© Naval group. La Gowind 200 (103 mètres, 1950 tonnes, 70 marins) en 2006. |
L’officialisation de la
participation espagnole par le truchement de la société de construction navale
militaire Navantia (Benjamin Carrascon, « España
entra en el programa de la corbeta europea », InfoDefensa.com, 11 mai 2020)
au projet European Patrol Corvette est l’occasion d’apprendre
que la Marine nationale s’est positionnée depuis mai 2018 au profit d’une reconstruction
la flotte de surface du point de vue des « frégates de deuxième rang ».
Il sera donc demandé qu’une partie des avisos A69/PHM de classe d’Estienne
d’Orves soit remplacée et par des Patrouilleurs Océaniques (6) et par
des European Patrol Corvette (3 à 5).
La European Patrol
Corvette est apparue au plus tard en 2017 sous le nom de European Light
Frigate (ELF), bâtiment de 4500 tonnes. Il s'agissait pour
Fincantieri et Naval group de matérialiser leur rapprochement industriel dans
le cadre du plan Magellan (2015). Le plan Poséïdon (2017) englobait le rachat
de STX Saint-Nazaire par Fincantieri. Ce projet présenté à l'été 2017 reçoit un
accueil favorable et est sanctionné par la signature d'un accord le 27
septembre 2017 pour le rachat de STX St Nazaire par Fincantieri.
La Marina militare cherche
à remplacer les patrouilleurs hauturiers des classes Comandanti (4
unités, 1500 t), Sirio (2 unités, 1500 t) et Cassiopea (4 unités,
1500 t) dans le cadre du programme PP(X). Quelques caractéristiques souhaitées
pour l’ELF puis EPC émergeaient côté italien en 2018 : un système de
défense aérienne à moyenne portée reposant sur les missiles Common Anti-Air
Modular Missile – Extended Range (CAMM-ER) d'environ 50 km de portée et un
sonar remorqué (Variable Depth Sonar (VDS). Et en 2020, ces caractéristiques se précisent tant pour les effecteurs - système de lancement vertical de huit cellules (ASTER (8) ou CAMM-ER (32), une pièce de 76 mm alimentée notamment par des obus Vulcano (~80 km de portée) que pour les senseurs - radar Kronos Grand naval [en Français dans le texte... !] (AESA) et réflexions quant au choix d'un sonar remorqué. La propulsion serait diesel-électrique (Pietro Batacchi, « La Marina Militare punta ad un pattugliatore polifunzionale », Portaledifesa, 12 mai 2020).
En France, il avait été
imaginé que le programme FTI (Frégate de Taille Intermédiaire) comprenne
une version adaptée à la patrouille hauturière afin d’engager la succession des
Floréal (6), avant même que la European Light Frigate se propose
de le faire. L'actuel chef d'état-major de la Marine nationale, l'Amiral
Christophe Prazuck, dans la droite lignée de son prédécesseur, précisait dans
la continuité du plan Horizon Marine 2025 et avant même la formulation du plan
Mercator qu'il désirait des « frégates » construites aux normes
militaires plutôt que marine marchande afin de remplacer les Floréal
(6).
Fincantieri et Naval
group proposaient alors à la Marina militare (Italie) d'arrêter le programme Pattugliatori
Polivalenti d'Altura (PPA) aux sept bâtiments commandés (2 Light, 3
Light + et 2 Full) et donc de ne pas affermir l'option pour trois unités
supplémentaires (1 Light, 2 Full). La Marine nationale se voyait proposer
d'arrêter la série des FTI ou FDI (Frégates de Défense et
d'Intervention depuis le 1er janvier 2019) après deux ou trois unités afin de
poursuivre par le programme ELF pour atteindre le format de 15 frégates
de premier rang puis d'enchaîner, toujours avec l'ELF, par le
remplacement des frégates de surveillance de la classe Floréal (6).
Raisons pour lesquelles
l'ELF devait être lancée en 2022, voire 2021. Mais la European Light
Frigate est repoussée, en France, avec agacement par le gouvernement et de
la Marine nationale au motif que Naval group avait déjà beaucoup demandé et
obtenu avec le lancement du programme FTI entre 2013 et 2015 par l'arrêt
du programme FREMM. Le côté italien ne paraissait pas hostile au projet de
prime abord mais la marine italienne ne semblait pas mécontente de laisser le
programme PPA parvenir à son terme (7 + 3).
