01 décembre 2020

Pākistān Bāhri'a : une capacité de frappe en second ?

© AFP/Getty Images (2006). Le sous-marin d'attaque type Agosta 90B, PNS/M Hamza avant son lancement en juillet 2006.

     La Pākistān Bāhri'a a lancé le vaste chantier d'une capacité de seconde frappe en 2000, au plus tard, malgré quelques dénégations publiques comme, par exemple, au sujet de l'introduction d'armes nucléaires à bord de ses sous-marins. Mais le chantier de la rénovation à mi-vie des Agosta 90B de classe Khalid (3) devant accoucher des premières plateformes mettant en œuvre les vecteurs serait sous le coup de sanctions allemandes et françaises. La permanence de la nouvelle composante ne serait plus ou serait toujours atteinte en 2023. Et les travaux consentis pour l'érection de nouvelles infrastructures à Karachi pourraient témoigner de la préparation, déjà, non pas de la phase suivante (classe Hangor) mais de celle d'après.

     La force sous-marine de la Pākistān Bāhri'a prenait vie par l'acquisition du SS-479 USS Diablo (1945 - 1964) de classe Trench (29) qui était rebaptisé S–130 PNS/M Ghazi (1964 - 1971) et devenait, également, le premier sous-marin mis en œuvre par une marine du Sud de l'Asie.

 La force sous-marine s'étendait par l'acquisition, en 1969, de trois sous-marins de la classe Daphné (S-131 PNS/M Hangor (1970 - 2006), S-132 PNS/M Shushuk (1970 - 2006) et S-133 PNS/M Mangro (1970 - 2006) auprès de la France. La perte du PNS/M Ghazi dans la nuit du 4 au 5 décembre 1971 par une des mines qu'il mouillait dans le cadre de la Troisième guerre indo-pakistanaise (3 – 16 décembre 1971) fut compensée par l'acquisition du S165 NRP Cachalote (1969 - 1975) de la Marinha Portuguesa, rebaptisé S-134 PNS/M Ghazi (1975 - 2006).

Et toujours au cours de cette guerre, le S-131 PNS/M Hangor s'était distingué par le torpillage de I'NS Khukri le 9 décembre 1971, emportant 194 marins et devenant le premier bâtiment coulé par un sous-marin depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

L'actuelle flotte sous-marine pakistanaise se compose de huit sous-marins dont trois sous-marins de poche de type SX-404 (Cos.Mo.S) qui ne seront pas abordés ici. 

 

Le programme Agosta 70 : classe Hasmat (2) 

     Deux sous-marins de classe Agosta 70 - les S-135 PNS/M Hashmat (1979) et S-136 PNS/M Hurmat (1980) - qui ont été acquis en 1978 alors qu'ils étaient initialement destinés à la South African Navy mais n'avaient pu être livrés en raison de l'embargo décidé par l'ONU par la résolution 418, en 1977, en raison de la politique de l'apartheid.

Leur armement se compose, notamment, de torpilles lourdes, de missiles anti-navires à changement de milieu UGM-84L Harpoon qui ont été longtemps suspectés d'être une base de travail des Pakistanais afin de pouvoir développer un Submarine-Launched Cruise Missile (SLCM) à tête nucléaire. 

 

Le programme Agosta 90B : la classe Khalid (3) 

Il s'agit d'une conception assez lourdement revisitée par DCN des Agosta 70 et dont les études détaillées furent menées entre la fin des années 1990 et au début des années 2000, en parallèle de la mise au point des Scorpène avec l'IZAR (Navantia).

La coque résistante s'appuie sur l'acier HLES 80, permettant d'augmenter l'immersion maximale de 300 (Agosta 70) à plus de 350 mètres (Agosta 90B). La signature acoustique était réduite grâce à la suspension et l'isolation des installations les plus bruyantes dont celles de la propulsion. De nouvelles batteries, de plus grande capacité, furent retenues. Le SUBTICS, conçu alors par UDS International (société commune à DCN International et Thales, DCNS ayant racheté toutes les parts depuis), sert de système de combat (Combat Management System (CMS). L’amélioration de l’automatisation des tâches à bord permettait de réduire la taille de l'équipage de 54 à 36 sous-mariniers.

