© CCTV. Henry K., "Et si le destroyer Type 055 n’a que 112 silos ?", East Pendulum, 4 octobre 2017. |
Le nombre de silos - pourquoi ne pas parler de "sabords" ? - est devenu un des nouveaux critères permettant de mesurer la "puissance" affichée d'un bâtiment de guerre. Les systèmes permettant d' "ensiloter" des missiles dans des "tubes" recevant de manière quasi-universelle toutes les munitions existantes dans une marine assurent une certaine polyvalence aux unités. C'est peu ou prou le retour aux considérations tactiques de la stratégie des moyens des combats en ligne de file des marines à voiles. Si à la manière de Joseph Henrotin (Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, 496 pages) il s'agit de penser le bâtiment de guerre comme une plateforme dont le tonnage ne signifie plus la puissance - l'ancienne relation liée tonnage et puissance des canons - mais bien le rayonnement géographique, les plateformes navales "percées" de "x" sabords tendent à réinstaurer l'ancienne dialectique mêlant tonnage et puissance. Des effets de seuil sont d'ores et déjà perceptibles.