La
mémoire française ne connaît que deux batailles navales : Trafalgar et
Mers-el-Kebir. Il est bien dommage de retenir que les défaites et de ne
pas parler des victoires.
La
victoire fut malheureusement entâchée par la fidélité des hauts
fonctionnaires et officiers français d'Extrême Orient à l'Etat français
de Philippe Pétain. Cependant, il est terriblement difficile d'opérer un
jugement manichéen vis-à-vis de ces hommes qui devaient défendre la
colonie face à un Japon qui attendait d'en prendre possession.
Beaucoup
de ces hommes ont combattu le Japon et ont été fait prisonnier par lui.
Pourtant, ce sont souvent les mêmes qui, en sortant des camps de
prisonniers japonnais où l'Etat les avait fait languir après la
Libération, ont repris les armes pour la Guerre d'Indochine.
Les
français d'Indochine devaient composer avec une métropole vaincue et un
large paysage de voisins hostiles. L'amiral Gabriel Darrieus avait
prévu la situation dans la Guerre sur Mer de 1907. Il
préconisait une défense de l'Indochine avec un Arsenal et une flotte de
40 navires de guerre. La France n'en avait pas les moyens, donc, presque
40 ans plus tard, et sans les 40 navires, cette victoire montre le
dévouement de marins qui ont fait beaucoup avec bien peu dans un
contexte politique et géopolitique particulièrement compliqué. Cette
victoire navale a permis de calmer les ambitions des voisins de
l'Indochine pendant un temps.
Le site de l'association Net-Marine nous offre un large récit de la bataille.
La
frégate La Motte-Picquet, qui porte le même nom que le principal
protagoniste de la bataille, le croiseur La Motte-Picquet, est gardienne
des traditions de cette victoire.
© Inconnu.
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