Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





23 octobre 2022

US Navy : SSBN-736 USS 𝘞𝘦𝘴𝘵 𝘝𝘪𝘳𝘨𝘪𝘯𝘪𝘢 en patrouille dans l'océan Indien, cas d'école de la NPR 2018 ?

© US Navy – US CENTCOM.

     Le United States CENTral COMmand (CENTCOM) - l'un des onze Unified Combatant Commands - a signifié, par communiqué de presse, et photographies à l'appui, que le SSBN-736 USS West Virginia (1990) naviguait dans les eaux internationales de la mer d’Arabie, le 19 octobre 2022. Et qu'ont été reçus à bord le général Michael « Erik » Kurilla, commandant le CENTCOM depuis le 1er avril 2022, et le vice-amiral Charles Bradford "Brad" Cooper II, commandant la Fifth Fleet. Ce serait le 1ier déploiement d'un SSBN (Sub-Surface Ballistic Nuclear ou Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins (SNLE) américain en océan Indien et peut-être la manifestation la plus explicite de la posture nucléaire américaine - par fait de diplomatie navale sous-marine et nucléaire - depuis le 24 février 2022, c'est-à-dire l'invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie.

15 octobre 2022

Военно-морской флот : projet de sous-marin stratégique à propulsion nucléaire de 5ième génération « Arktur »

© TsKB MT Rubin.

     Le projet de sous-marin stratégique (Ракетный подводный крейсер стратегического назначения (РПКСН) / Raketnyy podvodnyy kreyser strategicheskogo naznacheniya (RPKSN) – équivalent russe des Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins (SNLE ou SSBN) à propulsion nucléaire de cinquième génération dénommé Арктур / Arktur, a été conçu par le bureau d’études TsKB MT Rubin et présenté au salon Army-2022 (15 – 21 août 2022) sur le stand même de la Marine russe et non celui de l’industriel : soulignant l’intérêt de celle-ci pour ce projet qui a fait l’objet d’une analyse par Benjamin Gravisse (« Le projet de sous-marins stratégiques Arktur », Red Samovar, 23 août 2022). Arktur matérialise ce à quoi pourrait ressembler un futur SNLE russe devant entrer en servie à l’horizon 2050 pour opérer dans les « eaux froides ». Quelques remarques relatives à son architecture confinant peut être à quelques ruptures sur certaines pratiques établies.

14 octobre 2022

Koninklijke Marine : une nouvelle « manœuvre norvégienne » ?

© TKMS. Type 212CD Expeditionary.

     La remise de la lettre B, le 13 décembre 2019, dans le cadre du programme Walrus replacement signifiait le choix de trois soumissionnaires afin de poursuivre les discussions avec la Defensie Materieel Organisatie (DMO). Le sujet de la construction sous licence des quatre bateaux - latent mais jamais exigé publiquement - semble avoir été abordé officiellement au premier semestre 2020 avec les soumissionnaires car SAAB s'est positionné (11 octobre 2022) lors d'un exercice de relations publiques tandis que ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) l'a fait en deux temps : en attendant un troisième, c'est-à-dire la répétition de la « manœuvre norvégienne » ?

11 octobre 2022

ВМС ЗСУ : créer une flottille fluviale pour le Dniepr ?

© U.S. Navy/Pool. Une péniche de débarquement américaine effectue un bombardement naval préalable à un débarquement par des roquettes sur la côte accidentée d'Iwo Jima, le 19 février 1945. Cette photo a été prise à partir d'une autre péniche de débarquement avant que les Marines ne mettent pied à terre.

     Il est proposé ici que la France participe politiquement, financièrement et matériellement à la constitution d’une flottille fluviale, au sein de la Військово-Морські сили Збройних сил України (ВМС ЗСУ), et pour participer aux opérations militaires de libération du territoire national ukrainien, aux bénéfices de l’augmentation de la puissance de feux dans la profondeur, installant une force de dissuasion conventionnelle, mais également au renforcement de la défense aérienne. Une opportunité pour Paris de témoigner de sa solidarité et pour la ВМС ЗСУ de revenir au premier, voire de prétendre à contourner le dispositif russe par le Sud.

