Bouleversement géoéconomique français
Bon nombre de français attendaient une telle découverte dans notre archipel des Kerguelen puisque une demande d'extension de la zone économique exclusive a été déposée à l'ONU. Finalement, et contre toutes attentres, c'est dans le département de Guyane qu'est venue cette nouvelle très inattendue. Après un premier forage, "le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé que du pétrole avait été découvert au large de la Guyane française, au cours de forages exploratoires à environ 150km au large des côtes. Dans un communiqué, Shell indique qu'il est encore trop tôt à l'heure actuelle pour évaluer les réserves, mais que les "les premiers résultats sont encourageants".Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé que du pétrole avait été découvert au large de la Guyane française, au cours de forages exploratoires à environ 150 km au large des côtes. Dans un communiqué, Shell indique qu'il est trop tôt à l'heure actuelle pour évaluer les réserves, mais que "les premiers résultats sont encourageants".
Un bouleversement géostratégique s'opère puisque la France était riche de son nickel en Nouvelle-Calédonie, elle serait désormais riche de ses réserves de pétrole dans sa région des Antilles. Cette nouveauté n'affecte pas seulement Cayenne, mais c'est toute l'Amérique du Sud qui se prend à rêver. En effet, il faut rappeler que le Brésil a découvert du pétrole au large de ses côtes. L'existence de cet or noir était soupçonnée depuis les années 70. Ces réserves justifieraient l'ambitieux programme naval brésilien. Le Vénézuela semble aussi être un El Dorado puisque ses réserves prouvées seraient réévaluées à 300 milliards de barils, soit une trentaine de de milliards de plus que l'Arabie Saoudite ! Cependant, les nouvelles réserves de Caracas sont des pétroles difficiles d'accès et "lourds", qui n'ont pas la même rentabilité que les pétroles saoudiens.
Tensions renforcées aux Malouines
Il existerait également des réserves au large de l'archipel des Malouines. C'est un cas bien à part. Il semblerait que lors de la guerre de 1982, ces réserves n'étaient pas connues. En tout les cas, les études sur cette guerre n'en font pas mention, à ma connaissance. Ni les mémoires de la Prime minister d'alors. Aujourd'hui, la situation évoluerait, à la faveur des découvertes brésiliennes. Tout reste suspendu à un règlement du contentieux entre l'Argentine et le Rouyaume-Uni puisque Buenos Aires revendique l'archipel depuis 1832. Le règlement de cet irredentisme nouveau sera assez difficile à obtenir puisque le Brésil soutient toujours l'Argentine dans ce dossier. De même, le renforcement des moyens militaires de Brasilia ne fera que lui donner de l'assurance. De plus, en Argentine on pourrait se laisser à aller à transposer les discours sur un SNA argentin en commandes. Après tout, s'il y a des réserves pétrolières à la clef, l'Etat se remboursera plus tard !
Une nécessaire diplomatie active
La
France entretien une ligne de conduite diplomatique de bon voisinage en
Amérique du Sud. Ce n'est pas un choix, c'est une nécessité, puisque le
Brésil est l'un de nos voisins terrestres -celui avec lequel l'on
partage la plus longue frontière ! Paradoxalement, il faudra peut être
faire oeuvre de pédagogie sur les français d'Europe plutôt que vers les
sud-américains ! Notre pays a récemment soutenu la candidature du Brésil
aux Jeux Olympiques. De façon plus générale, nous sommes liées par des
accords politiques, industrielles et militaires avec l'Argentine, le
Brésil et le Chili. En outre, il ne faudra pas négliger une évolution
des lignes de conduite des Etats riverains à notre égard : le pétrole
guyanais va renforcer sa richesse, et donc les convoitises.
Scénario Malouin en Guyane ?
