Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





19 octobre 2015

"RETREAT FROM RANGE - The Rise and Fall of Carrier Aviation" By Dr. Jerry Hendrix

© CNAS.
Le camarade Philippe relayait sur Twitter une belle pépite qu'il a l'art et la manière de trouver et partager. Ce rapport du CNAS (Center for a New American Security) rédigé par le Dr. Jerry Hendrix est d'un intérêt rare. Et mérite toute notre attention, bien que nous n'ayons pas encore eu le temps de le lire en détail.

Il n'est pas sans rappeler la profondeur de l'analyse de l'impact du porte-avions dans la guerre aéronavale moderne par Hervé Coutau-Bégarie dans Le problème du porte-avions (1991, Economica). L'intérêt du rapport d'Hendrix est au minimum situé dans un double apport : 

Premièrement, il fournit une étude comparative entre les différents groupes aériens embarqués qui jalonnent l'histoire aéronavale de la marine américaine. Entre l'allonge, l'emport d'armement et le nombre d'aéronefs embarqués, nous revisitons les différentes solutions opérationnelles. Et, surprise, ce ne sont pas les deux dernières "générations" qui offrent la salve la plus longue ou la plus volumineuse. Ce qui alimentera quelques réflexions sur l'intérêt de la standardisation et de l'homogénéisation des groupes aériens embarqués. 

Deuxièmement, et ce n'est pas mince, ce sont autant d'infographies qui viennent appuyer le propos pour chaque groupe aérien. Et pour commenter les affaires navales du XXe au XXIe siècle, ce n'est pas mince comme offrande. 

Ensuite, l'auteur, fort de l'étude historique qu'il apporte, propose trois options pour le futur de l'aviation navale américaine. Il s'agit, dans le cadre du lourd débat sur l'A2/AD, d'allonger la force de frappe des groupes aéronavals américains avec trois options différentes. Les deux les plus polémiques concernent le dosage proposer entre les F-35 et les UCLASS. Et ce n'est pas rien d'opposer les deux programmes alors que les batailles autour du programme JSF continuent de faire rage.

Autant de raisons de vous proposer la prise de connaissance, voire la lecture de ce document.


Table of Contents


Table of Contents Executive Summary .................................................................... ....3
Preface .......................................................................................................................... 5
Chapter 1: The Evolution of the Carrier Air Wing  Through World War II ....................................................................................................................................... 7
Chapter 2: The Evolution of the Carrier Wing  During the Cold War............................................................................................................................... 20
Chapter 3: The Post-Cold War Retreat from Deep Strike ........................................... 38
Chapter 4: Restoring Balance to the  Carrier Air Wing .............................................. 49
Summary ..................................................................................................................... 61

2 commentaires:

  1. Ce qui est intéressant avant tout, c'est le rôle que l'on veut donner au porte-avion, le groupe aérien n'étant que le moyen de parvenir à remplir ces missions.
    Il est ainsi intéressant de noter que le porte-avion est passé d'un rôle d'escorte d'un groupe expéditionnaire à un rôle de capital-ship dont le rôle est d'intervenir contre la terre, ce qui impose de le protéger par ailleurs.
    Le groupe aérien s'est ainsi appauvri en terme de spécialisation au profit d'une génération d'avions polyvalent pas forcément adaptées aux missions maritimes. Ainsi, le groupe aérien n'est plus fait pour protéger une force expéditionnaire, et présente donc des carences graves en terme de lutte ASM, de bombardement à grande distance, de lutte anti-navire, ...
    Clairement, le rôle du porte-avion a changé, et nécessite une protection importante alors que son rôle initial (durant la 2ème GM par exemple) était au contraire de protéger la flotte

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  2. Le PA au cours de la 2ème guerre mondiale a remplacé le cuirassé comme navire capital en charge de détruire la flotte ennemie. Depuis il s'est transformé en canonnière, utilisable dans un environnement de risque faible. C'est le cas du Charles de Gaule. On ne risquera jamais le Charles de Gaule, unique exemplaire, dans un combat de flotte à flotte, incertain par nature. Pour engager un navire de combat on doit pouvoir accepter de le perdre, il en faut pour cela une dizaine d'exemplaire au moins. Le Charles de Gaule n'est donc qu'une canonnière. La France en a-t-elle besoin et pourquoi ?

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