Dans l' "univers" étendu d'une grande saga cinématographique, le résultat de la cannibalisation de chasseurs de modèles différents afin d'en reformer un seul opérationnel est nommé un "affreux". La Marine n'est pas avare d'une rentabilisation à outrance de ses "munitions navales". C'est dans cet esprit qu'est proposé le bricolage à suivre afin de moderniser les cinq frégates de classe La Fayette dans une version ASM (2 unités) et une autre AA (3 unités).
L'apparition des engins et des moyens de détection modernes modifient considérablement la répartition des postes budgétaires dans la construction d'un navire de guerre. Les "munitions navales" deviennent aussi précieuses que les plateformes, à tel point que les premières finissent par survivre aux secondes. Par exemple, les systèmes RIM-24 Tartar de la classe Cassard n'étaient pas neufs lors de leur intégration à bord car débarqués depuis les escorteurs d'escadre Bouvet et Kersaint (systèmes reçus en 1965). Et ne serviront plus non pas en raison du désarmement des Cassard et Jean Bart mais bien car le système ne sera plus soutenu par son producteur.
Dans l'idée de modernisation deux frégates La Fayette pour leur conférer des capacités de lutte Anti-Sous-Marine (ASM), serait-ce envisageable avec des systèmes non pas neufs mais bien anciens ?
Neuf frégates ASM de premier quittaient le service ces dernières années, soit les trois unités de la classe Tourville (Duguay-Trouin (1999), Tourville (2011) et De Grasse (2013) et deux de la classe Georges Leygues (l'unité qui donne son nom à la série (2014) et le Dupleix (2015). En munitions navales, les magasins de la Marine récupéraient deux systèmes SLASM, déployés sur deux F67 depuis 1996, complets (soit deux poissons, deux sonars de coque ainsi que deux flûtes). Deux systèmes de composition similaires sont récupérés des deux F70 ASM.
Le SLASM, "considéré comme le meilleur équipement de détection sous-marine de la flotte" (2008), est le système le plus prometteur à récupérer en raison de sa plus grande portée (seulement 15 nautiques pour l'ATBF des F70 ASM). Il est l'ancêtre direct du LFTASS (Low Frequency Towed Array Sensor System) qui donne naissance à la famille des CAPTAS (dont le "4" équipe les Aquitaine et futures Alsace et Lorraine).
Une telle intégration du système sur deux La Fayette impliquent autant une compatibilité structurelle que logicielle. Le "poisson" est d'une masse voisine de la dizaine de tonnes (contre 2,5 pour le CAPTAS 4). Intégrer les installations à la poupe d'une FLF, même en supprimant la porte commando, bien qu'une adaptation ASM doit permise par la modularité du bateau, est assez délicat. Sur l'autre versant de la problématique, les dernières adaptations logicielles du système semblent plus souples et la FLF pourrait s'en accommoder fort bien si elle dispose de la puissance de calcul suffisante.
Quelques tubes lance-torpilles récupérés sur les cinq navires devraient permettre d'achever la conversion de deux unités en véritables chasseurs de sous-marins.
Neuf frégates ASM de premier quittaient le service ces dernières années, soit les trois unités de la classe Tourville (Duguay-Trouin (1999), Tourville (2011) et De Grasse (2013) et deux de la classe Georges Leygues (l'unité qui donne son nom à la série (2014) et le Dupleix (2015). En munitions navales, les magasins de la Marine récupéraient deux systèmes SLASM, déployés sur deux F67 depuis 1996, complets (soit deux poissons, deux sonars de coque ainsi que deux flûtes). Deux systèmes de composition similaires sont récupérés des deux F70 ASM.
Le SLASM, "considéré comme le meilleur équipement de détection sous-marine de la flotte" (2008), est le système le plus prometteur à récupérer en raison de sa plus grande portée (seulement 15 nautiques pour l'ATBF des F70 ASM). Il est l'ancêtre direct du LFTASS (Low Frequency Towed Array Sensor System) qui donne naissance à la famille des CAPTAS (dont le "4" équipe les Aquitaine et futures Alsace et Lorraine).
Une telle intégration du système sur deux La Fayette impliquent autant une compatibilité structurelle que logicielle. Le "poisson" est d'une masse voisine de la dizaine de tonnes (contre 2,5 pour le CAPTAS 4). Intégrer les installations à la poupe d'une FLF, même en supprimant la porte commando, bien qu'une adaptation ASM doit permise par la modularité du bateau, est assez délicat. Sur l'autre versant de la problématique, les dernières adaptations logicielles du système semblent plus souples et la FLF pourrait s'en accommoder fort bien si elle dispose de la puissance de calcul suffisante.
Quelques tubes lance-torpilles récupérés sur les cinq navires devraient permettre d'achever la conversion de deux unités en véritables chasseurs de sous-marins.
Aussi, du stock de pièces détachées rassemblées plus haut, il y aurait matière à considérer à enchâsser un radar DRBV-26A sur les actuelles mâtures, à moins de commander une mâture unique adaptée à ce curieux montage. Quelques équipements de guerre électronique des mêmes magasins permettraient de renforcer les capacités défensives.
Associés aux liaisons 11 et 14 récupérés sur les unités précitées, les deux Affreuses modernisées pourraient entretenir et partager une situation de veille aérienne particulièrement importante en liaison avec la FREMM qu'elles accompagneront pour le contrôle des espaces sous-marin et aérien lors de la sortie des SNLE.
Cet assemblage de matériels retirés du service (depuis 2011 et 2013 pour les deux senseurs principaux), s'il trouvait grâce de s'intégrer sur deux nouveaux flotteurs, offrirait plus que de remplacer les avisos A69 dans leur rôle actuel de contrôle de l'espace sous-marin en liaison avec une FASM. Un travail collaboratif de plus haute intensité s'installerait pour faire la soudure avec les futures FTI.
Est-ce que cette modernisation rentrerait-elle dans l'enveloppe prévue, celle ne pouvant dépasser, voire atteindre 50 millions d'euros par FLF ?
Est-ce que cette modernisation rentrerait-elle dans l'enveloppe prévue, celle ne pouvant dépasser, voire atteindre 50 millions d'euros par FLF ?
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