FTI (2009 -2015) : avancement du programme NCF ?
C'est par la lecture d'une question parlementaire du sénateur François Grosdidier qu'une toute autre lecture du programme Frégate de Taille Intermédiaire (FTI) semble pouvoir être donnée. Ce programme ne serait pas le fruit d'une opportunité saisie mais bien d'un réagencement de la programmation militaire. Ce qui soulève quelques questions quant à l'unicité de cette même programmation.
La deuxième étape du rapprochement entre Fincantieri et Naval est la signature le mardi 23 octobre 2018 d'un nouvel accord, découlant du plan Poséidon, prévoyant la création d'une future société commune (joint-venture) devant porter trois activités : des programmes binationaux de bâtiments de surface, la coordination des efforts des deux industriels sur les marchés étrangers et la mise au point d'un nouveau système de combat devant équiper les quatre frégates du programme Horizon - à savoir les classes Forbin (2) et Andrea Doria (2) dans le cadre de leur rénovation à mi-vie (Mid-Life Update (MLU) qui sera un chantier binational mais dont les contours demeurent toujours flous, notamment en raison d’un difficile compromis à trouver quant à la suite radar.
Parallèlement, la
société commune, projetée par l'accord du 23 octobre 2019, est portée sur les
fonts baptismaux le 14 juin 2019. Baptisée Naviris, nom dévoilé lors du comité
d'organisation qui s'était tenu à Gênes le 23 octobre 2019 où la société est
domiciliée, la nouvelle structure est parée pour porter le projet European
Global Corvette qui est officiellement retenu pour la troisième vague des
projets CSP/PESCO dont la liste était dévoilée le 12 novembre 2019.
Il s'agit probablement
là d'une manière pour la France et l'Italie d'affermir, voire d'imposer, le
caractère européen du rapprochement de leur deux industriels de la navale
militaire comme outil à une réorganisation européenne dont ils seraient le
pivot. Ensemble, la France et l'Italie représentaient alors plus ou moins 420
000 tonnes de bâtiments de combat. Les marines allemande (~100 000 tonnes) et
espagnole (87 000 t) qui suivent immédiatement dans l'Union européenne
n'atteignent même pas la moitié.
Le drapeau de la Grèce
est apparu sur le site internet de la CSP EPC le 12 janvier 2020. La Marine
grecque pourrait remplacer une partie de ses 13 frégates réparties entre les
classes Elli (9) – classe hollandaise Kortenaer (7) plus une sous-classe
(2) – et Hydra (4)) par des EPC. L’intégration
de la Grèce signifie que la CSP/PESCO atteignait alors le seuil fatidique des
trois États-membres de l’Union européenne et donc que le projet pouvait
bénéficier d’un financement issu des fonds européens dédiés si une décision
était rendue en ce sens par le Conseil européen.
Le projet European
Patrol Corvette fut présenté par Naviris à Navantia durant le mois de
janvier 2020. La société de construction navale espagnole confirmait alors être
en discussions depuis plusieurs mois pour déterminer comment il lui serait possible
de rejoindre le projet. L’Espagne envisageait alors de rejoindre le projet,
possiblement pour remplacer cinq à six des corvettes de classe Descubierta.
Madrid a officiellement demandé à rejoindre la CSP/PESCO le 20 mars 2020 et
l'Espagne a été acceptée dans le projet EPC le 2 avril 2020 (Benjamin
Carrascon, « España
entra en el programa de la corbeta europea », InfoDefensa.com, 11 mai
2020).
La participation
espagnole permet à Navantia d'adosser son activité industrielle à un nouveau
programme de bâtiments de combat alors que les études sont achevées pour le
programme S-80 Plus tandis que celles des frégates du programme F110
le seront fin 2020. Le 29 novembre 2019, le gouvernement espagnol s'engageait
auprès de Navantia à fournir une solution de financement à un taux d'intérêt
préférentiel avec remboursement différé au profit des études détaillées du
programme Fragata F-110 destiné à remplacer les frégates F-80 ou
classe Santa María. Cela permet de comprendre la répartition des coûts
de ce programme de 4317 millions d'euros : 1638 millions pour les études
détaillées, 2679 millions d'euros pour la construction des cinq frégates. C'est
lorsque la revue critique (Revisión de Diseño Crítica) sera terminée fin
2020 que la quille de la première frégate sera posée. L'admission au service
actif pourrait être prononcée dès 2026. La cinquième frégate pourrait entrer en
flotte en 2031, voire 2032.
