© Northrop Grumman. Un des premiers ravitaillements en vol de l'E-2D Advanced Hawkeye. |
Les grandes lignes du budget de l'exercice 2020 doivent être présentées dans la Loi de Finances Initiales (LFI) par le gouvernement devant les deux chambres du Parlement commencent à se dévoiler. La Marine nationale pourrait bénéficier du respect des commandes et livraisons prévues par la programmation.
Force Océanique Stratégique
Tableau n°1 - Calendrier des modernisations des MSBS M51 et des IPER des SN2G
Force Océanique Stratégique
Service
Actif
|
M45
1997
|
M51.1
1996 - 2010
|
M51.2
2008 - 2016
|
M51.3 (ex-M5)
2014 - 2025
|
M51.4
2035
| |
Tête
nucléaire
|
6 x TN75
|
6 x TN75
|
6 x TNO
|
6 x TNO 2
|
Nouvelle
tête ?
| |
Partie
haute
|
Partie haute M45
|
Nouvelle partie haute
(TNO
+
Nouvelles aides à la pénétration)
| ||||
3e
étage
|
Nouveau 3e étage
Traitement obsolescences
| |||||
2e
étage
|
?
| |||||
1er
étage
|
?
| |||||
Portée
|
6 000 km
|
> 6 000 km
|
> 9000 km
|
> 10 000 km
| ||
SN2G n°1
Le
Triomphant
|
21
Mars
1997
|
IAM51 (2013-16) 3e lot M51
Tir 1er juillet 2016
|
IPER (2025 – 28)
|
SN3G n°1
2035
| ||
SN2G n°2
Le
Téméraire
|
23
Décembre
1999
|
IAM51 (2016-19)
|
IPER (2028 – 31)
|
SN3G n°2
2038 ?
| ||
SN2G n°3
Le
Vigilant
|
26
Novembre
2004
|
IAM51 (2010-13) 2e lot M51
Tir 5 mai 2013 (échec)
|
IPER (2022 – 25)
|
SN3G n°3
2041 ?
| ||
SN2G n°4
Le
Terrible
|
20
Septembre
2010
|
1er lot M51 Tirs :
27 janvier 2010
10 juillet 2010
|
IPER (2019 – 22)
|
SN3G n°4
2044 ?
|
La Force Océanique STratégique (FOST) bénéficiera d'une opération majeure tandis que la mise sur cale du SN3G a été repoussée :
Aucune
opération majeure au sujet du programme SN3G (SNLE (Sous-marin
Nucléaire Lanceur d'Engins) de 3ième Génération) ne semble être contenue
dans ce budget. Néanmoins, la mise sur cale de la tête-de-série du
programme a été retardée de 2020 à 2023. Le Chef d'État-Major de la
Marine (CEMM) l'Amiral Prazuck déclarant même que son entrée en service
est attendue au milieu des années 2030 (éloge funèbre de l’amiral Bernard Louzeau,
13 septembre 2019) : 2034 à 2036 ? Cela validerait l'hypothèse d'un
décalage de trois années car Le Triomphant était admis au service actif
en 1997. Les SN2G sont conçus pour 35 années de service, soit un
hypothétique retrait de service du premier de sa classe programmé en 2032.
Commande
|
Début de la construction
|
Misea à l’eau
|
Réception
|
Admission au service actif
| |
Suffren
|
22 décembre 2006
|
19 décembre 2007
|
1er août 2019
|
Été 2020
|
2021 ?
|
Duguay-Trouin
|
26 juin 2009
|
26 juin 2009
|
Mi-2020 ?
|
Mi-2021 ?
|
2022 ?
|
Tourville
|
28 juin 2011
|
28 juin 2011
|
Mi-2022 ?
|
Mi-2023 ?
|
2024 ?
|
De Grasse
|
18 juillet 2014
|
2014 ?
|
Mi-2023 ?
|
Mi-2024 ?
|
2025 ?
|
Rubis
|
4 mai 2018
|
2018 ?
|
Mi-2026 ?
|
Mi-2027 ?
|
2028 ?
|
Casabianca
|
2020
|
2020 ?
|
2028 ?
|
2029 ?
|
2030 ?
|
Le programme Barracuda est sur les rails. Ce budget 2020 contiendrait la notification de la commande du sixième Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) à l'industriel par la DGA, c'est-à-dire le futur Rubis. Livraison espérée en 2029. La phase d'industrialisation du programme tourne à plein régime. La programmation vise la livraison des quatre premiers bateaux sur la période (2019 - 2025), soit l'été 2020 pour le Suffren, 2021 pour le Duguay-Trouin, 2023 pour le Tourville et 2024 pour le De Grasse.
Force d'Action navale
La Force d'Action navale (FAN) bénéficie d'opérations majeures au profit, en premier lieu, du Groupe Aéronaval (GAn). En deuxième lieu, la trame frégates voit la poursuite, si ce n'est l'achèvement prochain, de ses grands programmes. Et en troisième lieu, la trame patrouilleurs verra la commande de la première partie du programme BATSIMAR scindé en deux (Patrouilleurs d'Outre-Mer (POM) et Patrouilleurs Océaniques (PO).
Groupe Aéronaval
Le groupe aéronaval bénéficie de mesures permettant d'augmenter son influence opérationnelle. Deux opérations majeures sont prévues en 2020 : l'une touche au porte-avions de nouvelle génération et l'autre la modernisation continue du groupe aérien embarqué :
La première n'est pas budgétaire. Le candidat Emmanuel Macron s'était engagé pendant la campagne présidentielle a rapidement lancé les études pour un futur porte-avions afin d'assurer le remplacement du porte-avions Charles de Gaulle autour de l'année 2040. Préserver l' "avenir du groupe aéronaval" ("Futur Porte-Avions" (FPA) est acté dans la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale (novembre 2017). La ministre des armées obtient une ligne 36 millions d'euros pour une étude de 18 mois en octobre 2018 qu'elle annonce lors du salon Euronaval (discours du 23 novembre 2018) afin de répondre à trois questions auxquelles s'ajoutent celle, éternelle, du choix de la propulsion (classique/nucléaire) :
1. quelles menaces devra-t-il affronter ? Quelles missions pour ce futur porte-avions ?
