États1
et autorités politiques affrontent des violences disruptives. Le cas
le plus symbolique – loin d'être isolé – fut les attentats du
11 septembre 2001. Les États-Unis, première puissance mondiale,
étaient frappées en leur centre de gravité par un mode d’action
n'ayant jamais atteint une telle ampleur. Événement qui ouvre une
nouvelle ère diplomatico-stratégique (expression que nous empruntons à Raymond Aron) achevant la transition avec le
conflit Est-Ouest (1947-1991).
Étude des avant-projets demandés par l'organe ayant à charge la flotte à construire (Conseil Supérieur de la Marine, Conseil des Travaux, SCEM/PLANPROG, OCA Marine, ASF, etc) et présentés à l'autorité politique. L'enjeu consiste à déterminer comment la Marine engage ces projets dans le processus institutionnel (contrat opérationnel, plan naval ? Loi(s) de financement, etc) pour faire correspondre la flotte à construire avec la flotte répondant au problème militaire français. ISSN : 2271-1163
Les @mers du CESM
Les @mers du CESM - 19 avril 1944 : Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945. | |
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27 avril 2015
17 mars 2015
Entretien avec le vice-amiral Vichot – Le Pacifique français au premier tiers du XXIe siècle
Né le 27 mars 1955 à Paris. Après une classe préparatoire dans la capitale, il intègre la promotion 1974 de l'Ecole navale. A l'issue de la campagne d'application à la mer qui lui permet de découvrir le Pacifique pour la première fois, il est affecté en 1977 sur le patrouilleur Canopus au Sénégal puis aux Antilles. En 1979, Jean-Louis Vichot retrouve la métropole dans les forces sous-marines à bord des sous-marins classiques La Praya et Argonaute. Il commande en 1980 le dragueur côtier Eglantine puis retourne aux forces sous-marines 9sous-marins Béveziers, Flore, Doris, Saphir, Rubis). En 1989, il commande l'équipage Rouge du SNA (Sous-marin Nucléaire d'Attaque) Rubis puis l'équipage Bleu du SNA Casabianca. Après quelques affectations à Paris et sur le SNLE Le Tonnant, il commande de 1999 à 2001 l'équipage Bleu du SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) Le Téméraire. En 2008, après un séjour à Naples, il devient le commandant supérieur des forces armées en Polynésie, il dirige en 2010 le Centre d'Etudes Stratégiques de la Marine (C.E.S.M.) et achève en décembre 2012 sa carrière de marin d'active en tant que chargé des relations internationales auprès du CEMM.
28 février 2015
Après le 7 janvier – Du dispositif contre-POM aux commandos de chasse
Des hélicoptères de l’ALAT et de la Gendarmerie nationale à Dammartin vendredi 9 janvier. Michel Spingler / AP. |
Aujourd’hui, nous vous proposons de
revenir sur les opérations menaient entre les 7 et 9 janvier. Non pas
que nous prétendions décrire avec exhaustivité toutes les opérations et
manœuvres des forces de l’ordre. Mais très modestement, nous souhaitons
proposer quelques remarques sur le niveau d’engagement, son ampleur,
notamment géographique et le dispositif actuel de prévention.
26 février 2015
Radar à bulles – 7 : « Batman – Un long Halloween » (Jeph Loeb et Tim Sale)
Second numéro de Radar à bulles de cette nouvelle année 2015, nous vous
proposons aujourd’hui de vous intéresser encore une fois au Chevalier
noir. « Un Long Halloween » est l’une des sources d’inspiration de la
trilogie de Christopher Nolan. Ce tome, réunion d’une série de treize
comics, est justement parfois introduit, dans certaines éditions, par
une discussion avec le réalisateur dans laquelle il relève les traits
marquants qui l’ont inspiré pour ses films.
06 février 2015
L’Echo du mois avec l’Amiral Forissier - Les défis de l'Archipel France
L’Echo du mois permet d’échanger, au travers d’une interview, avec des personnalités dont l’action s’inscrit dans les thèmes relatifs à la stratégie, à ses diverses variantes, à ses évolutions technologiques et à leur influence sur celle-ci.
