" Le déplacement du PA2 est, quant à lui, de 59.000 tonnes à pleine charge (au neuvage). Ce bâtiment est donc moins lourd que la version française du CVF précédemment étudiée (65.000 tonnes). Pourtant, les capacités en emport d'aéronefs sont identiques, avec des infrastructures dimensionnées pour 32 Rafale, 3 Hawkeye et 5 hélicoptères. « On l'a fait mincir. Ce design bénéficie par rapport au précédent d'une forme de carène améliorée. De manière générale, le bateau a été optimisé pour répondre au mieux aux besoins de la Marine nationale, mais aussi dans une perspective très forte de réduction de coûts », explique un ingénieur. Officiellement, aucun chiffre n'est donné mais, dans les coursives, on évoque une facture réduite d'environ 20%. Les efforts portent sur le budget nécessaire à la phase de réalisation, mais aussi sur l'exploitation, avec une maintenance réduite et un équipage restreint grâce aux automatismes. Ainsi, l'équipage du PA2 est donné à 1690 personnes, dont seulement 900 pour la conduite du bâtiment. Cela représente une baisse sensible par rapport au Charles de Gaulle. Bien que plus petit (261 mètres, 42.000 tonnes) et embarquant moins d'appareils, l'actuel porte-avions français est armé par un peu moins de 2000 personnes (groupe aérien embarqué compris).
Le
PA2 dispose de deux chaudières pour alimenter deux catapultes à vapeur
longues de 90 mètres. Pas encore mature et sans doute plus onéreux, le
concept des catapultes électromagnétiques, prévu pour équiper les
nouveaux porte-avions américains, n'a pas été retenu. Le modèle présenté
par DCNS et STX adopte une propulsion tout électrique, avec trois
diesel-alternateurs, une turbine à gaz et trois moteurs électriques de
propulsion. L'ensemble développe 85MW, dont 64 MW pour la seule
propulsion, qui doit permettre au porte-avions de filer à 26 noeuds. Le
concept des trois lignes d'arbres permet, en cas d'avarie de l'une de
ces lignes, de conserver une vitesse de 20 noeuds, suffisante pour
réceptionner un gros avion de type Hawkeye malgré de fortes contraintes
(vent nul et volets de l'appareil en panne). Pour les industriels
français, le nouveau design PA2 est le meilleur compromis pouvant être
réalisé entre les capacités industrielles françaises, les contraintes de
coûts du ministère de la Défense et les besoins opérationnels de la
marine. Simple et robuste, utilisant autant que possible les
technologies civiles (équipements « COTS » sur étagères), ce PA2
revisité utilise au maximum des matériels fiabilisés. C'est notamment le
cas pour les radars, avec par le recours à l'Herakles, déjà retenu pour
les 11 futures frégates multi-missions (FREMM) de la Marine nationale.
On trouve aussi au dessus de la passerelle un radar de veille de type
SMART-S, vendu par Thales à de nombreuses marines. Le système
d'autodéfense est, par ailleurs, limité à deux lanceurs quadruples pour
missiles Aster 15 et de l'artillerie télé-opérée de petit calibre. "
Mer et Marine, 2 novembre 2010.
" Deux nouveaux porte-avions dans les années 2030 ?
Repoussée
depuis le milieu des années 90, la construction d'un second
porte-avions va donc faire un nouveau bond dans le temps. Si la décision
est prise en 2012 et de nouvelles études lancées, on peut difficilement
imaginer que les plans de construction soient prêts avant 2015, au
mieux. Il faudra ensuite compter un minimum de 7 ans et demi, durée
incompressible actuellement estimée pour la construction, afin que le
navire soit opérationnel. Cela amènerait la mise en service du PA2 aux
alentours de 2023, soit environ 25 ans après la première sortie en mer
du Charles de Gaulle... Il y a donc fort à parier que dans trois ou
quatre ans, lorsque la question de construire ou non le PA2 se
représentera, on s'interroge sur la pertinence de réaliser un nouveau
porte-avions alors que le Charles de Gaulle sera à mi-vie lorsque son
petit frère arrivera. « On nous expliquera vraisemblablement qu'il est
stupide de réaliser un nouveau bateau immédiatement alors qu'à son
admission au service actif, le Charles de Gaulle aura déjà près de 25
ans. On s'orientera sans doute vers de nouvelles études afin d'imaginer
une nouvelle série de deux navires, assurant également le remplacement
du porte-avions actuel. Tout cela risque bien de nous emmener gentiment
jusqu'en 2030 sans compter que, d'ici là, bien des choses peuvent
évoluer », estime un militaire. Ce dernier affirme que, dans
cette affaire, la véritable erreur fut « de ne pas construire tout de
suite un petit frère au Charles de Gaulle. Cela aurait coûté moins cher
au contribuable et la France aurait déjà ses deux navires ». "
Mer et Marine, 17 juin 2008.