Les Marine nationale et
Marina Militare formalisaient en juin 2019 un premier besoin d’état-major afin
de pourvoir au remplacement des classes Floréal (6) et Comandanti
(4), ce qui ouvrait la voie à l'inscription du projet EPC dans le cadre des CSP/PESCO. Des décisions quant à
l'allocation des fonds européens seront prises en 2021. Des propositions seront
soumises par l'industrie la même année. Le projet EPC entrerait en phase
d’industrialisation à partir de 2025 dans cette perspective. Les bâtiments
considérés en France et en Italie seraient remplacés à partir de 2027 avec une
première livraison au bénéficie de l'Italie.
Les Marine nationale et
la Marina militare exprimaient en juin 2019 le besoin militaire des état-majors
respectifs. Les travaux en la matière ne pourront qu'être repris et poursuivis
afin de tenter de mettre en cohérence les besoins militaires des quatre marines
participantes et de converger au maximum vers des caractéristiques communes.
Naviris devrait
concevoir l'EPC sous la houlette de Fincantieri quant à la maîtrise d'œuvre du
programme. Et Navantia pourrait entrer au sein de Naviris afin de participer au
programme, à moins qu'un accord n'intervienne et ne propose une répartition des
rôles différente (Benjamin Carrascon, « España
entra en el programa de la corbeta europea », InfoDefensa.com, 11 mai
2020).
La European Patrol
Corvette devrait être selon la typologie de l'OTAN un « navire
de deuxième ligne » (« Limited Warship Unit ») d'un
déplacement à pleine charge d'environ 3500 tonnes. Les coques seront longues
d'environ 110 mètres pour un tirant d'eau inférieur ou égal à 5,5 mètres.
L'acceptation et
l'officialisation de la participation espagnole à la CSP/PESCO European
Patrol Corvette permet d'apprendre que l'avatar actuel est décliné en trois
versions distinctes (Carrascon, « España
entra en el programa de la corbeta europea », InfoDefensa.com, 11 mai 2020)
:
- EPC optimisée pour la lutte de surface (ASuW) et anti-aérienne (AWD) avec la possibilité d'étendre les domaines de lutte à la lutte anti-sous-marine (ASW) ; le bâtiment étant doté de capacités d'auto-défense.
- EPC optimisée pour la lutte de surface (ASuW) et bénéficiant d'une autonomie océanique (10 000 nautiques à 14 nœuds).
- EPC optimisée pour des missions de patrouille hauturière.
Le premier avant-projet
n'est pas sans rappeler les réflexions italiennes qui pourraient séduire la
Grèce tandis que la France pourrait être intéressée par deux des trois
avant-projets.
Les cibles respectives
des Marina militare et Marine nationale sont, toujours pour la première, de
huit EPC (remplacement des classes Comandanti (4 unités, 1500 t)
et Cassiopea (4 unités, 1500 t) mais de 9 à 11 EPC pour la marine française.
Cela accrédite
l'hypothèse manifestement devenue principale que l'état-major de la Marine
viserait depuis mai 2018 (Vincent Groizeleau, « Ex-BATSIMAR
: Des patrouilleurs et peut-être quelque chose de plus gros… », Mer et
Marine, 15 mai 2018) non seulement le remplacement des Floréal (6) mais
aussi celui des avisos A69 - ou PHM - de classe d'Estienne d'Orves
par 3 à 5 EPC. Ces derniers pourraient justifier d'un intérêt français
pour une European Patrol Corvette pouvant recevoir des
capacités de lutte anti-sous-marine. Ce qui suppose de scinder, une deuxième
fois, le défunt programme BATSIMAR en distinguant une série de six Patrouilleurs
Océaniques (PO) d'une série de quatre corvettes ou frégates.
PO = POM^BSAH +EPC ?