10 octobre 2022

Le nouveau problème militaire français : les risques du décrochage ?

© Rama, CC BY-SA 3.0 / Wikipedia.

     La Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019 – 2025 est d’ores et déjà en voie d’achèvement alors que sont déjà lancés depuis quelques mois – déjà – les travaux relatifs à la future LPM 2024 – 2030. L’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie (24 février 2022) a lancé une phase de consolidation budgétaire des politiques de Défense, voire dans certains cas ce qui peut être qualifié de réarmement ; efforts qui succèdent au dernier cycle de « fardeau partagé » promut par Washington, dans le cadre de l’Alliance atlantique. Le rang militaire français risque d’être mis au défi par l’évolution des politiques de Défense de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la Pologne.

03 octobre 2022

Marine nationale : plaidoyer pour un socle de compétences opérationnelles pour les fonds marins

© IHC. Hi-Traq®.

     Le Secretary of State for Defence, M. Ben Wallace (24 juillet 2019), au Conservative Party Conference, a affirmé qu'un Multi-Role Ocean Surveillance Ship (MROSS) sera acquis en 2022, admis au service fin 2023 ; un 2ième MROSS sera construit au Royaume-Uni : la Royal Navy accélère à la faveur du sabotage des gazoducs NordStream 1 et 2 (26 – 27 septembre 2022). Paris est mis au défi d'abandonner sa médiocre posture, arrêtée depuis la présentation (14 février 2022) de la Stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marins, et d'aborder enfin sérieusement le sujet : plaidoyer pour un socle de compétences opérationnelles pour les fonds marins.

01 juin 2022

Marine nationale : avant-projet de croiseur anti-aérien CA 2 (1948)

© Worlf of Warships. Croiseur « Bayard », figurant un achèvement du croiseur De Grasse (1956 - 1973) avec quatre tourelles triples de 152 mm (CA ?) et vint canons de 57 mm en tourelles doubles et en affûts simples. Ce serait donc une hybridation entre les « croiseurs lourds » et les projets CA 1 / CA 2.

     L'étude du 20 juin 1945 demandait, pour la « Force d’Intervention », douze croiseurs dont six « croiseurs lourds » et six « croiseurs légers». Les croiseurs lourds se répartissaient entre trois croiseurs anciens (classe Duquesne (Duquesne (1929 - 1955), Tourville (1929 - 1962), croiseur Suffren (1930 - 1972) ?) ; trois autres de facture neuve : « projet de croiseur à quatre tourelles triples de 152 mm, demandé le 11 mars 1945, est établi en 1945. » (Jean Moulin, Le croiseur Colbert, Rennes, Marines éditions, 1996, p. 14). Et les croiseurs légers devaient être des croiseurs anti-aériens dont il n'existait aucun représentant dans la Marine nationale. Le 30 janvier 1948, l'état-major demandait l'étude d'un tel bâtiment de 5 000 à 6 000 tW. Un projet d'un croiseur anti-aérien, en deux variantes - CA 1 et CA 2 - était présenté. La variante CA 2, portant du 152 mm, aurait été abandonné en 1948, au profit de la variante CA 1 portant du 127 mm ; et cela aurait engagé la fin de l'avant-projet de croiseur lourd (1945 - 1948).

31 mai 2022

Marine nationale : avant-projet de croiseur lourd (1945 - 1948)

     C'est une mention de la main de Jean Moulin qui offre aux lecteurs la découverte d'un « projet de croiseur à quatre tourelles triples de 152 mm, demandé le 11 mars 1945, est établi en 1945. Il sera abandonné en janvier 1948. » (Jean Moulin, Le croiseur Colbert, Rennes, Marines éditions, 1996, p. 14). Et en rapprochant cet avant-projet de l'étude du 20 juin 1945, proposait par la Marine nationale, et exposant les vues de l'état-major quant à la reconstruction de la Flotte pour l'après-guerre, il est peut-être possible de proposer une hypothèse pour tenter de caractériser ce qui aurait été le dernier projet de « croiseur canons », voire de « croiseur cuirassé » de la Marine nationale.