2. quelles caractéristiques de notre futur porte-avions en fonction de ce que sera l’état de l’art technologique en 2030 ? Quelle propulsion ?
3. quelle(s) solution(s) innovantes pour ne pas refaire à l'identique ?
Au milieu de l'année 2020, le Président de la République, M. Emmanuel Macron, prendra une décision quant au programme de Porte-Avions de Nouvelle Génération (PANG) comme il s'y était engagé. Une éventuelle décision positive appellerait à une cascade décisions à prendre afin de présenter un programme PANG pouvant accoucher d'un bâtiment à mettre sur cale. Et dans l'hypothèse où la propulsion nucléaire navale serait retenue en corollaire, notamment pour les qualités intrinsèques conférés au bâtiment mais aussi pour maintenir les compétences industrielles au profit des SN3G, alors d'autres décisions devraient être prises quant au réacteur connu sous le nom de K22. Sans compter les importants travaux à effectuer afin d'adapter les infrastructures, rien qu'à Toulon.
La deuxième opération majeure est la commande en 2020 de trois avions de guet aérien E-2D Advanced Hawkeye. La programmation vise des livraisons entre 2027 et 2028. Outre le nécessaire remplacement des E-2C Hawkeye livrés en 1998, 1999 et 2004, ces nouvelles machines bénéficieront, entre autres, d'un radar AN/APY-9 AESA et d'une perche de ravitaillement. Cette dernière caractéristique porte l'autonomie de 5 heures pour les E-2C à plus de 8 heures pour les E-2D.
Le ministère des Armées dit saisir une opportunité économique car le coût financier de l'opération (800 à 1000 millions d'euros) serait moindre via une commande avant 2020 que postérieure à cette date. Il y a tout lieu de supputer que la commande française s'accrocherait aux flux de commandes de l'US Navy sur ce programme, permettant de bénéficier d'effets d'échelle.
Certains remarqueront qu'il n'est question que de trois E-2D et non pas 4 ou plus. Une quatrième machine est espérée depuis le milieu des années 2000 afin de parer à l'éventuelle défaillance de l'une des unités en parc car trois suffisent seulement à faire embarquer deux d'entre elles à bord du Charles de Gaulle. Une machine indisponible et ce chiffre tombe à un seul de ces appareils pouvant être embarqués. Cette cible de programme se garde bien d'instiller le moindre positionnement quant à la décision que doit rendre le Président de la République en 2020.
Aussi, aucune évolution du parc de Rafale M n'est contenue dans ce budget. La Marine nationale poursuit ses opérations avec 42 Rafale M (un versé en tant que banc d'essais volant). La quatrième tranche de production de ce programme contenait à l'origine la livraison de 2 Rafale M avant que cette programmation réduise le reliquat à une unique machine livrable, semble-t-il, en 2020.
Autre livraison : le programme des nacelles NARANG (NAcelle de RAvitaillement de Nouvelle Génération) bénéficiait d'une commande initiale de 12 unités (2018) portée à 16 par une commande supplémentaire (2019). Les livraisons des douze premières débutées au milieu de l'année 2019 se poursuivent en 2020 et ce jusqu'en 2021. Les quatre unités supplémentaires seront livrées en 2021 et 2022.
Groupe amphibie
Les quatre Engins de Débarquement Amphibie - Rapide (EDAR) admis au service actif en 2011 (premier chaland) et 2012 (trois suivants) seront accompagnés de nouvelles embarcations. Le ministère des Armées a commandé 14 Engins de Débarquement Amphibie - Standard (EDA-S) pour un montant de 65 millions d'euros. Huit seront basés à Toulon et pourvoiront à la batellerie des BPC, en plus des EDA-R. Six autres seront rattachés aux bases navales de Djibouti, Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie, des Antilles et de la Guyane. Les deux premiers EDA-S seront livrés en 2020.
Flotte logistique
Le premier Bâtiment Ravitailleurs de Forces (BRF) devrait être mis sur cale au début de l'année 2020 à Saint-Nazaire. L'OCCAR avait officiellement commandé le 31 janvier 2019 quatre de ces nouveaux bâtiments adaptés des plans du Vulcano de la Marina militare aux besoins de la Marine nationale. Le montant du programme s'élève à 1700 millions d'euros. Les BRF seront livrés en 2022, 2025, 2027 et 2029. Deux bâtiments seront donc livrés avant le terme de la programmation (2019 - 2025) mais l'ancienne programmation visait des livraisons entre 2017 et 2020. L'artillerie de défense à très courte portée devrait être constituée de systèmes RAPID SeaFire de Thalès (40 CTA), à raison de deux pièces par bâtiment.
Tableau n°3 - Frégates de 1er rang et frégates La Fayette de la Marine nationale.
Groupe amphibie
Les quatre Engins de Débarquement Amphibie - Rapide (EDAR) admis au service actif en 2011 (premier chaland) et 2012 (trois suivants) seront accompagnés de nouvelles embarcations. Le ministère des Armées a commandé 14 Engins de Débarquement Amphibie - Standard (EDA-S) pour un montant de 65 millions d'euros. Huit seront basés à Toulon et pourvoiront à la batellerie des BPC, en plus des EDA-R. Six autres seront rattachés aux bases navales de Djibouti, Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie, des Antilles et de la Guyane. Les deux premiers EDA-S seront livrés en 2020.