Ces trois sous-marins sont les S-137 PNS/M Khalid (1999), S-138 PNS/M Saad (2003) et S-139 PNS/M Hamza (2008) dont l'acquisition était décidée par le Pakistan en 1994. Une nouvelle commande portant sur des sous-marins supplémentaires fut envisagée au début des années 2000 mais finalement abandonnée, faute pour le Pakistan de réussir à dégager le budget correspondant.

Le premier sous-marin fut entièrement construit à Cherbourg. Le programme comprenait d'importants transferts de technologie permettant à Karachi Shipyard and Engineering Works (KSEW) d'assembler la deuxième unité à partir de sections usinées à Cherbourg. Et la troisième unité fut également assemblée à Karachi mais à partir de sections de coque presque entièrement fabriquées par KSEW.

Le chantier du PNS/M Hamza (2008) a été interrompu un « certain temps » en raison de l'attentat-suicide par voiture piégée de Karachi du 8 mai 2002, ayant coûté quatorze vies dont celles de onze ingénieurs français. Le PNS/M Hamza (2008) comprenait dès sa construction une coque allongée de 67 à 76 mètres car équipée du système Air Independent Propulsion (AIP) Module d'Energie Sous-Marin Autonome (MESMA). Et le PNS/M Hamza devenait le premier sous-marin d'Asie du Sud à bénéficier d'une telle propulsion.

Une nouvelle commande fut notifiée à DCNS, en mars 2007, afin d'intégrer le MESMA aux PNS/M Khalid et PNS/M Saad. Les deux chantiers auraient été menés de front, au cours des travaux de révision des deux sous-marins, en 2011 et achevés, au plus tard, au mois de décembre de la même année.

Ces sous-marins étaient ou sont encore équipés de torpilles lourdes françaises ECAN F17 mod 2 - probablement retirées depuis - et de torpilles lourdes allemandes DM2A4 mais aussi de missiles anti-navires à changement de milieu SM-39 Exocet. 

 

Modernisation des Agosta 90B par STM (2016 - 2022 ?) 

     Le programme de rénovation à mi-vie de la classe Khalid a bénéficié d'un processus d'appel d'offres ayant principalement opposé les sociétés turques STM (Savunma Teknolojileri Mühendislik ou « Ingénierie des technologies de défense » en français) et HAVELSAN (Hava Elektronik Sanayii ou « Industrie de l'électronique aérienne » en français) à la société française DCNS. La procédure débutait le 16 avril 2016 pour s’achever le 22 juin 2016 par le choix de l'offre de STM et la signature du contrat de 350 millions de dollars (347 millions d'euros selon les données ajustées de l'inflation (2019) le même jour à Rawalpindi (Pakistan).

Il est à remarquer que la durée de la procédure semble avoir été particulièrement courte car durant à peine deux mois. Est-ce à dire que le gagnant était déjà connu ou qu'il s'agissait d'une manœuvre pour obtenir une meilleure offre de DCNS ?

Par ailleurs, ce programme de modernisation des Agosta 90B est la première fois que des sociétés turques sont retenues comme maître d'œuvre de la modernisation de sous-marins d'un pays tiers. Et ce serait bel et bien ce premier succès commercial au Pakistan qui aurait permis à ces sociétés turques de proposer leurs services, notamment, en Indonésie.

 L'objet de l'appel d'offres contenait la rénovation à mi-vie des Khalid et donc tous les travaux afférents à un grand carénage, avec la visite des principales installations et une modernisation des principaux systèmes du bord, avec nombre d'entre eux devant être remplacés : systèmes de combat, de navigation, les aériens du massif, les contre-mesures anti-torpilles, etc. Sans oublier les interventions sur la coque résistante.