Mer et Marine a eu raison de pointer ainsi du doigt le vrai du débat du PA2 : ce n'est plus un mais deux vaisseaux qu'il faut commander !
Un problème de calendrier
L'erreur a été de ne pas commandé de suite un sister-ship du Charles de Gaulles. Même la coopération franco-anglaise ne peut cacher cela : à moins de commander deux PA2, la France est condamnée à construire et posséder deux navires de conception différente. La faute revient aux décisions antérieures qui ont décalé la réalisation des deux unités dans le temps. Cette manière de faire empêche le bénéfice de l'effet de série et nous n'en avons absolument pas les moyens de nous en priver... et pourtant nous le faisons !
Notre Défense nationale ne peut se reposer sur une hypothétique vente export de porte-avions au Brésil ou à la Russie pour réaliser le PA2 ou le futur PA3 remplaçant de notre PAN. Si le PA2 se faisait, à la fin de sa construction les études de remplacement du Charles de Gaulles seraient bien engagées.
Je
tiens le pari qu'il serait moins coûteux (sur la base d'une étude
sérieuse) pour les trente prochaines années de construire deux
porte-avions, plutôt que de laisser les équipages usaient péniblement le
Charles de Gaulles jusqu'à la corde d'une part, et d'autre part que la
permanence aéronavale soit assurée par un second navire bien différent
du premier. Je précise en dernier lieu qu'il y a une grande probabilité
qu'un éventuel PA2 soit à propulsion classique : cela veut dire qu'en
plus de se priver de l'effet de série, on se privera aussi d'une
"compatabilité opérationnelle totale" ! Le choix de la propulsion devra
rendre compte de la mise en oeuvre des deux navires selon qu'ils auront
le même type de propulsion ou non.
Charles de Gaulles | Mise sur cale : âge des premières pièces | Lancement du navire | Service actif du vaisseau |
Dates de départ | 1987 | 1994 | 2001 |
Cap 2020 | 33 ans | 26 ans | 19 ans |
Cap 2030 | 43 ans | 36 ans | 29 ans |
Une autre approche du calcul du coût d'un navire
La France est dans une longue période de finances contraintes face à des puissances émergentes qui connaissent plutôt une période "d'abondance budgétaire". Le passé "récent", c'est-à-dire le format de Marine qui est en cours de remplacement, nous apprend, ou plutôt nous réapprend, qu'il faut avoir une gestion à long terme pour espérer une gestion "en bon père de famille".
Cela se traduit par des principes très simples : une grande standardisation des navires, de la conception du vaisseau à ses équipements. Ce sont des principes "colbertiens" qui ont fait le succès de n'importe qu'elle marine qui les a appliqués. L'US Navy a une flotte très standardisée. La France ? Non, ce n'est pas notre cas. Nous avons deux classes de frégate anti-aérienne. Il y a une classe, et une seule !, de destroyer anti-aérien aux Etats-Unis (les Arleigh Burke).
Donc, la Marine devrait plutôt se satisfaire d'une nouvelle classe de porte-avions, certes moins ambitieuse car à propulsion classique, plutôt que d'un seul porte-avions nucléaire dont il sera coûteux de mener son service actif à 35 ou 40 ans. L'exercice sera encore plus coûteux si le GAN dever armer un navire nucléaire et un navire diesel.
Hervé Coutau-Bégarie a encore rappelé aux cafés stratégiques auxquelles il était invité que le coût d'acquisition d'un navire représente 30% du coût de sa vie opérationnelle. Pour s'en convaincre, une IPER du Charles de Gaulle coûte en moyenne 200 millions d'euros et le coût du vaisseau serait de l'ordre de 3000 millions d'euros. Les IPER ne sont qu'une partie du coût du navire.
