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L'Amiral Prazuck - Chef d'Etat-Major de la Marine (CEMM (12 juillet 2016 - ...) - dévoile depuis son compte Twitter une nouvelle photographie du pont d'envol du porte-avions Charles de Gaulle riche de 30 Rafale M : le plus lourd Groupe Aérien embarqué (GAé) à ce jour. L'exercice FANAL 19 marque la fin de la remontée en puissance du Groupe Aéronaval (GAn). Sa prochaine mission l'emmènera, notamment, en Inde (Bombay) et à Singapour (dialogue Shangri-La (31 mai - 2 juin 2019). Une belle occasion de faire le point sur le groupe aérien embarqué et son évolution au cours de la Loi de Programmation Militaire (LPM).
La genèse du porte-avions du porte-avions Charles de Gaulle est à rappeler afin d'expliquer comment et pourquoi ce nombre de 30 Rafale M embarqués sur le porte-avions souligne le basculement autant au "tout Rafale" que l'avènement d'un nouveau marqueur de puissance : de 24 à 30 chasseurs embarqués (1). C'est actuellement le groupe aérien embarqué le plus lourd depuis l'entrée en service du porte-avions Charles de Gaulle (28 septembre 2000) qui a déjà mené 15 années de missions (2). Cette montée en puissance continue n'est pas achevée puisque le Rafale M évoluera d'un standard au cours de la LPM (2019 - 2025), des E-3D seront commandés afin de remplacer les trois E-2C Hawkeye (4).
L'un des points de départ de la genèse du porte-avions Charles de Gaulle est le conseil de Défense du 23 septembre 1980 qui, pour remplacer les porte-avions Clemenceau (22 novembre 1961 - 1er octobre 1997) et Foch (15 juillet 1963 - 15 novembre 2000), tranchait en faveur du PA75 au détriment du PH75. L'avant-projet est validé par
le Conseil Supérieur de la Marine le 6 juin 1984. La commande ordonnée par le ministre de la Défense, Paul Quilès, le 3 février 1986
et la première tôle découpée le 25 novembre.
Les PA75 sont conçus autour d'un "avion enveloppe" qui est le F/A-18 Hornet alors qu'au début du programme PAN (Porte-Avions Nucléaire) aucun avion de guet aérien ne devait être embarqué. Cette considération mérite quelques développements : au début de la période considérée (1980 - 1986), l'Europe de l'Ouest se partage entre l'Avion de Combat Tactique 92 (ACT 92), le Taktisches Kampf Flugzeug-90 (TKF-90) et l'Agile Combat Aircraft (ACA). La partie devient un duel entre l'Experimental Aircraft Program (EAP ; successeur de l'ACA et du TKF-90) et l'Avion de Combat eXpérimental (ACX ; successeur de l'ACT 92) en 1982. La rupture est consommée en 1985 : Paris quitte l'European Staff Target for a European Fighter Aircraft (EST-EFA) pour mener seul ce qui allait devenir l'ACT-ACM, c'est-à-dire le Rafale dont le démonstrateur volait pour la première fois le 4 juillet 1986.
Mais la Royale est pressée de remplacer ses F-8 (FN) Crusader, obsolètes depuis 1975. Le YF-17 est même essayé par le le capitaine de frégate Michel Debray (ancien commandant de la flottille 14.F (1970 - 1971), attaché naval aux États-Unis, en juin 1978. Après son vol, il a "toujours considéré,
et ne m'en suis pas caché, que le meilleur avion à rechercher
pour nos porte-avions était le F-18" (French Fleet Air Arm, "Mc Donnell-Douglas F-18 (FN) Hornet"). La préférence de la Marine va pour le F/A-18 Hornet. Le 30 avril 1987, le Premier ministre Chirac affirme que le Rafale équipera et l'Armée de l'Air et la Marine. Rue Royale une solution intérimaire, l'achat de 12 à 15 F/A-18 Hornet d'occasion en 1989 pour une entrée en service en 1993 après des modifications mineures est poussée mais refusée en 1993. Les F-8 (FN) Crusader quitteront le service en 1999 grâce à une ultime prolongation.
Le résultat final est que le seul PA75 mis sur cale, construit et admis au service actif - le Charles de Gaulle - a été conçu autour du F/A-18 Hornet mais sans avions de guet aérien. 35 Rafale M doivent pouvoir être embarqués pour 40 aéronefs au total. L'introduction de l'avion de guet aérien E-2C Hawkeye et le passage du
F/A-18 Hornet au Rafale M voit la Marine ne plus retenir 35, ni 32
Rafale mais une configuration maximale du GAé à 24 chasseurs depuis l'entrée en service du bâtiment (28 septembre 2000).
