© Inconnu. Tigre Australien portant, notamment, des missiles Hellfire.
A
 priori, il faudrait faire un grand effort pour voir le rapport entre le
 missile anti-navire léger et un hélicoptère Tigre équipé de missiles 
Hellfire (anti-chars).
En réalité, il y a quelques faits dérangeant à signaler et qui ont été regroupés grâce à une discussion avec Tower' Sight :
- les anglais ont usé de missiles Milan aux Malouines en anti-navires.
 
- Les irakiens ont fait de même, en usitant aussi des Milan dans ce rôle original.
 
- la navalisation du missile israélien Spike.
 
- Le missile Exocet block III qui est aussi bien un missile anti-navire qu'un missile de croisière (de courte portée, 180km).
 
- Il existerait une réflexion sur la navalisation du missile Hellfire, et des essais.
 
- Il
 était prévu une version anti-navire du missile ASMP mais qui a été 
abandonné. Toutefois, on aimerait bien savoir ce que vont devenir les 
ASMP qui sont remplacés par les ASMP-A. 
 
D'un autre côté, la France et l'Angleterre développe un 
missile anti-navire léger
 afin de répondre aux menaces asymétriques. Ces dernières peuvent se 
matérialiser sous la forme d'une vedette lance-missiles, torpilles ou 
explosive. Le projet est bien lancé, il mobilise un budget de 50 
millions d'euros pour concevoir une arme autoguidé pour une portée de 
20km (environ) afin de détruire ou mettre hors de combat des navires de 
moins de 500 tonnes.
En revenant à notre point de départ, nous avons une gamme de missiles terrestres en dotation dans l'Armée de Terre :
 
- AGM-114 Hellfire : de 0,5 à 8km de portée ;
 
- Milan : de 0,3 à 1,9 ;
 
A
 priori, le seul obstacle à la navalisation de l'un ou l'autre de ces 
missiles seraient leur faible portée. Néanmoins, est-ce que cela 
justifie la création d'un nouveau matériel alors qu'il était peut être 
possible de s'appuyer sur un missile existant ? Les sommes en jeux ne 
sont pas faramineuses, mais, s'adjoindre une famille de missiles c'est 
autant de composant à ne pas créer, c'est autant de composants sur 
lesquels s'appuyer. C'est aussi s'appuyer sur tout une chaîne de 
production et de formation existante : à l'usage, la différence est très
 grande. Pis, un missile moins cher, c'est plus de missile, et nos 
navires manquent un peu de ces briques qui font toute la différence.
Pire,
 nous entrons peut être dans l'anachronisme le plus complet avec cet 
ANL. Le missile Mica a été navalisé pour la lutte anti-aérienne de 
courte portée pour nos navires (si le ministère de la Défense le 
souhaite). Ledit missile nous vient tout de même du Rafale à la base. Le
 missile Crotale est un autre exemple de "missile inter-armées".
Enfin, depuis que le 
Service Interarmées des Munitions
 a été créé le 25 mars 2011, ce programme est bien un anachronisme. Il 
n'intéresse que la Marine et peut être rattaché à d'autres programmes. 
Ce n'est qu'une petite brique de 50 millions d'euros, mais les 
conséquences de ce choix se chiffreront à bien plus sur le long terme.
Question
 prospection stratégique, je ne serais pas étonné que le Rafale porte un
 jour un missile Aster ou que l'Armée de Terre déploie des missiles 
Météor.