Il est impératif de prendre en considération que l'acquisition d'un navire c'est un engagement financier pour l'acquérir et un engagement financier de près du double afin de l'utiliser !
La France est dans une longue période de finances contraintes face à des puissances émergentes qui connaissent plutôt une période "d'abondance budgétaire". Le passé "récent", c'est-à-dire le format de Marine qui est en cours de remplacement, nous apprend, ou plutôt nous réapprend, qu'il faut avoir une gestion à long terme pour espérer une gestion "en bon père de famille".
Cela se traduit par des principes très simples : une grande standardisation des navires, de la conception du vaisseau à ses équipements. Ce sont des principes "colbertiens" qui ont fait le succès de n'importe qu'elle marine qui les a appliqués. L'US Navy a une flotte très standardisée. La France ? Non, ce n'est pas notre cas. Nous avons deux classes de frégate anti-aérienne. Il y a une classe, et une seule !, de destroyer anti-aérien aux Etats-Unis (les Arleigh Burke).
Donc, la Marine devrait plutôt se satisfaire d'une nouvelle classe de porte-avions, certes moins ambitieuse car à propulsion classique, plutôt que d'un seul porte-avions nucléaire dont il sera coûteux de mener son service actif à 35 ou 40 ans. L'exercice sera encore plus coûteux si le GAN dever armer un navire nucléaire et un navire diesel.
Hervé Coutau-Bégarie a encore rappelé aux cafés stratégiques auxquelles il était invité que le coût d'acquisition d'un navire représente 30% du coût de sa vie opérationnelle. Pour s'en convaincre, une IPER du Charles de Gaulle coûte en moyenne 200 millions d'euros et le coût du vaisseau serait de l'ordre de 3000 millions d'euros. Les IPER ne sont qu'une partie du coût du navire.
Il est impératif de prendre en considération que l'acquisition d'un navire c'est un engagement financier pour l'acquérir et un engagement financier de près du double afin de l'utiliser !
La
conséquence logique, et impérative encore une fois, est que la
situation peut exister (particulièrement souvent dans la Marine
Nationale de la République Française) qu'il est plus intéressant
financièrement d'hâter le changement de matériel plutôt que d'user de
l'actuel afin de l'amener vers la 30e année de service.
Je n'ai jamais lu ou entendu qu'il existait une "règle" spécifiant qu'un matériel de guerre devait accomplir 30 années de service. Je peux me tromper, mais il me semble que les missiles Hadès ont eu une très courte vie. Je peux me tromper mais je crois avoir assez souvent "vu" que des navires de la Royale n'avaient jamais effectué 30 années de service.
Je parle bien sûr de la Jeanne d'Arc, ce désastre financier : les coûts d'entretien et d'équipage étaient tels que les crédits budgétaires nécessaires à son remplacement ont été consommé dans l'acharnement dont a fait preuve autant l'Etat qu'une partie de la Marine à faire naviguer ce navire des années 50. La construction du torpilleur Adroit de 1500 tonnes ne le montre que trop bien : les financements innovants existaient, pour l'Adroit cela consiste à la participation d'entreprises qui souhaitent promouvoir leurs produits.
Un autre grand exemple est l'éternel retard à remplacer les matériels. Hors, en ce qui concerne le programme FREMM, et selon les chiffres (aussi têtus que la pire des tyrannies) communiqués par la DGA ou la Cour des Compte (donc qui font fois pour "le peuple souverain (!)", ne l'oubliez pas messieurs) le coût du programme a explosé : "du Sénat qui tablait sur un coût de 5,3 milliards d'euros3 pour 17 navires en 2002 à la Cour des comptes qui chiffre 7,818 milliards d'euros pour 11 navires en 20104 " (le Fauteuil de Colbert).
Je peux me tromper mais il semblerait que ces quelques exemples récents montrent que l'effet de série et la prise de décision rapide sont les conditions sine qua non de finances publiques maîtrisées. Il paraîtrait même que l'exemple le plus probant serait la construction des deux BPC pour 600 millions d'euros (valeur de l'euro entre 2004 et 2006).
