© Inconnu (fonds de carte).
Suite à nos débats sur le Sea basing,
je souhaitais revenir aux sources. Dans l'article où une francisation
de ce concept étusanien a été entreprise, je me suis un peu perdu. Ce
qui me séduit dans ce concept, c'est que dans un esprit français (par
exemple) on y trouve une réflexion qui coordonne l'ensemble du soutien
logistique à la Flotte. Là est le grand intérêt de ce concept : il peut
nous pousser à penser les services de soutien à la Flotte dans leur
ensemble, au niveau mondial... puisque nous sommes la deuxième puissance
navale du monde dans la classification de Hervé Coutau-Bégarie.
J'aurais souhaité illustrer cette réflexion avec une jolie carte. Manifestement, avec une si faible résolution, elle est illisible. Certes. Je ne sais pas comment faire mieux, et maintenant que ce document existe... n'est pas géographe qui veut !
J'ai tenu à représenter les objets stratégiques que la Marine nationale doit défendre :
J'aurais souhaité illustrer cette réflexion avec une jolie carte. Manifestement, avec une si faible résolution, elle est illisible. Certes. Je ne sais pas comment faire mieux, et maintenant que ce document existe... n'est pas géographe qui veut !
J'ai tenu à représenter les objets stratégiques que la Marine nationale doit défendre :
- les zones économiques exclusives françaises, les fameux 11 millions de km² (le bleu turquoise),
- les routes maritimes mondiales (en vert).
Pour défendre ces deux grands objets, il existe :
- la Flotte que j'ai représenté en 5 escadres (les cercles bleus) :
- Escadre Jeanne d'Arc : un BPC et la frégate anti-sous-marine Georges Leygues, avec la participation éventuelle d'autres navires pour des exercices.
- Escadre Corymbe : un BPC en liaison avec les forces militaires déployées en Afrique ainsi qu'en coopération avec certaines marines du golfe de Guinée.
- Escadre de l'Atlantique : depuis la disparition du Groupe d'Action Sous-Marine, il était un peu osé de parler d'escadre à Brest. Hors, l'arrivée prochaine du pétrolier-ravitailleur Somme dans l'arsenal du Ponant devrait permettre d'organiser des exercices avec les frégates ASM, et, pourquoi pas, traverser l'Atlantique. Est-ce que cette traversée pourraît se faire avec un sous-marin classique d'une marine européenne ? Les américains ne seraient pas contre...
- Escadre de la Méditerranée : généralement, c'est le Groupe AéroNaval (GAN) qui est l'hériter de l'ancienne escadre au nom éponyme. Hier, le navire amiral c'était le croiseur Colbert, désormais c'est le porte-avions.
- Escadre de l'Océan Indien : dans le meilleur des mondes, elle serait constituée autour du second porte-avions. Notre présence pourrait être presque permanente (il faudrait un troisième pont plat pour la permanence) dans l'océan Indien. Il y a encore peu, un pétrolier-ravitailleur était affecté en permanence à ALINDIEN. Je vous prie d'observer que nous avons un ensemble d'archipels dans cette partie du monde.
De
façon discrétionnaire, j'ai nommé "escadre" l'ensemble de nos stations
habituelles. J'entends par escadre soit plusieurs navires ayant vocation
à travailler en groupe, soit un navire seul ayant vocation à être le
centre de gravité de l'action armée dans une zone.
- Les bases navales et les points d'appui (points violets) :
- En métropole : Cherbourg, Brest, Adour et Toulon.
- Outre-mer : Fort-de-France, Dégrad-Des-Cannes (pour les Antilles), Port-des-Galets et Abu Dhabi (pour l'océan Indien) et Nouméa, Dakar (pour le passage entre les deux bassins de l'Atlantique) et Papeete (pour le Pacifique).
Dans une prochaine partie il sera intéressant d'illustrer via un schéma la composition d'une escadre et la logistique gravitant autour. Ici, le sens d'escadre ne sera pas à prendre dans son sens "politique" mais dans son sens guerrier : une force d'intervention.
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