L'amiral Pierre-François Forissier est né à Lorient en 1951. Admis en 1968 au Collège Naval de Brest, il intègre la promotion 1971 de l’Ecole Navale. Entré aux forces sous-marines en 1975, il y a effectué une carrière complète entre Toulon, Brest et Lorient en servant à bord de tous les types de sous-marins opérationnels. Il a commandé l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubiset l'équipage bleu du sous-marin nucléaire lanceur d’engins le Tonnant.
Également marin de surface, il a exercé comme jeune officier les fonctions d’officier en second de la 20ème division de dragueurs et du dragueur Glycine puis, étant capitaine de frégate, celles d’officier de manœuvre du porte-avions Foch. Promu officier général en 2001, il a été amiral adjoint territorial au commandant de la région maritime Atlantique puis amiral commandant les forces sous-marines et la Force Océanique Stratégique (ALFOST) avant de devenir, en 2005, major général de la Marine. Il a été chef d’état-major de la Marine du 4 février 2008 au 12 septembre 2011.
L'amiral Pierre-François Forissier est né à Lorient en 1951. Admis en 1968 au Collège Naval de Brest, il intègre la promotion 1971 de l’Ecole Navale. Entré aux forces sous-marines en 1975, il y a effectué une carrière complète entre Toulon, Brest et Lorient en servant à bord de tous les types de sous-marins opérationnels. Il a commandé l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque Rubiset l'équipage bleu du sous-marin nucléaire lanceur d’engins le Tonnant.
Également marin de surface, il a exercé comme jeune officier les fonctions d’officier en second de la 20ème division de dragueurs et du dragueur Glycine puis, étant capitaine de frégate, celles d’officier de manœuvre du porte-avions Foch. Promu officier général en 2001, il a été amiral adjoint territorial au commandant de la région maritime Atlantique puis amiral commandant les forces sous-marines et la Force Océanique Stratégique (ALFOST) avant de devenir, en 2005, major général de la Marine. Il a été chef d’état-major de la Marine du 4 février 2008 au 12 septembre 2011.
25 décembre 2014
Armes miraculeuses, armes de rupture ? "Wunderwaffen : l'absence de l'Unterseeboot"
Le webzine EchoRadar lance un nouveau dossier thématique portant sur les armes miraculeuses, armes de rupture ? L'introduction de ce dossier vous propose les orientations générales qui seront abordées dans les billets des échoradaristes. Dossier au potentiel extrêmement vaste et chacun de nous souhaite toucher un point particulier.
20 décembre 2014
Armes de rupture, armes miraculeuses ? "Un dossier EchoRadar"
© Inconnu. Le Messerschmitt Me-262, premier avion de chasse à réaction.
Qu’y
a-t-il de commun entre les “bouches à feu” (canons) françaises des
victoires de Castillon (1453) et de Marignan (1515), les galéasses
vénitiennes de la bataille de Lépante (1571), l’introduction du tank
durant la Première guerre mondiale ou les fusées nazies V1 et V2 de la
Deuxième guerre mondiale ? En apparence, il paraît difficile sinon
impossible de répondre à une telle question. En apparence seulement !
Car, ce qui relie ces différentes inventions, c’est la rupture
technologique qu’elles symbolisent et, pour leurs chefs militaires, le
souhait - parfois l’utopie - de changer l’issue de la bataille sinon de
la guerre par leur emploi.
18 décembre 2014
Radar à bulles – 4 : « The Dark Knight Returns » (Miller, Janson et Varley)
Impossible. Parfaitement impossible. Quoi, proposer une petite chronique sans prétention aucune sur les BDs et faire cette impasse ? Non, il était impossible de ne pas faire quelque chose pour le 75e anniversaire du chevalier noir ! Oui, Batman est plus vieux que la plupart d'entre nous, a connu la guerre contre le Japon, le conflit Est-Ouest tandis que Bruce Waynes sauvegardait sa fortune au gré de toutes les crises financières !
