Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





31 mars 2015

Action de l'Etat en Mer : un unique opérateur des moyens navals ? Le cas de l'Océan Indien

© Marine Royale Canadienne.

Continuons notre tour d'horizon en gardant en tête cette hypothèse, inscrite dans le titre de l'article. Précédemment, nous pouvions observer avec quelle vigueur la Cour des comptes ne manquait pas pour sabrer l'action des Douanes en mer. Aujourd'hui, tentons de percevoir la future organisation de l'Action de l'Etat en Mer dans l'océan Indien.


Aux dires du Sénat, il nous faudrait distinguer "théâtres eux-mêmes distincts, le théâtre austral et le théâtre Mayotte-Eparses-canal du Mozambique". Si nous comprenons bien l'organisation des lieux, la moitié Sud de cet océan, en sa partie sous responsabilité française, relève de l'autorité des TAAF. A contrario, la moitié Nord du même océan est du ressort d'ALINDIEN.

Premièrement, la future coopération entre la Marine nationale et l'IPEV (l'Institut Paul-Emile Victor) n'est pas la plus avancée mais, peut être, la plus significative.

Une problématique matérielle - le remplacement des actuels moyens des deux administration - amène ces deux acteurs à coopérer.  D'un côté, les missions de police sont effectuées par la Marine nationale grâce au patrouilleur Albatross (retrait du service actif en 2015) et par les Affaires maritimes qui, avec un groupement d'intérêt économique, arme un patrouilleur - l'Osiris - dédié à la police des pêches. De l'autre, les missions scientifiques et logistiques adjacentes sont menées par l'IPEV grâce à trois navires : la Curieuse, l'Astrolabe et le Marion Dufresne II.

Par le truchement du Sénat, nous apprenons que les navires de l'IPEV, ainsi que l'Albatross de la Royale, pourraient être remplacé par un unique navire. Il s'agirait de pourvoir aux missions logistiques du Sud de l'Océan Indien (ravitailler les stations scientifiques), assurer les missions l'AEM et pouvoir entretenir les installations françaises en Antarctique. Ce nouveau Bâtiment Multi-Mission (B2M) est appelé "B3M Australes".

La question demeurerait suspendue au sort du Marion Dufresne II qui, depuis peu, est à Dunkerque pour une refonte. 

Deuxièmement, attachons nous à regarder ce qu'il en est du projet le plus avancé.

Là, il s'agirait de reprendre les missions logistiques du Marion Dufresne II et du La Grandière (retrait prévu pour 2016). Sans oublier les missions de police de pêche (dont une partie de celles de l'Osiris) et de lutte contre la piraterie. Toutefois, n'oublions pas les missions de souveraineté dans une zone aiguisant toujours les rivalités, mêmes territoriales.

Pour satisfaire à tous ces besoins, un unique navire, le "B4M", est envisagé. Il s'agirait ni plus ni moins que de lever l'option de l'actuel contrat B2M : commander le 4e navire. 

Aux regards des témoignages, quoique un peu daté, il apparaît qu'il y a une forte connexité entre toutes les missions actuellement assurées. Les problèmes liés au phénomène de piraterie complique la navigation dans le canal du Mozambique. Les missions de présence et logistique dans les espaces antarctiques et subantarctiques nécessitent une capacité permanente de navigation. 

Mais ce qui nous intéresse le plus fortement est la forte convergence autour d'un acteur matériel unique : la Marine nationale. C'est une hypothèse dans l'Océan Indien. Cela implique l'embarquement des personnels des administrations concernées pour réaliser les mêmes missions. Pourquoi pas ? Les contraintes environnementales de ces deux théâtres ne peuvent que peser, surtout à l'heure où les navires à capacité polaire ne disposent toujours pas de successeurs. Et remplacer les moyens de l'AEM dans l'Océan Indien par deux navires, ce n'est pas grand chose.

A l'instar de la remarque de l'amiral Forissier, observons que le programme B2M n'a pas été financé en interministériel et que la fonction garde-côtes ne fait toujours pas l'objet d'une mission budgétaire contraignante.

1 commentaire:

  1. article très intéressant mais qui ne proposes pas de solution.

    pour ma part (http://breizheagle.jimdo.com/), je serais partisan de renforcer les moyens sur zone avec 2 patrouilleurs brise-glaces comme celui qui est en image sans pour autant réduire les capacités de bases comprenant 2 frégates et un navire amphibie pour la marine.

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