26 mai 2022

Force opérationnelle atomique : Corvette nucléaire C66 ?

© Inconnu. Dessin d'artiste représentant le DLGN-25 Bainbridge (1962 – 1996). Seul croiseur à propulsion atomique de classe Leahy (9) et constituant une sous-classe à part entière.

     Le « croiseur-escorteur à propulsion atomique » (1957 - 1975) était contenu dans la révision du Statut naval de 1955, portée par le rapport rédigé par l'Amiral Nomy, alors chef d'état-major de la Marine (26 octobre 1951 - 1er juillet 1960), en date du 20 octobre 1956, à l'attention du ministre de la Défense nationale et des forces armées, M. Maurice Bourgès-Maunoury. Suivant la série de transition des croiseurs-escorteurs - devenus croiseurs C60 -, le « prototype d'un nouvel escorteur si possible à propulsion atomique  » visé par la « Force opérationnelle atomique  » semble avoir été bel et bien dessiné car il existe les plans (Merci à M.  Jean-Marie Kowalski) de ce qui serait l'avant-projet d'une « Corvette nucléaire C66 » : malgré l'abandon de la « Force opérationnelle atomique  », de facto, en 1958.

Force opérationnelle atomique : MALAFACE atomique pour sous-marins stratégiques ?

© Société industrielle d'aviation Latécoère. Photographie à l'origine inconnue mais supposée être issue de la documentation Latécoère.

     Le contre-amiral Bernard Estival (2S) et l'ingénieur Jean Guillot (L'extraordinaire aventure de l'Exocet, Paris, Éditions de la Cité, 1988, 149 pages) brossaient l'historique (1951 - 1960) du programme LATE-258 / MALAFACE (MArine LAtécoère surFACE) jusqu'à citer l'intégration sur bâtiments de surface et donc les études consenties au profit d'une rampe orientable « mais également à un projet de rampe cylindrique étanche destinée aux sous-marins (le missile, dans ce cas, avait des ailes repliables) » (p. 19) : au profit des deux sous-marins stratégiques issus du rapport en date du 20 octobre 1956 de l'Amiral Nomy - chef d'état-major de la Marine (26 octobre 1951 - 1er juillet 1960), à l'attention du ministre de la Défense nationale et des forces armées, M. Maurice Bourgès-Maunoury, portant demande d'inflexion du Statut naval de 1955 (Patrick Boureille (La marine française et le fait nucléaire (1945 - 1972), thèse, annexes, p. ). Et donc à charge militaire spéciale : atomique ?

23 mai 2022

Programme FDI : option pour trois frégates supplémentaires

© Naval group. Agrandissement de l'une des photographies montrant la mise à l'eau technique de la FDI n°1 Amiral Ronarc'h (2025 ?), le 13 mai 2022, à l'occasion du lancement de la Gowind 2800 EAU n°2.

     Dans le cénacle des contrats afférents au programme Frégates de Défense et d'Intervention (FDI), ainsi baptisées par le Dossier Information Marine 2019 – et anciennement Frégates de Taille Intermédiaire (FTI) par l'annonce du 29 mai 2015 – : il a été inséré une option permettant la livraison d'éventuelles FDI n°6, FDI n°7 et FDI n°8. Une éventuelle commande serait en « cours de discussions », ce qui est à entendre dans un sens large et sur le temps long.

19 mai 2022

Patrouilleur Océanique : nouveau concept de lutte asymétrique et choix du radar de veille combinée

© FRIENDSHIP SYSTEMS - Naval Group. Le Multi-Purpose Ocean Vessel (2019 2020 ?) est l’esquisse d’un patrouilleur de haute mer, suivant la méthode HOLISHIP et dont les caractéristiques présentées ne sont pas sans rappeler un programme de la Marine nationale.

