Chloé Maillier, l'administratrice en chef de Turquoises au large
-qui continue son beau projet pédagogique à la rentrée avec la Marine
nationale !- s'est rendue au colloque mentionné dans le titre. Cette
dernière nous offre un compte-rendu, très soigné afin d'appréhender la
teneur des échanges.
Étude des avant-projets demandés par l'organe ayant à charge la flotte à construire (Conseil Supérieur de la Marine, Conseil des Travaux, SCEM/PLANPROG, OCA Marine, ASF, etc) et présentés à l'autorité politique. L'enjeu consiste à déterminer comment la Marine engage ces projets dans le processus institutionnel (contrat opérationnel, plan naval ? Loi(s) de financement, etc) pour faire correspondre la flotte à construire avec la flotte répondant au problème militaire français. ISSN : 2271-1163
Les @mers du CESM
Les @mers du CESM - 19 avril 1944 : Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945. | |
13 juillet 2011
21 juin 2011
PAN Charles de Gaulle : la maîtrise des coûts
Une brève du numéro 146 de la revue Marine (éditée par l'ACORAM) en date de janvier 1990 présentait les différents coûts du porte-avions, donnés dans cette revue, dans un tableau :
14 juin 2011
Marina Militare : la puissance navale bridée
© Inconnu. Croiseur lance-missiles Giuseppe Garibaldi accompagné de deux autres navires italiens. |
Le croiseur italien Giuseppe Garibaldi construit dans les années 30 était modernisé et réadmis au service actif après la Deuxième Guerre mondiale (1939 - 1945). En 1962 le navire est réarmé avec une rampe double d'engins Terrier mais également avec quatre silos à son bord pour embarquer des missiles balistiques Polaris. Ce premier (?) croiseur lanceur d'engins (C.L.E. ?) devait matérialiser leur participation à la force nucléaire multilatérale de l'OTAN (1964 - 1965 ; projets MLF et ANF).
09 juin 2011
Logistique : "Influence de la propulsion nucléaire sur le train d'escadre"
© Marine Nationale / Romain Veyrié. |
La
propulsion nucléaire a eu quelques conséquences heureuses sur la Flotte
logistique. Le navire nucléaire ne nécessite pas de carburant pour
poursuivre sa route, sa seule limite est l'usure de ses pièces, de son
équipage ou de ses moyens aéronautiques (les machines volantes ne sont
pas encore nucléaires... sauf le X-6). La marine atomique a apporté
cette révolution navale qu'est une de pouvoir soutenir une grande
vitesse de façon continue dans une grande liberté de mouvement. Le
navire nucléaire, s'il est un "grand bâtiment de combat", peut aussi se
faire ravitailleur.
28 mai 2011
Bâtiment de Projection et de Commandement de classe Mistral : combien d'hélicoptères ?
La nouvelle est tombée il y a une semaine déjà par les voies de Mer et Marine et du Mamouth : le BPC Tonnerre a appareillé pour les côtes libyennes avec un détachement d'hélicoptères de combat.
30 avril 2011
Missile anti-navire léger
© Inconnu. Tigre Australien portant, notamment, des missiles Hellfire.
A
priori, il faudrait faire un grand effort pour voir le rapport entre le
missile anti-navire léger et un hélicoptère Tigre équipé de missiles
Hellfire (anti-chars).
En réalité, il y a quelques faits dérangeant à signaler et qui ont été regroupés grâce à une discussion avec Tower' Sight :
En réalité, il y a quelques faits dérangeant à signaler et qui ont été regroupés grâce à une discussion avec Tower' Sight :
- les anglais ont usé de missiles Milan aux Malouines en anti-navires.
- Les irakiens ont fait de même, en usitant aussi des Milan dans ce rôle original.
- la navalisation du missile israélien Spike.
- Le missile Exocet block III qui est aussi bien un missile anti-navire qu'un missile de croisière (de courte portée, 180km).
- Il existerait une réflexion sur la navalisation du missile Hellfire, et des essais.
