Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





25 mai 2018

SN3G : un des PCNO étudiés ?

© MBD Design. "PCNO SNLE Secondaire 5".

MBD Design propose une galerie - "Nos réalisations" - sur son site internet vantant les contrats remportés par le groupe. Outre une illustration représentant un SNLE - serait-ce un des avant-projets du SN3G ? -, une autre présente le PCNO (Poste Central Navigation Opérations) d'un SNLE qui n'a rien de commun avec ceux d'un Triomphant M45 ou refondu IAM51 - Le Terrible ayant été directement admis au service actif à ce standard. C'est pourquoi il y a matière à s'interroger sur cette nouvelle illustration : serait-ce une des études pour une nouvelle refonte du PCNO des Triomphant ? Ou bien pour celui des SN3G ?

22 mai 2018

SNLE C6 : un des avant-projets du SN3G ?

© MBD Design. "SNLE-C6-Secondaire".
L'agence MBD Design propose par le truchement du site internet de l'entreprise une galerie - "Nos réalisations" - vantant les contrats remportés par le groupe. Le choix est assez éclectique puisqu'il est autant question de transports collectifs urbains que de sous-marins. L'une des illustrations proposées est dénommée "SNLE C6". L'ensemble des rares informations présentes sur le site internet laissent entendre qu'il n'y a pas erreur sur le type de bateaux. S'agirait-il d'un des avant-projets du SN3G ?

09 mai 2018

L'US Navy réactive la 2eme Flotte des États-Unis

© US Navy - Le porte-avions USS Theodore Roosevelt (CVN 71), ici dans l'océan Pacifique le 2 mai 2018, avec sur le pont d'envol des F/A-18 Hornet et F-18 E/F Super Hornet du Carrier Air Wing (CVW) 17.
L'Amiral John Richardson, Chief of Naval Operations (CNO) - ou Chef des Opérations Navales (CNO) -, proclamait le 4 mai 2018 dans un communiqué de presse publié le 5 mai 2018 la recréation de la 2ème Flotte des Etats-Unis lors d'une cérémonie de passation de commandement. Cette déclaration a été faite le 04 mai 2018, lors du changement de commandant à la tête de l'US Fleet Forces Command (USFF) de Norfolk. C'est la troisième réactivation (4F (2008), 10F (2010) et 2F (2018) d'une flotte au sein de la marine américaine. Il pourrait s'agir là d'une deuxième réponse américaine aux nouvelles menaces opérationnelles touchant à la maîtrise de l'espace sous-marin : la première réponse était l'augmentation de 48 à 66 sous-marins d'attaque dans l'objectif à long terme. La deuxième réponse pourrait être la ré-activation de la Second fleet. Toutefois, cela ne laisse pas apparaître un mouvement de recentrage stratégique propre à contrebalancer la ré-orientation des forces dans le Pacifique. Tout au plus, l'US Navy pose peut être là quelques jalons pour l'avenir en plus d'optimiser son organisation.

08 mai 2018

SNA-NG Suffren : un dispositif de ravalage d'une ALR ?

© DCNS. Alain Bovis, La technologie des sous-marins, Bayeux, Heimdal, 2016, p. 16.
     La lecture de La technologie des sous-marins d'Alain Bovis (Bayeux, Heimdal, 2016, 128 pages) permet d'aprécier l'esquisse d'un dispositif permettant de déployer et ravaler une Antenne Linéaire Remorquée (ALR). Les sous-marins français sont dépourvus d'une telle installation depuis l'essai de la première ALR française : CALECHE en 1982. Et pourtant l'intégration d'une telle installation renforcerait la souplesse opérationnelle tout en diminuant les contraintes opérationnelles liées à l'utilisation des ALR.

