Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





25 juin 2016

SN3G

Le Triomphant au large du Finistère. 8 mars 1996.
Quelques remarques pour tenter de situer le SN3G dans les choix d'ores et déjà annoncés, tout en sachant que la communication a forcément un temps de retard car secret défense oblige - mais aussi parce que la communication est plus secrète que le secret.



"J’ai donc fait en sorte aussi, s’agissant de la composante océanique, de lancer des adaptations futures du missile M51, pour permettre que le tonnage des futurs sous-marins reste très proche de celui nos Triomphant."
François Hollande, Président de la République, Discours sur la dissuasion nucléaire - Déplacement auprès des forces aériennes stratégiques. Istres, 19 février 2015.

À l'instar de nombreux programmes navals, il est fort probable que le Président ait eu à choisir entre trois avant-projets pour le SN3G (SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) de 3e Génération). Par exemple, pour le remplacement des Clemenceau et Foch, trois options étaient proposées : un porte-aéronefs d'environ 18 000 tonnes, un porte-avions de 26 000 tonnes et un porte-avions d'environ 36 000 tonnes. Préalablement, un "quatrième" avant-projet de plus de 50 000 tonnes avait été écarté en raison de son coût. 

Dans le cas du SN3G, le Président tranche pour une sorte de "SNLE enveloppe" qui serait "très proche" des Triomphant. Que pouvaient être les trois autres avant-projets ? Nous pourrions supposer un SNLE plus petit bien que la tendance mondiale soit à la stabilisation ou l'augmentation du nombre de missiles embarqués, non pas une réduction. Tout comme il est imaginable que plusieurs avant-projets de plus fort tonnage n'aient pas été retenus. 

Attardons-nous sur ce dernier point. Le Triomphant, premier de sa classe, déplace près de 14 300 tonnes en plongée (contre 8900 pour Le Redoutable). En reprenant les mots du Président de la République, c'est dire que nous n'allons pas suivre le SSBN(X) et ses 2000 tonnes supplémentaires de tonnage par rapport aux Ohio (18 tubes pour le premier contre 24 pour le deuxième). Les Successor britanniques ne manqueront pas, eu égard au choix du CMC (Common Missile Compartment), de suivre une augmentation du tonnage par rapport au Vanguard.

Le Président de la République confirmait les évolutions du missile M-51 qui ne semblent pas le moins du monde affecter sa masse au lancement. Est-ce à dire qu'un futur M-6 ou M-55/M-56 reprendrait lui aussi l'enveloppe de son prédécesseur ? Le M-51 était une version modeste du M-5, un missile balistique ambitionnant d'être à la hauteur des capacités du Trident 2D5. Le SN3G disposera-t-il de marges de manœuvre pour accueillir des missiles plus volumineux ? L'évolution des boucliers anti-missiles peut appeler, comme réponse des missiles possédant une plus grande énergie cinétique, donc plus volumineux. 

Dans le détail des qualités nautiques et militaires des futurs bateaux, les évolutions en matière de navigation, de discrétion et de survivabilité ne nécessiteraient pas une grande évolution en terme de tonnage. Le passage de la classe Le Redoutable (8900 tonnes en plongée) à celle du Triomphant (14 300 tonnes) s'était caractérisé par une longueur de coque supérieure (plus 10 mètres), un diamètre également plus important (plus 2 mètres) afin d'accueillir le M-51 et, par exemple, les berceaux suspendus à l'intérieur de la coque. Le SN3G, sans saut aussi significatif en matière, évoluerait à la marge par rapport à son prédécesseur. 

Nous n'irions pas jusqu'à imaginer une absence d'évolutions significatives, voire de ruptures, dans les qualités précités, le SNLE, en France, demeurant la locomotive technologique de la sous-marinade.

2 commentaires:

  1. Il n'est pas fatalement nécessaire d'augmenter le volume des missiles balistiques pour leur donner une réserve de puissance. Tout dépend des avancées dans le domaine de la propulsion. On verra. Et a-t-on besoin d'afficher la portée du Trident? Pas sûr. Avec 9.000km de portée, on peut déjà atteindre une bonne moitié du globe depuis une position donnée.
    A voir...

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  2. En ce qui concerne la dimension du futur SNLE UK, c'est plutôt le nombre de missiles qui sera déterminant. Car avec 160 têtes opérationnelles il n'est vraiment pas certains que les "successor" soient armé de 16 missiles.

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