- Il était prévu une version anti-navire du missile ASMP mais qui a été abandonné. Toutefois, on aimerait bien savoir ce que vont devenir les ASMP qui sont remplacés par les ASMP-A.
D'un autre côté, la France et l'Angleterre développe un missile anti-navire léger
afin de répondre aux menaces asymétriques. Ces dernières peuvent se
matérialiser sous la forme d'une vedette lance-missiles, torpilles ou
explosive. Le projet est bien lancé, il mobilise un budget de 50
millions d'euros pour concevoir une arme autoguidé pour une portée de
20km (environ) afin de détruire ou mettre hors de combat des navires de
moins de 500 tonnes.
En revenant à notre point de départ, nous avons une gamme de missiles terrestres en dotation dans l'Armée de Terre :
En revenant à notre point de départ, nous avons une gamme de missiles terrestres en dotation dans l'Armée de Terre :
- AGM-114 Hellfire : de 0,5 à 8km de portée ;
- Milan : de 0,3 à 1,9 ;
A
priori, le seul obstacle à la navalisation de l'un ou l'autre de ces
missiles seraient leur faible portée. Néanmoins, est-ce que cela
justifie la création d'un nouveau matériel alors qu'il était peut être
possible de s'appuyer sur un missile existant ? Les sommes en jeux ne
sont pas faramineuses, mais, s'adjoindre une famille de missiles c'est
autant de composant à ne pas créer, c'est autant de composants sur
lesquels s'appuyer. C'est aussi s'appuyer sur tout une chaîne de
production et de formation existante : à l'usage, la différence est très
grande. Pis, un missile moins cher, c'est plus de missile, et nos
navires manquent un peu de ces briques qui font toute la différence.
Pire, nous entrons peut être dans l'anachronisme le plus complet avec cet ANL. Le missile Mica a été navalisé pour la lutte anti-aérienne de courte portée pour nos navires (si le ministère de la Défense le souhaite). Ledit missile nous vient tout de même du Rafale à la base. Le missile Crotale est un autre exemple de "missile inter-armées".
Enfin, depuis que le Service Interarmées des Munitions a été créé le 25 mars 2011, ce programme est bien un anachronisme. Il n'intéresse que la Marine et peut être rattaché à d'autres programmes. Ce n'est qu'une petite brique de 50 millions d'euros, mais les conséquences de ce choix se chiffreront à bien plus sur le long terme.
Question prospection stratégique, je ne serais pas étonné que le Rafale porte un jour un missile Aster ou que l'Armée de Terre déploie des missiles Météor.
Pire, nous entrons peut être dans l'anachronisme le plus complet avec cet ANL. Le missile Mica a été navalisé pour la lutte anti-aérienne de courte portée pour nos navires (si le ministère de la Défense le souhaite). Ledit missile nous vient tout de même du Rafale à la base. Le missile Crotale est un autre exemple de "missile inter-armées".
Enfin, depuis que le Service Interarmées des Munitions a été créé le 25 mars 2011, ce programme est bien un anachronisme. Il n'intéresse que la Marine et peut être rattaché à d'autres programmes. Ce n'est qu'une petite brique de 50 millions d'euros, mais les conséquences de ce choix se chiffreront à bien plus sur le long terme.
Question prospection stratégique, je ne serais pas étonné que le Rafale porte un jour un missile Aster ou que l'Armée de Terre déploie des missiles Météor.
22 avril 2011
DCNS Evolved Aircraft Carrier : exportable ?
© DCNS. |
L'étude DEAC (DCNS Evolved Aicraft Carrier) est l'adaptation du deuxième porte-avions à l'hypothèse d'une commande "si les conditions économiques et financières le permettent". Par rapport au livre blanc de 1994, la crise financière et économique de 2007-2008 pèse aussi sur cette étude.
Ce projet est de dimensions et caractéristiques plus réduites donc moins coûteux pour rentrer dans l'enveloppe budgétaire (sans qu'il ne s'agisse du "porte-avions enveloppe" à propulsion nucléaire). Grâce à sa propulsion conventionnelle, il sera plus aisée de le placer à
l'export !
