"Au-delà, les forces navales ont également vu diminuer le nombre de coups disponibles dans des missions antinavires, là où les croiseurs de la seconde guerre mondiale emportaient des centaines d'obus de gros calibre. Si la réduction quantitative s'est accompagnée d'une plus grande précision (les taux de coup au but des salves d'artillerie étaient fréquemment inférieurs à 10% durant la campagne du Pacifique), les modèles de simulation développés montrent que, toute choses égales par ailleurs, un léger avantage quantitatif s'avère déterminant voire décisif. De ce point de vue, il est intéressant de constater que les marines russe, indienne et chinoise cherchent de plus en plus fréquemment à doter leurs forces de surface de fortes capacités en missiles antinavires (de 16 à 20 unités). Dans le même temps, les unités de l'OTAN n'emportent plus, généralement, que 8 missiles."
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, p. 322.
Joseph Henrotin, Les fondements de la puissance navale au XXIe siècle, Economica, 2011, p. 322.