Le programme des Patrouilleurs Océaniques (PO) est sur les rails, s'il fallait croire la communication de la Direction Générale de l'Armement (DGA) du 5 mars 2020. Le lancement de la procédure d'appels d'offres devrait intervenir en fin d'année 2020. Et depuis mai 2018 l’hypothèse d’un dernier remaniement du défunt programme BATSIMAR (BATiment de Souveraineté et d’Intervention Maritime) au profit d’une série de corvettes ou frégates consacrerait le renforcement continu des moyens de lutte anti-sous-marine depuis 1997, tout comme l’augmentation capacitaire outre-mer, en particulier sur le théâtre Indo-Pacifique.
Le calendrier français
serait tuilé à merveille car l'industrialisation d'une série de six PO
s'étalerait entre 2024 et 2027 (1 + 1 + 2 + 2) : les EPC françaises prendraient
immédiatement le relais dans les cales à partir de 2026-27. Mais le
remplacement des Floréal (6) qui auraient pu être désarmées entre 2020
et 2024 n'est pas prévu par l'actuelle loi de programmation militaire (2019 –
2025). C'est tout l'enjeu de la clause de revoyure (2021) puis des travaux
devant conduire à formuler les premières esquisses de la prochaine LPM (2026 -
2032 ?).
Du point de vue
industriel, les deux sociétés fondatrices de Naviris - Fincantieri et Naval
group - souhaitent assurer le tuilage entre leurs gammes commerciales
respectives, c'est-à-dire les corvettes de classe Doha (programme
Protector) pour la première et les Gowind 2500, Gowind 3000
et Gowind 3100 pour la deuxième. La European Patrol
Corvette viendrait s'ajouter à un catalogue commercial désormais commun
par Naviris, ce qui signifierait la disparition progressive juqu'à l'orée de
l'année 2025 des projets précités.
Sur le plan stratégique, les coopérations espagnole et grecque signifient la
fondation d'un projet méditerranéen de bâtiments de combat. Le symbole
politique pourrait surpasser celui du programme FREMM en mêlant ces
quatre marines. Et le retour de Navantia dans un projet mêlant la société
espagnole à sa consœur française est une première depuis 2010 et le « divorce »
autour du programme Scorpène prononcé par la Cour arbitrale
internationale. Autre symbole politique qui aura nécessité une patience de pas
moins de dix longues années.
En face de quoi le
sociétés de construction navale militaire du Nord de l'Europe ne pourraient que
réagir (Gaëlle Winter, « Le
secteur de la construction navale militaire allemande : un bateau ivre ? »,
Fondation pour la Recherche Stratégique, DEFENSE&Industries n°12, octobre
2018) car l'addition des tonnages respectifs des quatre marines méditerranéennes
laissent entrevoir l'ersatz d'une perspective de marché intérieur d'environ 600
000 tonnes (2020) dont le pivot serait Naviris, voire l'alliance navale
franco-grecque dont le programme FDI pour être la première pierre
d'autres programmes.
Hervé Guillou, PDG de
Naval group, confessait devant le Sénat (28 janvier 2020) qu’il s’était rendu
en Allemagne à la fin du même mois afin de présenter le projet European
Patrol Corvette mais qu’il n’avait reçu aucune réponse. C’est assez clair
sur le plan symbolique que l’industrie allemande ne rejoindra pas un projet et
donc un mouvement de consolidation industriel dominé par l’entente entre Paris
et Rome. La possibilité d'une alliance entre Lürssen, Damen et Blohm & Voss
pourraient se dessiner et être accélérées. Ce qui poserait la question de
l'horizon politico-stratégique d'autres sociétés (Atlas Elektronik, Hensoldt et
Thales Nederland). Le pivot deviendrait la Suède pour, une fois encore, la
construction sous-marine tandis que l'Italie commence son émancipation par le Type
212 NFS alors qu'elle avait rejoint le programme Type 212 par la
signature d'un protocole d'entendre le 22 avril 1996.
Il y a vraiment 2 Europes en construction " militaire et civile", les deux sont bloquées par l'Alemagne. Si ces sacrés Alemand se décidaient enfin à creer une Europe et non l'Europe a gouvernement et industrie Alemande !!! L'Europe, pourrait commencer à prospérer et avancer.