Je n'ai jamais lu ou entendu qu'il existait une "règle" spécifiant qu'un matériel de guerre devait accomplir 30 années de service. Je peux me tromper, mais il me semble que les missiles Hadès ont eu une très courte vie. Je peux me tromper mais je crois avoir assez souvent "vu" que des navires de la Royale n'avaient jamais effectué 30 années de service.
Je parle bien sûr de la Jeanne d'Arc, ce désastre financier : les coûts d'entretien et d'équipage étaient tels que les crédits budgétaires nécessaires à son remplacement ont été consommé dans l'acharnement dont a fait preuve autant l'Etat qu'une partie de la Marine à faire naviguer ce navire des années 50. La construction du torpilleur Adroit de 1500 tonnes ne le montre que trop bien : les financements innovants existaient, pour l'Adroit cela consiste à la participation d'entreprises qui souhaitent promouvoir leurs produits.
Un autre grand exemple est l'éternel retard à remplacer les matériels. Hors, en ce qui concerne le programme FREMM, et selon les chiffres (aussi têtus que la pire des tyrannies) communiqués par la DGA ou la Cour des Compte (donc qui font fois pour "le peuple souverain (!)", ne l'oubliez pas messieurs) le coût du programme a explosé : "du Sénat qui tablait sur un coût de 5,3 milliards d'euros3 pour 17 navires en 2002 à la Cour des comptes qui chiffre 7,818 milliards d'euros pour 11 navires en 20104 " (le Fauteuil de Colbert).
Je peux me tromper mais il semblerait que ces quelques exemples récents montrent que l'effet de série et la prise de décision rapide sont les conditions sine qua non de finances publiques maîtrisées. Il paraîtrait même que l'exemple le plus probant serait la construction des deux BPC pour 600 millions d'euros (valeur de l'euro entre 2004 et 2006).
Irréaliste la construction de deux PA2 ?
Le
coût de réalisation de deux navires est-il irréaliste ? Mer et Marine
parle d'une facture réduite de "20%" pour le nouveau dessin du PA2.
Sans chiffre précis, il faut délimiter la fourchette des coûts :
Sans chiffre précis, il faut délimiter la fourchette des coûts :
- celle-ci est comprise entre 2500 et 3000 millions d'euros. Cela est l'objectif de la DGA depuis le tout début, c'est à dire la décision du Président Chirac de choisir la propulsion conventionnelle. Cet objetif est hors taxes, et bien sûr, il ne recouvre pas des frais annexes, comme la mise aux normes d'installations portuaires, comme pourrait le suggérer de drôles de députés. Cet objetif vise bien le coût unitaire de production... !
- Un nouveau dessin réduirait la facture de 20%, cela nous rapproche plus assurément des 2500 millions d'euros.
- Ajoutons à cela que ce sera la construction d'une série de deux navires avec des gains dû à l'effet de série : le projet est encore plus assuré de se faire à 2500 millions d'euros (constants).
Le coût de deux PA2 serait donc de 5 milliards d'euros. Il faudrait ajouter un troisième navire pour dépasser les 7 milliards et atteindre les coûts des programmes FREMM (plus de 7 milliards d'euros) ou Suffren (8,7 milliards d'euros) !
Sachant que le Rafale est confirmé STOBAR depuis 2012 et visiblement autorisant 5400kg de charge utile, qu'en 2018 un M88/Kaveri "spéciale Inde" devient disponible avec 98kN de poussée, donc un gain de 32% en puissance, pourquoi ne pas considérer une version 'jumbo' STOBAR des Mistral-BPC vu qu'ils sont modulaires, genre 244,5 ou 261m. On rajoute un ski-jump, de l'extension au pont du genre de celles des porte avions US/UK de la 2e guerre mondiale adaptés pour les jets avec une piste diagonale. à noter : je n'ai pas compris pourquoi, alors que le Su-33 ne décolle du tremplin qu'avec une charge très réduite, pourquoi les russes n'ont pas utilisé de JATOs?
RépondreSupprimerOn pourrait même faire ça sans ilot, utilisant de l'opto-électronique et un ou deux mats venant d'une frégate genre FREMM. ça rend l'équilibre plus aisé, un pont plus large pour opérer, pas de tourbillons dus à l’ilot à l'appontage.
