© Marine nationale. Le Terrible. |
Après les parties Défense des projets de Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon
et Nathalie Kosciusko-Morizet, le tour d'horizon s'achève avec Jean-François Copé, dernier candidat à la
primaire du parti politique "Les Républicains". De retour de l'opération Barkhane, il annonçait début septembre 2016 ses principaux choix pour la Défense nationale. Sans esprit partisan, il nous semble opportun de discuter de ces
propositions, tout comme nous pourrions le faire d'un autre candidat de
cette primaire ou d'une autre, ou de tout candidat déclaré à l'élection
présidentielle.
Dans le premier document, un effort budgétaire pour la Défense serait consenti pour porter la part du budget de 1,4% à 2% du PIB d'ici à 2027. 25 milliards d'euros supplémentaires seraient dégagés sur le seul prochain quinquennat. Deux piliers se dégagent dans les propositions du candidat.
Les effectifs (ou "manpower" chez les Britanniques) seraient placés au cœur des priorités de la Défense nationale. Premièrement, les soldes seraient revalorisées à la hauteur des exemples allemand et anglais ("De même, la solde de base d’un caporal français est comprise entre 1 426 et1 450 euros par mois alors que celle d’un caporal allemand est comprise entre 1 824 et 2 079 euros mensuels", p. 11). De l'autre côté, Recruter 10 000 personnels supplémentaires dans le cadre du Plan Marshall pour la sécurité et la justice. C’est le maximum qu’on puisse faire, la capacité de recrutement et de formation de l’armée étant de 2 000 personnels supplémentaires par an" (p. 11).
Le deuxième pilier toucher à la dissuasion. Elle serait conservée "dans ses deux composantes (aéroportée et sous-marine) car c’est l’assurance-vie de la Nation et un élément clé de notre crédibilité internationale" (p. 11). A ce titre, l'ancien président du groupe parlementaire de l'UMP avait embarqué à deux reprises (2009 et 2010) à bord du SNLE Le Téméraire.
Ce budget devrait permettre d'abonder les deux piliers tout en dégageant de "nouvelles marges budgétaires [qui] permettront notamment à l’état-major de moderniser les équipements pour réussir les missions que le chef de l’État leur aura assignées."
En la matière, la liste est longue : le respect du format décidé par le livre blanc de 2013 ainsi que les ajustements actés lors de l'actualisation de la loi de programmation militaire (FREMM (8 et 9 de DA), FTI (à partir de 2023 avec une phase préalable d'études), BATSIMAR (2 unités à partir de 2022 ?), FLOTLOG (3 unités pour 1500 millions), SLAMF (8 systèmes sur quatre navires), modernisation des Atlantique 2 (15 aéronefs), HIL (~40 machines), etc).
La question du PA2 demeure pendante. Tout comme la ressource en Rafale M qui ne permet pas la dotation pleine et entière de trois flottilles plus une "demie-flottille" (3 Rafale M en 2017 puis 6 à terme) pour l'escadron de transformation 3/4 Aquitaine ou le remplacement des frégates de deuxième rang (FLF et A69) qui n'est pas encore inscrit à la programmation. Sans oublier que le format en SNA est trop juste pour soutenir une croisière face à la Libye et la maîtrise du milieu sous-marin au profit de la dissuasion océanique (cas en 2011 pendant l'opération Harmattan).
Le tour d'horizon des propositions des candidats à la primaire du parti politique "Les Républicains" s'achève. Prochain rendez-vous en janvier 2017 pour la primaire du parti socialiste (si elle est maintenue).
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