Flotte logistique
Le premier Bâtiment Ravitailleurs de Forces (BRF) devrait être mis sur cale au début de l'année 2020 à Saint-Nazaire. L'OCCAR avait officiellement commandé le 31 janvier 2019 quatre de ces nouveaux bâtiments adaptés des plans du Vulcano de la Marina militare aux besoins de la Marine nationale. Le montant du programme s'élève à 1700 millions d'euros. Les BRF seront livrés en 2022, 2025, 2027 et 2029. Deux bâtiments seront donc livrés avant le terme de la programmation (2019 - 2025) mais l'ancienne programmation visait des livraisons entre 2017 et 2020. L'artillerie de défense à très courte portée devrait être constituée de systèmes RAPID SeaFire de Thalès (40 CTA), à raison de deux pièces par bâtiment.
FLF
|
Horizon
|
FREMM
|
FDI
| |
La Fayette (1996 - 2026 ?) Surcouf (1997 - 2027 ?) Courbet (1997 - 2027 ?) Aconit (1999 - 2029 ?) Guépratte (2001 - 2031 ?) | Forbin (2010 - 2040) Chevalier Paul (2011 - 2041) |
Aquitaine (2015 – 2045 ?)
Provence (2016 – 2046 ?) Languedoc (2017 – 2047 ?) Auvergne (2018 – 2048 ?) Bretagne (2019 – 2049 ?) Normandie (2019 – 2049 ?) Alsace (2022 – 2052 ?)
Lorraine (2023 – 2053 ?)
| FDI n°1 (2024 – 2054 ?) FDI n°2 (2025 – 2055 ?) FDI n°3 (2028 – 2058 ?) FDI n°4 (2029 – 2059 ?) FDI n°5 (2031 – 2061 ?) | |
Caractéristiques nautiques
| ||||
Longueur
|
125 m
|
152,9 m
|
142,2 m
|
122 m
|
Largeur
|
15,4 m
|
20,3 m
|
19,7 m
|
17,7 m
|
Tirant d’eau
|
4,8 m
|
5,4 m
|
7,5 m
|
7,5 m ?
|
Tonnage lège
|
3200 t
|
5600 t
|
4500 t
|
3360 t ?
|
Tonnage pleine charge
|
3600 t
|
7050 t
|
6040 t
|
4500 t
|
Vitesse (nœuds)
|
25
|
29
|
27
|
27
|
Propulsion (CV)
|
21 000
|
62 560
|
43 520
|
43 510
|
Autonomie (mn)
|
7000 à 12 nœuds
|
7000 à 18 nœuds
|
6000 à 15 nœuds
|
5000 à 15 nœuds
|
Caractéristiques opérationnelles
| ||||
SLV installé
|
0
|
6 x A50
|
FREMM n°1 à 4 :
2 x A43
2 x A70
FREMM n°5 et 6 :
2 x A50
2 x A70
FREMM n°7 et 8 :
4 x A50
|
2 x A50
|
Réserve SLV
|
2 x A43
2 x A50 ?
|
2 x A50
|
0
|
2 x A70
|
Trame frégates
Les grands programmes poursuivent leur phase d'industrialisation :
Conformément aux objectifs édictés pendant la programmation précédente (2014 - 2019), six FREMM (Aquitaine (2015), Provence (2016), Languedoc (2017), Auvergne (2018), Bretagne (2019) et Normandie (2019 ?) ont été effectivement livrées à la Marine nationale avant la fin de l'année 2019. La septième, l'Alsace, a été mise à l'eau en avril 2019. La Lorraine devrait suivre en 2020. Elles doivent être réceptionnées par la Marine en 2021 et 2022.
Il est remarquable que la Marine nationale bénéficiera en 2020 de la livraison de 48 ASTER 30 supplémentaires. La défense aérienne de la Flotte se renforce à Brest avec l'admission au service actif des Bretagne et Normandie pouvant, toutes les deux, ensiloter des Aster 30. Les deux FDI prévues pour Brest auront aussi cette capacité. A terme, ces quatre frégates pourront tirer l'ASTER 30, portant plus loin que l'ASTER 15. Un rééquilibrage dans les capacités déployées entre Toulon et Brest, autre manifestation du renforcement de la menace sous-marine dans l'Atlantique Nord vis-à-vis des munitions employées par les sous-marins aderses.
La première Frégate de Défense et d'Intervention (FDI) devrait être mise sur cale au cours du quatrième trimestre de l'année 2019. Sa coque pourrait être mise à l'eau dès 2020. L'hypothèse de la conclusion prochaine d'un contrat de vente de deux frégates FDI qui seraient construites en France au bénéfice de la marine grecque à partir de la version Marine nationale ne semble pas devoir bousculer le calendrier du programme français. Les deux unités grecques pourraient être absorbées par l'outil industriel lorientais sans obliger à repousser la livraison des frégates françaises : le calendrier esquissé en octobre 2018 portant livraison de deux frégates pour la Grèce en 2024 et 2026 semble se confirmer en cas de commande. Deux FDI doivent être livrés sur la période (2019 - 2025), soit en 2023 et 2025.
Par ailleurs, la conclusion d'un contrat de vente avec la Grèce pourrait être l'occasion d'un report des coûts d'adaptation du MdCN sur ce contrat. La Marine nationale envisagerait alors d'ajouter à sa version de la frégate l'intégration d'une paire de lanceurs octuples SYLVER A70 grâce à l'enveloppe financière ainsi diminuée. Les budgets 2020 ou suivants pourraient contenir cette inflexion si les marges de manœuvre financières le permettaient en cas de commande grecque.
Rien ne dit encore si cette heureuse issue concernerait les FDI dès la phase 1, c'est-à-dire les deux premières frégates qui seront basées à Brest et Toulon. Les trois frégates de la phase 2 devraient toutes rejoindre Toulon.