     Le programme Patrouilleurs Océaniques (PO) s’engouffre dans une fenêtre de vulnérabilités entre le désarmement (2024 - 2027) des six derniers avisos A69, reclassés PHM en 2008. Et donc par l'entretien de capacités de lutte Anti-Sous-Marine (ASM) par petits fonds, au profit de la sûreté des atterrages de la Force Océanique Stratégique (FOSt). D'où une pression accrue sur le calendrier prévisionnel des livraisons des futurs PO (2025 - 2029). Le « Patrouilleur Océanique » n’est plus un « Patrouilleurs de Haute Mer » (PHM ou Offshore Patrol Vessel (OPV) car il a été repositionné sur le segment « corvettes », avec l'intégration de spécifications opérationnelles, normes de construction militaire afférentes, du choix de ses principaux systèmes et équipements, dans une perspective de lutte asymétrique pour son futur cadre d'emploi : les conflits de « basse intensité ». D'où l'enjeu du choix du radar principal entre les deux modèles pressentis. 

01 mai 2022

Marine nationale : chantier de la VSP n°1 𝘖𝘱𝘩𝘳𝘺𝘴 (2021 - 2022)

© Ouest France (« Mise à l’eau de la vedette de soutien à la plongée Y 6040 Ophrys », Ouest France, 12 avril 2022).

     La Marine de débuter le renouvellement et la modernisation des embarcations et bâtiments de sa composante de guerre des mines - dont le programme le plus emblématique est le Système de Lutte Anti-Mines Marines Futur (SLAM-F) - par le programme VSP (Vedette de Soutien à la Plongée). Ce dernier complète SLAM-F et doit permettre le renouvellement des capacités opérationnelles de lutte contre les mines et les obstacles sous-marines entre 0 et 100 mètres de fond tandis que SLAM-F verra les plongeurs-démineurs intervenir jusqu'à 300 mètres de fond et même 6 000 mètres depuis l'extension de leurs missions par la présentation, le 14 février 2022, de la Stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marines.

29 avril 2022

Marine nationale : chantier du BRF n°1 𝘑𝘢𝘤𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘊𝘩𝘦𝘷𝘢𝘭𝘭𝘪𝘦𝘳 (2020 - 2022)

© Ministère des Armées. Photographie - diffusée le 29 avril 2022 à 17h19 - montrant le BRF n°1 Jacques Chevallier (2023 - 2063 ?), transféré de la forme C à la partie amont du quai de la Prise d’Eau – via la forme Joubert – à partir de 16h15. Il va y poursuivre son achèvement et notamment sa phase d’armement.

     Le programme FLOT-LOG (FLOTte – LOGistique), dénommé ainsi depuis l’approbation de la fiche de caractéristiques militaires le 29 juin 2009, évoluera entre deux projets de coopération dont le deuxième sera le bon et plusieurs décalages. Et ce n’est que le 18 mai 2020 que sera découpé la première tôle (de la partie arrière) du futur Bâtiment Ravitailleur de Forces (BRF) n°1 de 31 000 tonnes à pleine charge. Lancé et mis à l’eau simultanément le 29 avril 2022 grâce au remplissage de la forme B des Chantiers de l’Atlantique débuté dans la nuit, il sera bientôt achevé au terme de sa phase d’armement. Une première sortie à la est prévue en novembre 2022. Le Jacques Chevallier (31 000 tonnes à pleine charge) deviendra le plus important bâtiment logistique à flot de l’histoire de la Marine nationale, devant l’Isère et ses 26 700 tonnes à pleine charge. 

27 avril 2022

Marine nationale : un Mine & Obstacle Avoidance Sonar (MOAS) SeaClear (Thales) sur le massif de l'𝘌́𝘮𝘦𝘳𝘢𝘶𝘥𝘦 ?

© Dougie Coull Photography. Photographies d’un SNA classe Rubis (6) devant Rosneath Castle Park, le 26 avril 2022. Et vidéo (© Mike – ArgyllSeaglass) du passage du même bateau.

