Les plans navals sont assez peu nombreux dans l'histoire de la
Marine nationale au cours du XXe siècle. Celui consacrait par le décret
du 29 février 1972 a la particularité d'être le plus discret
de tous. Il est assez difficile de comprendre pourquoi alors que
c'est justement ce "Plan bleu" qui transpose dans les textes la Flotte
dont la pointe de diamant sera la dissuasion océanique.
Rien ne semble expliquer non plus pourquoi l'année 1973 a plus
marqué ce plan que celle de 1972 quand est édicté le décret.
Étude des avant-projets demandés par l'organe ayant à charge la flotte à construire (Conseil Supérieur de la Marine, Conseil des Travaux, SCEM/PLANPROG, OCA Marine, ASF, etc) et présentés à l'autorité politique. L'enjeu consiste à déterminer comment la Marine engage ces projets dans le processus institutionnel (contrat opérationnel, plan naval ? Loi(s) de financement, etc) pour faire correspondre la flotte à construire avec la flotte répondant au problème militaire français. ISSN : 2271-1163
Les @mers du CESM
Les @mers du CESM - 19 avril 1944 : Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945. | |
07 octobre 2013
06 septembre 2013
6 septembre 1683, mort de Jean-Baptiste Colbert
© Inconnu. La
statue du secrétaire d'Etat à la Marine garde l'entrée de l'Assemblée nationale.
Un des fondateurs de la Marine nationale
"Mort de Jean-Baptiste Colbert considéré comme le fondateur de
la Marine française. En charge de la Marine pendant plus de vingt ans,
il accomplit une oeuvre immense. Il crée le systèmes des
classes pour assurer le recrutement des équipages de vaisseaux, il
n'est l'auteur de textes organisant la flotte de combat et la marine
marchande et entreprend des grands travaux maritimes à
Toulon, Rochefort, Brest et Dunkerque".
De 18 à 276 vaisseaux
"Pendant la durée de son ministère, la Marine royale voit le
nombre de ses vaisseaux passer de dix-huit à 276. "Aucun ministre n'a
joué un rôle aussi grand rôle dans l'histoire de la
Marine" (E. Taillemite).
Citation extraite de Histoires de Marine - Mille cinq cents événements de la vie des marins de 1295 à nos jours, Amaury du Chéné, avec la participation du Service Historique de la Défense, aux éditions d'ART.
Citation extraite de Histoires de Marine - Mille cinq cents événements de la vie des marins de 1295 à nos jours, Amaury du Chéné, avec la participation du Service Historique de la Défense, aux éditions d'ART.
C'est la disparition d'un homme qui aura porté l'effort de
modernisation de ce qu'est alors la Marine royale sur tous les plans. Il
réforme aussi bien les grands textes organiques, les crée de
toutes pièces s'il le faut, qu'il modernise le recrutement, reprend
en main l'industrie navale et soutient la marine marchande.
Il n'attendait pas des finances calamiteuses pour mieux organiser l'administration, mieux dépenser son budget.
Colbert concentrait alors beaucoup de pouvoirs et de fonctions qui sont aujourd'hui militaires et civiles. L'avocat du diable, aux regards des dossiers plus actuels, dirait que c'est un exemple à méditer à l'heure actuelle. Néanmoins, une spération des "pouvoirs" permet au moins de ne pas tous les laisser dépérir dans les mains d'une seule personnalité, pouvant être médiocre au demeurant. Le faire alors qu'un grand organisateur est disponible n'est pas, néamoins, à exclure. Colbert est le catalyseur d'une phase d'accélération de l'histoire navale française.
Il n'attendait pas des finances calamiteuses pour mieux organiser l'administration, mieux dépenser son budget.
Colbert concentrait alors beaucoup de pouvoirs et de fonctions qui sont aujourd'hui militaires et civiles. L'avocat du diable, aux regards des dossiers plus actuels, dirait que c'est un exemple à méditer à l'heure actuelle. Néanmoins, une spération des "pouvoirs" permet au moins de ne pas tous les laisser dépérir dans les mains d'une seule personnalité, pouvant être médiocre au demeurant. Le faire alors qu'un grand organisateur est disponible n'est pas, néamoins, à exclure. Colbert est le catalyseur d'une phase d'accélération de l'histoire navale française.
31 août 2013
Fin du monde en Syrie
Thibault Leroy nous propose un papier sur la situation actuelle en Syrie.
Interviendront-ils ?
N’interviendront-ils pas ? Avec qui ? Pour quoi ? On spécule, c’est
médiatique, sur la décision des Occidentaux
d’intervenir en Syrie à la suite de l’utilisation de gaz Sarin, le
21 août. Les cabinets américains et européens, incapables de s’entendre
avec les Russes et de faire avancer le dossier au
Conseil de sécurité, ont opté en parallèle pour un discours beaucoup
plus menaçant, laissant craindre ces derniers jours une intervention
rapide et ciblée.