Des décisions pourraient être prises quant à la rénovation (ou mid-life update) des frégates franco-italiennes du programme Horizon. Trois options sont considérées par l'EMM (Vincent Groizeleau, "Refonte des Horizon: trois options sur la table", Mer et Marine, 3 mai 2019). Elles doivent être soupesées avec les négociations menées avec l'Italie. Une société commune a été créée par Fincantieri et Naval group dont le plan de charge souhaité doit comprendre la rénovation des frégates Horizon et la conception d'un système de combat se voulant être un "AEGIS européen". Il sera la pierre angulaire de la modernisation des frégates pré-citées.
Tableau n°4 - Programme de modernisation de trois des cinq frégates La Fayette.
Aucune décision supplémentaire ne devrait être prise quant à la modernisation de trois des cinq frégates de la classe La Fayette. Programme qui sert à adjoint à ces frégates une capacité de lutte anti-sous-marine, en plus de traiter les obsolescences. Les La Fayette, Courbet et Aconit seront ainsi modernisées. Une option existe pour permettre la modernisation des Surcouf et Guépratte. Ce choix est susceptible d'évoluer en fonction de la bonne tenue des arrêts techniques et donc de l'état général des bateaux.
Il est notable que les FLF modernisées peuvent servir habillement à demander, sans coût supplémentaire, de relever le format de 15 à 18 frégates de premier rang. Les trois FLF n'appartiennent pas au premier rang mais confirmeraient dans cette perspective leur faculté à servir de solution intérimaire pour justifier le format du 1er rang. Par ailleurs, le volant de deux FLF ne devant pas être modernisées pourrait tout aussi bien l'être pour justifier d'une élévation supplémentaire (18 à 20) ou plus importante (15 à 20) du format.
La succession des FLF - qui ne relèvent pas du programme FTI/FDI car celui-ci remplace autant les FREMM annulées - serait alors assurée par un nouveau programme de frégates dont la charge reposerait, au plus tôt, sur la LPM suivante (2026 - 2031), voire la suivante en cas de prolongation des frégates au-delà de 2030.
Trame patrouilleurs
Le programme BATSIMAR (BATiment de Souveraineté et d'Intervention MARitime) fut scindé en 2018 en deux programmes distincts, c'est-à-dire les Patrouilleurs d'Outre-Mer (POM) pour six unités et les Patrouilleurs Océaniques (PO) pour dix unités.
Un appel d'offres a été émis et est en cours d'instruction. Les offres finales seraient en cours d'étude par l'EMM. Le vainqueur devrait recevoir notification de la commande en 2020, le budget comprenant celle-ci.
Les livraisons devraient s'étaler de 2022 à 2024 conformément à la programmation, à raison de deux unités réceptionnées annuellement par la Marine. Ils permettront de remplacer les deux derniers patrouilleurs P400 encore en service et ceux l'ayant déjà quitté. Les bases navales de la Réunion, la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie seront servies.
En 2024, le schéma directeur énoncé par l'Amiral Prazuck, c'est-à-dire le triptyque, aura été mise en place, à savoir : une frégate, un bâtiment logistique (BSAOM) et deux patrouilleurs par base navale outre-mer. Pour être parfait, il manque un quatrième Patrouilleurs Antilles-Guyane (PAG). Tous ces bâtiments sont de facture neuve. Les plus âgés n'ont pas plus de cinq ans.
Tableau n°5 - Frégates de surveillance et patrouilleurs de la Marine nationale.
L'actuelle programmation (2019 - 2025) ne le comprend pas et pourtant il ne reste plus que le dossier de la succession des frégates de surveillance de classe Floréal. Sous les auspices de l'Amiral Bernard Rogel, alors CEMM, il était souhaité de pouvoir déplacer le curseur de frégates construites aux normes marines marchandes à des frégates conçues aux normes militaires. Un temps envisagé, leur remplacement ne serait plus espéré par une variante des FTI devenues FDI.
Ce serait la European Patrol Corvette (~ 3000 tonnes) imaginée par et pour la coopération industrielle entre Fincantieri et Naval group qui tiendrait la corde car pensée pour remplacer des patrouilleurs hauturiers dans la Marina militare. Et sierait ainsi donc au besoin français.
Tableau n°6 - Programme BSAH et remplacement des bâtiments de soutien
Aussi, le budget 2020 devrait voir la notification du contrat d'affrètement de deux nouveaux bâtiments en remplacement des Ailette et VN Sapeur. Cette notification était attendue en 2019. La succession des Abeille Flandres et Abeille Languedoc par deux nouvelles unités affrètées ne serait effectuée qu'en 2022 avec l'arrivée de deux nouveaux remorqueurs d'intervention, d'assistance et de sauvetage. Ce n'est qu'à ce moment que le programme BSAH serait achevée en sa partie affrètement, après l'admission au service actif des quatre BSAH devenus BSAM qui constituent la partie acquisition patrimonaile car les capacités mises en œuvre servent aux missions militaires.
Force Maritime de l'Aéronautique Navale
Troisièmement,
les NH90 NFH de la Marine nationale. Les 14 premières machines reçues à des standards intermédiaires (step A
et B) sont en cours de modification afin d'être portée au standard FRC (Final Radar Configuration)
où elles bénéficient de leur pleine capacité opérationnelle,
l'opération s'achevant en 2023. Sur les 24 NH90 NFH reçus fin 2018, les 3
derniers exemplaires doivent rejoindre la Marine nationale d'ici 2021.