Ce nombre bascule de 24 à 30 quand la 17F entame sa migration : jusqu'à deux flottilles et demie peuvent être embarquées, la troisième - en régénération - devant pouvoir fournir la moitié de ses machines. De plus, les différentes infrastructures de soutien des Super Étendard Modernisés sont débarqués du porte-avions dès 2017, en prélude à l'Arrêt Technique Majeur n°2 ou refonte à mi-vie (février 2017 - septembre 2018). Au cours de cette refonte, « il y aura des réaménagements de locaux et l'installation de mezzanines pour pouvoir soutenir un groupe aérien embarqué composé de 30 Rafale, 2 Hawkeye et 3 à 4 hélicoptères, dont 2 NH90 » (Vincent Groizeleau, "Charles de Gaulle : Plus qu'un arrêt technique, une refonte", Mer et Marine, 31 janvier 2017).
Ce n'est donc que depuis la mission Arromanches 2 (2015 - 2016) que la barre symbolique des 24 chasseurs embarquées est franchie. Le passage au "tout Rafale" est célébrée et bien appuyée par la communication institutionnelle via des clichés soulignant la puissance militaire se dégageant du pont plat arborant 24 Rafale M avant de partir pour Arromanches 3 (2016). Du point de vue des perceptions internes, un aperçu marquant de la puissance aéronavale fort opportun avant la rédaction de la Revue stratégique de Défense et de Sécurité nationale (13 octobre 2017). Bis repetita avec la publication du cliché où le porte-avions arbore un pont d'envol étoffé de 30 Rafale M qui ne manquera pas d'égayer quelques dossiers et présentation dans la perspective de la décision attendue en 2020.
L'intérêt de la manœuvre dans la sphère de l'information est que la France va être replacée sur la carte des puissances aéronavales avec non plus 24 mais bien 30 chasseurs embarqués : une dotation au-dessus de la plupart des porte-aéronefs asiatiques (~ 26 chasseurs, voire une vingtaine pour les futurs ponts plats refondus coréens et japonais). Les porte-aéronefs (Cavour) et porte-hélicoptères (Juan Carlos I) sont cantonnés à un nombre de voilures fixes franchement moindre, de l'ordre des 8 à 12 machines soit trois fois moins.
Super Étendard Modernisé
|
Rafale M
| |
AMD-DA
|
Dassault Aviation
| |
Premier vol
|
28 Octobre 1974
|
12 décembre 1991
|
Entrée en service
|
Septembre 1978
|
18 mai 2001
|
Unités
|
59.S (1991-1997)
11.F (1978 - 2010)
14.F (1979-1991)
17.F (1980 - 2016)
|
ETR 3/4
12.F (2001 - ...)
11.F (2010 - ...)
17.F (2016 - ...)
|
Nombre
|
71 + 3 prototypes
|
48 + 2 prototypes
|
Envergure (Hors Tout)
|
9.6 m
|
10.8 m
|
Envergure (Ailes Repliées)
|
7.8 m
|
10.8 m
|
Longueur (Hors Tout)
|
14.31 m
|
15.27 m
|
Hauteur (Hors Tout)
|
3.86 m
|
5.34 m
|
Surface Alaire
|
28.5 m²
|
45.7 m²
|
Masse à Vide
|
6 250 kg
|
10 196 kg
|
Masse Maximale
|
12 400 kg
|
24 500 kg
|
Masse de Carburant (Interne)
|
1300 kg
|
4 700 kg
|
Masse de Carburant (Externe)
|
2800 kg
|
7 500 kg
|
Charge Utile Maximum
|
2 100 kg
|
9 500 kg
|
Vitesse Maximum
|
Mach 0,95
|
Mach 1,8
Supercruise à Mach 1,4 |
Vitesse Ascensionnelle
|
6 000 m/min
|
18 288 m/min
|
Vitesse d'Approche
|
231 km/h
|
222 km/h
|
Plafond Maximum
|
14 850 m
|
16 764 m
|
Rayon d'Action en Convoyage
|
2 700 km
|
3900 km
|
Rayon d'Action au Combat
|
940 km
|
1 300 km
|
Réacteur
|
SNECMA Atar 8K50
|
SNECMA M88-2
|
Nombre de Moteur
|
1
|
2
|
Poussée Unitaire
|
49 kN
|
75 kN
|
Poussée Totale
|
49 kN
|
150 kN
|
Tableau 1 - Comparaison des caractéristiques aéronautiques et opérationnelles
des Super Étendard Modernisés et Rafale
Ce nombre bascule de 24 à 30 quand la 17F entame sa migration : jusqu'à deux flottilles et demie peuvent être embarquées, la troisième - en régénération - devant pouvoir fournir la moitié de ses machines. De plus, les différentes infrastructures de soutien des Super Étendard Modernisés sont débarqués du porte-avions dès 2017, en prélude à l'Arrêt Technique Majeur n°2 ou refonte à mi-vie (février 2017 - septembre 2018). Au cours de cette refonte, « il y aura des réaménagements de locaux et l'installation de mezzanines pour pouvoir soutenir un groupe aérien embarqué composé de 30 Rafale, 2 Hawkeye et 3 à 4 hélicoptères, dont 2 NH90 » (Vincent Groizeleau, "Charles de Gaulle : Plus qu'un arrêt technique, une refonte", Mer et Marine, 31 janvier 2017).