Les anglais n'avaient pas vu venir le coup d'éclat Argentin. Alors qu'il n'était question que de prestige, sans le moindre apport économique par cette acquisition houleuse. Il y a des discours qui traînent en Amérique du Sud. Le Livre Blanc sur la Défense de 2008 a instauré la fonction "Connaissance et Anticipation". Il vaudrait mieux respecté l'intitulé de cette fonction stratégique puisqu'il serait difficile à une France sans permanence aéronavale et sans avions ravitailleurs de reprendre pied de l'autre côté de l'Atlantique. Les Etats-Unis aideraient bien la France dans une telle situation. Ils seraient même les premiers à les proposer. De même, ce serait les premiers à proposer des référendums aux "territoires occupées" par l'envahisseur pour choisir leur destin. Dans un référendum à la cubaine, il n'y a pas beaucoup de choix. La Flotte assure la protection de l'Archipel de France. Il conviendrait, pour notre sécurité à tous, de ne pas l'oublier.
Un remaniement institutionnel ?
Il y aura un certain bouleversement psychologique. Les îles sont généralement présentées (quand quelques bureaux parisiens s'en donnent la peine) comme des territoires déficients en matière financière et économique. Cette croyance aussi injuste que mensongère peut être à rechercher du côté de la fiscalité obsolette que le Parlement s'acharne à préserver. Il est un secret pour personne qu'il existe un millefeuilles fiscal dans les relations entre l'Etat et les collectivités loccales. Pourtant, il est bon de rappeler que la Nouvelle-Calédonie peut s'enorgueillir de ses réserves de Nickel, et à l'avenir, des solutions nouvelles énergétiques (hydrolienne, etc...). De même, la Guyane pourra tirer le plus grand parti possible de ses réserves.
Les îles antillaises ne profiteront pas, a priori, de cette manne pétrolière. Mais, ne faudrait-il pas élargir l'horizon des éventuelles recettes de ces découvertes ? En Norvège, les recettes pétrolières ont été placées dans un fond d'Etat (ou fond souverain) afin de prévoir, notamment, la transition démographique future (le vieillissement de la population). Il serait peut être judicieux de s'inspirer de cet exemple afin de soutenir le développement local de nos départements. Ils auraient bien besoin d'être les pionniers des énergies renouvelables. Une hydrolienne vient d'être construite dans l'arsenal de Brest. Pour soutenir une politique énergétique, il faut des capitaux. Hors, qu'est-ce qu'il serait dommage qu'ils partent tous pour Paris ! Afin de lier la richesse Guyanaise à celle de nos départements des Antilles, il serait pertinent de créer une région les réunissant. Cette entité administrative et polique coiffferait nos territoires. De là, il serait plus aisé pour cette région d'organiser ses relations avec les autres territoires européens, ceux de l'Angleterre et des Pays-Bas.
Enfin, il ne serait pas inutile de faire correspondre les limites et cadres adminitratifs et politiques avec ceux des forces armées !
Il y aura un certain bouleversement psychologique. Les îles sont généralement présentées (quand quelques bureaux parisiens s'en donnent la peine) comme des territoires déficients en matière financière et économique. Cette croyance aussi injuste que mensongère peut être à rechercher du côté de la fiscalité obsolette que le Parlement s'acharne à préserver. Il est un secret pour personne qu'il existe un millefeuilles fiscal dans les relations entre l'Etat et les collectivités loccales. Pourtant, il est bon de rappeler que la Nouvelle-Calédonie peut s'enorgueillir de ses réserves de Nickel, et à l'avenir, des solutions nouvelles énergétiques (hydrolienne, etc...). De même, la Guyane pourra tirer le plus grand parti possible de ses réserves.
Les îles antillaises ne profiteront pas, a priori, de cette manne pétrolière. Mais, ne faudrait-il pas élargir l'horizon des éventuelles recettes de ces découvertes ? En Norvège, les recettes pétrolières ont été placées dans un fond d'Etat (ou fond souverain) afin de prévoir, notamment, la transition démographique future (le vieillissement de la population). Il serait peut être judicieux de s'inspirer de cet exemple afin de soutenir le développement local de nos départements. Ils auraient bien besoin d'être les pionniers des énergies renouvelables. Une hydrolienne vient d'être construite dans l'arsenal de Brest. Pour soutenir une politique énergétique, il faut des capitaux. Hors, qu'est-ce qu'il serait dommage qu'ils partent tous pour Paris ! Afin de lier la richesse Guyanaise à celle de nos départements des Antilles, il serait pertinent de créer une région les réunissant. Cette entité administrative et polique coiffferait nos territoires. De là, il serait plus aisé pour cette région d'organiser ses relations avec les autres territoires européens, ceux de l'Angleterre et des Pays-Bas.