Ils vont être repositionnés sur les seules missions de lutte anti-sous-marine à bord des frégates. Une commande supplémentaire au cours de la période (2019 - 2025), bien que non comprise par la programmation est espérée par l'État-Major de la Marine (EMM) qui permettrait de porter le parc de 27 à 30 machines, voire un peu plus. Les missions SAR et CTM que remplissaient les NH90 seront reprises par les cinq H160 loués dans le cadre de la flotte intérimaire voulue par l'Amiral Prazuck.
L'aviation de patrouille et de surveillance maritime voit la poursuit du programme de rénovation des Atlantique 2. La programmation actuelle (2019 - 2025) augmente l'ambition de la précédente, c'est-à-dire que ce ne sont plus 15 mais bien 18 Atlantique 2 qui doivent être rénovés. Les livraisons s'étalent entre 2019 et 2025.
Cette dernière borne temporelle est fonction de la réussite de la phase d'industrialisation du programme et donc de la faculté de l'AIA à pouvoir livrer les machines en temps et en heure. Deux Atlantique 2 rénovés étaient livrés en 2019, deux autres le seront en 2020. Les machines suivantes seront réceptionnées à raison de quatre chaque année d'ici à 2025. Il est à noter que le format demeure à 22 Atlantique 2 en parc, reversant le reliquat de 4 machines à la surveillance maritime. Ces dernières y demeureront jusqu'en 2025.
Le programme AVSIMAR (AVion de Souverainté et d'Intervention MARitime) bénéficiera de la notification de la commande à l'industriel après que ce programme ait été plusieurs fois confirmés par la ministre des Armées. Il s'agit de pourvoir au remplacement des Falcon 200 Guardian dans un premier temps puis des Falcon 50 MER dans un deuxième temps. Une première tranche concerne la commande ferme de 7 Falcon 2000 LXS - baptisés Albatross - sera donc commandée en 2020. La deuxième tranche de six machines ne serait plus assurée de l'être.
Entre parenthèses, il est remarquable que la Marine nationale ait demandé que le Falcon 2000 LXS puisse être armé d'une ou deux munitions qui sont le missile Anti-Navire Léger (ANL) et la bombe aérienne BAT-120.
La Marine nationale envisage de remplacer la deuxième tranche du programme AVSIMAR par l'acquisition de systèmes de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance). Une flotte intérimaire serait considérée avec en ligne de mire le Patroller M de Safran mais aussi le MQ-9 Sea Guardian. Chacune de ces deux pistes offre la possibilité de mutualiser la formation et le soutien avec l'Armée de Terre ou l'Armée de l'Air.
Conformément aux objectifs édictés pendant la programmation précédente (2014 - 2019), six FREMM (Aquitaine (2015), Provence (2016), Languedoc (2017), Auvergne (2018), Bretagne (2019) et Normandie (2019 ?) ont été effectivement livrées à la Marine nationale avant la fin de l'année 2019. La septième, l'Alsace, a été mise à l'eau en avril 2019. La Lorraine devrait suivre en 2020. Elles doivent être réceptionnées par la Marine en 2021 et 2022.
Il est remarquable que la Marine nationale bénéficiera en 2020 de la livraison de 48 ASTER 30 supplémentaires. La défense aérienne de la Flotte se renforce à Brest avec l'admission au service actif des Bretagne et Normandie pouvant, toutes les deux, ensiloter des Aster 30. Les deux FDI prévues pour Brest auront aussi cette capacité. A terme, ces quatre frégates pourront tirer l'ASTER 30, portant plus loin que l'ASTER 15. Un rééquilibrage dans les capacités déployées entre Toulon et Brest, autre manifestation du renforcement de la menace sous-marine dans l'Atlantique Nord vis-à-vis des munitions employées par les sous-marins aderses.
La première Frégate de Défense et d'Intervention (FDI) devrait être mise sur cale au cours du quatrième trimestre de l'année 2019. Sa coque pourrait être mise à l'eau dès 2020. L'hypothèse de la conclusion prochaine d'un contrat de vente de deux frégates FDI qui seraient construites en France au bénéfice de la marine grecque à partir de la version Marine nationale ne semble pas devoir bousculer le calendrier du programme français. Les deux unités grecques pourraient être absorbées par l'outil industriel lorientais sans obliger à repousser la livraison des frégates françaises : le calendrier esquissé en octobre 2018 portant livraison de deux frégates pour la Grèce en 2024 et 2026 semble se confirmer en cas de commande. Deux FDI doivent être livrés sur la période (2019 - 2025), soit en 2023 et 2025.
Par ailleurs, la conclusion d'un contrat de vente avec la Grèce pourrait être l'occasion d'un report des coûts d'adaptation du MdCN sur ce contrat. La Marine nationale envisagerait alors d'ajouter à sa version de la frégate l'intégration d'une paire de lanceurs octuples SYLVER A70 grâce à l'enveloppe financière ainsi diminuée. Les budgets 2020 ou suivants pourraient contenir cette inflexion si les marges de manœuvre financières le permettaient en cas de commande grecque.
Rien ne dit encore si cette heureuse issue concernerait les FDI dès la phase 1, c'est-à-dire les deux premières frégates qui seront basées à Brest et Toulon. Les trois frégates de la phase 2 devraient toutes rejoindre Toulon.
Des décisions pourraient être prises quant à la rénovation (ou mid-life update) des frégates franco-italiennes du programme Horizon. Trois options sont considérées par l'EMM (Vincent Groizeleau, "Refonte des Horizon: trois options sur la table", Mer et Marine, 3 mai 2019). Elles doivent être soupesées avec les négociations menées avec l'Italie. Une société commune a été créée par Fincantieri et Naval group dont le plan de charge souhaité doit comprendre la rénovation des frégates Horizon et la conception d'un système de combat se voulant être un "AEGIS européen". Il sera la pierre angulaire de la modernisation des frégates pré-citées.
Service
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Modernisations
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Opérations prévues
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La Fayette
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1996
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2022 – 2023 ?
