Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





28 novembre 2025

Svenska marinen : Projekt A30, répétition d'un schéma historique ?

© SAAB - Lancement sous-marin HMS Halland, 13 février 2025.

     Le Projekt A30 continuera la modernisation de la Första ubåtsflottiljen (1. ubflj). N'exerçant pas l'option portant construction d'un troisième A26 (classe Blekinge), un nouveau type de sous-marins a été mis à l'étude et pourrait être « plus petits et capables d'emporter davantage de torpilles et d'armes » selon Paula WALLENBURG, commandant la Sveriges ubåtsflotta. C'est donc la recherche d'un meilleur « E/K » (systemeffekt (E) / och kostnad (K) ou « efficacité du système (E) / coût (K) ») : répétition du schéma A11B/A14 des années 1960. Serait-ce la renaissance de l' « éternel » sous-marin de 1 500 tonnes dont il aurait fallu plutôt assister à la disparition, malgré le HDS-1500 (HD HHI) contractualisé par le Pérou : grâce à une nouvelle densité tactique pouvant s'inspirer du Type 212NFS, dans une phase historique de décroissance de la loi de l'augmentation immuable du tonnage unitaire.

26 novembre 2025

Sûreté de la navigation en surface des SNLE : prises de dispositions actives américaines et passives russes

     L'invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie dessine, non seulement de nouveaux emplois de l'Air, mais également une nouvelle manière d'aborder la sûreté des plateformes (aériennes, sous-marines mais pas seulement, en toute logique) des différentes composantes existantes ou à venir des forces nucléaires. La capacité des forces nucléaires à interdire un volume aérien autour desdites plateformes confortera leur crédibilité opérationnelle ou découvrira des vulnérabilités nouvelles, aux conséquences stratégiques renversantes.

31 octobre 2025

Sur les ruines d'un mausolée nucléaire, la nouvelle instabilité

© Ministère des Armées - ECPAD. CEA, tir Licorne, 03 juillet 1970.

Mes remerciements à la rédaction de La Vigie pour avoir accepté et publié ce papier qui est ici proposé à la lecture, après en avoir laissé l'exclusivité aux lecteurs de la lettre d'analyse stratégique éponyme dirigée par Jean DUFOURQ et Olivier KEMPF.

     Le mausolée nucléaire est l'édifice politico-militaro-juridique (1992 – 2025 dans le cas français) établi au lendemain de la cession des essais nucléaires. C'était l'idée de la fin de la mise à l'étude d'armes nucléaires, toujours plus optimisées que les précédentes. Une certaine stabilité nucléaire paraissait devoir se déployer. Selon un phénomène lié, les arsenaux avaient vocation à se réduire sans cesse. Étions-nous engagés dans la poursuite « de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace », comme le dispose l'article 6 du Traité de Non-Prolifération (TNP) ? Ce mausolée pourrait s'être écroulé. La République populaire de Chine n'offrait pas la moindre pierre à sa construction. Les décisions britanniques (16 mars 2021) et françaises (18 mars 2025) semblent définitivement saper ses fondations. Jusqu'à une « prochaine « reprise des essais nucléaires ?

18 juillet 2025

Nouvelle modification du Traité de Paix budgétaire, au risque du déclassement

Mes remerciements à la rédaction de La Vigie pour avoir accepté et publié ce papier qui est ici proposé à la lecture, après en avoir laissé l'exclusivité aux lecteurs de la lettre d'analyse stratégique éponyme dirigée par Jean DUFOURQ et Olivier KEMPF.


     13 juillet 2025, le Président de la République prononçait un « Discours aux Armées » lors de la garden-party donnée à l'Hôtel de Brienne. Dévoilant les « actualisations » et de la Revue Nationale Stratégique (09 novembre 2022), celle-ci publiée le 14 juillet 2025, et de la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2024-2030, devant être présentée au Parlement à l'automne 2025 quant à elle. La France risque le déclassement et nous ne voulons pas le voir. Il est financier : non, nous ne parvenons pas à doubler notre budget militaire sur la période 2017-2027. Le déclassment est aussi politique : les documents stratégiques – livres blancs, revues et autres « visions » - sont des voiles camouflant notre aversion au risque... de décider. Et donc d'abandonner quelque chose afin de gagner quelque chose. Enfin, le déclassement est militaire car nos Armées se distinguent de moins en moins primus inter pares, faute de repenser nos instruments de souveraineté (Richelieu). Que faire ? Autrement, sans le moindre doute.