On dégage le grand poste de commandement, l'hopital, etc.
La hauteur des BPC permet même d'envisager un hangar à 2 étages.
La nouvelle génération de turbines Siemens permet des rendements de 60%. Le réacteur K15 du PA CdG coute 150M€ pour 150MWt, on obtiendrait 90MWe, les pods Mermaid du Queen Mary 2 font 21,5MW, de plus en sacrifiant le radier, l'on pourrait même installer le réacteur sur rails, ainsi, au lieu de neutraliser le navire pour des mois pour maintenir le réacteur, on pourrait l'échanger en quelques heures.
Si la DCNS a proposé le DEAC pour 2,3Md€, je pense que là, il y a moyen de tomber autour de 1Md€, peut être même moins et avec une capacité d'emport de super-carrier.
De plus un Mistral tourne théoriquement avec 177 marins seulement.
De plus on prend le chemin d'une armée européenne... Les Mistrals peuvent même permettre d'envisager 15 porte avions pour l'UE pour moins cher que l'USS Gerald Ford!
On pourrait me dire "et les Hawkeyes?". Bon, déà, les E-2C, c'est mort à cause des furtifs, il faudrait le radar des E-2D en bande L.. Mais il n'y a pas de catapultes...
Renseignons nous un peu sur le Su-57 indien qui va être biplace : le système de radar Byelka, c'est deux radars bande-L dans les ailes et 4 AESA bande-X, un dans le nez, deux latéraux et un arrière. Ils sont très puissants. Les nouveaux Saturns ont 178KN de poussée pour un appareil de 35t. De quoi décoller sur un timbre poste. L'engin a une autonomie de 3550km et passe à 5500km avec réservoirs externes et l'Inde intègre de l'avionique occidentale. D'ici qu'ils installent SPECTRA histoire d'ajouter la furtivité active etc plutôt que payer cher pour le transfert de techno du L-175V Khibiny, sachant que si l'US Navy touche ses E-2 à 176M$ et qu'on a payé les nôtres 300M$ alors que la version indienne du Su-57 est sensée être à 100M$, on pourrait sans doute ajouter de grosses antennes en pods externes et de l'électro-optique/QWIP multiple permettant du sérieux en interférométrie. De plus... BrahMos-II, ouch!
Une autre possibilité pour l'AWACS embarqué : remember le Bréguet Br.141? Recréons le en composites, on fait une option ailes pliantes, opte pour 4 P&W PT6A-67C et une régulation digitale bien plus simple que l'avion d'origine (et 145kg de gagnés par moteur pour 400/450CV en plus!), allez, on passe facile à 10-12t de charge utile et pas ma de carburant pour bien moins de poids à vide tout en gardant les monstrueuses capacités STOL toujours inégalées. D'ailleurs, un Br.941-NG pourrait rencontrer un sacré succès et pas que pour faire un Hawkeye STOL (ou avoir un C-2 Greyhound) capable d'opérer même sur la version 199m des Mistrals...
à priori, il me semble intéressant de penser le problème des PAs 'hors de la boite'.
Madame, Monsieur,
RépondreSupprimerIl y a beaucoup de choses avancées sans la moindre source, beaucoup d'erreurs même.
Le réacteur nucléaire K15 a un rendement de l'ordre des 30 à 35%, ce qui donne 50MW utiles pour le bateau. Peu importe le rendement de la turbine si le réacteur ne donne pas plus.
S'il y a eu des campagnes d'essai du Rafale opérant STOBAR, je n'ai pas souvenir d'avoir aperçu la moindre donnée chiffrée quant à ses performances dans cet emploi.
Les BPC sont des porte-hélicoptères mais pas des porte-aéronefs. Toutes les modifications structurales avancées reviendrait à renchérir le coût du navire puisque les ascenseurs ne sont plus les mêmes, le tremplin et le renforcement du pont, sans compter les brins d'arrêt, ajoutent autant du poids que des coûts. Si comparaison n'est pas raison, remarquons tout de même que le Cavour de la Marina militare est donné à 1500 millions d'euros, à comparer aux 450 millions d'euros du BPC 3.
