@ XAVIER LEOTY / AFP. |
Sylvia Pinel est candidate à la primaire du parti politique "Parti
Socialiste" en tant que présidente du parti politique "Parti Radical de Gauche". Sans esprit partisan, il nous semble opportun de discuter
de ses
propositions, tout comme nous pourrions le faire d'un autre candidat de
cette primaire ou d'une autre, ou de tout candidat déclaré à l'élection
présidentielle.
L'évolution du contexte international milite, selon Sylvia Pinel, pour réorienter la politique étrangère de la France selon trois problématiques que sont la diplomatie américaine "hésitante", "l'autoritarisme et les actions de force unilatérale de la Russie" et "l'évolution du régime turc". (p. 56) C'est pourquoi la diplomatie française se doit d'être plus indépendante à l'égard de la diplomatie américaine sans, toutefois, que l'OTAN ne soit cité une seule fois dans le document.
Il ne s'agit là que d'un prélude à l'édification d'une "politique de relations extérieures et d'une diplomatie européennes" (p. 55) La troisième partie de ce programme présidentiel s'articule, justement, autour d'une relance extrêmement forte de la construction européenne avec, notamment, "l'édification d'une Europe de la défense et de la sécurité" (p. 52)
Le pilier touchant à l' "Intérieur" européen est assez bien documenté en matière de priorités à donner pour accroître la maîtrise des flux parsemant les États membres dans le contexte institutionnel de l'Union européenne. "De premières avancées sont indispensables en matière de renseignement, de coopération anti-terroriste, de gestion commune des frontières extérieures." (p. 52) Dans cette perspective sous l'angle national, la candidate propose de renforcer les réserves. (p. 33)
Par contre, le propos est trop vague sur les mesures à prendre pour relancer l'Europe de la Défense. "Des coopérations renforcées doivent être recherchées avec d’autres acteurs potentiels de la défense de l’Europe (Allemagne, Espagne, etc.)." (p. 52) La tendance actuelle est plutôt à une fragmentation entre une Mitteleuropa terrestre, donc allemande, et une force amphibie de l'Europe du Nord sous égide britannique. Seule une sorte de force aérienne européenne semble émerger. Contrairement à la sécurité intérieure, l'Europe de la Défense ou la Défense de l'Europe sont une problématique inextricable pour laquelle la seule dynamique semble être l'élection de Donald J. Trump.
Sylvia Pinel discute de la dissuasion sous l'angle budgétaire car elle ne souhaite conserve qu'une seule des deux composantes. Cette capacité est qualifiée d' "excessivement coûteuse" (p. 33) Aussi, rien n'est dit l'éventuelle articulation de la force nucléaire française avec l'Europe de la Défense. "Il appartiendra alors à l’Etat-Major des Armées de proposer les arbitrages appropriés entre les composantes sous-marine et aérienne de notre force de dissuasion." (p. 33)
Cet engagement est surprenant dans la mesure où l'EMA peut très difficilement répondre à la question car il s'agirait de préciser si la doctrine nucléaire actuelle est conservée ou bouleversée : prérogative présidentielle et non pas militaire. Aussi, il y a très peu de chance que l'EMA puisse désavouer un édifice qu'il affirme indispensable à l'actuelle doctrine.
Cette économie sur les forces nucléaires - n'oublions pas que le budget annuel consacré à la dissuasion va, au moins, doubler, si ce n'est tripler, dans les toutes prochaines années - doit permettre de faire face à l' "évolution des menaces, les déploiements nécessaires sur des théâtres d’opérations extérieurs et la lutte contre le terrorisme imposent le relèvement des crédits d’investissement et de fonctionnement affectés aux forces conventionnelles." Le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2013 évoquait aussi bien les "risques de la faiblesse" que les "risques de la force".
Sur le plan budgétaire, l'engagement est plus précis car "Le budget de la Défense Nationale ne doit pas être une variable d’ajustement de la politique budgétaire et doit être au contraire relevé au niveau nécessaire à notre protection, intérieure comme extérieure." C'est un grand boulevard tant les forces armées françaises sont engagées de plusieurs fois au-dessus le contrat opérationnel défini en 2013.
Le pilier touchant à l' "Intérieur" européen est assez bien documenté en matière de priorités à donner pour accroître la maîtrise des flux parsemant les États membres dans le contexte institutionnel de l'Union européenne. "De premières avancées sont indispensables en matière de renseignement, de coopération anti-terroriste, de gestion commune des frontières extérieures." (p. 52) Dans cette perspective sous l'angle national, la candidate propose de renforcer les réserves. (p. 33)
Par contre, le propos est trop vague sur les mesures à prendre pour relancer l'Europe de la Défense. "Des coopérations renforcées doivent être recherchées avec d’autres acteurs potentiels de la défense de l’Europe (Allemagne, Espagne, etc.)." (p. 52) La tendance actuelle est plutôt à une fragmentation entre une Mitteleuropa terrestre, donc allemande, et une force amphibie de l'Europe du Nord sous égide britannique. Seule une sorte de force aérienne européenne semble émerger. Contrairement à la sécurité intérieure, l'Europe de la Défense ou la Défense de l'Europe sont une problématique inextricable pour laquelle la seule dynamique semble être l'élection de Donald J. Trump.
Sylvia Pinel discute de la dissuasion sous l'angle budgétaire car elle ne souhaite conserve qu'une seule des deux composantes. Cette capacité est qualifiée d' "excessivement coûteuse" (p. 33) Aussi, rien n'est dit l'éventuelle articulation de la force nucléaire française avec l'Europe de la Défense. "Il appartiendra alors à l’Etat-Major des Armées de proposer les arbitrages appropriés entre les composantes sous-marine et aérienne de notre force de dissuasion." (p. 33)
Cet engagement est surprenant dans la mesure où l'EMA peut très difficilement répondre à la question car il s'agirait de préciser si la doctrine nucléaire actuelle est conservée ou bouleversée : prérogative présidentielle et non pas militaire. Aussi, il y a très peu de chance que l'EMA puisse désavouer un édifice qu'il affirme indispensable à l'actuelle doctrine.
Cette économie sur les forces nucléaires - n'oublions pas que le budget annuel consacré à la dissuasion va, au moins, doubler, si ce n'est tripler, dans les toutes prochaines années - doit permettre de faire face à l' "évolution des menaces, les déploiements nécessaires sur des théâtres d’opérations extérieurs et la lutte contre le terrorisme imposent le relèvement des crédits d’investissement et de fonctionnement affectés aux forces conventionnelles." Le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale de 2013 évoquait aussi bien les "risques de la faiblesse" que les "risques de la force".
Sur le plan budgétaire, l'engagement est plus précis car "Le budget de la Défense Nationale ne doit pas être une variable d’ajustement de la politique budgétaire et doit être au contraire relevé au niveau nécessaire à notre protection, intérieure comme extérieure." C'est un grand boulevard tant les forces armées françaises sont engagées de plusieurs fois au-dessus le contrat opérationnel défini en 2013.
Une autre proposition: http://www.athena-vostok.com/exclusif-propositions-du-president-de-la-republique-une-defense-pour-la-france
RépondreSupprimerBien entendu cette personne ne comprend rien a rien, je ne trouve aucun
RépondreSupprimerintéret a ses propos comme à ceux des autres d'ailleurs.