07 mai 2018

Chantier du SNA-NG Duguay-Trouin (2009 - 2021)

© DCNS. Découpe de la première tôle du Duguay-Trouin, les premiers éléments du Suffren sont à l'arrière plan. Photographie publié en juin 2009.
Le programme SMAF (Sous-Marin d'Attaque Futur) officiellement mis sur les rails par le ministre de la Défense - M. Alain Richard - en 1998 devrait aboutir 20 années plus tard avec la mise à l'eau de la tête-de-série : le Suffren. Le programme Barracuda, nouvelle appellation du SMAF, entamait une nouvelle phase par la découpe de la première tôle du Duguay-Trouin en juin 2009. La chaîne de production des SNA-NG est lancée !

05 mai 2018

Renaissance du SNA : du SMAF au Barracuda (1998 - 2017)

© DCN. Le Barracuda en 2003.
Le premier Barracuda, le Suffren mis sur cale en 2007, est le successeur du SMAF imaginé dans les années 1990. Il devait suivre la fin de la construction des Triomphant. L'extension et de renouvellement de la FOST (Force Océanique STratégique) dans les années 1980 reposait sur le renouvellement et des SNLE et des SNA. Les premiers devant céder leur place aux suivants. L'ensemble du discours public à l'endroit du programme Barracuda entre 1998 et 2018 laisse apparaître plusieurs déclinaisons, depuis le SMAF jusqu'au Suffren. Même en tenant compte du risque d'erreur dans l'énonciation des caractéristiques nautiques et militaires, il est possible de distinguer ces quatre grands avatars du programme Barracuda.

25 avril 2018

Le SN3G ?

© DCNS. "Pré-dimensionnement, volumes principaux." (p. 19)
La lecture de l'ouvrage La technologie des sous-marins d'Alain Bovis (Bayeux, Heimdal, 2016, 128 pages) est fort instructive : le propos est fort didactique et pédagogique. Il présente finement les enjeux technologiques autour de cet objet. Le livre contient aussi ce dessin assisté par ordinateur qui détonne. Un faisceau d'indices amène à poser la question suivante : serait-ce le SN3G ?

23 avril 2018

Naissance du SNA : du sous-marin hautes performances au SNA 72 (1964 - 1976)

© Inconnu. Lancement du SNA Saphir le 1er septembre 1981 à Cherbourg.
Le Statut naval de 1955 révisé par le rapport de l'Amira Nomy (Chef d'État-Major de la Marine (CEMM) ; 26 octobre 1951 - 1er juillet 1960) adressé au ministre de la Défense nationale et des forces armées le 20 octobre 1956 comportait deux phases. La deuxième prévoyait la mise à flots de 180 000 tonnes dont 120 000 tonnes pour la Force opérationnelle atomique d'ici l'année 1970. Abandonnée, de facto, en 1958, elle est remplacée par la future FOST. L'aventure de cette dernière débute par la commande du futur Le Redoutable (2 mars 1963) pour une mise sur cale en fin d'année 1964. Le Conseil Supérieur de la Marine (CSM) aborde, toujours en 1964, la question du "sous-marin HP" (hautes performances) qui dans tous les esprits ne peut qu'être à propulsion navale nucléaire (Thierry d'Arbonneau (dir.), L'encyclopédie des sous marins français - Tome IV : La fin de la Guerre froide, Paris, SPE Barthélémy, 2017, p. 55). 14 avant-projets, variantes et projets et douze années plus tard le Provence est mis sur cale le 11 décembre 1976.

22 avril 2018

Force Opérationnelle Atomique (1956 - 1958)

© US Navy.
La première mouture d'une participation navale à la constitution d'une force atomique nationale est proposée en 1956 et peut être considérée comme abandonnée en 1958 quand ses premiers vecteurs ne sont pas commandés ou admis au service actif (1958). Il s'agissait de dupliquer les projets de l'US Navy. La Marine nationale cherchait à préserver sa place dans le dispositif militaire français en assurant celle de la France dans l'Alliance atlantique. Cet épisode très court pour obtenir une composante océanique de la dissuasion nucléaire basculera rapidement des missiles de croisière vers les engins balistiques lancés depuis des SNLE (Sous-marin Nucléaires Lanceur d'Engins) en moins de cinq ans aux États-Unis quand les premières solutions opérationnelles envisagées ne soutiennent pas la comparaison face aux premiers SNLE.
 