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Surcouf
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1997
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Option
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Ajout (2018-19) sonar Thales Blue Watcher
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Courbet
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1997
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2020 – 2021 ?
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Aconit
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1999
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2021 – 2022 ?
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Guépratte
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2001
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Option
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/
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Aucune décision supplémentaire ne devrait être prise quant à la modernisation de trois des cinq frégates de la classe La Fayette. Programme qui sert à adjoint à ces frégates une capacité de lutte anti-sous-marine, en plus de traiter les obsolescences. Les La Fayette, Courbet et Aconit seront ainsi modernisées. Une option existe pour permettre la modernisation des Surcouf et Guépratte. Ce choix est susceptible d'évoluer en fonction de la bonne tenue des arrêts techniques et donc de l'état général des bateaux.
Il est notable que les FLF modernisées peuvent servir habillement à demander, sans coût supplémentaire, de relever le format de 15 à 18 frégates de premier rang. Les trois FLF n'appartiennent pas au premier rang mais confirmeraient dans cette perspective leur faculté à servir de solution intérimaire pour justifier le format du 1er rang. Par ailleurs, le volant de deux FLF ne devant pas être modernisées pourrait tout aussi bien l'être pour justifier d'une élévation supplémentaire (18 à 20) ou plus importante (15 à 20) du format.
La succession des FLF - qui ne relèvent pas du programme FTI/FDI car celui-ci remplace autant les FREMM annulées - serait alors assurée par un nouveau programme de frégates dont la charge reposerait, au plus tôt, sur la LPM suivante (2026 - 2031), voire la suivante en cas de prolongation des frégates au-delà de 2030.
Trame patrouilleurs
Le programme BATSIMAR (BATiment de Souveraineté et d'Intervention MARitime) fut scindé en 2018 en deux programmes distincts, c'est-à-dire les Patrouilleurs d'Outre-Mer (POM) pour six unités et les Patrouilleurs Océaniques (PO) pour dix unités.
"Après plusieurs années de bataille pour avoir des BATSIMAR outre-mer, j’ai proposé de différencier ce programme. J’avais initialement l’intention de remplacer les patrouilleurs métropolitains et les patrouilleurs outre-mer par une même classe de bateau. Je n’y parviens pas. Ce serait trop cher, me dit-on. Je propose donc de déployer outre-mer des bateaux deux à trois fois moins chers, pour les avoir plus vite."
Amiral Christophe Prazuck, audition devant la commission de la Défense et des forces armées, Assemblée nationale, 11 octobre 2017.
Un appel d'offres a été émis et est en cours d'instruction. Les offres finales seraient en cours d'étude par l'EMM. Le vainqueur devrait recevoir notification de la commande en 2020, le budget comprenant celle-ci.
Les livraisons devraient s'étaler de 2022 à 2024 conformément à la programmation, à raison de deux unités réceptionnées annuellement par la Marine. Ils permettront de remplacer les deux derniers patrouilleurs P400 encore en service et ceux l'ayant déjà quitté. Les bases navales de la Réunion, la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie seront servies.
« Nous passons naturellement notre temps à hiérarchiser les zones à surveiller. Mais le format global que nous visons, et que nous connaissons depuis plusieurs décennies, est d’une frégate, deux patrouilleurs et un bâtiment logistique pour chaque département ou collectivité d’outre-mer. Le bâtiment logistique, la « bête de somme », c’est le B2M, qui est en cours de livraison : le premier est arrivé en Nouvelle-Calédonie, le deuxième part pour Papeete et le Premier ministre a annoncé la commande du quatrième. Le format du temps des P400, du programme de 1982 destiné à assurer la surveillance et la souveraineté de nos zones économiques, me paraît toujours cohérent. »
Amiral Christophe Prazuck, audition devant la commission de la Défense nationale et des forces armées, Assemblée nationale, 12 octobre 2016.
En 2024, le schéma directeur énoncé par l'Amiral Prazuck, c'est-à-dire le triptyque, aura été mise en place, à savoir : une frégate, un bâtiment logistique (BSAOM) et deux patrouilleurs par base navale outre-mer. Pour être parfait, il manque un quatrième Patrouilleurs Antilles-Guyane (PAG). Tous ces bâtiments sont de facture neuve. Les plus âgés n'ont pas plus de cinq ans.
2019
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2020
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2021
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2022
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2023
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2024
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2025
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Frégate de Surveillance (FS)
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Floréal (1990)
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30 ans
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Prolongation :
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Prairial (1990)
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30 ans
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Nivôse (1991)
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30 ans
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Ventôse (1991)
|
30 ans
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Vendémiaire (1992)
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30 ans
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Germinal (1992)
|
30 ans
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Bâtiment de Soutien et
d'Assistance
d'Outre-Mer (BSAOM)
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Loire (2018)
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Rhône (2019)
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Seine (2019)
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Garonne (2019)
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Patrouilleurs Antilles Guyane (PAG)
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La Confiance (2017)
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Remplace P400 L’Audacieuse
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La Résolue (2019)
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Remplace P400 La Capricieuse
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La Combattante (2019)
|
Remplace P400 La Fougueuse et La Gracieuse
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Patrouilleurs
d'Outre-Mer (POM)
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POM n°1
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P400 La Glorieuse
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ASA
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POM n°2
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P400 La Moqueuse
|
ASA
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POM n°3
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Arago et P400 La Railleuse
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ASA
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POM n°4
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Le Malin et P400 La Rieuse
|
ASA
| |||||
POM n°5
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P400 La Boudeuse
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ASA
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POM n°6
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P400 La Tapageuse
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ASA
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Patrouilleurs
Océaniques (PO)
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PO n°1
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Lieutenant de vaisseau Le Hénaff (1980 - 2020)
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ASA
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PO n°2
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Lieutenant de vaisseau Lavallée (1980 – 2018)
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ASA
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PO n°3
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Commandant l'Herminier (1980 – 2018)
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PO n°4
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Premier-Maître L'Her (1981 – 2026)
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PO n°5
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Commandant Blaison (1982 – 2026)
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PO n°6
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Enseigne de vaisseau Jacoubet (1982 – 2027)
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PO n°7
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Commandant Ducuing (1983 – 2027)
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PO n°8
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Commandant Birot (1984 – 2028)
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PO n°9
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Commandant Bouan (1984 – 2028)
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PO n°10
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L'actuelle programmation (2019 - 2025) ne le comprend pas et pourtant il ne reste plus que le dossier de la succession des frégates de surveillance de classe Floréal. Sous les auspices de l'Amiral Bernard Rogel, alors CEMM, il était souhaité de pouvoir déplacer le curseur de frégates construites aux normes marines marchandes à des frégates conçues aux normes militaires. Un temps envisagé, leur remplacement ne serait plus espéré par une variante des FTI devenues FDI.