     Un Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) de la Marine nationale a été photographié et filmé (26 avril 2022) alors qu'il embouquait le Gare Loch – passant devant Rosneath Castle Park – afin de rejoindre Faslane. Et il a même été observé se débarrassant de son Antenne Linéaire Remorquée (ALR) Ecoute Très Basse Fréquence (ETBF) DSUV-62C dans le Holy Loch, probablement aidé en cela par un bâtiment de soutien ou de servitude. Et la haute définition des clichés laisse apparaître ce qui serait une nouvelle antenne : le sonar SeaClear (Thales) installé sur l’un SNA de classe Rubis ?

17 février 2022

FMAN/FMC : signature d’un accord étatique des travaux de la phase de design

© DGA.

     La Direction générale de l'Armement (DGA) a déclaré sur Twitter que le Délégué Général à l'Armement, M. Joël Barre (1er juillet 2017), le Chief Executive Officer du Defence Equipment and Support (DE&S), l'Air Marshal (Ret.) Sir Simon John Bollom (mai 2018) et le PDG de MBDA, M. Éric Béranger (mai 2019) ont lancé les travaux de préparation du programme d'armement Futur Missile Ant-Nnavire (FMAN) / Futur Missile de Croisière (FMC) ou Future Cruise and Anti-Ship Weapon (FC/ASW) après signature d’un accord étatique et notification de contrats à ou aux industriels concernés. Le dernier prélude à cette nouvelle avancée du programme semble avoir été l'abandon du programme Interim Surface-to-Surface Weapon (I-SSGW) qui devait remplacer les RGM-84 Harpoon Block 1C.

Marine nationale : équipage d'armement du 𝘑𝘢𝘤𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘊𝘩𝘦𝘷𝘢𝘭𝘭𝘪𝘦𝘳

© D. R. Le Jacques Chevallier (2023 – 2063 ?).

     L'équipage d'armement du Jacques Chevallier (2023 - 2063 ?) recevait son fanion, le 14 janvier 2022, marquant son acte de naissance. Le Bâtiment Ravitailleur de Forces (BRF) n°1 a allégrement dépassé les 80% de taux d'achèvement. Il devrait pouvoir bénéficier d'une livraison à la Marine nationale au début de l'année 2023. Les BRF n°2 Jacques Stosskopf (2025), n°3 Émile Bertin (2027) et n°4 Gustave Zédé (2029) suivront, conformément aux objectifs de la Loi de Programmation Militaire (2019 - 2025).

Marine nationale : début des essais en vol du 1er H160 FI

© Airbus Helicopters. H160 n°008.

     M. Bruno Even, président exécutif d'Airbus Helicopters (1er avril 2018), annonçait le lundi 14 février que le H160 n°008 avait débuté ses essais en vol. Avec une deuxième machine, ils doivent être livrés cette année : mai 2022 pour la première. Le reliquat sera réceptionné par la Marine en 2023. Le programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger), fort de 169 machines (ALAT (80), Marine nationale (49), Armée de l'Air et de l'Espace (40) - auxquels s'ajoutent deux commandes passées simultanément au profit de la Force Aérienne de la Gendarmerie (10) et de la DGA (1) - ne débutera ses livraisons au profit de la Marine nationale à partir de 2028.

12 février 2022

FOSt : entrée en production des M51.3 ?

© DGA. L'un des premiers M51.1 lancés depuis le pas de tir du Centre Essais de Lancement de Missiles (CELM) de la DGA à Biscarrosse (Landes).

     L'offre d'emploi publiée par Ariane group signifie que le développement du M51.3, lancé en 2014, approche de son terme et que l'enjeu du programme est la transition vers la production en série des lanceurs. Il s'agirait de comprendre que le 10ième tir d’essai d’un missile Mer-Sol Balistique Stratégique (MSBS ou Submarine Launched Ballistic Missile (SLBM), le 28 avril 2021, depuis le Centre Essais de Lancement de Missiles (CELM) de la DGA à Biscarrosse (Landes) était bel et bien un tir de développement du M51.3. La production lancée, l'étape suivante devrait être la constitution d'un premier lot et un tir de synthèse qui pourrait être accompli à l'orée des années 2023 à 2024 par Le Terrible alors en sortie d'IPER (2021 - 2023).