Enfin, il ne serait pas inutile de faire correspondre les limites et cadres adminitratifs et politiques avec ceux des forces armées !
Evolution de la géographie navale française
Si
la France peut extraire du pétrole, il faudra bien l'acheminer vers ses
clients. Il n'y aurait aucune difficulté à le faire si ces clients sont
des riverains de l'océan Atlantique. Par contre, le problème
géographique se complique singulièrement pour toute exportation sortant
de ce cadre. Par exemple si des pétroliers (ou des gaziers, sait-on
jamais) doivent atteindre l'Asie du Sud-Est. Notre pays se trouve
confronté à la maîtrise de détroit qui ne font pas partie de ses
priorités historiques et actuelles. Le passage du Cap n'est pas vraiment
le noeud du problème, il peut donc être écarté.
La vraie confrontation proviendra de nos relations avec le détroit de Magellan, le canal de Panama et l'éventuel passage du Grand Nord Canadien !
Le détroit de Magellan relève des relations avec l'Argentine et le Chili. L'affaire ne semble pas problématique puisque nos trois pays sont suffisamment en bons termes pour avoir une coopération industrielle et militaire poussée. Notons que des possessions anglaises commandent également ce passage de l'Atlantique Sud à l'océan Pacifique.
La vraie confrontation proviendra de nos relations avec le détroit de Magellan, le canal de Panama et l'éventuel passage du Grand Nord Canadien !
Le détroit de Magellan relève des relations avec l'Argentine et le Chili. L'affaire ne semble pas problématique puisque nos trois pays sont suffisamment en bons termes pour avoir une coopération industrielle et militaire poussée. Notons que des possessions anglaises commandent également ce passage de l'Atlantique Sud à l'océan Pacifique.
En
ce qui concerne le canal de Panama, et le passage du Grand Nord
Canadien, cela relève de nos relations avec Washington et d'un réglement
juridique de cet éventuel passage polaire. Ce qui est un problème pour
les riverains de l'Arctique, surtout pour le Canada. Ce contentieux ne
nous affecte pas dans l'immédiat puisque c'est une route encore
virtuelle. En ce qui concerne les Etats-Unis, espérons qu'il soit loin
le temps où, pendant les années 30, des partis politiques américains
proposaient d'annexer nos départements des Antilles. A priori,
il est loin. Néanmoins, notons que le passage du canal du Panama, le
plus rapide pour accéder au Pacifique depuis la mer des Caraïbes, nous
confronte à Washington. Il n'est pas imaginable que les écluses soient
fermées aux navires transportant le pétrole de Guyane. Cependant, le
sort de ce canal nous intéresserait un peu plus qu'avant.
Dans cette optique, il n'est pas inutile de rappeler que notre île de Clipperton est un bon moyen de veiller sur les entrées et les sorties de ce canal. En son temps, il avait même été étudiée de transformer cette île en base navale océanique, appuyée par une base aérienne.
Dans cette optique, il n'est pas inutile de rappeler que notre île de Clipperton est un bon moyen de veiller sur les entrées et les sorties de ce canal. En son temps, il avait même été étudiée de transformer cette île en base navale océanique, appuyée par une base aérienne.
Le regain de nos richesses nous invite à reconsidérer notre position.
Déficience des forces armées françaises de la mer des Caraïbes
Autre
conséquence à relever de cette découverte, c'est la faiblesse des
moyens militaires français d'Amérique. Cet objet géograpique est
caractérisé par deux éléments fondamentaux :
- l'omniprésence de la mer des Antilles qui lie les Antille à la Guyane ;
- des distances non-négligeables mais surmontables : un axe de 1000km entre nos îles antillaises et les côtes de Guyane.
Notons également que la zone est découpée entre les Forces Armées des Antilles et les Forces Armées de Guyane. Leurs rôles principaux étaient jusqu'à aujourd'hui :
- la lutte contre l'orpaillage illégale en Guyane, grâce à l'action des troupes de l'Armée de Terre et de la Gendarmerie.