Sur la question de l'avion de guet aérien embarqué, ce n'est pas possible de réduire son emploi pour le supprimer à la seule question de quelques appareils qui se disent furtif. L'invisibilité n'a toujours pas été inventé. De plus, ces aéronefs ne servent pas qu'à détecter mais aussi à contrôler un volume aérien tout comme à établir une situation aéromaritime et à coordonner les missions.
En outre, toutes vos propositions reviennent à lancer un certain nombre de programmes d'études amont dans des filières que personne ne maîtrise en France. Peu importe à combien touche ses E-2, l'US Navy a très eu à en payé le développement, les modernisations et cela est généralement payé lors des premières livraisons. Tout comme un CVN-78 ne coûte pas 14 ou 15 milliards de dollars mais plutôt 8-10 après retrait des études.
Les Mistral ont un équipage de 177 hommes... sans groupe aéromobile. Pendant l'opération Harmattan il y avait 700 personnes à bord. Le porte-avions Charles de Gaulle c'est 1800 à 1950 hommes dont 6 à 700 hommes pour le groupe aérien embarqué. Le DEAC prévoit un équipage à seulement 900 marins.
Aussi, ce serait assez surprenant de pouvoir enlever du pont d'envol l'ilot comprenant la passerelle de navigation ainsi que la passerelle aviation. Difficile de remplacer cela par deux mâts.
Bref, ce n'est pas crédible ni réalisable.
+ "Sur la question de l'avion de guet aérien embarqué, ce n'est pas possible de réduire son emploi pour le supprimer à la seule question de quelques appareils qui se disent furtif. L'invisibilité n'a toujours pas été inventé. De plus, ces aéronefs ne servent pas qu'à détecter mais aussi à contrôler un volume aérien tout comme à établir une situation aéromaritime et à coordonner les missions."
RépondreSupprimer=> J'ai farfouillé, visiblement, même envisager l'usage du E-2 en contexte STOBAR est faisable, des études ont été menées sous Carter, certes, du décollage à MTOW n'était pas envisageable mais ils on fait des tests OK depuis tremplins. Visiblement, la dernière version du moteur a déjà gagné 750CV et Safran doit bien avoir qq chose de + péchu qu'un T56 (moteur de C-130) d'une conception initiale datant de 1954.
Toutefois, je suis plutôt pour avoir quelque chose de bien plus européen et se baser sur notre bon vieux Br.941 en dégageant le complexe système d'arbres pour un contrôle numérique et en adoptant le PT6C de l'AW609 et en passant aux composites, on a moyen d'avoir une superbe plateforme STOL pour bien d'autres fonctions que du seul guêt aérien : ASM, ASUW, COD, ELINT, Gunship, JSTARS, transport civil et pompier volant, de plus avec accès à nombre d'endroit où il faudrait sinon un couteux, douteux et dangereux Osprey
Sinon, j'ai du mal me faire comprendre : le Su-57 a aussi un gros potentiel pour un tel rôle : le système Byelka c'est 6 radars : 4 AESA en bande-X et deux bande-L dans les ailes. Les nouveaux Saturns donnent un total de 356kN pour un appareil de 35t MTOW. La version indienne est biplace et communiquer les données à un PC à bord d'un des navires n'est plus guère un problème. L'engin avec des réservoirs externe peut voler 5500km, l'on peut songer à tapisser de tels réservoirs d'antennes additionnelles et il a l'avantage de ne pas être sans défense et savoir courir très vite. De plus, c'est 100M$, pas 300M. Et il y a des fonctions de fusion de données. 36 Rafale-M et 8 ou 12 Su-57 à bord, c'est assez sympa
+ "En outre, toutes vos propositions reviennent à lancer un certain nombre de programmes d'études amont dans des filières que personne ne maîtrise en France.. Peu importe à combien touche ses E-2, l'US Navy a très eu à en payé le développement, les modernisations et cela est généralement payé lors des premières livraisons."
=> Je vous rappelle l'existence du C-295AEW et ça sent le remplacement des E-3 Sentry ou par un A319 ou par un A330-MRTT avec AEW ajouté, ce dans quoi l'Inde s'engage déjà sans même se préoccuper de ce que nous faisons en Europe... D'autre part, le Br.941 a déjà eu son développement payé dans les années 50/60! Certes, il y aurait de le modernisation à envisager mais ce n'est au final pas pire que de passer du C-130H au C-130J...
