@ Sipa. |
Vincent Peillon est candidat à la primaire du parti politique "Parti
Socialiste". Sans esprit partisan, il nous semble opportun de discuter
de ses
propositions, tout comme nous pourrions le faire d'un autre candidat de
cette primaire ou d'une autre, ou de tout candidat déclaré à l'élection
présidentielle.
La grande priorité affichée par le candidat est une "stratégie offensive et affirmée" au bénéfice de la construction européenne. Outre la relance de l'union politique, de son "gouvernement" économique et d'un "pilier social", son attention se focalise sur les risques et menaces touchant à la stabilité et des États membres et des institutions européennes que sont les vagues de migration ou encore le "terrorisme".
Le "terrorisme" est la menace prioritaire retenue par Vincent Peillon et c'est contre elle qu'il oriente son discours en matière de politique étrangère (p. 20). L'Europe serait même le niveau pertinent d'action dans cette perspective. Rappelons que le "terrorisme" n'est pas une idéologie mais une méthode employant la terreur afin de parvenir à la conquête de buts politiques dans la cité.
À cette fin, la lutte contre les groupes terroristes - non-identifiés dans le document, hormis "Daech" - se décomposerait en deux fronts. Un front intérieur visant à améliorer les capacités d'action des forces de sécurité intérieure et de la Justice, en liaison avec les institutions européennes et les États membres. Relevons qu'il est évoquer une reconstruction du renseignement territorial ainsi que la mise en place d'une police de proximité (p. 23) : lien est-il fait entre les deux ? Les fronts extérieurs seraient maintenus ("Mali, Sahel, Syrie, Irak" (p. 22).
Un axe franco-allemand renouvelé, notamment par le respect de la France de ses engagements budgétaires et financiers européens, deviendrait le pivot de la politique de lutte contre le "terrorisme". Il s'agirait autant de relancer "la coopération européenne en matière de défense, notamment avec l’Allemagne, et demanderai à nos partenaires européens de partager l’effort de défense et de lutte contre le terrorisme sur les opérations extérieures. Je proposerai la création d’un fonds européen de défense et de sécurité." (p. 22)
Dans cette perspective, la Défense nationale poursuivrait les efforts entrepris depuis l'actualisation de la loi de programmation militaire (2014 - 2019) en 2015. Le budget de la Défense serait porté à 2% du PIB (normes OTAN ? "normes françaises" ?) sur dix années. La "composante de dissuasion nucléaire de notre défense nationale" (p. 22) serait pleinement renouvelée et modernisée. Les efforts menés à direction des réserves et de nos capacités de "cyberdéfense et de cyberattaque" seraient maintenus.
Mais, sur le plan budgétaire, il est avéré que l'effort financier de l'État ne permettra ni de maintenir les capacités conventionnelles, ni de moderniser la dissuasion nucléaire et encore moins de faire les deux à la fois en l'état actuel de la dépense.
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