Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





27 septembre 2019

FDI : classe Louzeau ?


L'Amiral Christophe Prazuck concluait l'éloge funèbre en l'honneur de la mémoire de l'Amiral Louzeau en affirmant que pour sa « mémoire reste vive parmi nous, je proposerai à la ministre des Armées qu’un bâtiment de combat puisse un jour porter son nom. » Eu égard aux quelques indices connus sur la manière de nommer les bâtiments de guerre, le nombre d'options est restreint et conduit tout droit vers un seul programme.

26 septembre 2019

Budget 2020, section Marine

© Northrop Grumman. Un des premiers ravitaillements en vol de l'E-2D Advanced Hawkeye.
Les grandes lignes du budget de l'exercice 2020 doivent être présentées dans la Loi de Finances Initiales (LFI) par le gouvernement devant les deux chambres du Parlement commencent à se dévoiler. La Marine nationale pourrait bénéficier du respect des commandes et livraisons prévues par la programmation.

11 juillet 2019

SNA-NG "Suffren" : en route vers l'admission au service actif !


Il avait fallu sept jours au Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins (SNLE) Le Terrible en 2008 afin de quitter la nef de construction Laubeuf pour rejoindre le Dispositif de Mise à l'Eau (DME). Le Suffren aura marché pendant, environ, deux jours à la vitesse de 30 mètres par heure. Il est positionné sur le DME depuis vendredi 5 juillet. Le Suffren a quitté le ventre maternel que pour aller subir tous les essais du constructeur et de la Marine nationale en vue d'être admis au service actif.

10 juillet 2019

SNA-NG : nouvelles armes tactiques

© DCNS. Photographie publiée en février 2017.

 
     Le Suffren aura marché pendant environ deux jours et est positionné au terme de sa marche sur le dispositif de mise à l'eau depuis le vendredi 5 juillet 2019. Il rencontrera son élément dans les semaines suivantes grâce à l'ascenseur sur lequel il reposera alors. Les essais à la mer menés en 2020 verront l'embarquement des armes tactiques qui seront, toutes, nouvelles.

SNA-NG : marges d'évolution

© Naval group.

     Le Saphir (1984 - 2019) arrivé pour son désarmement à Cherbourg le mercredi 3 juillet 2019 assistera à la « marche » du Suffren entamée depuis plusieurs jours à direction du dispositif de mise à l'eau. Inaugurant un cycle de près de 40 ans devant voir le lancement de six nouveaux Sous-marins Nucléaires d'Attaque de Nouvelle Génération (SNA-NG), leur vie opérationnelle avant qu'ils ne doivent être à leur tour désarmés. Et ces nouveaux sous-marins bénéficieront de marges d'évolution.

09 juillet 2019

SMAF (1992 - 1998) : esquisse d'un SNA de 7000 tonnes

© Inconnu. Vue du SMAF (1998 et 2004) retouchée afin d'allonger la coque à l'arrière du massif.

     
     Le Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) Suffren sera lancé à Cherbourg ce vendredi 12 juillet par le Président de la République, M. Emmanuel Macron, accompagné par la ministre des armées, Mme Florence Parly. À l'occasion de la conférence de presse organisée au siège de Naval group (Paris), il a été possible de découvrir un des jalons du programme Sous-Marin d'Attaque Futur (SMAF), débuté en 1992. Outre des études prospectives, des esquisses de diverses solutions opérationnelles furent proposées dont celle d'un équivalent français aux Los Angeles Improved (688i) et Los Angeles Flight II.

10 juin 2019

FMAN/FMC : salves de la ligne de bataille

© Naval group.
Les parties prenantes au programme FMAN (Futur Missile Anti-Navire) / FMC (Future Missile de Croisière) ou Future Cruise (FC) / Anti-Ship Weapon (ASW) auront à décider en 2020 des options retenues pour la ou les futures munitions. Sur le seul versant national, il en ressortira de lourdes et profondes conséquences quant au volume de la salve de la "ligne de bataille" française tant du point de vue du nombre de plateformes capables de lancer les missiles issus du programme FMAN/FMC que du nombre de ces missiles embarqués à bord de chacune des plateforme apte à les porter.

06 juin 2019

C70 Anti-Aérienne (1974 - 1987)

© Jean Moulin et Patrick Maurand, Les frégates antiaériennes : Cassard & Jean Bart, Rennes, Marines éditions, 2016, p. 116.

Les Cassard (1985 - 2019) et Jean Bart (1988 - 2021) devaient quitter le service dès 2013 et 2015. Prolongés jusqu'en 2018, les opérations de désarmement ont débuté à bord du Cassard en avril 2019. Le Jean Bart devrait suivre en avril 2021 alors que son dernier arrêt technique majeur s'est achevé en février 2019. Le firmament de la vie des frégates F70 AA est l'occasion de revenir sur l'origine du programme.

04 juin 2019

Marine nationale : naissance des FLF, de l'aviso A70 à la FL. 25 (1970 - 1988)

© Flottes de combat 1988.