RépondreSupprimerOui mais dans quelle direction? La vision française n'a pas vraiment ravie outre Rhin ni ailleurs. Europe puissance c'est une expression française, si nous avançons mais à l'opposé est ce que cela vaut la peine? A trop vouloir suivre Berlin en matière militaire on se retrouve à lancer le SCARF et le char du futur qui doivent rentrer en service après...2040!
SupprimerCe programme de corvette paraît beaucoup plus sérieux: calendrier réaliste, bonne modularité, commande initiale importante permettant un effet de série.
Un pas dans la bonne direction, 4 pays ensemble pour réaliser un même navire cela devient prometteur, mais l'Allemagne tente de restructurer actuellement ses chantiers navals en les regroupant, donc au final il faudra sans doute discuter avec une seule entreprise, qui comprendra peut-etre vite qu'elle ne peut sans doute pas faire cavalier seule éternellement face au reste de l'Europe. Attendons de voir la suite et passons commande de nos EPC, notre marine en a bien besoin.
RépondreSupprimerSi l'EPC pourra bénéficier de fonds européens, elle arrivera trop tard pour bénéficier des investissements du plan de relance.
RépondreSupprimerResterait le lancement anticipé des PO NG, alors que les A69 tombent en ruine.
Pour peu que l'on se base sur les OPV 87 Argentins, le timing est plus dans les clous :
D'après Meretmarine, la coque du premier est terminée à Concarneau en Octobre 2020, et celles des 2 suivants à Lanester respectivement en Mars et Septembre 2021.
Si l'Adroit était déjà un navire moderne, il me semble que Naval Group en ait une évolution avec entrave inversée dans les cartons : c'est ainsi que j'interprète le modèle de 88m que l'on retrouve en haut de la photo illustrant une EPC de type Ocean Voyager que montre le site Navalnews.
Une opportunité budgétaire à ne pas manquer ?
Bonjour Marquis. C'est plutôt une bonne nouvelle mais cela suscite surtout des interrogations.
RépondreSupprimerEn effet ce type de navire ressemble beaucoup à la Gowind qui est non seulement déjà développée mais aussi déjà produite.
Donc principale question: est ce que tout ça n'a pas pour seul objectif de faire tourner le bureau d'étude en cause?
Deuxième question: la marine a t elle vraiment besoin d'une corvette en lieu et place du duo patrouilleur frégate ou est ce que c'est le potentiel de ce type de navire à l'export qui dicte ce choix?
Et enfin en quoi les 9 à 11 navires envisagés comblent t ils les besoins de la marine qui en 2007, avec moins de missions à remplir, chiffrait à 25 le nombre minimum de frégates dont elle avait besoin?
Cordialement,
@Lestrade: questions rhétoriques! Evidement que cela ne sert les besoins de la Royale que partiellement. Cela fait longtemps que le pouvoir politique ne cherche pas à fournir les moyens minimum pour remplir les missions qu'il fixe. Hormis pour la FOST il n'y a presque plus que des vides capacitaires ou des déficits capacitaires, et ce à tous les niveaux (ce n'est pas mieux chez les rampants et au club med). Un coup d'œil sur l'ordre de bataille permet de conclure qu'il n'y a plus l'ombre d'une ambition navale en France, ni de stratégie d'ailleurs, et ce ne sont pas les amiraux qui disent le contraire!
RépondreSupprimerEn même temps,plus le temps passe moins la royale a de chances de se retrouver dans une guerre de haute intensité et la logique de la nuée de bâtiments faiblement armés de petite taille prend tout son sens dans la protection des espaces maritimes d'outre mer et de la lutte contre les menaces asymétriques ( trafics notamment)
SupprimerDans la future LPM 2024-2030, l'armée de terre est frustrée selon JD Merchet, mais il « semblerait » que la Marine Nationale n’ait pas « grand’chose » (quantitativement) non plus...
SupprimerPour en revenir aux frégates, il faudra donc « faire avec » et se contenter de 15 navires (dont des Lafayette ridiculement surclassées « 1er rang » malgré leur sous-armement !!). Si on veut voir le verre à moitié plein, on nous promet que nos frégates seront « mieux armées » et « mieux protégées ».
