© Inconnu. Le drakkar de Ragnar et de ses hommes, série "Vikings".
1) Quel avenir pour les frégates légères
?
Le programme Littoral Combat
Ship de
l’USNavyn’est
pas ou plus une démonstration de forces. Du côté du coût, il
y a de quoi s’interroger sur la pertinence d’un concept : il a
atteint deux fois et demi le devis initialement prévu. Comment traduire
cet échec ? Un LCS de 3000 tonnes nécessite un
budget une fois et demi supérieur à celui d'une FREMM de 6000 tonnes…
La marine danoise avait en son temps retiré du service le système STANFLEX : de l’autre côté de l’Atlantique, le deuil n’est pas encore
fait…
Existe-il encore des raisons d'espérer que cette vision de la modularité puisse se concrétiser
?
2) La frégate amphibie
?
Le
journal Le Marin
ponctuait l'article ci-dessus (à propos du fait que la marine
américaine recherche un nouveau navire pour succéder au LCS) sur une
note d’ironie : l'US
Navy, à la recherche d’une nouvelle unité légère, réinventera bientôt l’aviso
A69 de 1200 tonnes…
A la remarque près que de nombreux industriels et bien des marines (à l'instar
des Pattugliatore d’Altura
Multirolo de la
Marine militare) succombent
à la mode de
la “frégate amphibie”. Armée comme une frégate légère pour se
défendre dans les trois dimensions navales (sur, sous et au-dessus de la
mer), la première frégate amphibie est
l'Absalon… Qui est (encore) une création danoise !
Cette
frégate est
conçue pour mener des missions d'AVT avec la capacité de se défendre
par ses propres moyens dans des scenarii de conflits de basse et
moyenne intensité. Petite unité amphibie, elle doit pouvoir
mettre une force à terre. Pouvant embarquer une grande cargaison
grâce à la capacité de manipuler des conteneurs et à des capacités de
commandement, la frégate amphibie doit pouvoir soutenir sa
force aéroterrestre, la faire durer et disposer d'une certaine
influence sur son environnement.
A l’heure où la série
“Vikings” est diffusée, faudrait-il s’interroger sur le concept de
drakkar et des forces terrestres associées qui firent la gloire et la fortune des hommes du Nord ?
La
frégate amphibie ne
manquera pas de faire penser à ce concept. Sauf que le système
d'armes des vikings était capable de remonter les fleuves. Et remonter
des fleuves à la navigabilité incertaine, voire improbable en
raison de leur faible profondeur, serait un atout stratégique
indéniable : ce serait comme si une "frégate" de la Marine nationale
avait remonté le fleuve Niger pour se rendre au Mali pendant
l'opération Serval.
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