11 décembre 2014
L'Echo du mois avec Mikå Mered - Ré-émergence stratégiques des deux pôles
L’Echo du mois permet d’échanger, au travers d’une interview, avec des personnalités dont
l’action s’inscrit dans les thèmes relatifs à la stratégie, à ses
diverses variantes, à ses évolutions technologiques et à leur influence
sur celle-ci.
Spécialiste
des enjeux géoéconomiques et stratégiques liés aux zones Arctique et
Antarctique, Mikå Mered dirige le premier cabinet de recherche et
analyse stratégique dédié à ces zones, POLARISK Group, basé à Londres.
Initialement formé au design-thinking à la prestigieuse Parsons School of Design (New York), il a étudié à Columbia University
et à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement
(IHEID, Genève). Il est aujourd’hui conférencier associé au Arctic Research Consortium of the United States (ARCUS), membre de l’American Polar Society, contributeur du Interagency Arctic Research Policy Committee (IARPC, USA) et chroniqueur pour Radio Canada International et The Arctic Journal (Groenland). Il a cofondé en Juillet 2014 le Cluster Polaire Français, premier action-tank dédié aux enjeux polaires français.
07 décembre 2014
Le mot bimensuel : "Sous-marin"
© Creative commons.
Sous-marin, adj.. S'applique à des embarcations
destinées à naviguer entre deux eaux. Une navigation Sous-marine est
celle qui s'effectue avec des bateaux Sous-marins. Ce
genre de navigation n'est encore qu'à l'état de commencement
d'essai.
28 novembre 2014
Radar à bulles – 3 : « L'empereur Océan » (Baranko)
Nouveau numéro de la chronique d'EchoRadar consacré à nos bulles préférées. Le radar illuminait les BD Jaurès (Radar à bulles
0), La guerre des Malouines - Le ciel appartient aux faucons (RAB 1) et
Les larmes du seigneur
afghan (RAB 2). Justement, Arthur avait la gentillesse de nous présenter cette dernière BD. Afin de relayer Le
Chardon, je vous propose aujourd'hui de découvrir l'Empereur océan aux éditions Les Humanoïdes Associés.
08 octobre 2014
Piraterie et Terrorisme : deux facettes d'une même pièce ?
© Inconnu.
Aujourd'hui, il est proposé de se pencher sur deux
notions et de les rapprocher. La première des deux est la piraterie qui
est un terme très (trop ?) usité. La seconde est le
terrorisme qui est appliquée elle aussi à une très grande diversité
de cas.
03 octobre 2014
Le mot bimensuel : "Drakkar"
Drakkar, s. m. Sorte de grand bateau dans
lequel les pirates et les forbans normands remontaient la Seine, au IXe
siècle, pour y commettre leurs déprédations.
29 septembre 2014
Eté 1914, un autre monde ? "Sous-marins et submersibles français à la veille de la Grande guerre"
© Bibliothèque nationale de France ― Département Estampes et photographie - Photographie de presse de l'Agence Meurisse ― Réf. 69.497. Mis en ligne par Rutilius sur le forum "Pages14-18".
L'Armée de Mer est la grande absente de la Grande guerre dans
l'imaginaire collectif. Par exemple, dans l'ouvrage de Guy Le Moign (Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire
aux éditions l'Harmattan), la Royale est citée dans un engagement
face à des navires de la marine austro-hongroise alors qu'Anglais et
Allemands sont cités dans de nombreux affrontements.
27 septembre 2014
Eté 1914, un autre monde ? "Les sous-marins allemands devant New-York" d'Adolf Beckmann"
© Wikipédia. Le S.M. U-117 au cap St Charles. |
C'est grâce à la traduction du capitaine de frégate R. Jouan que nous avons accès à ce récit de guerre. L'ingénieur en chef de l'U-117 nous relate la grande croisière de ce sous-marin mouilleur de mines (40 engins lors de cette sortie, en plus de la grosse douzaine de torpilles pouvant être lancées par les 4 tubes de la proue et les 2 à la poupe). Le bateau est dérivé des croiseurs sous-marins allemands construit pour le transport maritime, tel le Deutschland.