Ce serait la European Patrol Corvette (~ 3000 tonnes) imaginée par et pour la coopération industrielle entre Fincantieri et Naval group qui tiendrait la corde car pensée pour remplacer des patrouilleurs hauturiers dans la Marina militare. Et sierait ainsi donc au besoin français.
1950 - 1980
|
1980 - 1990
|
1990 - 2000
|
2000 - 2010
|
2010 - 2020
|
2020 - 2030
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RHM
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Tenace
|
ASA 1973
|
RSA 2018
|
ASA BSAM Seine 2019
| B S A H | |||||
Centaure
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ASA 1974
|
RSA 1999
| ||||||||
Malabar
|
ASA 1976
|
RSA 2017
|
ASA BSAM Garonne 219
| |||||||
RR
|
Rari
|
ASA 1985
|
RSA 2008
|
ASA BSAM Loire 2018
| ||||||
Revi
|
ASA 1985
|
RSA 2016
|
ASA BSAM Rhône 2019
| |||||||
RC
|
Acharné
|
ASA 1974
|
RSA 2010
| |||||||
Actif
|
ASA 1963
|
RSA 1995
| ||||||||
Courageux
|
ASA 1960
|
RSA 1980
| ||||||||
Efficace
|
ASA 1974
|
RSA 1999
| ||||||||
Hercule
|
ASA 1959
|
RSA 1991
| ||||||||
Laborieux
|
ASA 1963
|
RSA 1998
| ||||||||
Le Fort
|
ASA 1971
|
RSA 2000
| ||||||||
Lutteur
|
ASA 1963
|
RSA 1999
| ||||||||
Robuste
|
ASA 1960
|
RSA 1993
| ||||||||
Travailleur
|
ASA 1963
|
RSA 2002
| ||||||||
L'Utile
|
ASA 1971
|
RSA 1999
| ||||||||
Valeureux
|
ASA 1960
|
RSA 1993
| ||||||||
RIAS
|
Flandres
|
ASA 1975
|
Remplace (2005) le RR Mérou (1986 - 2005) à Toulon
|
RSA 2022
|
ASA 2022
| |||||
Languedoc
|
ASA 1979
|
RSA 2022
|
ASA 2022
| |||||||
Liberté
|
ASA 2005
| |||||||||
Bourbon
|
ASA 2005
| |||||||||
Anglian Monarch
|
ASA 2000
|
RSA 2011
| ||||||||
BSAD
|
Ailette
|
ASA 1988
|
RSA 2019
|
ASA 2020
| ||||||
VN Sapeur
|
Alcyon (1988 - 2014)
|
ASA 2015
|
RSA 2019
|
ASA 2020
| ||||||
Argonaute
|
ASA 2004
| |||||||||
Jason
|
Carangue (1994 - 2009)
|
ASA 2009
| ||||||||
BSR
|
Chamois
|
ASA 1976
|
RSA 1995
| |||||||
Elan
|
ASA 1978
|
RSA 2019
| ||||||||
Chevreuil
|
ASA 1977
|
RSA 2009
| ||||||||
Gazelle
|
ASA 1978
|
RSA 2018
| ||||||||
Isard
|
ASA 1978
|
RSA 2005
| ||||||||
Taapé
|
ASA 1983
|
RSA 2019
| ||||||||
Tapataï
|
ASA 1981
|
RSA 1993
|
Aussi, le budget 2020 devrait voir la notification du contrat d'affrètement de deux nouveaux bâtiments en remplacement des Ailette et VN Sapeur. Cette notification était attendue en 2019. La succession des Abeille Flandres et Abeille Languedoc par deux nouvelles unités affrètées ne serait effectuée qu'en 2022 avec l'arrivée de deux nouveaux remorqueurs d'intervention, d'assistance et de sauvetage. Ce n'est qu'à ce moment que le programme BSAH serait achevée en sa partie affrètement, après l'admission au service actif des quatre BSAH devenus BSAM qui constituent la partie acquisition patrimonaile car les capacités mises en œuvre servent aux missions militaires.
Force Maritime de l'Aéronautique Navale
Le
groupe aérien embarqué est une des composantes de la Force Maritime de
l'Aéronautique Navale (FMAN), citée plus haut pour souligner
l'accroissement de l'influence opérationnelle du GAn appartenant à la FAN. Les autres composantes de la
FMAN bénéficieront des commandes et livraisons portées par le budget 2020 :
les hélicoptères basés à terre ou embarqués verront le retrait du
service actif de deux machines emblématiques alors que l'aviation de
patrouille et de surveillance maritime bénéficiera de la poursuite des
opérations de modernisation et de renouvellement.
