Mais
il n'y a pas que les feux qui comptent. Les navires traditionnellement
armés, comme les frégates mais aussi ceux qui en héritent, comme les
Gowind, et même s'ils perdent leurs effecteurs, embarquent un bon
nombre de capteurs. Radars, sonars éventuellement, mais aussi et surtout
communication et guerre électronique. Ce qui signifie également que des
locaux et du personnel y sont alloués.pour tout cela, les UT sont
aveugles. il pourrait passer à la verticale d'un sous marin sans le
détecter, et se faire survoler par des aéronefs en ne s'en rendant
compte qu'au moment de les entendre. En surface même, à quelle
distance pourra-t-il détecter des groupes de pêcheurs, suivre le traffic
de commerce, ou détecter d'éventuel comportements anormaux ?
Que
l'on ne se méprenne pas : ce bâtiment me semble très bien pour
remplacer un batral ou un BSR/BSAD/RR. Mais dans le cas des P400,
Albatros, A69, FLF ... méf ! nous avons besoin, outre mer, de navires
aux compétences plus guerrières, fusionnant capteurs et effecteurs dans
des systèmes de combats performants, faisant appel à un équipage durcit
et à une coque à la résistance adéquate, capable d'une certaine
furtivité et d'une bonne rapidité. Nos territoires outre-mer sont en
effet les premiers spectateurs des intentions béliqueuse des puissances
régionales. On oublie souvent que certaines de nos frontières,
maritimes mais aussi terrestres y sont contestées, que les marines frontalières entendent souvent développer leur capacités, etc. Si à la
Réunion ou aux Antilles nous avons besoin de réagir "militairement",
un UT sera envoyé par le fond sans avoir eu le temps d'appareiller, et
nous avons besoin d'une solution intermédiaire en attendant que l'on
fasse transiter des frégates ou d'autres moyens de combat.
Conclusion
: à chaque base (Guyenne, Martinique, la Réunion, Papeete, Nouméa), une
capacité de type UT, spécialisée dans l'AEM et le "bricolage", et une
capacité "militaire", type Gowind.Précisons que "Capacité" ne signifie pas forcément qu'un seul navire.
J'ajoute
d'ailleurs que dans un but d'entrainement et de diplomatie, nos navires
outre mer participent en permanence à des exercices multinationaux,
d'opportunité ou planifiés. Y enverra-t-on les
UT ?
Midship
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