Le
conflit en Syrie est à plusieurs échelles. D’un point de vue local, il
met aux prises les forces gouvernementales de Bachar al-Assad à un
patchwork de forces
« insurgées » : combattants de l’Armée Syrienne Libre, Front
Al-Nosra qui regroupe des combattants islamistes, Kurdes. La
militarisation de l’opposition, le peu d’informations sur
l’emprise réelle du Conseil national syrien, le poids des Syriens de
l’extérieur et l’accroissement des réfugiés – ils sont 700 000 au seul
Liban – sont autant d’éléments qui encouragent la
dynamique centrifuge de la guerre civile syrienne. Même la
disparition d’al-Assad demain ne répondrait pas au défi politique posé à
l’opposition, le jeu de la révolution n’étant pas à somme
nulle. A l’échelle régionale, la déstabilisation du Proche-Orient
dessine un tableau en arcs électriques : la plaie demeure ouverte en
Irak, toujours victime d’attentats meurtriers ;
l’élection de Rohani en Iran n’a pas envoyé de signes tangibles d’un
renoncement à son programme nucléaire ; surtout, le Hezbollah
intervient aux côtés de Damas dans la guerre civile, tandis
que les Israéliens et les Turcs ont vigoureusement réagi aux
retombées sur leurs frontières de tirs perdus. Si l’incendie menace de
se propager, la balkanisation du Levant est en tout cas à un
stade avancé. L’instabilité régionale suffit à dissuader les
Etats-majors d’une intervention précipitée, d’autant plus si elle est
orchestrée par un axe Occidental loin d’être désiré et lui-même
refroidi par ses expériences délicates, en Irak, en Afghanistan et
même en Libye.
De
quelle légitimité peuvent-ils en effet bénéficier ? Les Britanniques se
sont appuyés sur l’article VII de la charte de l’ONU lors de la réunion
du Conseil
de sécurité. Il prévoit, en des termes imprécis, la possibilité
d’une intervention de la communauté internationale si un Etat se révèle
incapable de protéger sa population civile, et a
fortiori s’il se montre coupable de crimes envers elle. Les
vetos russe et chinois, prévisibles, ont bloqué l’initiative. Pékin et
Moscou s’attachent-ils à de quelconques avantages
stratégiques dans la région, négociés avec l’équipe au pouvoir à
Damas ? Ou ne s’agit-il pas plutôt, pour eux, de ne pas laisser passer
une nouvelle Libye ? Les deux grands émergents
peuvent craindre que les Occidentaux aient des buts de guerre cachés
en Syrie, et ne souhaitent pas une nouvelle fois les laisser gendarmer
le monde selon leurs intérêts.
L’ordre
des choses aurait voulu que l’issue de la crise syrienne se décide
entre diplomates, et la clef se trouvait sans doute à Moscou bien plus
qu’à Homs. Ce
serait avec un cahier des charges politiques vide que les frégates
américaines auraient frappé la Syrie. Sans frein, sans fin, les armées
occidentales n’auraient-elles pas été entraînées, une
nouvelle fois et malgré elles, dans une violente escalade ? L’issue
incertaine n’est certainement pas celle des combats, dont la supériorité
mécanique américaine décidera facilement, mais
celle de la sortie politique, imprécisée par les gouvernements. Le
conflit Syrien ressemble étrangement aux conflits post-guerre froide, du
Golfe à la Yougoslavie. Ils nous ont montré qu’on ne
décide pas arbitrairement de l’avenir politique d’une nation. La
subtile organisation des sociétés n’obéit pas aux lois physiques de la
guerre, mais à une chimie instable et dangereuse. Les
interventions occidentales des vingt dernières années, policières et
justifiées par la morale – mais quelle morale ? –ont été pensées comme
un devoir de conscience, mais vécues sur le
terrain comme des ingérences contre-productives. Il faut se garder
de l’impéritie d’un bellicisme angélique. Il faut accepter une
complexité inédite. Le nouvel ordre international ressemble bien
à cette « a-polarité » dont l’a qualifié le ministre Laurent Fabius,
bien plus qu’une multipolarité organisée entre quelques puissants.
L’ancien monde tarde à mourir, le nouveau tarde à
paraître : de cette formule de Gramsci, interrogeons-nous sur la
Syrie, qui pourrait être le départ d’un nouvel état du monde.
Thibault Leroy, doctorant en Histoire, Université Paris 1.
29 août 2013
Les six porte-avions de l'étude du 20 juin 1945
L'étude du 20 juin 1945 proposait par la Marine nationale exposait la vue de l'état-major quant à la reconstruction de la Flotte pour l'après-guerre. Les six porte-avions (d'escorte) demandés dans ce cadre peuvent apparaître comme hors de propos avec les contingences d'une France libérée et à reconstruire. Le détail des l'étude présente plutôt un état-major de la Marine très pragmatique.
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