La cible initiale du programme correspondait à l'affermissement d'une tranche ferme au profit d'un premier sous-marin - le PNS/M Hamza (2008) - et deux tranches optionnelles ou conditionnelles au profit des deux autres ayant bénéficié d'un chantier similaire en 2011. Les travaux sont menés par KSEW. Le calendrier du contrat, initialement envisagé, comprenait la livraison du premier sous-marin modernisé 45 mois après la signature, soit le 3 mars 2020. Les deux autres sous-marins auraient été livrés à 12 mois d'intervalles, entre la réception du premier et celle du troisième. Fin 2019, il était toujours considéré, côté turc, que le programme serait achevé d'ici à trois ans : soit 2022 à 2023.

Un premier avenant au contrat (22 juin 2016) a été signé le 27 février 2018 par MM. Davut Yılmaz, directeur général et Savaş Onu, directeur des projets navals, de la société STM et par le général Arshad Mahmood, pour le ministère pakistanais de la production de défense, au profit de la première tranche conditionnelle et comprenant donc la modernisation d'un deuxième Agosta 90B. Et cet avenant comprend également de nouveaux systèmes qui seront, plus tard, ajoutés au premier sous-marin modernisé.

Un deuxième avenant au contrat (22 juin 2016) n'a toujours pas été signé et STM espère que cela sera fait à l'occasion des essais à la mer du PNS/M Hamza (2008), au sortir de son chantier de rénovation, qui devaient débuter au début de l'année 2020. 

 

Modernisation des Agosta 90B par STM : sanctions ? 

     Le PNS/M Hamza (2008) devait être réceptionné par la Pākistān Bāhri'a au 3 mars 2020, et cela n'a toujours pas été le cas. Les essais à la mer auraient dû débuter en décembre 2019. En février 2020, STM se plaignait par voie de presse et par la voie de son directeur général, M. Murat İkinci, de « sanctions et restrictions » qui auraient été imposées par la France et Naval group (« Pakistan eyes more defense cooperation with Turkey, official says », Anadolu, 25 février 2020). Et les essais à la mer étaient alors prévus pour la fin du mois et rien ne semble s'être produit depuis.

Selon des journalistes indiens écrivant en novembre 2020, il s'agirait de sanctions en rétorsion aux propos tenus par le Premier ministre pakistanais, M. Imran Khan (18 août 2018), dans la foulée de l'assassinat de l'enseignant M. Samuel Paty. Il semblerait par les propos de M. Murat İkinci que les mesures soient plus anciennes et il apparaît en noembre 2020 qu'elles toucheraient non seulement la modernisation des Agosta 90B mais également celle des Mirage III (Aakriti Sharma, « France Refuses To Upgrade Pakistan’s Mirage Fighter Jets, Submarines After Macron Bashing: Indian Media », The Eurasian Times, 20 novembre 2020).

Autre fait notable : la République fédérale Allemande exercerait des restrictions à l'égard du Pakistan quant à la fourniture de certains équipements («  Setback For Pakistan As Germany Refuses To Supply Crucial Air-Independent Propulsion Systems For Pakistani Submarines », Swarajya, 25 août 2020) comme, par exemple, un système Air Independent Propulsion (AIP).

Une problématique émerge et est apte à constituer une rupture : le fait de chercher à se fournir des systèmes AIP suppose que les trois sous-marins qui en sont équipés (2008 (1) et 2011 (2) ne pourront plus continuer à les utiliser au-delà de la rénovation ou d'une date à peine ultérieure. Une des déductions logiques est que Naval group ne fournira plus les pièces nécessaires à l'entretien desdits systèmes. Et le fait de demander à se fournir en Allemagne pour un système qui n'apparaissait pas dans le périmètre de la rénovation à mi-vie tel que décrit sur la période 2016 - 2020 tend à confirmer l'existence de restrictions et/ou sanctions.

L'absence d'un fournisseur alternatif pose l'avenir même des modules MESMA car leur raison d'être est de fournir un supplément de puissance à la propulsion mais s'ils ne sont plus opérationnels alors ils deviennent un poids mort : se pose donc la question de mener l'opération inverse (2008 (1) et 2011 (2), c'est-à-dire découper le module MESMA pour en débarrasser les sous-marins. À moins d'une solution technique rapidement identifiée, les Agosta 90B perdront leur faculté à demeurer en plongée pendant deux à trois semaines. Avec seulement trois coques, ils étaient déjà trop peu nombreux pour assurer une présence continue à la mer. 

