d'atterrissage à roues (1).
    Ce qui n'apportera rien en gain de temps par rapport à un possible "H160M naval" qui reste aussi à développer.

    La production des NH90 est par contre au moins assurée jusqu'à 2025 dans l'état actuel des commandes. La commande de Caïman semble l'option la plus simple en terme de gestion de parc pour la Marine Nationale, mais elle sortira de facto de l'objectif ambitionné par le programme "HIL"...

    Le H175 (de 7,8 tonnes en pleine charge) se trouve aussi être dans une catégorie supérieure aux critères pré-requis du programme HIL ex HC4 ("Hélicoptère de Classe 4 tonnes"...)
    Par ailleurs pas plus que le futur X6, modèle destiné à remplacer la gamme des H225 (ex EC225...) dont un prototype devrait être présenté en 2017, les H175 ne sont pas destinés au marché militaire.

    - (1) Voir l'évolution de l'hélicoptère indien HAL Dhruv (de 2,7 à 5,5 tonnes - motorisé par Turbomeca).
    Cet appareil dont l'architecture est dérivée du BK117 (dont est directement issu le H145) avec ses portes arrière et ses patins connu une première expérimentation navale à partir de 2009/10 de voir une version à roues livrée à partir de 2013.
    Depuis qu'il connait ainsi une version à roues, on peut qualifier le Dhruv de "HIL indien."
    Seul l'Agusta-Bell AB212 connu une longue et laborieuse carrière en tant qu'hélicoptère à patins embarqué sur différentes frégates de la Marina Militare

    RépondreSupprimer
  7. Vous devinez bien, chose à laquelle je crois, que l'industriel concerné ne souhaite pas concourir au programme HIL, ou sa partie Marine, même détachée, avec autre chose que le H160.

    La solution du NH90 est séduisante car elle permet de négocier avec l'industriel dans l'optique de participer au maintien de la ligne d'assemblage. Ce serait dommage que le NH90 NFH devienne un nouveau Super Frelon sans avenir autre qu'un essai unique.

    Le coût du NH90 serait de 30 (version soutien) à 39 (version "combat" (ASM) millions d'euros. Un H160 est annoncé pour un coût unitaire de production de l'ordre de 13 millions d'euros. Gageons qu'il s'agit d'un CUP pour une version non-militarisée. Rien d'étonnant alors de proposer que la version militarisée serait de l'ordre des 15 à 20 millions d'euros.

    Nous n'aurions alors même pas l'alternative suivante : "Pour un NH90 NFH, deux HIL".

    RépondreSupprimer
  8. N'oublions pas qu'à l'époque de la LPM 2009/2014, il était prévu un volume de 188 HC4/HIL dont la livraison devait commencer à partir de 2018.
    Et en ce qui concerne la version terrestre, c'est l'ex EC635 aujourd'hui H135M, qui avait la faveur de l'ALAT et aurait pu effectivement être livré à l'échéance indiquée...

    À moins du choix d'un futur "H160M" qui pouvant être navalisé, serait aussi diffusé aux 3 armées faisant de ce modèle un réel HIL, il semble très probable que l'Hélicoptère Léger Interarmées ne reste qu'un voeu pieu porté par une très louable intention.

    Sinon ce serait un H135M ou H145M à condition qu'une version navale à roues soit développée et que leur production soit toute ou en partie délocalisée à Marignane.

    Observons cependant que le développement d'un H160M pour répondre au programme HIL marquerait un important soutient de l'état français pour le lancement d'un modèle conçu, développé et produit en France.

    Avec l'arrêt des AS.355, AS.555 et le l'abandon d'une version biturbine du H130, la France ne produira plus d'hélicoptères biturbines de -4 tonnes après les dernières livraisons des modèles mentionnés à l'horizon 2017...
    L'enjeu posé par un "H160M naval" ou HIL peut donc aussi se poser à ce niveau.

    D'autant qu'il est possible de trouver une synergie entre les exigences de l'ALAT et de l'Armée de l'Air (2) sur cette catégorie de 4 tonnes (disons plutôt de 2 à 4 tonnes que 4 à 6 tonnes...), à laquelle H135M, voire H145M (2) répondraient parfaitement; qu'en concerne la Marine Nationale les besoins, exigences techniques et impératifs opérationnels s'avèrent tout autres et plutôt proches du H160...


    - (2) L'architecture particulière des H135M et H145M fait de ces 2 modèles des hélicoptères d'une extraordinaire polyvalence qui ne peut que séduire des opérateurs tels que l'ALAT. En dehors de quelques Fennec + canon de 20mm les hélicoptères légers de l'Armée de l'Air (de 2,2 tonnes en charge...) semblent surtout destinés aux missions de liaison pour lesquelles le H160 semble surdimensionné..

    RépondreSupprimer