01 août 2014
Eté 1914, un autre monde ? "1914-1916 : Les groupes mixtes d'automitrailleuses et d'autocanons de la Marine"
© GBM n°90.
Photo parue dans GBM N°90 l'une des quatre automitrailleuses
affectées à l'unique groupe d'autocanons de 47m/m datée du
25/02/1915.Photographie prise à l'intérieur du Grand-Palais (via la
publication de Mihansoldtimer 1 sur le forum Les Renault d'Avant
Guerre).
Quittons un peu la
mer et les embruns pour découvrir une histoire qui semble,
manifestement, assez méconnue. La Marine nationale s'est illustrée à
de nombreuses reprises pour ses combats à terre : au moins pendant
les trois guerres face à l'Allemagne de 1870 à 1945.
Aujourd'hui, découvrons grâce à l'article du colonel A. POLI paru dans la Revue Historique des Armées (Guerre de 1914-1918, numéro 3 -
1988) l'origine et les combats des Groupes mixtes d'automitrailleuses et d'autocanons de la Marine pendant la guerre de 1914 (pp. 91-100).
31 juillet 2014
Eté 1914, un autre monde ? "L'exploit de l'U-9 : la rupture sous-marine"
Quand est-ce que le sous-marin cesse de faire rire les amiraux
et qu'il quitte son statut de jouet pour devenir un redoutable tueur
des profondeurs ? L'exploit d'un seul sous-marin peut
être la source de ce spectaculaire changement de statut. Il a été
préalablement cité par l'article de Si Vis Pacem ( 1914-1918 : du sous-marin à la détection sous-marine, une guerre d'innovations) versé au dossier
"Eté 1914 : un autre monde ?". Mais il peut être
intéressant de le replacer dans une autre perspective afin de souligner
l'importance de la rupture, tout comme sa profonde introduction,
sans calembour.
28 juillet 2014
"Deux combats navals - 1914" de Claude Farrère et Paul Chack - Falklands
Nous nous étions quittés pour la première partie de la
fiche de lecture de Deux combats navals sur une marque d'étonnement à propos de l'artillerie secondaire. Justement, Nicolas Mioque répondait très largement à mes questions dans une interview.
Dans la seconde
partie de cet entretien, il a été question des frégates et
d'artillerie : quand la frégate moderne (du XVIIIe siècle) émergeait,
avec deux ponts, et une première batterie bien au-dessus de l'eau,
loin des paquets de mer, contrairement à la batterie basse (et la
plus lourde) des trois ponts...
22 juillet 2014
"Deux combats navals - 1914" de Claude Farrère et Paul Chack - Coronel
Par cette fiche de lecture ce blog, véhicule du cyberespace de son
auteur, évolue dans de nouvelles conditions. Pour ceux qui l'auront
remarqué, le Fauteuil est désormais membre d'un nouveau
webzine : EchoRadaЯ. Pour participer au premier
dossier de ce nouveau webzine, ce blog va tenter de produire quelques
billets sur l'état du monde (naval) en 1914.
21 avril 2014
La réforme territoriale et la Mer
A l'occasion de son discours de politique générale (8 avril 2014),
le premier ministre Manuel Valls annonçait une réforme territoriale
d'ampleur :
- diviser par deux le nombre de régions métropolitaines,
- supprimer les conseils généraux comme collectivité territoriale (mais pas le département ? Le débat est lancé).
De mémoire, c'est un sujet qui est souvent discuté dans des rapports
et les déclarations plutôt qu'annoncé dans un tel discours. A cette
occasion, Géographie de la ville en guerre nous a trouvé une histoire des régions en
France.