A l'instar d'autres systèmes d'armes majeurs et structurants, la question de la marchandisation se pose. Est-il possible de tout exporter ? Concernant le pont plat pour aéronefs à voilure fixe, l'équipement relève presque de l'expression
matérielle de la souveraineté d'un Etat.
Nous sommes dans un
contexte de fin du conflit Est-Ouest, d'après 11 septembre et d'émergence ou réémergence de nouvelles puissances. Ces nouveaux acteurs (Brésil, Russie, Inde et Chine) présentent la volonté de se doter de groupes aéronavals.
La
Chine est sous embargo en ce qui concerne les ventes d'armes... ou
presque puisque la déconstruction d'anciens porte-avions
fait des heureux dans l'Empire du Milieu.
L'Inde et le Brésil sont des
partenaires plus ouvert. Le premier porte-aéronefs Indien de
conception et construction nationale est dérivé directement du Cavour. L'Inde construit ce premier navire, et pourrait en construire un second sur le même modèle (ce qui est très logique), voire un troisième. Toutefois, il faut rappeler que la marine indienne recevra aussi l'ex-porte-aéronefs soviétiques, l'Amiral Gorshkov, rebaptisé Vikramaditya.
Le Brésil
serait à la recherche d'une opération similaire à la coopération
italo-indienne pour construire des porte-avions. Le Brésil ambitionnerait de s'équiper de deux groupes aéronavals : 4 porte-avions. Il est difficile de dire si le Brésil arrivera à 4 navires. Il lui faudrait au moins remplacer l'ex-Foch. L'aéronavale brésilienne entretient son savoir-faire depuis que le Minas Gerais (1956-2001) était en dotation dans sa marine.
Il y a eu des bruits de coursives, comme quoi, la France aurait dans ses cartons des projets de coopération en matière aéronavale avec le Brésil (qui fait du transfert de savoir-faire dans ce domaine avec la Chine) et la Russie. Le blog Poder Naval (relayé par RP Defense) relevait, début avril, que DCNS exposait quelques maquettes dont celle du DEAC au salon naval brésilien.
Il existe un autre partenaire possible pour la France : la Russie. L'information est tombée, notamment, il y a trois ans. L'agence de presse Russe, RIA Novosti (relayée sur Red-Stars) livrait deux informations : la France serait en passe de vendre "des" Mistral à la Russie et ce serait une première coopération dans les "grands navires de combat" afin de construire un porte-avions en commun.
Constatons que l'avenir de notre outil aéronaval pourrait passer par une coopération avec un pays du
BRIC(S), et non plus avec l'OTAN (coopération franco-anglaise).
06 avril 2011
De la quatrième à la sixième génération
Steph a provoqué le débat sur ce blog en proposant sa vision de la classification des aéronefs par génération.
Mars 2010 : Boeing diffuse des images de son concept d'aéronef de combat dual (piloté et non-piloté [en haut]) avec la mention 6ème génération. Les diverses vues de deux appareils sans dérives siglés Navy possèdent un petit air de F-14 Tomcat, surtout la pointe avant biplace, comme une forme de nostalgie ou de regret (sous-entendu qu'aucun appareil n'ait vraiment remplacé le mythique intercepteur en dépit des versions E et F du hornet). L'affaire arrive aussi au moment ou le JSF bataille en pleine tempête et le Raptor voit sa chaine d'assemblage se fermer après le 187ème exemplaire.
Mars 2010 : Boeing diffuse des images de son concept d'aéronef de combat dual (piloté et non-piloté [en haut]) avec la mention 6ème génération. Les diverses vues de deux appareils sans dérives siglés Navy possèdent un petit air de F-14 Tomcat, surtout la pointe avant biplace, comme une forme de nostalgie ou de regret (sous-entendu qu'aucun appareil n'ait vraiment remplacé le mythique intercepteur en dépit des versions E et F du hornet). L'affaire arrive aussi au moment ou le JSF bataille en pleine tempête et le Raptor voit sa chaine d'assemblage se fermer après le 187ème exemplaire.
Inscription à :
Articles (Atom)