11 février 2022

Marina militare : version « hybride » des 𝘚𝘱𝘢𝘳𝘵𝘢𝘤𝘰 𝘚𝘤𝘩𝘦𝘳𝘨𝘢𝘵 et 𝘌𝘮𝘪𝘭𝘪𝘰 𝘉𝘪𝘢𝘯𝘤𝘩𝘪 ?

© David B. Larter. David B. Larter, « We spent 3 days on a top contender for the Navy’s futurefrigate. Here’s what you need to know. », Defense News, 30 mai 2018.

     Des rumeurs transalpines prétendent qu'il y aurait une évolution de la définition matérielle des futures FREMM n°9Spartaco Schergat (2025 ?) - et FREMM n°10Emilio Bianchi (2026 ?) devant être des FREMM GP (General Purpose) et non pas FREMM ASW (Anti-Submarine Warfare) alors même que la Marina militare manque de bâtiments de lutte anti-sous-marines de nouvelle génération. Rumeurs qui allèguent que ces frégates constitueront une « version hybride » (GP-E (Gneral Purpose Enhanced) ?) car elles pourraient recevoir un sonar remorqué à immersion variable (Variable Depth Sonars (VDS) Actif à Très Basse Fréquence (ATBF) CAPTAS (Combined Active and Passive Towed Array Sonar) à 4249 (Thales) et bénéficier d'un traitement des obsolescences des plans mis à l'étude au milieu des années 2000, grâce à des emprunts aux Pattugliatore Polivalente d'Altura (PPA). Prélude à un remaniement de la flotte de surface italienne ?

10 février 2022

Tentara Nasional Indonesia - Angkatan Laut : protocole d'entente pour deux Scorpène

© Naval group. La proposition industrielle sous-marin diesel-électrique Marlin telle qu’un dessin d’artiste pouvait la représenter en 2010.

     À l'occasion de la visite de la ministre des Armées, Mme Florence Parly, à la République d'Indonésie, les mercredi 9 et jeudi 10 février 2022, trois protocoles d'entente (Memorandum of Understanding (MoU) ont été signés le jeudi dont un afférent à la vente de deux « Scorpène 2000 », avec une définition matérielle inédite. Pierre-Eric Pommellet, PDG de Naval group, visitait mercredi le site de Surabaya de PT. PAL dans l'optique de conclure un partenariat stratégique. Les parties entrent désormais en négociations afin de définir le cadre d'un accord pouvant éventuellement permettre de signer un contrat en bonne et due forme, avec comme « spectateurs engagés » TKMS et DSME.

05 février 2022

Marine nationale : le 𝘋𝘢𝘶𝘱𝘩𝘪𝘯 et l'opération SISYPHE (1984 - 1992)

© Inconnu.

     En parallèle aux travaux de conception des SNLE-NG - aujourd'hui dénommés SN2G, vis-à-vis du programme SNLE – 3ième Génération (SN3G) - de classe Le Triomphant (4), plusieurs sous-marins classiques (Dauphin (1958 - 1992), Requin (1958 - 1996) et Morse (1960 - 1986) de la classe Narval (6) furent transformés en bâtiments d'expérimentation afin d'essayer sous la mer de futurs systèmes opérationnels. Plus particulièrement : le Dauphin fut modifié au profit de l'opération SISYPHE (Sous-marin Installé en SYstème Pour l'Hydroacoustique Expérimentale) devant permettre d'essayer certaines installations de la refonte M4 d’une partie des SN1G classe Le Redoutable (6)mais surtout d'expérimenter le DMUX-80 des futurs SN2G.

04 février 2022

Marine nationale : GTC/GTA du porte-avions 𝘊𝘩𝘢𝘳𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘎𝘢𝘶𝘭𝘭𝘦

© Inconnu.