- En mer, la Marine nationale participe, en étroite collaboration avec l'US Navy (et son centre de coordination de Floride) à la lutte contre le traffic de drogue.
- Le rappel de la souveraineté de la France sur nos territoires (montrer le pavillon). Ce n'est pas une mission des plus actives, mais elle est, néanmoins, extrêmement nécessaire.
Il
n'est pas dit que cette répartition entre deux commandements distincts
soit la meilleure. Il devrait y avoir une Marine des Antilles, car, s'il
faut le rappeler, il n'y a pas de frontières, de péages pour les
contrebandiers qui partent des côtes d'Amérique du Sud ! Ceux-là même
qui franchissent les eaux des îles Antillaises à destination des
Etats-Unis, du Mexique, de l'Europe ou de l'Afrique ! Depuis longtemps
les cartels de drogue développent des engins submersibles, voir
sous-marins, pour faire passer leurs marchandises. Du point de vue
naval, il est bien difficile de justifier une séparation administrative
qui n'existe pas sur mer. Séparation qui est même contraire à la Marine.
En raison de l'existence de routes de la drogue qui foule au pied notre
administration. Il y a donc quelques enjeux sécuritaires. Si ces
questions ne sont pas traitées, alors ce sera la souveraineté de l'Etat
qui sera remise en cause, comme au Mexique. Il serait passionnant pour
le stratège naval d'oberser une guerre navale entre les Etats-Unis et
des cartels de pirates à travers la mer des Antilles. Mais ce serait
dramatique pour la France ! Doit-on plaider pour l'instauration d'un
préfét maritime des Antilles ? Ce ne serait pas inintéressant d'y
réfléchir. Surtout pour souligner notre réactivité face à cette
découverte et le caractère majeure qu'elle représente pour notre pays.
Il serait compliqué d'envisager une telle création administrative dans
l'océan indien, en raison des distances spécifiques à cette zone. Mais,
ces mêmes distances restent raisonnables entre Cayenne et
Fort-de-France, semblables à celles de la métropole. Quelques
interrogations administratives, voir une refondation administrative
seraient les bienvenues. La correspondance entre les frontières civile
et militaire semble être une nécessité.
La
Marine nationale sera en première ligne pour renforcer nos moyens
d'action dans la zone économique exclusive de Guyane. Ce sont
essentiellement des missions de l'Action de l'Etat en Mer : surveillance
maritime (SURMAR), services publics et lutte contre les traffiques. Il
ne faudrait pas oublier que les pêcheurs brésiliens, à l'image de ce que
font les pêcheurs espagnols dans le Golfe de Gascogne, ont quelques
difficultés à respecter la délimitation des ZEE. La présence de pétrole
devrait, peut être, décidé Paris à réagir et à renforcer nos moyens. De
nos jours, la Royale dispose, à travers les deux zones militaires, de
ces moyens :
- Guyane (base Navale de Dégrad des Cannes) : 2 patrouilleurs P400, 2 Vedettes côtières de surveillance maritime de la gendarmerie maritime.
- Antilles (base navale de Fort de France) : la frégate de surveillance Ventôse (et son hélicoptère Panther), le patrouilleur de gendarmerie La Violette, et en renfort plusieurs mois par an, un avion de surveillance maritime (Falcon 50) ou de patrouille maritime (Atlantique).
Ces
moyens sont maigres. Surtout vu l'ampleur de nos ZEE et des missions
qui sont à notre charge. Il n'est pas certain que l'on soit conscient
des difficultés puisque le site internet du ministère de la Défense
n'est pas à jour. Manifestement, on ne s'est pas rendu compte que
plusieurs navires (BATRAL Franchis Garnier et patrouilleur la Fougueuse,
notamment ?) sont sortis du service.
