Les sous-marins hollandais de la classe Walrus (Walrus (1992 - 2029 ?), Zeeleeuw (1990 - 2027 ?), Dolfijn (1993 - 2030 ?), Bruinvis (1994 - 2031 ?) servent dans la Onderzeedienst, l'équivalent batave de la FOST (Force Océanique STratégique). Ils devront quitter le service entre 2027 et 2031. L'émergence d'une deuxième proposition de Naval group invite à lire le Defence White Paper 2018 afin d'apprécier dans la stratégie militaire batave quelle est la place de la Mer, donc des forces navales et alors les missions assignées aux sous-marins de la Koninklijke Marine.
Le royaume des Pays-Bas est l'un des Etats signataires du traité de Washington (4 avril 1949), appelé aussi "traité de l"Atlantique Nord". Cette alliance militaire du temps de paix bénéficie d'une organisation intégrée qu'est l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord). Amsterdam demeure très attaché à cette sécurité collective. Pour preuve, le premier ministre néerlandais Mark Rutte répondait (16 novembre 2018) aux déclarations de la chancelière allemande et du président français que l'idée d'une "armée européenne" est "prématurée" et "va beaucoup trop loin pour les Pays-Bas".
Le budget militaire est en augmentation structurelle de 25% depuis 2013. C'est une réponse à l'effort militaire demandé lors du vingt-quatrième sommet de l'OTAN qui s'est tenu au Pays de Galles (4 - 5 septembre 2014) ou sommet de Newport. Il a été enjoint aux membres d'atteindre les 2% du PIB. Le budget 2017 atteint 9 milliards d'euros. Un plan d'investissements militaires à long terme était dévoilé en décembre 2018. Cela se traduit par une hausse annuelle de 1,5 milliards d'euros entre 2018 et 2021 - soit 5 milliards de dépenses supplémentaires - et soutenir ce niveau de dépenses pour les années suivantes. Le budget 2019 est à 10,5 milliards d'euros, celui de 2021 devrait atteindre 13,5 à 14 milliards en 2021 et donc demeurer à ce niveau de dépenses courantes s'il n'y a ni ajustement stratégique ou liées aux conditions économiques (inflation, coûts de l'énergie, etc).
L'une des matérialisations de cet ajustement stratégique est le Defence White Paper 2018 dévoilé en mars 2018. La nouvelle mouture de la stratégie militaire hollandaise est relativement courte et synthétique : trente pages en tout et pour tout. Dès l'introduction (p. 9), il est possible d'apprécier les trois buts politiques qui doivent être atteints par les forces armées du royaume des Pays-Bas, à savoir :
Le budget militaire est en augmentation structurelle de 25% depuis 2013. C'est une réponse à l'effort militaire demandé lors du vingt-quatrième sommet de l'OTAN qui s'est tenu au Pays de Galles (4 - 5 septembre 2014) ou sommet de Newport. Il a été enjoint aux membres d'atteindre les 2% du PIB. Le budget 2017 atteint 9 milliards d'euros. Un plan d'investissements militaires à long terme était dévoilé en décembre 2018. Cela se traduit par une hausse annuelle de 1,5 milliards d'euros entre 2018 et 2021 - soit 5 milliards de dépenses supplémentaires - et soutenir ce niveau de dépenses pour les années suivantes. Le budget 2019 est à 10,5 milliards d'euros, celui de 2021 devrait atteindre 13,5 à 14 milliards en 2021 et donc demeurer à ce niveau de dépenses courantes s'il n'y a ni ajustement stratégique ou liées aux conditions économiques (inflation, coûts de l'énergie, etc).
L'une des matérialisations de cet ajustement stratégique est le Defence White Paper 2018 dévoilé en mars 2018. La nouvelle mouture de la stratégie militaire hollandaise est relativement courte et synthétique : trente pages en tout et pour tout. Dès l'introduction (p. 9), il est possible d'apprécier les trois buts politiques qui doivent être atteints par les forces armées du royaume des Pays-Bas, à savoir :
- Protéger le territoire national, y compris la partie caribéenne du royaume des Pays-Bas et le territoire des alliés ;
- Protéger et promouvoir l'ordre juridique international et la stabilité ;
- Soutien aux autorités civiles en ce qui concerne l'application de la loi et les secours en cas de catastrophe et l'assistance humanitaire, aux niveaux national et international.