Passons sur le fait que cette réforme ne serait que cosmétique si elle n'abordait pas la question de la répartition des compétences entre les différentes collectivités territoriales. Tout comme la question de l'avenir du département ne sera pas non plus abordée.
Passons sur le fait que cette réforme ne serait que cosmétique si elle n'abordait pas la question de la répartition des compétences entre les différentes collectivités territoriales. Tout comme la question de l'avenir du département ne sera pas non plus abordée.
C'est l'occasion de proposer une vision maritime de la construction régionale (métropolitaine).
Sans trop nous répéter, depuis 1989 la France n'observe plus de
danger à ses frontières continentales européennes qui menacerait son
existence. De facto, l'Union européenne est l'équivalent des
"Longs murs" de l'Antique Athènes. Ainsi protégée, la France peut
intégralement se projeter dans l'Océan pour devenir l'Archipel France.
Ce fait géostratégique majeur ne peut être ignoré, en
particulier dans la mesure où ce sont "souvent" (en théorie plutôt)
les régions qui administrent ports, aéroports, routes et politique
économique des collectivités territoriales).
Il n'est pas aisé (ou pas possible) de trouver une définition de ces
régions "plus grandes", adaptées à la concurrence européenne et à la
mondialisation. Par exemple, le rapport du comité
Balladur est assez lapidaire et sa lecture n'a pas donné souvenir à
l'auteur de ces lignes d'une quelconque définition ou d'un schéma
directeur.
C'est peut-être pourquoi la France à 15 régions est assez peu
convaincante (précisions que ce rapport ne propose pas cette carte). Le
redécoupage qui a circulé est une magnifique démonstration de
l'esprit continental : l'accès aux ports et aux façace maritime ne
semble pas être un enjeu. Le nombre de régions enclavées (autant
vis-à-vis de la mer que de l'Union européenne : du commerce en
somme dans une France en perte de vitesse industrielle) est
surprenant par rapport aux autres débats nationaux (sur l'industrie, à
tout hasard).
Des régions pour quoi faire ?
De ce que nous pouvons lire des différentes propositions qui
circulent dans la presse, outre ces deux objectifs, il s'agit de
considérer :
- l'identité (dans une certaine mesure),
- les bassins de vie,
- de donner une assise territoriale aux métropoles,
- la cohérence économique et territoriale.
L'avenir "géopolitique" (le terme est-il le bon ?) des métropoles, tel que dépeint par Jacques Attali ("Les (hyper) métropoles vont supplanter les nations"),
laisse apparaître l'enjeu de leur donner l'espace nécessaire à leur
développement tout comme la nécessité de les dominer politiquement.
Loin de ces considérations, il apparaît, de l'ancien premier
ministre Dominique de Villepin à l'actuel qu'en plus de ces objectifs,
il est recherché de les concilier avec la concurrence
européenne et la mondialisation :
- c'est une reconnaissance d'un défaut de masse critique des régions (par rapport aux départements, aux enjeux économiques et à la concurrence) pour peser en Europe et dans le monde ;
- tout comme il est reconnu, gauche comme droite, qu'il est nécessaire de s'adapter à la mondialisation, donc à la maritimisation du monde (en attendant de s'adapter aux questions liées au cyberespace ?).
Paris : une capitale pour la mer ?
Un dernier objectif, bien particulier est celui de prendre en compte l'assise maritime de Paris. Napoléon dit un jour que "Paris, Rouen, Le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande
rue". C'est un axe de développement qui a été repris dans l'un
des projets d'archiectecte du Grand Paris (avec deux siècles de retard,
soit dit en passant)
Axe de développement incontournable si Paris souhaite demeurer une
ville-monde face aux autres villes qui n'ont pas tourné le dos à la mer
et qui ont un port de stature internationale. Le
problème de la Seine est que sa partie maritime ne dépasse pas
Rouen. Après cette ville, la navigation commerciale n'est là que pour le
ravitaillement de la capitale, déconnectée de la mer. Ce
qui oblige à forcer le caractère maritime du fleuve jusqu'à Paris.