Le manque de patrouilleurs pour la Marine nationale est connu. Le "plan bleu" (plan naval de 1971-1975 formalisé par le décret du 3 mars 1972) de l'amiral de Joybert, CEMM d'alors, prévoyait 30 patrouilleurs. Il y a encore 8 aviso A69 qui ont été "refondus" en patrouilleurs océaniques. Il reste également les 6 frégates de la classe Floréal. Les patrouilleurs Adroit et Marlin ont ou vont rejoindre la Flotte et il reste quelques P400 qui sont encore en service, ainsi qu'un ou deux autres patrouilleurs. En somme, la Marine dispose de 16 à 20 patrouilleurs actuellement. Sachant que les avisos ont 30 ans dâge, soit qu'ils les atteignent, soit qu'ils les dépassent. De même, les frégates Floréal arrivent elles aussi en fin de vie. Les BATRAL n'ont pas été cités, c'est normal, il en reste un ou deux en service, trois ou quatre ont déjà été désarmés. In fine, au fur et à mesure que les années passent, ces 16 à 20 patrouilleurs vont devenir 5 à 10 patrouilleurs... pour agir dans un espace de 11 millions de km² !
Que faire ? Il existe deux programmes distincts : BATSIMAR et BSAH. J'ai proposé à travers ce blog de les fusionner puisque, grossièrement, le premier vise à fournir des patrouilleurs hauturiers et de nouveaux BATRAL tandis que le second vise à renouveller les moyens régionaux et de lutte anti-pollutions. Il y a un concepteur, Rolls-Royce Marine, qui a proposé un modèle : l'UT527. Ce concepteur a l'habitude de déléguer la construction des navires puisque son coeur de métier est de les concevoir. Quelle est donc la particularité de ce modèle ? C'est un navire qui ferait un excellent patrouilleur hauturier par sa rusticité, son endurance et son faible équipage. Il dispose d'un radier, ce qui permettrait d'embarquer des chalands, voir nos nouveaux EDA-R après une modification sur la planche à dessin. De plus, ce modèle est présenté comme pouvant être équipé de moyens de lutte contre les pollutions. Enfin, il dispose d'une plateforme hélicoptère, d'un hangar (une retouche sur la planche à dessin, si nécessaire) et dispose de vastes locaux pour transporter des passagers. Le CEMM actuel, sur le départ, l'Amiral Pierre Forissier, aimerait que nos nouveaux patrouilleurs ne soient pas construit sur un "modèle générique" (ce modèle générique n'exclut pas des "sous-classes", dont une de "souveraineté", armée d'Exocet) mais soient spécialisés selon les missions et les lieux. Il aimerait également qu'ils aient la même motorisation que les flottes de pêche et de plaisance locales, où ils seront amenés à opérer. Vu le nombre de missions auquel doit faire face la Marine, dans une même zone, je crois qu'il est bien illusoire de se doter de plateformes spécialisées (la raison d'être de ce type de plateforme disparaît avec la disparition du problème. De plus, un navire spécialisé, trop spécialisé est mono-mission et est donc inutile pour le reste de la Flotte). Un navire générique (ce qui n'empêche pas une motorisation différente) permettrait des gains d'échelles non-négligeables, et bien réels.
L'UT527 reste la seule réponse possible à nos besoins. Aucune autre solution semble arriver à son bastingage.
Cependant, une fois la plateforme miracle trouvée, il faudra l'équiper. Aujourd'hui, on nous dit qu'il ne faut plus raisonner en plateformes (même s'il faut choisir celle-ci) mais en systèmes, voir en systèmes de systèmes. Un patrouilleur de ZEE a besoin de deux alliés indispensables : un moyen d'observation et un moyen d'interception. Des matériels peuvent effectuer les deux missions, ou non. Il me semble que le moyen d'observation idéal serait le drone (en plus de l'action du radar). Il pourrait revêtir deux formes : le drone hélicoptère ou le drone MALE à voilure fixe. En ce qui concerne le moyen d'interception, il faudrait une voilure tournante, pilotée par un humain ou non, et une drome. Ce qui exige, implicement, une plateforme aéronautique, un moyen simplifié de mise à l'eau et les installations aéronautiques et amphibies.
L'UT-527 reste le navire idéal pour devenir un système d'armes. Il pourrait devenir la sentinelle de la Flotte, qui nous manque un peu plus chaque jour.