Une solution de secours, incarnée par la fourniture de systèmes AIP, par exemple, par la Chine ne semble pas avoir été évoqué et il est à remarquer que ces systèmes, peut être conçues pour des coques d'un diamètre égal ou supérieur à 8 mètres - à l'instar des Type 039 - seront peut être trop grands pour le diamètre de coque des Agosta 90B (6 mètres) et/ou prêts trop tard. 

L'Allemagne sanctionnerait le Pakistan pour son absence de diligence quant à la lutte contre le terrorisme et de son incapacité à coopérer pour identifier les auteurs d'un attentat au camion piégé contre l'ambassade d'Allemagne à Kaboul en mai 2017. Les conséquences de l'attentat de Karachi (8 mai 2002) continueraient à peser sur la décision française.

L'Allemagne et la France profiteraient peut être de l'occasion pour se dégager des affaires sous-marines pakistanaises alors que l'appel d'offres pour le programme P75i, auquel participent Naval group et TKMS, pourrait déboucher sur le choix d'un vainqueur en 2021 pour un contrat pouvant représenter, environ, 5000 millions d'euros. Ces deux pays pourraient, peut être aussi, se débarrasser de toute participation à un programme de rénovation à mi-vie ayant pour finalité de fournir des plateformes de lancement de vecteurs nucléaires.

 

© H. I. Sutton - 2020. H. I. Sutton, « Pakistan’s New Type-039B AIP Submarines: Image Shows Shipyard Expansion », Naval News, 6 octobre 2020.


 

Le programme S20 : la classe Hangor (8) 

     Sur la même période de la préparation et de la contractualisation du programme de rénovation à mi-vie des Agosta 90B (3), le gouvernement pakistanais approuvait, en avril 2015, l'acquisition de huit sous-marins auprès de la société China Shipbuilding & Offshore International Co.Ltd (CSOC). L'accord entre les deux pays a été finalisé le 23 juillet 2015. Et l'accord aurait été signé en 2016.

Ce programme comprendra également d'importants transferts de technologie car il était affirmé dès le 6 juillet 2015 par M. Tanveer Hussain, ministre pakistanais de la production de la défense que quatre des huit sous-marins seraient mis sur cale en Chine tandis que les quatre autres le seront au Pakistan. Ce serait en octobre 2015 qu'aurait été affirmé que les mises sur cale seraient simultanées dans les deux pays, avec un calendrier visant des livraisons à partir de 2023 et s'étalant jusqu'en 2028. Mais fin 2016, il était officiellement déclaré, et ce serait l'organisation finalement retenue, que les quatre premiers sous-marins seraient livrés par la Chine en 2023 tandis que les quatre autres sous-marins seraient livrés entre 2023 et 2028.

Un centre de formation devrait être créée dans l'enceinte de KSEW, à Karachi. Plus important et impressionnant, les infrastructures de KSEW comprennent deux nouveaux halls de construction qui débouchent sur un système de rails permettant d'amener le bateau jusqu'à un ascenseur Syncrolift de conception norvégienne et mesurant 126 mètres de longueur pour 32 de largeur et pouvant soulever jusqu'à 7881 tonnes. Les travaux des bâtiments ont débuté en 2015 et ceux de la cale-sèche accueillant l'ascenseur dès 2016 (H. I. Sutton, « Pakistan’s New Type-039B AIP Submarines: Image Shows Shipyard Expansion », Naval News, 6 octobre 2020).

Il est à remarquer que c'est très probablement moins une contradiction avec le calendrier du programme S20 - classe Hangor que des installations pouvant, éventuellement, servir à un futur programme et qui auraient été érigé sous le couvert de ce programme : les capacités de l'ascenseur indiquent une hypothèse principale.