     La propulsion navale nucléaire est entièrement maîtrisée de la conception du combustible jusqu'à l'extraction de puissance du réacteur et de sa conversion en énergies électrique et mécanique, par la France - à l'instar des États-Unis, de la Chine, de la Russie et bientôt du Brésil. Elle est l'objet d'une étonnante politisation, en raison de l' « affaire Alstom » : alors qu'elle ne s'y résume pas. Albert Camus écrivait que « mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur de ce monde » et c'est pourquoi nous allons tenter de nommer les industriels ayant fourni les turbines des deux Groupes Turboréducteurs-Condenseurs (GTC) de la propulsion du porte-avions Charles de Gaulle (2001 – 2038 ?).

03 février 2022

Forțele Navale Române : nouveau délai pour signer le contrat 4 corvettes Gowind 2500 + modernisation 2 frégates Type 22

© Victor Cozmei, « Toate detaliile despre corveta Gowind 2500 pe care francezii de la Naval Group o vor construi în România pentru Forțele Navale », HotNews.ro, 3 juillet 2019).

     Selon une interview (« Rațiunea Zilei, de Cătălin Striblea | Ministrul Sănătății: Epidemia va scădea de săptămâna viitoare | VIDEO », EuropaFM, 2 février 2022) du ministre de la Défense nationale, M. Vasile Dîncu (25 novembre 2021), Naval Group et son partenaire Santierul Naval Constanta (SNC) - dont l'offre fut retenue dans le cadre du programme corvete multifuncționale (4) - auraient demandé et obtenu du ministère de la Défense nationale un délai supplémentaire d'un mois afin de déterminer si les industriels signeront le contrat de 1200 millions d'euros (2019). Le ministère de la Défense nationale aurait laissé entendre que ce serait un ultimatum.

02 février 2022

US Navy : DMO contre 350-ships Navy (2015 - 2021)

© Inconnu.

     La United States Navy (U.S. Navy (USN) et le candidat puis 45e président des États-Unis d'Amérique Donald J. Trump (20 janvier 2017 - 20 janvier 2021) se sont affrontés : l'USN s'opposant à l'application du programme politique du candidat élu, dont l'assise institutionnelle est très faible dans le régime présidentiel américain. Se rendant coup sur coup, l'activité navale américaine fut même, par moment, uniquement innervée par ce conflit. L'U.S. Navy voulait se « transformer » par la doctrine Distributed Maritime Operations (DMO) et le President Donald J. Trump – imitant en cela l'héritage de Ronald Reagan avec sa 600-ships Navy – voulant remonter le format de 308 à 350 puis 355 ships d'ici à 2030. La première manche a été remportée par la Navy... but, and in 2024: Trump Strikes Back?

31 janvier 2022

𝘖𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘗𝘰𝘬𝘦𝘳 - 𝘈𝘶 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘥𝘪𝘴𝘴𝘶𝘢𝘴𝘪𝘰𝘯 𝘯𝘶𝘤𝘭𝘦́𝘢𝘪𝘳𝘦 de Brunot Maigret et Amaury Colcombet

     L'ouvrage commis par le général de corps aérien Bruno Maigret et le colonel Amaury Colcombet (Opération poker: Au cœur de la dissuasion nucléaire française, Paris, Tallandier, 2021, 256 pages) avait la réputation de pouvoir devenir une référence au sujet de la composante nucléaire aéroportée permanente, en présentant le point de vue du commandant des Forces Aériennes Stratégiques (FAS) : ce qui nous semble être une première, malgré les travaux du général Forget qui ne furent pas dédiés à un ouvrage spécifique sur ce sujet. La couverture offrait une belle promesse non-tenue : la présentation de la composante est très succincte, les sujets liés à sa mise en œuvre - comme la diplomatie aérienne à caractère nucléaire ou encore l'Espace et le Cyberespace (nacelle Suter pour Cyber Electronic Warfare ?) - sont, au mieux, cités. La prose ne témoigne pas paradoxalement d'une grande passion pour le sujet et s'achève pas un grand exercice de promotion de l'Armée de l'Air et de l'Espace assez lunaire. Le sujet méritait beaucoup mieux, malgré les contraintes inhérentes à l'exercice.

