Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





25 mai 2024

Marine nationale : la classe Richelieu, une autre interprétation française du 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘭𝘦 𝘤𝘳𝘶𝘪𝘴𝘦𝘳 ?

© Franklin D. ROOSEVELT Presidential Librairy and Museum. Rencontre, le 19 mars 1943, entre le vice-amiral Raymond FENARD, le capitaine de vaisseau Denis de BOURGOING et Monsieur Franklin Delano ROOSEVELT, 32nd President of the United States (4 mars 1944 - 12 avril 1945). Une maquette du Richelieu a été offerte, toujours conservée dans les collections du musée dédié à la présidence de « FDR » et méritant aujourd'hui une restauration.

     Les deux représentants de la classe Richelieu, à savoir les Richelieu, Jean Bart auxquels nous pouvons ajouter le seul représentant de la sous-classe, c'est-à-dire le Clemenceau, ont toujours été rangés, par la Marine nationale, dans la catégorie des « bâtiments de ligne ». En jetant un autre regard sur classe, tout en distinguant bien celle-ci du « type » Richelieu, il est proposé d'essayer d'arguer que ce n'étaient pas des bâtiments de ligne car plutôt conçus - malgré les intentions initiales ? - pour se détacher la ligne, et donc « barrer le "T" », voire pour briser la ligne adverse. Leurs caractéristiques opérationnelles invitent à cette réflexion exploratoire car il convient de les questionner : témoignent-elles d'une agressivité tactique sans commune mesure vis-à-vis des représentants étrangers appartenant aux espèces « cuirassés rapides » et autres « croiseurs de bataille » ?

06 mai 2024

Marine nationale : le choix du nom de baptême du PAN n°1

© Marine nationale. 7 mai 1994, Brest. Sont reconnaissables sur ce cliché, de gauche à droite, l’Amiral Jacques LANXADE, Chef d'état-major des Armées, le Ministre de la Défense, Monsieur François LÉOTARD (légèrement en retrait), le Premier ministre, Monsieur Édouard BALLADUR, le Président de la République, Monsieur François MITTERRAND et le Directeur des Constructions navales, Monsieur Jacques GROSSI. À noter que Jacques CHIRAC fait partie des personnes déambulant à la suite du Président de la République, dans la base navale de Brest.

     Quelles raisons présidèrent à retenir comme nom de baptême pour le Porte-Avions Nucléaire n°1 (programme PAN) celui du Libérateur de la France, le général Charles de GAULLE ? Bien des sources secondaires proposent des explications qui ne se recoupent pas toujours tant sur les dates que sur les rationalités de la manœuvre. Certaines légendes tenaces attribuent un rôle à un Appelé qui n'aurait pas apprécié son service à la mer à bord de l'Arromanches. Il est tenté d'apporter quelques précisions qui ne lèveront pas toutes les zones d'ombre mais qui osent prétendre écarter certaines hypothèses et lever certains doutes.

18 septembre 2023

L'attaque de la base navale de Sébastopol du 13 septembre 2023 : la chance d'un premier avertissement

B-237 Rostov-na-Donu (Izd. 636.3). Photographie probablement du fait d’un ouvrier travaillant dans le bassin recevant ce bateau. Le cliché invite à considérer que la coque résistante a été percée en deux endroits distincts et que les munitions ont détonné à l’intérieur de celle-ci, sans compter le déclenchement d’éventuel(s) incencie(s).

    
     La base navale de Sébastopol, attaquée par « des missiles » dans les premières heures du 13 septembre 2023, a vu le bâtiment de débarquement de chars BDK-43 Minks (Izd. 775/II) et le sous-marin diesel-électrique B-237 Rostov-na-Donu (Izd. 636.3) être atteints. Ils sont probablement devenus depuis aptes à être condamnés à la démolition. Cette escarmouche mérite d'être détachée de l'ensemble des actions menées sur le théâtre d'opérations, car elle a le potentiel de sonner la fin de la Flotte de la Mer Noire, et d'achever de constituer la proposition stratégique révélée le 4 août 2023. C'est peut-être, aussi, la seule démonstration que nous aurons la chance d'observer, chez autrui, prouvant que la défense des bases navales est entièrement à repenser. Ces épisodes historiques furent rares, et souvent incompris.

12 mars 2023

Deutsche Marine : F127, l'avenir de la défense aérienne des flottes européennes ?

© US Navy. Esquisse d'un concept du milieu des années 1970 devant figurer la reconstruction du CGN-9 USS Long Beach (1961 - 1995). Les travaux devaient permettre de concevoir et construire les superstructures nécessaires à l'intégration de l'AEGIS et du futur radar à faces planes AN/SPY-1, permettant au croiseur reconstruit d'être l'avant-projet du programme nuclear-powered strike cruiser (CSGN). La conversion du CGN-9 USS Long Beach et le programme CSGN ont été annulés par le gouvernement du Président James Earl Carter, Jr. (20 janvier 1977 – 20 janvier 1981), en 1977, en faveur du programme CGN-42.

     La société de construction navale militaire ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) est mise au défi d'un redressement spectaculaire de sa place dans l'industrie allemande : quitte à influencer lourdement la décision publique, malgré les désidératas énoncés par le gouvernement fédéral lui-même. C'est avec la douceur d'une Panzerdivisionen déflorant les forêts des Ardennes un petit matin de mai que M. Oliver Burkhard a fait du programme F127 le « véhicule » du retour en force de TKMS sur le segment des bâtiments de surface. Quitte à faire la décision quant à l'arrêt de la coopération avec les Pays-Bas. En effet, le « Bundesamt für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr » (BAAINBw) excluait de la procédure par appel d'offres, en mars 2018, TKMS du programme MehrzweckKampfSchiff klasse 180 (MKS180).