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| © Inconnu. Torpille Shkval. | 
A l'heure où la LPM est remise en cause, nous pouvons avancer, si le
 scénario Z se matérialise, que nous n'aurons seulement de quoi 
constituer deux ou trois divisions navales. Le format risque
    d'évoluer dans ce sens : 
  - Le programme FREMM risque d'être arrêté à la mise en service de la huitième unité (en lieu et place des 17 à 19 initialement prévues). Les FREMM 7 et 8 seront les fameuses FREDA.
- Nous n'aurons peut-être que 4 à 5 SNA de classe Suffren puisque le programme risque d'être amputé (deux à la mer en permanence alors que c'était trois navires avec six unités, ce qui était déjà insuffisant pendant l'opération Harmattan).
- Le Charles de Gaulle serait retiré du service.
    Plus que le nombre de frégates, la Marine fixe comme impératif 
d'avoir une composante de défense aérienne constituée d'un minimum de 4 
navires pour en avoir toujours un en mission (ce qui rejoint
    le propos d'hier sur l'importance du fait
    aérien). Nous risquons donc de nous retrouver à 15 frégates (5 à la mer en 
permanence) de premier rang (8 FREMM, 2 Horizon et 5 La Fayette) 
jusqu'en 2025.
  
  C'est-à-dire qu'il y aura :
- la dissuasion nucléaire océanique et le dispositif afférent,
- un groupe aéroamphibie,
- une à deux missions permanentes (Corymbe et Atalante).
    Ce sera très ambitieux d'atteindre les missions fixées par la LPM 
avec seulement 5 à 7 navires de combat à la mer en permanence (frégates 
et SNA confondues). Cette masse de manoeuvre a été
    ramenée à si peu car nous ne respectons plus les règles de Colbert :
 construction en série, standardisation, réduction du nombre de classes.
 Si vous en doutiez, cet article
 n'est que l'un des nombreux expliquant comment la réduction de cible du
 programme
    FREMM permet de payer autant pour moins de frégates (bravo le 
ministère parisien au bord de la Seine). Et justement, à l'époque de 
Colbert, l'objectif à atteindre était 200 vaisseaux.
  
  
    Que faire pour optimiser la ressource disponible ? Bien des 
stratèges et stratégistes navals disent qu'il n'est pas possible pour un
 navire d'avoir un don d'ubiquité. Par là, ils veulent dire que
    pour être présent dans toutes les zones d'intérêts de l'Océan que 
l'on souhaite toucher, il faut bien une masse critique de navires. Bien 
que cela soit des avantages non-négligeables, le
    doublement des équipages, la réduction des périodes et la durée des 
entretiens des navires ne permet pas d'augmenter le nombre de navire 
même s'ils permettent d'augmenter la présence à la mer.
  
  
    La définition d'ubiquité donnée par le Larousse en ligne est la suivante : "Fait d'être présent partout à la fois ou en plusieurs lieux en même temps."
  
  
    Et si nous renversions le postulat : les navires peuvent-ils avoir 
ce don d'ubiquité ? Dans une certaine limite, oui, cela sera possible de
 plus en plus. C'est-à-dire qu'ils pourront plus
    facilement basculer d'un théâtre stratégique à l'autre dans un 
minimum de temps. Cette capacité nouvelle donnera l'illusion qu'ils ont 
le don d'ubiquité.
  
  
    Comment atteindre une telle capacité de basculement d'un théâtre à 
l'autre ? Optons pour le don d'ubiquité à travers deux nouvelles 
technologies.
  
  
    Premièrement, il s'agit des revêtement en nano-matériaux qui 
permettent de les rendre, au moins, hydrophobe. La réduction à 
l'avancement du mobile dans son milieu est alors réduit à... pas grand
    chose. Cette vidéo est assez convainquante. Imaginez une coque de frégate ou de
    sous-marin recouverte d'une telle matière.
  
  
    Deuxièmement, nous pourrions nous attaquer à la supercavitation 
(technologie qui serait maîtrisée par les russes et les allemands) qui 
permet à une torpille d'atteindre, non pas 50 noeuds, ce qui
    semble être la limite actuelle, mais 200 noeuds (cas de la torpille 
russe Shkval). Une frégate ou un sous-marin pourrait alors atteindre des
 vitesses de transit inégalées dans l'histoire
    navale.
    
Par exemple, transiter :
  Par exemple, transiter :
- à 100 noeuds signifie parcourir 4500 km par tranche de 24h ;
- atteindre les 200 nœuds pour un sous-marin c'est parcourir 9000 km en 24h.
    La combinaison de ces deux voies technologiques offriraient de 
telles capacités de basculement. Alors, oui, c'est possible de 
considérer, dans une certaine mesure, que les navires peuvent
    atteindre le don d'ubiquité. La concentration ou la dispersion des 
forces ne sera plus qu'une question d'heures. En outre, la vitesse 
serait un facteur de protection de nos bateaux puisque les
    torpilles ne pouront les atteindre ni les missiles, dans une moindre
 mesure. Enfin, les vaisseaux conserveront la faculté de durer à la mer 
pendant des semaines, voire des mois si nécessaires
    pour remplir leur mission. 

 
 
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