27 janvier 2022

Tentara Nasional Indonesia - Angkatan Laut : la proposition Arrowhead 140 en difficultés

© Babcock / BMT. La Type 31.

  Le programme de six frégates devant être construites sous licence en Indonésie par PT. PAL et au profit de la Marine de l'armée nationale indonésienne (Tentara Nasional Indonesia - Angkatan Laut (TNI-AL) n'est pas autant mis en lumière que l'extension de la flotte sous-marine ou même le programme de patrouilleurs rapides lance-missiles (KCR-60), ni même que des projets d'acquisition d'avions de combat : mais il demeure l'un des plus importants de la programmation militaire indonésienne. Et la traduction de la proposition industrielle en proposition technique devant rencontrer les caractéristiques militaires demandées est dans une phase « compliquée », les concurrences politiques n’aidant pas.

20 janvier 2022

Programme Barracuda : causes des retards (1998 - 2022)

© Naval Group. Jean Lavalley, « A Cherbourg, le deuxième sous-marin Barracuda, le Duguay-Trouin, amarché ! », La Presse de la Manche, 26 novembre 2021.

     Le programme Sous-Marin d'Attaque Futur (SMAF) permettait d'appréhender l'ensemble des réflexions, de lancer les programmes d'études amont et les études préliminaires, dont une éventuelle coopération franco-britannique en liant le besoin français au programme Batch 2 Trafalgar Class (B2TC). Le lancement de l'étude de faisabilité par le ministre de la Défense, M. Alain Richard (4 juin 1997 – 6 mai 2002), en octobre 1998, signifiait la fin du programme SMAF (1990 - 1998) et l'avènement du programme Barracuda (1998 - 2029) devant porter l'entrée en phase de réalisation. L'admission au service actif du Barracuda n°1 a été successivement repoussée de 2007 à 2022. Les évolutions programmatiques en portent presque l'entière responsabilité.

19 janvier 2022

PA-Ng : FMS pour les EMALS et AAG du 21 décembre 2021

© Rama, CC BY-SA 3.0 / Wikipedia.

     Le 21 décembre 2021, le State Department des États-Unis d'Amérique décidait d'approuver la procédure Foreign Military Sale (FMS) sollicitée par le gouvernement de la République française au profit de l'acquisition de systèmes embarqués Electromagnetic Aircraft Launch System (EMALS) et Advanced Arresting Gear (AAG) au profit du programme Porte-Avions de Nouvelle Génération (PA-Ng). Reste à obtenir l'approbation du Congrès et que soient prises les décisions architecturales relatives au nombre de catapultes, fonction du format du Groupe Aérien (GAé) projeté dans le cadre du programme Système de Combat Aérien Futur (SCAF), dans le cadre de l'Avant-Projet Sommaire (APS) d'ici à 2023, dans l'optique d'une éventuelle commande en 2025.

18 janvier 2022

Marine nationale : refondre et prolonger des SN2G ?

© EwanLebourdais - Marine nationale.

     Le député Fabien Gouteffarde (La République En Marche (LREM), « whip » (parlementaire représentant et mettant en œuvre la position du parti politique, avec un pouvoir disciplinaire assorti) du groupe LREM au sein de la commission Défense nationale et forces armées de l'Assemblée nationale, dirige un groupe de six à sept personnes (Michel Cabirol, « Elysée 2022 : etpourquoi pas un groupe amphibie permanent français en Indo-Pacifique (LREM) », La Tribune, 18 janvier 2022) ambitionnant d'influencer le projet Défense du parti. L'une d'elle vise à augmenter le format de la sous-marinade de 10 à 13 sous-marins afin de soutenir un groupe naval permanent dans le théâtre Indo-Pacifique devant comprendre un PHA, une frégate et un sous-marin en sa composition. Pareille proposition interpelle quant à son effectivité mais aussi du point de vue de son intérêt opérationnel et de la crédibilité de la composante océanique permanente de la dissuasion nucléaire.