@ Inconnu (Le Nouvel Observateur ?). |
Benoît Hamon est candidat à la primaire du parti politique "Parti
Socialiste". Sans esprit partisan, il nous semble opportun de discuter
de ses
propositions, tout comme nous pourrions le faire d'un autre candidat de
cette primaire ou d'une autre, ou de tout candidat déclaré à l'élection
présidentielle.
Le site internet dédié à la campagne du candidat brestois est bien référencé, d'une ergonomie relativement poussée tout en restant simple, assez esthétique même. Le seul regret est qu'il ne soit pas possible de trouver le projet contenu dans même et unique document plutôt que cet éclatement entre différentes propositions.
Le propos concernant la politique étrangère se concentre exclusivement sur la scène "intérieure" européenne pour laquelle le candidat dispose de très nombreuses propositions. Elles touchent toutes les politiques sectorielles. Outre la poursuite de la ligne diplomatique actuelle, comme, par exemple, le maintien d'une aide au développement à la hauteur de nos moyens, quelques propositions ciblées à l'exemple du visa humanitaire, le tour d'horizon s'achève par l'engagement à reconnaître un État palestinien.
C'est pourquoi il ressort de la lecture des différentes mesures ciblées qu'il y a la volonté forte de renforcer l'appareil militaire en tant que tel sans jamais préciser au service de quelle finalité politique : simple rattrapage financier ? Renforcement d'un outil militaire au service d'une ambition française pour l'Europe ?
"Dans un contexte où l’Amérique de Trump va se désengager du continent européen, l’UE doit prendre ses responsabilités et se donner les moyens de son autonomie stratégique et opérationnelle." Si bien que Benoît Hamon note qu' "avec le Brexit, la France sera bientôt le seul pays de l’Union européenne à porter un effort budgétaire significatif en matière de défense."
Dans le détail de ces propositions, il y a en pratique un lien d'interdépendance entre les scènes française et européenne.
Pour la première, le candidat propose de porter l'effort commun et de la Défense nationale et de la sécurité intérieure à 3% entre 2017 et 2022. Actuellement, le budget de l'Intérieur serait d'environ 1,15% du PIB, ce qui ne laisserait qu'un maximum de 1,85% (1,78 actuellement ?) pour les forces armées françaises. Concrètement, cela se traduirait par investir "dans l’entraînement de nos forces armées,
garantir un groupe aéronaval à la France et assurer la protection de
notre Zone Economique Exclusive en modernisant notre flotte."
Il est avéré que l'effort financier de l'État ne
permettra ni de maintenir les capacités conventionnelles, ni de
moderniser la dissuasion nucléaire et encore moins de faire les deux à
la fois en l'état actuel de la dépense.
Vis-à-vis de la scène européenne, Benoît Hamon souhaite lancer "une véritable stratégie de coopération européenne dans le domaine de la défense. Celle-ci comprendra une amélioration du hub européen afin que nos partenaires accentuent leur soutien logistique et financier aux opérations extérieures faites par la France. Les états-majors européens et les brigades binationales seront renforcés. Enfin, nos moyens de renseignement seront progressivement mutualisés avec la mise en place de task forces multilatérales pour aboutir à une agence de renseignement européenne."
Si bien qu'il est à remarquer que l'Allemagne constitue le véritable centre de gravité dans la constitution de brigades binationales, que l'amphibie européen est avant tout britannique et que les structures de coopération entre forces aériennes constituent véritablement les prémices d'une intégration militaire européenne.
Si bien qu'il est à remarquer que l'Allemagne constitue le véritable centre de gravité dans la constitution de brigades binationales, que l'amphibie européen est avant tout britannique et que les structures de coopération entre forces aériennes constituent véritablement les prémices d'une intégration militaire européenne.
Aussi, "la défense française assure notre protection mais aussi celle de l’ensemble des Européens. C’est pourquoi la France ne devrait en aucun cas être pénalisée dans son effort de défense par les règles de gouvernance budgétaire de la zone euro." À la remarque près que l'Allemagne possède un budget équivalent à celui
de la France sans dissuasion nucléaire, encore moins à moderniser et
qu'elle est bien loin des 2% (1,3% actuellement).
L'équation proposée dans l'interdépendance entre la Défense nationale et la défense de l'Europe risque d'affronter un double mur budgétaire : et celui de la modernisation de la dissuasion nucléaire, et celui de la progression des dépenses militaires allemandes.
Il pourra toujours distribuer son revenu universel a la totalité des équipages de la flotte, pour le reste pas la peine de s'embeter (s'emm)
RépondreSupprimerpour rien.