Mais ce serait trop peu de s'arrêter à une simple construction
reliant Paris à la mer. Il s'agit également de relier la capitale de la
France :
- aux ports du Nord et donc à Lille, le centre économique (qui doit influencer Anvers),
- aux ports de l'Ouest et à leur centre économique : Nantes,
- à Bordeaux et son port,
- à Marseille qui doit regagner son hinterland jusqu'à Lyon,
- aux canaux européens.
Une prise de conscience maritime ?
La proposition d'une France à dix régions a été le délencheur d'un
mouvement de prise de conscience maritime. Par exemple : Paris est relié
à la Normandie, la façade méditerranéenne est unie,
l'Aquitaine trouve une assise historique et la Bretagne s'étend de
Nantes à Cherbourg quand Strasbourg et Lille possède une grande assise
territoriale pour l'Europe.
Néanmoins, Lyon et Toulouse demeurent enclavées. L'Ile-de-France
devient un tel bassin de vie que nous pourrions croire que les échecs
des politiques des transports et du logement sont la seule
chose qui passionne le développement économique de Paris.
En réaction à cette carte, sursaut des idendités et d'autres
projets, le président de la région Haute-Normandie propose, avec l'aval
des présidents des régions Basse-Normandie et Picardie, de
constituer une grande région maritime de Cherbourg à St Valery
(ville d'où est parti Guillaume le Conquérant). Bourgogne et Bourgogne
(la Franche-Comté est l'enfant du Comté de Bourgogne)
proposent de fusionner.
Il y a, enfin, la carte révélée par Challenges qui serait celle trônant sur le bureau du premier ministre. Que faire ?
Des régions maritimes pour la France ?
Premièrement, l'enjeu des métropoles et du réseau de ville les
entourant est un très bon révélateur des ensembles à coiffer par des
régions. Une carte des aires urbaines (selon l'INSEE) de la
France européenne révèle aussi des axes économiques.
Avec tous ces éléments, il nous est donc possible de proposer
modestement un découpage régional prenant en compte l'ensemble des
facteurs et des objectifs :
La plus grande originalité de cette carte est de proposer la fusion
des régions Rhône-Alpes et PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Il semble
logique d'associer Lyon et Marseille pour que le port
méditerranéen gagne la place qui devrait être la sienne. Grâce une
politique entre les deux métropoles, Marseille pourrait reconquérir son
hinterland (alors que Lyon s'approvisionne plutôt aux
ports du Nord de l'Europe). Une seule grande rue orienterait tout le
développement régional. Cette région équilibrerait celle de la "Grande
Normandie".
L'Aquitaine et le Languedoc-Roussillon se construisent autour de
Bordeaux et Toulouse, ce qui permet de drainer tous les territoires
alentours afin de les orienter vers la mer et le commerce.
La Bretagne fusionne avec les Pays de la Loire pour construire une
région capable de coiffer Nantes et Rennes (dont les territoires
périurbains se toucheront vers 2030-2040). Deux villes qui ne
cesseront de travailler avec Angers et Le Mans.
Bourgogne et Bourgogne fusionnent ensemble tout comme Alsace,
Lorraine et Champagne-Ardennes. Deux grandes régions qui serviront
d'interface entre la France métropolitaine et l'Europe.
Nord-Pas-de-Calais et Picardie fusionne pour construire un couloir
allant de Paris à Lille pour ouvrir sur Londres et l'Europe du Nord.
L'Auvergne et le Centre deviennent un hyercentre qui serait autant
une interface au coeur de la France européenne qu'un couloir alternatif à
celui longeant le Rhône.
Enfin, L'Ille de France, la Normandie avec le département
d'Eur-et-Loire se rapproche pour construire une grande région qui sera
capable d'orienter Paris jusqu'au Havre et de profiter des
différents axes de développement métropolitain, de Paris vers les
ports.
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