Avions de combat
|
Guet aérien
|
Voilures tournantes
|
Années
| |
Héraclès
|
5 Rafale M
16 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
1 Puma
2 Puma RESCO
|
2001 - 2002
|
Agapanthe 04
|
5 Rafale M
16 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
1 Puma
2 Puma RESCO
|
2004
|
FRAME 05
|
8 Rafale M
12 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
1 Puma
2 Puma RESCO
|
2005
|
Agapanthe 06
|
8 Rafale M
14 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Puma
1 Puma RESCO
|
2006
|
Agapanthe 07
|
9 Rafale M
14 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
3 Dauphin Pedro
1 Alouette III
2 Puma
|
2007
|
Agapanthe 10
|
10 Rafale M
12 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Puma
|
2010 - 2011
|
Harmattan
|
8 Rafale M
6 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
1 Puma
2 Caracal
|
2011
|
Bois Belleau
|
10 Rafale M
9 Super étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
2 Caracal
|
2013 - 2014
|
Arromanches 1
|
12 Rafale M
9 Super Étendard Modernisés
|
1 E-2C Hawkeye
|
4
|
2015
|
Arromanches 2
|
18 Rafale M
8 Super Étendard Modernisés
|
2 E-2C Hawkeye
|
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
|
2015 - 2016
|
Arromanches 3
|
24 Rafale M
|
2 E-2C Hawkeye
|
1 NH90 NFH
2 Dauphin Pedro
1 Alouette III
|
2016
|
Non-baptisé
|
30 Rafale M ?
|
2 E-2C Hawkeye
|
1 NH90 NFH ?
1 Dauphin Pedro ?
|
2019
|
Tableau 2 - Constitution des groupes aériens embarqués lors des missions du GAn (2001 - 2019)
Ce n'est donc que depuis la mission Arromanches 2 (2015 - 2016) que la barre symbolique des 24 chasseurs embarquées est franchie. Le passage au "tout Rafale" est célébrée et bien appuyée par la communication institutionnelle via des clichés soulignant la puissance militaire se dégageant du pont plat arborant 24 Rafale M avant de partir pour Arromanches 3 (2016). Du point de vue des perceptions internes, un aperçu marquant de la puissance aéronavale fort opportun avant la rédaction de la Revue stratégique de Défense et de Sécurité nationale (13 octobre 2017). Bis repetita avec la publication du cliché où le porte-avions arbore un pont d'envol étoffé de 30 Rafale M qui ne manquera pas d'égayer quelques dossiers et présentation dans la perspective de la décision attendue en 2020.
L'intérêt de la manœuvre dans la sphère de l'information est que la France va être replacée sur la carte des puissances aéronavales avec non plus 24 mais bien 30 chasseurs embarqués : une dotation au-dessus de la plupart des porte-aéronefs asiatiques (~ 26 chasseurs, voire une vingtaine pour les futurs ponts plats refondus coréens et japonais). Les porte-aéronefs (Cavour) et porte-hélicoptères (Juan Carlos I) sont cantonnés à un nombre de voilures fixes franchement moindre, de l'ordre des 8 à 12 machines soit trois fois moins.