Et... je ne pense pas que 'France' : l'idée est de faire des PAs pour l'UE et un appareil STOL de ce genre dispensera largement de dépenses inutiles pour un dangereux engin comme l'Osprey, d'autant qu'en temps que cargos, les C-235/295 et C-27 sont loin d'avoir de telles performances STOL, jetez un oeil sur youtube! On ne peut tomber qu'amoureux de ce Bréguet si on aime l'aviation!
+ "Tout comme un CVN-78 ne coûte pas 14 ou 15 milliards de dollars mais plutôt 8-10 après retrait des études."
RépondreSupprimer=> En fait, le total c'est 12,8Md$ pour le navire et 4,7Md$ de R&D. Ils parlent de 10,4Md$ pour les deux suivants, on est quand même à 12,75Md$ par unité. Le double d'un Nimitz
+ "Les Mistral ont un équipage de 177 hommes... sans groupe aéromobile. Pendant l'opération Harmattan il y avait 700 personnes à bord. Le porte-avions Charles de Gaulle c'est 1800 à 1950 hommes dont 6 à 700 hommes pour le groupe aérien embarqué. Le DEAC prévoit un équipage à seulement 900 marins"
=> En fait 1450 dont 900 de personnel aéro pour 50/55 aéronefs.
D'autre part, je vous rappelle qu'on ne parle plus de BPC avec un gros état major, un gros hôpital, un radier et 3 étages de hangars véhicules, de plus, je considère une version 244,5m. Souvenez vous des anciens HMS Eagle/Ark Royal de 245m avec 2500/2750 membres d'équipage? et la coque était loin d'être aussi large (et le hangar aéro était sur 2 étages!)
+ "Aussi, ce serait assez surprenant de pouvoir enlever du pont d'envol l'ilot comprenant la passerelle de navigation ainsi que la passerelle aviation. Difficile de remplacer cela par deux mâts. "
=> Déjà, ça autoriserait un pont plus large, mieux équilibré et facilitant les chose pour une piste diagonale, ça réduit les turbulences non négligeables d'un ilot qui sont pas géniales pour les appontages et je pense à un voir 2 mâts tirés des FREMM pour caser tout ce qui est radars, antennes etc.
ça réduira d'ailleurs le coût de construction de façon sympa!
Passerelles navigation et aéro? On les met à l'intérieur! Quant à avoir de la vue, n'avez vous jamais entendu parler d'opto-électronique? Même pas de problème pour de la vue à 360° à travers le brouillard etc... On est même bien à la pointe dans le domaine, vu qu'on est en train de remplacer les OSF des Rafales par le nouvel OSF-IT, on pourrait même récupérer les anciennes depuis les avions! On est ainsi à la 2e génération de QWIP (quantum-well infrared photodetector), c'est particulièrement puissant, les russes sortent tout juste leur 1ère géné sur le Su-57, les chinois sont en train de mettre ça en œuvre (et une mauvaise traduction a fait que certains parlent de radar quantique!) et Boeing promet un QWIP pour l'Advanced Super-Hornet. De plus, ces systèmes disséminés autour de la baille permettent aussi sa défense en dirigeant des CIWS etc...
+ "Il y a beaucoup de choses avancées sans la moindre source"
=> Si je dois en + ressortir tout ce que j'ai lu depuis 40 ans, on est pas sorti de l'auberge.
+ "Bref, ce n'est pas crédible ni réalisable."
=> Tout au contraire!!!! Bien sur, pas pour 451M€ par bateau, et le but, idem pour un Br.941-NG/AEW etc, pas dans un cadre franco-français : le budget militaire cumulé des pays de l'UE est de 223Md€, le budget planifié pour la force de défense unie de l'UE doit monter à 250Md€, soyons lucides, on gardera peut être des gardes nationales avec du matos vieillissant ou qui sera déclassé par l'UE par la suite, un peu comme chaque état US, c'est probable qu'on gardera la force de frappe nucléaire à niveau national mais la partie conventionnelle va fusionner à niveau européen, on n'a pas les moyens de casquer double, soyons réalistes alors, autant imaginer un matos qui fasse le boulot sans nécessiter de faire flamber les budgets!