Les hélicoptères basés à terre ou embarqués verront la mise à la retraite d'environ 18 machines contre la location de 17 machines :
Les hélicoptères basés à terre ou embarqués verront la mise à la retraite d'environ 18 machines contre la location de 17 machines :
Premièrement,
les WG-13 Lynx de la flottille 34F devraient être retirés du service
dès l'année 2020 et non plus en 2022. L'information parue dans la presse
étrangère en juillet, reprise depuis en France, n'a pas été démenti depuis. Le programme de modernisation "mise à hauteur" devant permettre, notamment, de respecter les normes OACI, initié en 2011, dont les premières machines ainsi modifiées furent reçues en 2018 devrait logiquement être arrêté et abandonné si jamais il restait des Lynx devant bénéficier de travaux. Le parc comprenait 16 hélicoptères en 2018. Il serait tombé à 14 machines, peut être même encore moins (8 ?).
Cette décision ne permettrait plus de pourvoir les frégates La Motte-Picquet (1988 - 2022) et Latouche-Tréville (1990 - 2022) en hélicoptères de lutte anti-sous-marine, diminuant d'autant leur intérêt opérationnel. Elles seront peut être employées au cours des deux dernières années de leur carrière en couple avec une FREMM afin d'assurer prioritairement les atterrages de Brest au profit des SNLE de la FOST et en deuxième lieu les missions Corymbe pour remplacer les avisos A69 pour cette première mission et soulager d'autres frégates et patrouilleurs pour cette deuxième mission qui n'exige pas des capacités opérationnelles appartenant au haut du spectre.
Cette décision ne permettrait plus de pourvoir les frégates La Motte-Picquet (1988 - 2022) et Latouche-Tréville (1990 - 2022) en hélicoptères de lutte anti-sous-marine, diminuant d'autant leur intérêt opérationnel. Elles seront peut être employées au cours des deux dernières années de leur carrière en couple avec une FREMM afin d'assurer prioritairement les atterrages de Brest au profit des SNLE de la FOST et en deuxième lieu les missions Corymbe pour remplacer les avisos A69 pour cette première mission et soulager d'autres frégates et patrouilleurs pour cette deuxième mission qui n'exige pas des capacités opérationnelles appartenant au haut du spectre.
Deuxièmement,
le vainqueur de l'appel d'offres pour la location d'une flotte
intérimaire devrait bénéficier d'une notification de contrat en 2020. Il
est espéré d'obtenir la location de 12 AS.365 Dauphin N3+ afin de
remplacer les dernières Alouette III demeurant au service.
Ils vont être repositionnés sur les seules missions de lutte anti-sous-marine à bord des frégates. Une commande supplémentaire au cours de la période (2019 - 2025), bien que non comprise par la programmation est espérée par l'État-Major de la Marine (EMM) qui permettrait de porter le parc de 27 à 30 machines, voire un peu plus. Les missions SAR et CTM que remplissaient les NH90 seront reprises par les cinq H160 loués dans le cadre de la flotte intérimaire voulue par l'Amiral Prazuck.
L'aviation de patrouille et de surveillance maritime voit la poursuit du programme de rénovation des Atlantique 2. La programmation actuelle (2019 - 2025) augmente l'ambition de la précédente, c'est-à-dire que ce ne sont plus 15 mais bien 18 Atlantique 2 qui doivent être rénovés. Les livraisons s'étalent entre 2019 et 2025.
Cette dernière borne temporelle est fonction de la réussite de la phase d'industrialisation du programme et donc de la faculté de l'AIA à pouvoir livrer les machines en temps et en heure. Deux Atlantique 2 rénovés étaient livrés en 2019, deux autres le seront en 2020. Les machines suivantes seront réceptionnées à raison de quatre chaque année d'ici à 2025. Il est à noter que le format demeure à 22 Atlantique 2 en parc, reversant le reliquat de 4 machines à la surveillance maritime. Ces dernières y demeureront jusqu'en 2025.
Le programme AVSIMAR (AVion de Souverainté et d'Intervention MARitime) bénéficiera de la notification de la commande à l'industriel après que ce programme ait été plusieurs fois confirmés par la ministre des Armées. Il s'agit de pourvoir au remplacement des Falcon 200 Guardian dans un premier temps puis des Falcon 50 MER dans un deuxième temps. Une première tranche concerne la commande ferme de 7 Falcon 2000 LXS - baptisés Albatross - sera donc commandée en 2020. La deuxième tranche de six machines ne serait plus assurée de l'être.
Entre parenthèses, il est remarquable que la Marine nationale ait demandé que le Falcon 2000 LXS puisse être armé d'une ou deux munitions qui sont le missile Anti-Navire Léger (ANL) et la bombe aérienne BAT-120.
La Marine nationale envisage de remplacer la deuxième tranche du programme AVSIMAR par l'acquisition de systèmes de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance). Une flotte intérimaire serait considérée avec en ligne de mire le Patroller M de Safran mais aussi le MQ-9 Sea Guardian. Chacune de ces deux pistes offre la possibilité de mutualiser la formation et le soutien avec l'Armée de Terre ou l'Armée de l'Air.
Il faudrait moderniser les 2 dernières frégates La Fayette et doubler le plus rapidement possible le budget de la marine pour être à la hauteur de notre domaine maritime
RépondreSupprimerComprends pas ...
RépondreSupprimerLe rafale M47 existe t'il et si oui le M48 est il confirmé ?
Merci pour cet article. En résumé les vides et lacunes capacitaires vont devenir la norme. L'exemple flagrant est le futur porte avions qui n'est pas destiné à remplacer le Foch mais à remplacer le CDG quand celui-ci sera retiré.
RépondreSupprimerPour continuer sur le même sujet voici une parole de bon sens: http://www.opex360.com/2019/11/15/le-chef-detat-major-de-la-marine-nationale-aimerait-pouvoir-disposer-de-35-fregates/
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