IAC-1
|
PA75
|
IAC-2
|
Projet 1143 modifié
|
Classe
Queen Elizabeth
|
Classe
Gerald R. Ford
|
Type 001A /002
|
Type 001
| |
Unités
|
INS Vikrant
|
Charles de Gaulle
|
INS Vishal
|
INS Vikramaditya
|
HMS QueenElizabeth
HMS Prince of Wales |
CVN-78
Gerald R. Ford
CVN-79
John F. Kennedy
CVN-80
Enterprise
CVN-81, CVN-82
|
CV16
Liaoning
|
CV17
Shandong
|
Filière
|
STOBAR
|
CATOBAR
|
CATOBAR
|
STOBAR
|
STOVL
|
CATOBAR
|
STOBAR
|
STOBAR
|
Aéronefs
|
40
|
40
|
55
|
36
|
50
|
75 +
|
40
|
40
|
Tonnage
à
pleine charge
|
40 000
|
42 500
|
65 000
|
45 400
|
65 000
|
100 000
|
58 600
|
70 000
|
Tonnes
/
Aéronefs
|
1000
|
1062,5
|
1181,8
|
1261
|
1300
|
1333,3
|
1465
|
1750
|
Tableau 3 - Nombre de tonnes par aéronefs embarqué pour les porte-avions et porte-aéronefs en projet, chantier ou en service.
Les prochaines évolutions structurantes pour le Rafale M seront bien moins visibles. 43 machines sont en parc dans la FMAN (Force Maritime de l'Aviation Navale), soit 36 dans les trois flottilles, trois intégrées à l'ETR 3/4, un volant de trois réservé aux grandes opérations de maintenance et enfin une machine vouée aux essais. Les les Rafale M18, M22, M24 et M25 Rafale ont été perdus. Reste à percevoir le M47 en 2021 alors que la commande du M48 a été annulée et probablement repoussée à la cinquième tranche de production qui sera commandé en 2023 (30 exemplaires de plus). Celle-ci comportera la commande des premiers Rafale F4.
Tableau 4 - Évolutions des principaux standards du Rafale. Sources : Philippe AMIEL &Sébastien LALLEMAND, "Standards évolutifs", Omnirôle Rafale.
Et c'est bien du point de vue des standards que l'évolution sera la plus frappante puisque les Rafale M sont, au maximum, au standard F3-O4T. Les 43 Rafale M passeront au standard F3R (le premier exemplaire a été perçu en janvier 2019) d'ici l'horizon 2025. Les livraisons de la cinquième tranche de production qu'elles comportent ou non des Rafale M - selon la décision attendue en 2020 - lanceront le cycle de mise à niveau des plus anciennes machines vers ce nouveau standard. Le standard F4 marquera un rattrapage technologique français vis-à-vis des alliés de l'OTAN qui pour une part significative d'entre eux commencent d'ores et déjà à percevoir des F-35 A, B et C, particulièrement dans certaines forces aéronavales (Royaume-Uni : bientôt Espagne et Italie ?). Tous les Rafale M devraient être portés à ce standard à l'horizon 2030.
En début de LPM (2019, 2020 ?), le ministère de la Défense passera commande pour trois E-2D Advanced Hawkeye afin de remplacer les trois E-2C de la 4F livrés en 1998, 1999 et 2004. Ces derniers bénéficient d'une ultime modernisation (2017 - 2019). La livraison des trois nouveaux avions de guet aérien est prévue pour la période 2026 - 2028. Cette nouvelle version du vénérable appareil apportera son lot d'évolutions significatives. Les E-2D peuvent mieux discriminer missiles de croisière et avions de combat de cinquième génération grâce au radar AN/APY-9. La version produite depuis 2018 dispose d'une perche de ravitaillement en vol : l'autonomie augmente de quatre à sept heures. Ainsi, trois E-2D pourraient théoriquement assurer presque une journée complète de veille depuis le Charles de Gaulle contre une demi-journée aujourd'hui. Les moteurs Allison T56 seront améliorés en conséquence.
Ainsi, le groupe aérien embarqué, après avoir connu un premier optimum (2016 - 2019) avec le passage au tout Rafale par débarquement des Super Étendard Modernisés puis de leurs infrastructures avant et pendant l'ATM n°2 et la démonstration de la capacité à opérer 30 Rafale M, connaîtra un nouvel optimum (2026 - 2030) où les capacités opérationnelles seront portées au niveau des avions de combat de cinquième génération (standard F4 : l'hyperconnectivité, en particulier), même pour les combattre (E-2D Advanced Hawkeye). Entre temps, les Rafale F3.