21 avril 2018

SNLE-NG : du ND-1 au ND-6

© Marine nationale. SNLE en cale sèche à l'Ile Longue.
Il est systématique pour chaque système d'arme et donc chaque futur bâtiment de guerre que soit proposé plusieurs avant-projets. Ils matérialisent autant de choix techniques et technologiques qu'un fin ajustement des capacités opérationnelles voulues. Les études des successeurs des Redoutable débutent en 1981 et s'achèvent en 1993. "En 1982, j'ai donné l'ordre de commencer la construction d'un nouveau sous-marin nucléaire lance-engins, dit "de nouvelle génération", c'est-à-dire à la pointe des modernisations que l'on peut connaître et cette modernisation est assez remarquable." (François Mitterrand, intervention sur le thème de la dissuasion, palais de l'Elysée, 5 mai 1994 in Georges Saunier et Philippe Vial (dir.), La France et sa Défense - Paroles publiques d'un président - 1981-1995, Paris, Nouveau monde, 2015 , p. 634) Elles évoluent depuis l'avant-projet ND-1 jusqu'au ND-6. (Natacha Hochman, Pierre Quinchon et François Dupont, Le Triomphant, Paris, Perron, 1994, 264 pages). C'est le 5 juillet 1985 que l'avant-projet ND-6 est arrêté. Le Triomphant était mis sur cale le 9 juin 1986, lancé le 26 mars 1994 et admis au service actif le 21 mars 1997 et devrait quitter le service à partir de l'année 2032.

20 avril 2018

Grèce : FREMM car MdCN ?

© Naval group. "FREMM grecques : Le contrat à ne pas rater pour DCNS".
La future première frégate grecque pourrait être baptisée άκαμπτος (Inflexible) ou encore επίμονος (Tenace). Athènes témoigne de son intérêt et négocie depuis 2003 pour l'acquisition et la location de FREMM au profit marine de guerre hellénique (Ελληνικό Πολεμικό Ναυτικό). En 2018, pour que le gouvernement grec par l'entremise de son ministre apporte publiquement reconnaissance et crédit à sa demande de location de deux frégates FREMM jusqu'à préciser le mois de la réception (juillet ou août), c'est à se demander si le principal facteur d'explication n'est pas qu'il s'agit du seul navire français pouvant actuellement embarquer le MdCN (Missile de Croisière Navale). La démonstration au large de la Syrie est si proche de cette demande grecque qui a du être officiellement démentie par la ministre de la Défense, Mme Parly. La pression de la Turquie est durement ressentie en Grèce, ce que semble feindre d'ignorer Paris (aucune citation de la Grèce dans aucun livre blanc (1994, 2008* et 2013) ni dans la revue stratégique (2017).

19 avril 2018

Le sous-marin d'attaque dans la Revue stratégique de Défense et de Sécurité nationale

© Naval group. Le Suffren à Cherbourg en août 2017 selon la légende de la photographie publiée dans Emmanuelle et Vincent, « Les Suffren arrivent !», Sous-marins - Les seigneurs de la guerre navale, Défense et Sécurité internationale, hors-série, avril - mai 2018, nº59.
La Revue Stratégique de Défense et de Sécurité Nationale (RSDSN) confirme la place des SNA au sein de la stratégie militaire française. Et, contrairement aux craintes nombreuses qui virent le jour depuis l'année 2007, le format de la sous-marinade ressort conforté à six SNA dans la Loi de Programmation Militaire (2019 - 2025) - ou LPM. Plus généralement, la revue stratégique et sa transposition dans la loi de programmation militaire réduit le sous-marin d'attaque à son rôle de gardien des "sous-marins stratégiques" sans oser critiquer la prolifération sous-marine mondiale et exposer le point de vue français quant aux confrontations dans l'espace sous-marin. La liberté de navigation demeure un point cardinal de la stratégie militaire française, tout particulièrement pour l'entrée en premier sur un théâtre et la sanctuarisation de la composante océanique de la dissuasion, mais la revue jette un voile pudique sur la dispute de l'espace sous-marin.