Les futurs sous-marins de la classe Hangor (8) sont présentés comme étant développés à partir d'une version destinée à l'exportation d'une version améliorée du Type 039B - classe Yuan qui est elle-même une reprise du projet 877 EKM : le S20. Il se déduit des caractéristiques régulièrement avancées que le S20 est développé à partir du Type 039B mais serait un sous-marin nouveau, empruntant choix architecturaux et systèmes de sa source d'inspiration.

Selon la présentation qui en avait été faite au salon IDEX 2013, le S20 aura un déplacement en surface de 1850 pour 2200 à 2300 tonnes en plongée. La longueur de la coque sera de 66 mètres pour un diamètre de 8 mètres. La vitesse maximale en plongée sera de 20 nœuds et l'immersion opérationnelle maximale de 300 à 400 mètres. La propulsion comprendra un système AIP. L'autonomie sera de 60 jours, ce qui correspondrait au nombre de jours de vivres. Le nombre de tubes lance-torpilles est de 6, en 533 mm. Le nombre d'armes tactiques embarqué à bord serait de 20, sans qu'il ne soit possible d'affirmer si ce nombre comprend celles sur les racks et celles disposées aux tubes ou bien s'il s'agit du nombre total (20 + 6 ou 14 + 6 ?).

Il semblerait qu'une réflexion ait pris place au Pakistan quant au fait d'intégrer aux S20 un système de lancement vertical mais les dimensions des sous-marins paraissent difficilement compatibles avec une telle installation qui supposerait très probablement un allongement de la coque de quelques mètres.

Enfin, l'Amiral Zafar Mahmood Abbasi (6 octobre 2020), à l'occasion d'une cérémonie de passation de commandement, affirmait que, au titre du soutien au programme S20 - classe Hangor (8), la Chine fournirait à titre gracieux un sous-marin Type 039 - classe Yuan - afin de permettre la formation des premier équipages pakistanais. Si un tel submersible devait être cédé ou bien mis à disposition de la Pākistān Bāhri'a, il ne semble pas qu'il ait été encore aperçu à ce jour. 

 

Commandement, transmissions et vecteurs de la capacité de deuxième frappe 

     Un Commandement des forces stratégiques navales (Naval Strategic Forces Command (NSFC) ou (بحریہ حکمت عملی افواج, en Urdu) désiré depuis l'an 2000, est entré en fonction en 2004 et a bénéficié de la construction d'un quartier général à Islamabad et qui a été inauguré en août 2012. Son rôle est de commander les forces dédiées à la riposte nucléaire et notamment celles devant servir de plateformes pour vecteurs nucléaires.

     Pour atteindre ces dernières et que les ordres puissent les atteindre, la première station d'émission VLF (Very Low Frequency) a été dévoilé le 15 novembre 2016. Elle est située à dans une nouvelle base, PNS Hameed, à proximité de Karachi. La particularité de cette gamme de fréquence est que les ondes émises parviennent à pénétrer la mer sur plusieurs dizaines de mètres.

     Les premiers vecteurs nucléaires devant être embarqués sur sous-marins seront les Submarine-Launched Cruise Missile (SLCM) à tête nucléaire Babur-3 - du nom d'un guerrier islamique moghol du XVIe siècle qui avait envahi et conquis l'Inde. Il s'agit de la variante SLCM du Ground Launched Cruise Missile (GLCM) Babur-2 (750 km).

Le premier Babur-3 (450 km) aurait été tiré le 14 décembre 2016 et bénéficiant d'une évolution du système de navigation.

Un deuxième essai était conduit le 9 janvier 2017, cette fois-ci depuis une « plateforme sous-marine dynamique » et l'essai a été présenté comme une réponse à l'un des essais indiens du missile balistique intercontinental Agni-V (~5 000 km), celui du 26 décembre 2016.

Un troisième essai fut mené le 29 mars 2018 et il a été présenté par les Inter-Services Public Relations (ISPR) comme validant la capacité de deuxième frappe du Pakistan. Mais les plateformes de lancement ne seraient pas disponibles avant 2022, au mieux, 2023 selon les annonces et si la République Populaire de Chine livrait bel et bien un lot de quatre sous-marins.

 

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