Rafale F1
|
Rafale F2
|
Rafale F3/F3.4+
|
Rafale F3-O4T
|
Rafale F3R
|
Rafale F4
| |
Machines
|
M1 à M10
|
M11 à M26
|
M27
|
M30 (transformé) 11F transformé
|
M48 ?
| |
Armes
|
Canon 30 mm
Magic 2 IR
MICA EM
|
AASM (GPS)
MICA IR
SCALP EG
|
AM39 Exocet Block 2
ASMP-A
|
AASM à guidage terminal laser
SBU-54
GBU-16
Meteor
|
AASM (1000 kg)
MICA NG
| |
Nacelles
|
Nacelle ravitaillement
|
NDL Damocles
RECO-NG
Nacelle ravitaillement
|
NDL Talios NARANG
| |||
Avionique et senseurs
|
RBE2 air-air
|
DDM-NG
MIDS/L16
OSF
RBE2 air-sol/mer
|
Conduite tir air-sol canon
EVM
Rétrofit Rover, VHF-FM
RBE2 air-mer
MIDS/L16 MAJ
|
Nouvel IFF
OSF-IT
RBE2-AESA
|
AGCAS
IFF modes 5/S
Mises à jour (RBE2, RECO NG, SNI)
MIDS/L16 MAJ
|
F03D
RBE2-AESA GMTI MAJ MIDS/L16 MAJ
SATCOM
TRAGEDAC
|
GE
|
SPECTRA
|
Complément SPECTRA
|
Complément SPECTRA
|
SPECTRA MAJ
|
SPECTRA MAJ
| |
Réacteur
|
M88-2 E4 Pack CGP
|
Et c'est bien du point de vue des standards que l'évolution sera la plus frappante puisque les Rafale M sont, au maximum, au standard F3-O4T. Les 43 Rafale M passeront au standard F3R (le premier exemplaire a été perçu en janvier 2019) d'ici l'horizon 2025. Les livraisons de la cinquième tranche de production qu'elles comportent ou non des Rafale M - selon la décision attendue en 2020 - lanceront le cycle de mise à niveau des plus anciennes machines vers ce nouveau standard. Le standard F4 marquera un rattrapage technologique français vis-à-vis des alliés de l'OTAN qui pour une part significative d'entre eux commencent d'ores et déjà à percevoir des F-35 A, B et C, particulièrement dans certaines forces aéronavales (Royaume-Uni : bientôt Espagne et Italie ?). Tous les Rafale M devraient être portés à ce standard à l'horizon 2030.
En début de LPM (2019, 2020 ?), le ministère de la Défense passera commande pour trois E-2D Advanced Hawkeye afin de remplacer les trois E-2C de la 4F livrés en 1998, 1999 et 2004. Ces derniers bénéficient d'une ultime modernisation (2017 - 2019). La livraison des trois nouveaux avions de guet aérien est prévue pour la période 2026 - 2028. Cette nouvelle version du vénérable appareil apportera son lot d'évolutions significatives. Les E-2D peuvent mieux discriminer missiles de croisière et avions de combat de cinquième génération grâce au radar AN/APY-9. La version produite depuis 2018 dispose d'une perche de ravitaillement en vol : l'autonomie augmente de quatre à sept heures. Ainsi, trois E-2D pourraient théoriquement assurer presque une journée complète de veille depuis le Charles de Gaulle contre une demi-journée aujourd'hui. Les moteurs Allison T56 seront améliorés en conséquence.
Ainsi, le groupe aérien embarqué, après avoir connu un premier optimum (2016 - 2019) avec le passage au tout Rafale par débarquement des Super Étendard Modernisés puis de leurs infrastructures avant et pendant l'ATM n°2 et la démonstration de la capacité à opérer 30 Rafale M, connaîtra un nouvel optimum (2026 - 2030) où les capacités opérationnelles seront portées au niveau des avions de combat de cinquième génération (standard F4 : l'hyperconnectivité, en particulier), même pour les combattre (E-2D Advanced Hawkeye). Entre temps, les Rafale F3.
Bel outil de défense, dommage qu'il n'ait pas un sister ship.
RépondreSupprimerbelle image de communication mais un vrai jeu de tetris pour le porte avions.....
RépondreSupprimer24 est la limite alliant efficacité opérationnelle et place réelle sur le PA.
Certes, le plus puissant groupe aéronaval d'Europe et on peut en être fier mais toujours la question lancinante de l'absence d'un second porte-avions dont l'absence marque une incohérence eu égard à la dotation permanente de notre outil aéronaval si important dans notre système de défense.
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