18 avril 2018

SN3G : présentation de la maquette à Euronaval 2018 ?


Le FMOD (Futur Moyen Océanique de Dissuasion) cédait définitivement la place au SN3G. Des quelques bribes d'informations dévoilées par les décideurs, il est possible de dessiner le contour de l'enveloppe dans laquelle les nouveaux bateaux de la dissuasion océanique sont conçus. Le fait que ce programme majeur pour la Défense nationale ait été consacrée autant dans la Revue stratégique que dans la loi de programmation militaire (2019 - 2025) en son rapport annexé laisse peut être entrevoir l'apparition d'une future maquette au salon Euronaval 2018, maintenant que l'utilité du SN3G n'est plus disputée entre responsables politiques.

17 avril 2018

Bâtiment de Guerre Des Mines : avant-projet

© MBD Design.
Le programme SLAMF (Système de Lutte Anti-Mines du Futur) progresse. La Loi de Programmation Militaire (2019 - 2025) - ou LPM - contient la commande des deux premiers bateaux. Ils sont attendus avant 2025 pour une cible dimensionnée à quatre unités (après 2025). Naval group procède actuellement au recrutement du directeur du programme BGDM (Bâtiment de Guerre Des Mines) ou MVCMV (Mine Counter Measure Vehicle) parmi les candidats retenus alors que l'annonce, publiée au début du mois de mars, n'est déjà plus en ligne.

29 mars 2018

FACDAR Alsace : les premiers blocs

© Naval group.
La ministre de la Défense - Mme Florence Parly - s'est déplacée à Lorient pour une visite à l'endroit de la FORFUSCO (FORce maritime des FUSiliers marins et COmmandos) avant de se rendre sur le site de Naval Group et tout particulièrement dans la forme de construction de la frégate Alsace. La septième unité du programme FREMM (Frégate Européenne Multi-Missions devenue FREgate Multi-Missions) est la première FACDAR (FREMM ASM à Capacités de Défense Aérienne Renforcées). La sous-classe Alsace - Alsace (2021 - ...) et Lorraine (2022 - ...) - est très attendue pour prendre la suite des Cassard (1985 - 2021) et Jean Bart (1988 - 2022).

16 mars 2018

Syrie : première utilisation du MdCN ?

© Marine nationale - L. Bernardin. Premier tir de MdCN depuis la FREMM Aquitaine en mai 2015.
L'enchaînement des actions militaires en Syrie de la part des protagonistes voit les anti-chambres des chancelleries envisager ouvertement un nouvel emploi coercitif de la force depuis les frappes ordonnées par le président Donald J. Trump (59 missiles Tomahawk, 6 avril 2017). Dans cette perspective, et à nouveau depuis le mois d'août 2013, une action militaire française en coalition, voire autonome - dixit le CEMA -, est de nouveau évoquée. Quelle participation navale est-elle envisageable ?

03 mars 2018

القوات البحرية الملكية المغربية : création d'une force sous-marine ?

© Inconnu. Un sous-marin russe non-identifié (projet 877 EKM ? 636.3 ?) amarré à des quais de la ville autonome de Ceuta (territoire espagnol en Afrique du Nord), date non-précisée.

 

     La Al kowat al bahreya al mamlaka al maghribeya (القوات البحرية الملكية المغربية ou Marine Royale Marocaine en français) bénéficie d'une progressive montée en puissance jusqu'à la mise en place de ce qui peut apparaître comme un groupe d’action Anti-Sous-Marine (ASM), plutôt cohérent et robuste. C'est pourquoi l'intention prêtée à la Marine Royale Marocaine de réfléchir à l’introduction de sous-marins dans ses rangs peut tout aussi bien être perçu comme un « game changer » que comme un facteur d'instabilité dans la région du détroit de Gibraltar tandis que la Chine monte (économiquement mais aussi militairement) en puissance dans le bassin occidental de la mer Méditerranée.