Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





18 juin 2015

Escorteur Océanique Lourd à Effet de Surface

Essais de l'AGNES 200 avec un Dauphin.
Dans les années 1970, un fort courant portait des solutions navales innovantes, voire en rupture, pour atteindre de fortes vitesses. La France détenait le record mondial de vitesse pour un navire militaire avec Le Terrible (classe Fantasque) qui atteignait 45,02 nœuds aux essais dans l'entre-deux-guerres. Les nouvelles solutions voulaient dépasser les 50 nœuds et plus, ce qu'elles firent pour certaines d'entre elles.

La Marine nationale participa à ces réflexions et même à ces expérimentations par l'entremise de l'AGNES 200 (ci-dessus). L'ensemble des énergies tricolores convergeaient autour de la formule du navire à effet de surface à coque catamaran. Mais pour quelle solution militaire ? 

L'amiral Lannuzel, chef d'état-major de la Marine (1er août 1976 - 1er août 1982) présentait (Marine nationale 1979 - 2000), conférence à l'Académie de Marine (4e trimestre 1978), l'évolution des missions imparties à la Marine nationale, l'évolution des techniques et des moyens de combat, et les perspectives d'évolution concernant le personnel. Prose reproduite par la Revue maritime (janvier 1979, n°343). 

Le CEMM brosse l'évolution générale des principales catégorie d'unités. À la rubrique des bâtiments de surface de moyen tonnage (2000 à 8000 tonnes), il présente en trois points l'intérêt des escorteurs au sens large donc. Premièrement, ils remplissent comme missions la participation à la sûreté des mouvements des SNLE, l'accompagnement des porte-aéronefs, la surveillance des approches maritimes et des voies de communication, la multiplication des manifestations de la présence française dans le monde. 

Deuxièmement, il revient sur les choix structurants de la marine en matière d'escorteurs océaniques. C'était, dans un premier temps, la voie de la polyvalence "en mettant sur un même porteur un capacité anti-aérienne et une capacité anti-sous-marine, avec les frégates lance engins de 6000 tonnes type "Suffren" ; le prix et la complexité de ces bâtiments l'ont conduit à renoncer à cette solution." (p. 10) C'est pourquoi la Royale revient à des "corvettes" (C-70) de 4000 tonnes en versions spécialisées ASM et AA.

Troisièmement, nous en revenons au sujet de départ. L'amiral semble, manifestement, réfléchir au renouvellement des escorteurs (océaniques) à un "horizon très lointain", soit après le programme des corvettes C70. Par les mentions précédentes, il n'est pas question du remplacement des avisos. 

L'amiral Lannuzel réfléchissait pour cette échéance à "une formule porteuse d'avenir [qui] paraît être celle du grand navire à effet de surface et à quilles latérales ; elle permettrait d'accéder à des tonnages de 8000 tonnes et à des vitesses de l'ordre de 80 à 100 nœuds ; de telles unités seraient susceptibles de figurer les corvettes futures." (p. 11)

Il ne semble pas y avoir eu le moindre commencement d'exécution pour un escorteur océanique lourd de cette configuration. Il n'en est pas allé de même pour un escorteur océanique léger (l'EOLES, application militaire tirée des expérimentations de l'AGNES 200).

7 commentaires:

  1. Ce n'est pas étonnant, ce type de navire est tellement compliqué à fabriquer, et couteux à mettre en oeuvre que ca ne doit pas valoir le coup.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je parlais bien évidemment des navires à effet de surface, ce que ne sont pas les Skjold et autres LCS

      Supprimer
    2. Les Skjold ne sont pas des navires à effet de surface ? Il me semblait bien que si.

      Supprimer
    3. Autant pour moi, j'ai confondu avec les Visby Suédoises.
      De fait, les Skjold sont des navires à effet de surface, mais sont des navires très léger (<300t) au rayon d'action limité.
      Bref, pour reformuler mon premier commentaire, il est vraiment trop couteux de construire et mettre en oeuvre de grands navires à effet de surface.
      Pour une attaque rapide sur un navire, une côte ou un convoi, il serai peut être plus pertinent d'utiliser le concept du bateau-mère pour mettre à l'eau un petit navire très rapide à une distance raisonnable de la cible.

      Supprimer
  2. Les Norvégiens l'ont retenu comme navire rapide :
    http://www.meretmarine.com/fr/content/norvege-les-patrouilleurs-du-type-skjold

    C'est certain que la propulsion tient une place bien plus importante que les navires qui visent 25-30 noeuds. Dans les deux cas (EOLES (léger) et Skjold), il y a deux turbines et non une seule. Après, je serais curieux d'avoir une comparaison entre un Freedom/Independance et un Skjold.

    RépondreSupprimer
  3. le Skjold Norvégien est rapide, avec une faible signature radar et bien armé pour un navire de sa catégorie.
    C'est un redoutable adversaire pour de petites unités comme pour de gros bâtiments.
    une flottille positionnée à l'entrée du golf de Finlande serait un excellent outil de dissuasion, comme celui de dissuader tout navire d'approcher les fjords norvégiens.

    RépondreSupprimer
  4. Consomme énormément de carburant.

    RépondreSupprimer