     L'avant-projet aviso A70 (Jean Moulin et Patrick Maurand, Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, p. 12) devait initialement prolonger la série des 18 avisos A69 espérés dont 17 unités furent effectivement construites. La cible des 35 avisos (neuf avisos-escorteurs, dix-huit avisos A69), visée par le Plan bleu, contenu dans le décret du 29 février 1972, ne pouvait qu'être atteinte avec huit nouvelles unités. En outre, la tentation aurait été forte de remplacer les avisos-escorteurs de la classe Commandant Rivière par des A70 supplémentaires après 1985. Mais l'aviso A70 est abandonné en 1975. La question du remplacement des avisos-escorteurs demeurait toutefois pendante : la réponse sera double avec et le choix de remplacer ceux-ci par les frégates des classes La Fayette (5) et Floréal (6), treize années après l'abandon de l'aviso A70.

03 juin 2019

"The Last British Battleship - HMS Vanguard 1946 - 1960" de Ray A. Burt


L'auteur Ray. A. Burt nous offre cette monographie dédiée au dernier cuirassé britannique lancé : le HMS Vanguard (1946 - 1960). Comme il se doit, l'ouvrage permet de retracer la vie de du bâtiment depuis sa gestation jusqu'à son retrait du service actif sans oublier sa démolition qui n'est que partiellement montrée (pudeur ?). Les lignes résolument modernes de sa silhouette (poupe tronquée, pont hérité des flush deck cruiser) alliée à certaines dispositions architecturales britanniques ne cachent pas un bâtiment obsolète par bien des aspects et qui se cherchera une utilité opérationnelle, comme ses contemporains français, sans jamais la trouver.

02 juin 2019

Marine nationale : l’avant-projet aviso A70 (1970 - 1975)

© Inconnu. Plan deux vues d'une frégate de la classe Al Madinah (3) dont certaines caractéristiques furent empruntées à l’avant-projet aviso A70 mais intégrées à une version raccourcie de la coque d’une frégate F70.

     L’ouvrage de MM. Jean Moulin et Patrick Maurand (Les Avisos A69, Rennes, Marines éditions, 2011, 220 pages) permet la découverte de l'avant-projet aviso A70. Il expliquerait l'entièreté de la cible de 35 avisos contenue dans le décret du 29 février. L'hypothèse est formulée que l'avant-projet aviso A70 accouchera des frégates de la classe La Fayette (6) une vingtaine d'années plus tard (deuxième partie).

24 mai 2019

FTI (2009 - 2015) : avancement du programme NCF ?

© Wikipédia. Maquette du concept de frégate française FTI (Frégate de taille intermédiaire), exposé au salon Euronaval 2016.
      C'est par la lecture d'une question parlementaire du sénateur François Grosdidier qu'une toute autre lecture du programme Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) semble pouvoir être donnée. Ce programme ne serait pas le fruit d'une opportunité saisie mais bien d'un réagencement de la programmation militaire. Ce qui soulève quelques questions quant à l'unicité de cette même programmation.

21 mai 2019

Combien de sabords en 2030 ? VMF

© Inconnu.
Cette série se consacre à un sommaire exercice de prospective : à l'orée de la décennie 2030, de combien de "sabords" - entendre ici le nombre de tubes ("sabords") de tous les systèmes de lancement vertical (SLV ou VLS en anglais) cumulés - disposeront les flottes de guerre majeures ? C'est-à-dire distinguer les bâtiments de surface et sous-marins participant du concept américain de "létalité distribuée" accueillant ces systèmes de lancement vertical. La chapelle du missile remplaçant toujours celle du canon. L'exercice de prospective ne peut se révéler exact mais sert à dessiner des tendances, illustrant d'une autre manière le tonnage lancé. Premier cas avec la Voïenno-Morskoï Flot (VMF ou flotte militaire).

20 mai 2019

2020 : le HIL Marine ?

© Marine nationale. Quatre AS365 N3 Dauphin loués à NHV France pour la flottille 22S, 9 janvier 2019.
La succession des 37 hélicoptères Alouette III (SA-316B, SA-316B VSV et SA-319B) dont il ne subsiste qu'un reliquat maximum de 19 machines (7 SA-316B, 12 SA-319B) devrait être prise en charge par le programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger). Ne pouvant attendre les premiers "HIL Marine", le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM), l'Amiral Christophe Prazuck, a retenu la solution de deux contrats de location pour les remplacer. La cible du futur deuxième contrat de location et l'âge des Dauphin suppose que ces derniers seront eux-aussi partiellement remplacés. Un jeu de chaises musicales se profilent à l'horizon comme une manœuvre bien réglée pour permettre l'arrivée en temps et en heure... du HIL.

14 mai 2019

Plan naval et contrôle de l'action publique

© Gallica. Le ministre de la marine Georges Leygues avec les rescapés du sous-marin Prométhée en juillet 1932.

Loi navale, plan, statut ou programme naval ont disparu du domaine législatif pour se restreindre progressivement du champ réglementaire jusqu'à l'infra-réglementaire. Le contrôle parlementaire de l'action publique menée par le gouvernement est sur ce point précis en recul depuis le XIXe siècle : c'est-à-dire que la question navale, comme l'une des questions militaires, a été dépolitisée et réduite au "fait du prince", non pas de celui gouvernant la cité mais de celui portant la casquette du chef de l'administration concernée. Selon Charles de Gaulle, "la défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même" (discours de Bayeux, 1952) : pourquoi ne pas refaire de l'édification des armées une question politique débattue au Parlement ?