Dans cette perspective, les buts politiques sont traduits en buts militaires généraux dont ils transpirent les principaux modes d'action qui sont retenus à savoir la dissuasion, l'intervention et la protection pour reprendre un vocable français. Ces trois buts militaires sont :
- favoriser la sécurité consister alors en des actions militaires destinées à favoriser la sécurité (contribution à la Enhanced Forward Presence de l'OTAN en Estonie, aussi à la NATO Rapid Response Force / Very,High Readiness Joint Task Force (VJTF),
- rester en sécurité (opérations contre l'Etat islamique, la mission militaire sous l'égide des Nations unies au Mali),
- se connecter en toute sécurité (protéger les infrastructures vitales (communications physiques ou non), électriques), conserver les espaces communs mondiaux (global commons) accessibles, assurer des accès ininterrompus aux ports hollandais).
La Koninklijke Marine de par sa structure de force doit pouvoir apporter deux réponses navales à la politique étrangère du royaume des Pays-Bas. Pour une courte période, la marine batave doit fournir jusqu'à cinq bâtiments de guerre afin d'agir en mer et depuis la mer, ce qui implique une dimension amphibie, afin de participer à une gestion de crise, de concert avec les alliés. La réponse navale pour une période longue est plus détaillée puisqu'il est explicitement spécifiée qu'il s'agit de pouvoir apporter une contribution en matière de défense anti-missile (balistique probablement) et de maîtrise du milieu sous-marin contre les cibles fixes (mines) et mobiles (sous-marins).
L'emploi particulier des sous-marins hollandais n'est pas défini le Defence White Paper 2018. Les deux cartes proposées (pp. 8 et 10) précisent que les enjeux stratégiques se concentrent, en plus du territoire national (les territoires européens et caraïbéens), sur trois zones stratégiques que sont le continent africain - moins l'ancienne union sud-africaine -, le Moyen-Orient (Asie centrale exclue) et la Russie. Cela implique une capacité à se projeter dans l'océan Atlantique, la mer Méditerranée et le Golfe Persique, accessoirement l'océan Indien. La sous-marinade batave œuvrera à la maîtrise du milieu sous-marin tant pour assurer la sûreté des ports hollandais que pour participer à une capacité de projection dans un cadre inter-alliée.
Il est remarquable que le concept de global commons (Jean-Loup Samaan, "Les global commons : retour sur l'itinéraire d'un concept stratégique américain (2009 - 2011)", IRSEM, 14 mars 2017) soit repris et semble structurer les forces militaires hollandaises. Il est possible d'attendre un investissement accru dans la maîtrise du milieu sous-marin dans un cadre otanien, notamment à l'endroit des démonstrations sous-marines russes quant aux atteintes pouvant être faites contre les communications alliées. Il est remarquable que les Pays-Bas soient un territoire d'atterrage de câbles sous-marins, électriques et recèle l'un des premiers ports européens et mondiaux.
La capacité sous-marine hollandaise réduite à la classe Walrus (Walrus (1992 - 2029 ?), Zeeleeuw (1990 - 2027 ?), Dolfijn (1993 - 2030 ?), Bruinvis (1994 - 2031 ?) a dépassé le cap de la maturité après les nombreux engagements en Méditerranée, surtout en mer Adriatique. Une refonte à mi-vie des quatre sous-marins est menée en 2013 et 2019. Le service opérationnel est allongée de 25 à 35 ans, la nouvelle torpille lourde est la Mk48 américaine. Il est remarquable que dans la première version (2007 - 2011) du lourd programme de modernisation des Walrus il était question d'intégrer un module AIP.
La capacité sous-marine hollandaise réduite à la classe Walrus (Walrus (1992 - 2029 ?), Zeeleeuw (1990 - 2027 ?), Dolfijn (1993 - 2030 ?), Bruinvis (1994 - 2031 ?) a dépassé le cap de la maturité après les nombreux engagements en Méditerranée, surtout en mer Adriatique. Une refonte à mi-vie des quatre sous-marins est menée en 2013 et 2019. Le service opérationnel est allongée de 25 à 35 ans, la nouvelle torpille lourde est la Mk48 américaine. Il est remarquable que dans la première version (2007 - 2011) du lourd programme de modernisation des Walrus il était question d'intégrer un module AIP.
Dès 2014, le principe du remplacement des Walrus est acté. Le White Paper 2018 dans la deuxième annexe (p. 24) explique ce choix. Il y est dit que le sous-marin armé par un équipage a été préféré à une solution opérationnelle à base de drones car celle-ci n'aurait pas répondu aux exigences opérationnelles visées et aurait eu un coût réputé prohibitif selon une étude de l'Organisation Néerlandaise pour la Recherche Scientifique (TNO - Nederlandse Organisatie voor Toegepast Natuurwetenschappelijk Onderzoe).
L'annexe 4 présente le calendrier de renouvellement des Walrus. Un programme de 2,5 milliards d'euros ou plus. Une demande d'informations a été envoyé à l'endroit des principaux constructeurs de sous-marins en 2018. Le vainqueur de l'appel d'offres sera annoncé en 2021. Le premier bateau doit entrer en service en 2027.
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