Traduction : les brouilleurs prévus seront enfin installés (alleluia !), les lanceurs verticaux Sylver seront modifiés pour enfin devenir polyvalents en étant capable d’emporter différents types de missiles, et il est même permis de rêver que les prochaines FDI à construire seront équipées de 32 missiles, et non de 16.
C’est effectivement mieux que rien, mais fondamentalement, ce n’est pas cela qui rendra la Marine Nationale mieux préparée aux engagement de haute intensité.
Ceci peut-être compris car, les armements et les systèmes d’autoprotection de nos moyens navals sont notoirement insuffisants, ce qui va impliquer des remises à niveau (possibles ?) coûteuses.
Mais, tous ces moyens n’ont pas le don d’ubiquité (peut-être que les « nouvelles-nouvelles » technologies le permettront ? Blague…)
Donc, une Marine quantitativement faible sur des théatres potentiels qui se « multiplient »…
En fait, tout semble « montrer » que les choix retenus pour la Marine restent ceux actuellement retenus depuis pas mal d’années: la dissuasion, être en capacité de constituer un groupe aéronaval (d’où le « surprenant » -vu le contexte-choix du maintien du PANG) qui soit interropérable avec un équivalent de l’US Navy (nos marins ont aussi un tropisme américain très avéré) et des moyens « légers » pour la protection des atterrages et la lutte contre les trafics en Haute Mer…
Il ne reste plus que l’AAE coupe -ou retire, ou livre- du service en « avance » de phase ces Mirage 2000 (-5 et D)… Et la France abordera les années à venir avec pas grand’chose… Sur cette dernière (AAE): il semblerait aussi que, pour la lutte anti-aérienne, l’effort soit porté sur le nombre de missiles. Pas sur les effectuers (lanceurs). Donc, ici aussi, il y a un problème sur le fait que ces matériels ne peuvent pas être partout…
Un show of force dans le Pacifique et puis s'en va...
http://www.paxaquitania.fr/2019/07/un-force-de-20-rafale-dans-le-pacifique.html
Déjà, l’on peut avoir une idée sur le format 2030: le même qu’aujourd’hui ! Avec -espérons-le, plus de munitions, de moyens de protection, de game changer drône, de moyens de traitements informatiques (renseignement, ROEM etc…) sans doute au « top » ?
Le sous-investissement de ces 30 dernières années ne pourra se combler ! Il faudrait passer à 4% du PIB. On est pas sur cette voie là… 2,35 % environ; ce qui permettra de juste mettre à niveau nos armées.
On anticipe déjà Noël ?
RépondreSupprimerhttps://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/nous-sommes-largement-au-dela-des-missions-prevues-par-le-livre-blanc-amiral-pierre-vandier-888038.html
Des nouvelles en janvier 2023:
RépondreSupprimerhttps://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/chantiers-navals/les-etudes-de-la-future-corvette-europeenne-lancees-en-janvier-44531
Vivement un article du fauteuil de Colbert en français sur les dernières nouvelles!
Supprimerhttps://www.shephardmedia.com/news/naval-warfare/european-patrol-corvette-gains-slice-of-eu-funding-but-practical-hurdles-remain/
On en est où ?
Supprimerhttps://www.meretmarine.com/fr/defense/epc-ou-en-est-le-projet-des-futures-corvettes-europeennes
Bonsoir,
SupprimerLes « European Patrol Corvette » seront a priori déclinées en 5 versions, que vous trouverez sur ce tableau :
http://1.bp.blogspot.com/-Vp5kILuEKQw/YCZZDnAuATI/AAAAAAAAFAs/Ug65t3eejv4JIjs3Q89x4LzfWlBqRWDYACNcBGAsYHQ/s1024/Corbeta-Europea2-1024×415.png
La version française serait la « Long Range Multi mission ».
Elle se distingue des autres versions EPC par son autonomie et son rayon d’action doublés, une caractéristique des patrouilles océaniques longues outremer et en ZEE pour la France.
Cette conception peut évidemment évoluer, mais en l’état actuel, les EPC françaises seront des navires avec la même allonge que les frégates type Floréal actuelles, mais mieux armés : missiles AA Aster, missiles FMAN/FMC, 1 canon de 76, 2 canons de 20, 1 CIWS, embarquement de 20 commandos + leur embarcation.