Le manque de patrouilleurs pour la Marine nationale est connu. Le "plan bleu" (plan naval de 1971-1975 formalisé par le décret du 3 mars 1972) de l'amiral de Joybert, CEMM d'alors, prévoyait 30 patrouilleurs. Il y a encore 8 aviso A69 qui ont été "refondus" en patrouilleurs océaniques. Il reste également les 6 frégates de la classe Floréal. Les patrouilleurs Adroit et Marlin ont ou vont rejoindre la Flotte et il reste quelques P400 qui sont encore en service, ainsi qu'un ou deux autres patrouilleurs. En somme, la Marine dispose de 16 à 20 patrouilleurs actuellement. Sachant que les avisos ont 30 ans dâge, soit qu'ils les atteignent, soit qu'ils les dépassent. De même, les frégates Floréal arrivent elles aussi en fin de vie. Les BATRAL n'ont pas été cités, c'est normal, il en reste un ou deux en service, trois ou quatre ont déjà été désarmés. In fine, au fur et à mesure que les années passent, ces 16 à 20 patrouilleurs vont devenir 5 à 10 patrouilleurs... pour agir dans un espace de 11 millions de km² !
Que faire ? Il existe deux programmes distincts : BATSIMAR et BSAH. J'ai proposé à travers ce blog de les fusionner puisque, grossièrement, le premier vise à fournir des patrouilleurs hauturiers et de nouveaux BATRAL tandis que le second vise à renouveller les moyens régionaux et de lutte anti-pollutions. Il y a un concepteur, Rolls-Royce Marine, qui a proposé un modèle : l'UT527. Ce concepteur a l'habitude de déléguer la construction des navires puisque son coeur de métier est de les concevoir. Quelle est donc la particularité de ce modèle ? C'est un navire qui ferait un excellent patrouilleur hauturier par sa rusticité, son endurance et son faible équipage. Il dispose d'un radier, ce qui permettrait d'embarquer des chalands, voir nos nouveaux EDA-R après une modification sur la planche à dessin. De plus, ce modèle est présenté comme pouvant être équipé de moyens de lutte contre les pollutions. Enfin, il dispose d'une plateforme hélicoptère, d'un hangar (une retouche sur la planche à dessin, si nécessaire) et dispose de vastes locaux pour transporter des passagers. Le CEMM actuel, sur le départ, l'Amiral Pierre Forissier, aimerait que nos nouveaux patrouilleurs ne soient pas construit sur un "modèle générique" (ce modèle générique n'exclut pas des "sous-classes", dont une de "souveraineté", armée d'Exocet) mais soient spécialisés selon les missions et les lieux. Il aimerait également qu'ils aient la même motorisation que les flottes de pêche et de plaisance locales, où ils seront amenés à opérer. Vu le nombre de missions auquel doit faire face la Marine, dans une même zone, je crois qu'il est bien illusoire de se doter de plateformes spécialisées (la raison d'être de ce type de plateforme disparaît avec la disparition du problème. De plus, un navire spécialisé, trop spécialisé est mono-mission et est donc inutile pour le reste de la Flotte). Un navire générique (ce qui n'empêche pas une motorisation différente) permettrait des gains d'échelles non-négligeables, et bien réels.
L'UT527 reste la seule réponse possible à nos besoins. Aucune autre solution semble arriver à son bastingage.
Cependant, une fois la plateforme miracle trouvée, il faudra l'équiper. Aujourd'hui, on nous dit qu'il ne faut plus raisonner en plateformes (même s'il faut choisir celle-ci) mais en systèmes, voir en systèmes de systèmes. Un patrouilleur de ZEE a besoin de deux alliés indispensables : un moyen d'observation et un moyen d'interception. Des matériels peuvent effectuer les deux missions, ou non. Il me semble que le moyen d'observation idéal serait le drone (en plus de l'action du radar). Il pourrait revêtir deux formes : le drone hélicoptère ou le drone MALE à voilure fixe. En ce qui concerne le moyen d'interception, il faudrait une voilure tournante, pilotée par un humain ou non, et une drome. Ce qui exige, implicement, une plateforme aéronautique, un moyen simplifié de mise à l'eau et les installations aéronautiques et amphibies.
L'UT-527 reste le navire idéal pour devenir un système d'armes. Il pourrait devenir la sentinelle de la Flotte, qui nous manque un peu plus chaque jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire