Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





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18 janvier 2016

Moderniser ou reconstruire le Leclerc ?

 © Inconnu. Représentation d'un Leclerc avec une tourelle équipée du canon de 140mm.
La guerre menée par la coalition arabe au Yemen voyait l'engagement de jusqu'à 70 chars Leclerc émiratis. Elle provoque, dans l'une de ses conséquences, un engouement nouveau, inattendu pour le char français. Ce serait l'occasion, surtout, d'échanger une modernisation contre une potentielle réouverture de la chaîne de production afin de tirer autant les leçons des échecs commerciaux du passé que de s'offrir une nouvelle ambition stratégique, exigée par l'ambition de ce que nous nommons "notre rang".


12 janvier 2016

LRU naval : Action Vers la Terre ou contre-révolution ?

 © Airbus DS.

Nous rebondissons, grâce à une récente étude, sur la difficile frontière entre ce que la Marine nationale nomme l' "Action Vers la Terre" et l'entretien de dispositifs opérationnels s'apparentant plutôt à des bases aéroterrestres flottantes. La frontière est intéressante car le basculement d'un territoire à l'autre correspond à l'émergence d'une stratégie navale délaissant les modes d'action terrestre car l'évolution des armements (invention et diffusion du canon) nécessitait des tactiques radicalement différentes.

27 octobre 2015

FTI : frégate de premier rang deuxième classe

© Thales.
Nous lisons avec grand intérêt l'audition du Chef d'Etat-Major de la Marine nationale (CEMM), l'amiral Rogel, devant la commission de la Défense et des forces armées de l'Assemblée nationale. Le citoyen peut y apprendre beaucoup de choses, dans des échanges des plus pragmatiques et réalistes sur l'état du décalage entre le contrat opérationnel découlant du livre blanc, la Loi de Programmation Militaire (LPM) et son exécution. Au sujet de la Frégate de Taille Intermédiaire (FTI), la situation se précise par rapport à l'actualisation de la LPM

26 juillet 2015

Le SCAF ira-t-il sur la galère ?

© Inconnu. The X-47B UCAS first taxied on the deck of the USS Harry S. Truman (CVN-75) during deck handling trials conducted in Nov, Dec 2012.
C'est peut-être l'un des plus importants programmes d'armement, avec la dissuasion nucléaire, tout en étant le moins sujet aux commentaires et analyses dans les médias. Le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) ne vise rien de moins que de préparer la succession du Rafale, l'avion de combat de la France. Le programme Rafale déplace un coût global de 46,4 milliards d'euros (soit 18 porte-avions). Et pourtant, son successeur ne prépare toujours pas complètement l'avenir du vecteur aérien armé en France, voire dans toute l'Europe.

26 juin 2015

Escorteur Océanique Léger à Effet de Surface

© DCN. Le navire à effet de surface EOLES présenté dans la revue de l'ACORAM, Marine (n°126, janvier 1985, p. 44).
L'Amiral Lannuzel, alors chef d'état-major de la Marine (1976-1982), évoquait, en 1978, l'idée d'un escorteur océanique lourd à effet de surface (~8000 tonnes). Nous avons le très grand plaisir de vous présenter l'avant-projet de l'Escorteur Océanique Léger à Effet de Surface (EOLES) tel qu'il était présenté à la neuvième exposition des matériels pour les forces navales au Bourget (22 - 27 octobre 1984). Bien que l'EOLES soit relativement connu, au moins des deux côtés de l'Atlantique, il était surprenant qu'aucune illustration ne soit disponible sur la toile jusqu'à ce jour. 

04 juin 2015

Frégate de Taille Intermédiaire Batch 2

© DCNS. La proposition des Arsenaux pour le Maritime Security Cutter Medium (MSCM) pour l'USCG.

Dans la cadre de la présentation du projet de loi sur l'actualisation de la loi de programmation militaire (2014-2019), le Chef d'État-Major de la Marine (CEMM) était auditionné devant la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Grâce à l'un des billets consacrés au sujet par Lignes de Défense, nous pouvons vous proposer de lire la propose de l'amiral devant les députés.

03 juin 2015

1962 - 2015 : Les standardisations avortées de la flotte de surface

La Frégate Multi-Missions avant l'abandon de la mâture unique (12 septembre 2005).

Prenons le modèle d'une flotte de surface structurée autour de frégates polyvalentes, sorte de croiseurs modernes. Plus qu'un complément à un billet précédent sur les trois grands programmes de vaisseaux, nous vous proposer de regarder comment la flotte de surface de la Marine nationale aurait pu être profondément différente depuis 1962. Ce qui illustre les lourds impacts sur le plan naval (la flotte programmée) et les dépenses liées à la défense nationale sur deux ou trois décennies.

07 novembre 2014

#MCO : Damen tenterait-il de défier DCNS dans ses cales ?

http://www.navyrecognition.com/images/stories/news/2014/november/Tarik_Ben_Ziyad_in_drydock_DAMEN_1.jpg 
 
Les lecteurs habitués à ce blog, en particulier depuis ses origines, ont remarqué l'attrait certain des billets pour la réparation navale. Il est proposé de s'intéresser à une simple hypothèse ce jour.

 

Nous devons nous souvenir que l'amiral Forissier, alors chef d'état-major de la Marine, n'hésitait pas à remettre en question l'attrait des bases navales françaises pour l'entretien des navires militaires étrangers. Selon lui, il aurait diminué. Remarquons que ce n'est pas la rumeur de l'entretien du Queen Elizabeth à Toulon qui va démentir ce mouvement. 


23 octobre 2013

Quel avenir pour l'industrie navale militaire européenne ?

http://sous-marin.france.pagesperso-orange.fr/images/dugay-trouin_decoupe_coque.jpg

Par ce billet, il est proposé de prolonger la réflexion initiée par ma première collaboration avec un "agsien" (Mon Blog Défense) en novembre 2009 :  " Consolidation du secteur terrestre en Europe : scénarios possibles". Récemment, un autre allié m'a gracieusement donné quelques retours du colloque "Quelle consolidation pour notre industrie d'armement et de Défense ?" organisé par le Club Participation et Progrès et la Revue de Défense Nationale. Revenons, si vous le voulez bien, sur le cas de l'industrie navale.

 

Trois grandes options ?


L'industrie navale européenne, en général, et française en particulier, pourrait être restructurée selon deux ou trois grandes hypothèses :

  • l'EADS naval,
  • le projet du groupe Dassault de devenir un "French BAE" à travers Thales,
  • un projet alternatif qui pourrait être un groupe mi-civil, mi-militaire.


En ce qui concerne la seconde hypothèse, Thales a d'ores et déjà un pied dans DCNS (35%) et souhaite en faire de même dans Nexter. Thales voudrait continuer à monter au capital de DCNS, ce qui n'enlève en rien le besoin de former une ou des alliances.

L'EADS naval
Le partage industriel est d'une particulière complexité dans l'industrie navale par rapport à ce qui peut se faire dans d'autres industries d'armement. Il n'est pas de ma compétence d'expliquer le pourquoi du comment, néanmoins, quelques exemples et remarques peuvent, au moins, illustrer cette difficulté.

Premièrement, un chantier naval est une somme de compétences humaines comme n'importe quelle entreprise. A la remarque près qu'il y a des compétences que l'on ne trouve que dans des chantiers navals. Certains travaux de soudure ne se réalisent que sur des chantiers bien précis (comme par exemple la soudure de tôles d'acier à haute limite élastique pour les sous-marins). Le temps est nécessaire pour acquérir ces compétences et il faut un volume de travail continu pour les préserver et les renouveler (ceux qui ne respectent pas cet ordre des choses ont bien des difficultés). C'est pourquoi seuls les chantiers qui répètent les mêmes travaux parviennent à rentabiliser ces investissements humains.

Deuxièmement, il est tout aussi difficile de partager la construction du "flotteur", c'est-à-dire le navire en lui-même. Nous parlons d'un EADS naval et peut être avons-nous en tête l'image des éléments des Airbus qui transitent en Europe par la mer, la route ou les air. Cette mobilité est difficile à reproduire dans le naval. Par exemple, la construction des frégates La Fayette a été modulaire, en ce sens où le navire était un assemblage de blocs pré-armés. Et le plus gros de ces blocs atteignait 300 tonnes ! Mais il n'est pas impossible d'échanger des blocs de bateaux entre chantiers navals comme en témoignent les programmes Scorpène, FREMM et BPC pour ne citer qu'eux.

Troisièmement, si la mobilité n'est pas un frein au partage des tâches industrielles, il se heurte à la question de la rentabilité. L'ouvrage "Les frégates furtives La Fayette" (éditions Addim) nous apprend que c'est parce qu'il était question de construire et le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle et douze frégates La Fayette que la DCN a pu investir dans de nouvelles grues. La construction modulaire générait donc plus de gains si les blocs étaient moins nombreux, mais donc plus lourds. C'est donc pourquoi l'administration avait investi dans des engins de levage ayant une capacité de 1000 tonnes. Finalement, il faut donc avoir un minimum de volume à construire pour rentabiliser la modernisation de l'outil. A titre d'illustration, la première La Fayette a été construite en dix-huit mois, contre une trentaine de mois onze années avant ce chantier pour un bâtiment de combat. Le Courbet, troisième unité de la série, fut assemblé en six mois...

 

Quatrièmement, et quand bien même nous voudrions atteindre une telle organisation industrielle, il faudrait que les classes de frégates soient communes. La construction modulaire n'interdit pas de changer les senseurs et les vecteurs. A priori, si nous devions exagérer un peu, il faudrait dire alors que le seul bâtiment en construction entre plusieurs chantiers qui soit d'un modèle vraiment commun est le SNA Virginia dont deux chantiers américains se partagent la construction ou les Scorpène du temps où ils étaient construit entre la France et l'Espagne...
Cinquièmement, même le partage des études de développement des bateaux et l'achat de gros équipements en commun a été une source de déceptions. Le programme FREMM en est la parfaite illustration malheureusement. Patrick Boissier, lors de son audition devant la commission de la Défense et des forces armées à l'Assemblée nationale en mars 2013, précisait notamment que :

  • "Le programme FREMM prévoit une conception commune en amont, et l’achat en commun de la turbine, du système de stabilisation, du système de guerre électronique et du sonar. Ces matériels représentant environ 10 % du coût du navire, l’opération permet d’économiser à peu près 1 million d’euros par bâtiment".
  • "Moins de 10 % du coût des études a été mutualisé, ce qui représente une économie apparente de 50 millions d’euros pour chacun des partenaires. En fait, si l’on tient compte du coût supplémentaire des études spécifiques relatives aux plateformes différentes pour chaque pays, et du surcoût lié à la coordination, le montant économisé est ramené à une quinzaine de millions d’euros. En définitive, grâce à cette coopération, la France aura donc économisé environ 30 millions d’euros, soit 1 % à 1,5 % du coût total du programme".

 
De ce que nous pouvons constater c'est que nous sommes passés d'un cycle à l'autre, d'une tendance à une autre. Dans les années 90 il était question de grands programmes multilatéraux communs, comme la frégate NFR90 otanienne.

Néanmoins, de la fin des années 90 aux premières années 2000, le multilatéralisme a disparu. Il est apparu que les européens ne lançaient plus que des programmes à deux ou trois dans le domaine naval. Par exemple, la frégate NFR 90 a donné naissance à trois projets antagonistes :

  • le programme Horizon centré sur le PAAMS,
  • les frégates AEGIS européennes,
  • la frégate Charles Quint entre l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas.
Surtout, ce qui a changé c'est que la coopération se fait beaucoup plus sur les équipements et les systèmes (typiquement le PAAMS) que sur les bateaux eux-mêmes. C'est une évolution tout à fait étonnante car le programme de Chasseurs de Mines Tripartite (France, Belgique et Pays-Bas) avait été une vraie réussite, même la modernisation avait été commune (sauf la construction). Enfin, et c'est peut être le plus contraignant, les chantiers navals européens ont développé des solutions nationales à proposer à l'exportation.


C'est pourquoi l'EADS naval semble bien difficile à imaginer car tant le partage industriel que la concurrence actuelle entre les chantiers supposent... moins de chantiers. Est-ce pour cela que les chantiers ne se lancent plus que dans des produits nationaux et que les gouvernements ne coopèrent plus dans le domaine naval ?

 

Le chantier naval est-il encore facteur de la puissance navale ?


C'est la question douloureuse : qui accepterait de ne plus assembler un navire dans son pays ? De tous les temps, quand une puissance navale émerge c'est à partir d'un outil industriel capable de construire les vaisseaux qui porteront ses ambitions. La mise en construction d'unités à l'étranger n'avait alors pour but, non pas de réaliser des économies, mais bien d'accélérer un mouvement. C'est ce que fit en France Colbert pour hâter l'émergence de la Marine royale comme première force navale mondiale.

Le cas du Nord de l'Europe est particulièrement central dans le débat. Dans "De la Mer et de sa Stratégie" (aux éditions Tallandier), l'historien Philippe Masson nous retrace le passage du centre de gravité du monde de la Méditerranée à l'Atlantique. A cette fin, il fallait des bateaux hauturiers capables d'affronter l'Atlantique. Et justement, ce sont les puissances maritimes émergentes du Nord de l'Europe qui inventèrent les vaisseaux de haut bord : cogue, carraque, etc...

Est-ce que ces puissances maritimes sont arrivées au bout du cycle à l'occasion du basculement du centre de gravité du monde de l'Atlantique au Pacifique ? Si nous devions adopter cette lecture alors cela expliquerait deux mouvements. Le premier est que un programme comme le Littoral Combat Ship américain trouve ses racines dans les programmes de corvettes du Nord de l'Europe. Ainsi, l'Europe du Nord serait parvenu au terme d'un cycle technologique sur le plan historique.
Second mouvement, de la Hollande à la Norvège, les délocalisations navales se multiplient. Londres n'a pas hésité à aller faire construire ses nouveaux navires logistiques en Corée du Sud : quatre unités de 37 000 tonnes pour 452 millions de livres (530 millions d'euros). En France le programme FLOTLOG serait estimé à 2 milliards d'euros pour 4 unités... Et la Royal Navy n'est pas la seule : la Norvège commande elle-aussi un bâtiment logistique en Corée du Sud.

 

C'est donc un revirement historique complet. Il est à modérer car ces puissances maritimes du Nord-Est gardent un fort investissement technologique. Mais le volume de leur flotte se réduit inexorablement.
La survie par le sous-marin ?
Dans ce contexte, il y a ceux qui veulent survivre et il y a les autres. L'industrie navale civile a montré que l'innovation n'avait pas révolutionné le secteur : quand le tonnage à construire diminue trop cela implique que des chantiers ferment. Et des chantiers ferment à l'image de Rauma en Finlande ou de Brest qui a tourné la page de la construction navale militaire. Autre signe que la bataille est intense c'est la course aux commandes qui implique de plus en plus les gouvernements.

Si bien que il convient de remettre sur le devant de la scène que pour les industriels de la navale militaire, le graal n'est nullement la frégate mais bien le sous-marin. La majeure partie des bénéfices est tirée de l'activité sous-marine. Pour la construction d'un sous-marin, la part de la coque dans le coût unitaire de production est significativement supérieur à ce qu'elle peut représenter pour un navire de surface. A titre d'exemple, pour le PA2, la coque c'était 982 millions d'euros pour 2500 millions d'investissement. Et la part du flotteur dans le coût d'une frégate est bien moindre.

Le cas des programmes de sous-marins à propulsion classique peut donc être éclairant sur la situation de la navale militaire européenne :

  • l'entreprise Allemande TKMS n'aurait racheté le Suédois Kockums que pour mieux le torpiller (un comble). En obtenant le contrôle de l'entreprise, les allemands se donneraient les moyens d'empêcher le développement d'un nouveau sous-marin (l'A-26) et empêcherait l'entreprise suédoise de concourir à l'export (que les suédois doivent regretter le grand temps du projet Viking...).
  • Navantia, entreprise espagnole avait un avenir radieux du temps de la coopération avec la France centrée sur un sous-marin, le Scorpène, qui entamait une carrière commerciale plus que prometteuse. Depuis que Madrid a choisi de nationaliser le Scorpène et de le produire sous le nom de S-80, tout va mal. L'attente du nouveau sous-marin occasionne des surcoûts (30 millions pour le carénage du Tramontana) et les problèmes rencontrés dans son développement engendrent des surcoûts non-négligeables : 200 millions d'euros. Ajoutez à cela que Bruxelles a récemment demandé aux chantiers navals espagnols de rembourser les subventions perçues de Madrid (3 milliards d'euros) et vous comprendrez mieux pourquoi l'entreprise ne serait pas loin de la faillite à l'heure actuelle.
  • Fincantieri, société italienne, a construit sous licence quatre U-212 de conception allemande pour le compte de la Marina militare. Alors que l'Italie concevait ses sous-marins. Rome tente de renouer sur le marché de l'exportation grâce à une coopération avec les Russes sur un sous-marin côtier de la classe des 1000 tonnes (à moins que Moscou ne fasse que piéger les Italiens comme les américains l'ont fait avec le C-27J pour que les Italiens se retirent de l'A400M).
  • BAE Systems conçoit les SNA et SNLE au service de Sa Majesté. Néanmoins, le trou entre les classes Vanguard et Astute a créé une telle perte de compétences que ce sont les américains qui ont rattrapé les Astute. BMT essaie bien de relancer un sous-marin classique de conception anglaise pour l'exportation mais il ne semble pas réussir à quitter les Power point. Et il y a cette affreuse affaire des sous-marins vendus au Canada.
  • TKMS vit grâce à des succés considérables (U-209 et U-212/214). Les Allemands sont peut être arrivés au bout d'un cycle. Espagnols et français les ont quasiment évincé d'Amérique du Sud grâce au Scorpène, même pour la modernisation d-U-209. L'Asie est un grand marché, mais l'est-il encore pour les sous-marins ? La Corée du Sud tente l'aventure du sous-marin de conception nationale après avoir longtemps acheté allemand. Et Séoul a tenté de vendre des U-209 pour l'Indonésie. Ce qui gêne Berlin, c'est que les coréens n'avaient la licence que pour construire pour la marine sud-coréenne... Et la concurrence s'annonce féroce pour les autres marchés.
  • Les Russes sont un cas à part car ils gardent un grand plan de charge industriel, d'une part, et ils doivent restructurer un outil industriel qui n'est pas parvenu à maturation malgré tous les efforts entreprises depuis 10 ou 15 ans. Entre les difficultés rencontrées sur le Lada, qui devait prendre la succession des Kilo, et ce fâcheux incendie sur un Kilo indien qui revenait d'un grand carénage en Russie, d'autre part.

 

Les deux "contrats du siècle" viendraient de l'Australie (12 unités) et de la Norvège (4 à 6 unités). Ce ne serait pas les seuls grands contrats. Mais ce sont les deux prochains dans un contexte de rationalisation européenne.
 

France : un outil industriel exceptionnel
Au milieu de cet océan de marasme, la France rayonne. Son industrie navale militaire, et en particulier dans le cas des sous-marins, bénéficie de deux avantages stratégiques décisifs :

  • la chaîne de production de sous-marins tourne en continue depuis... les débuts du sous-marin en France il y a 120 ou 130 ans (moins les années de guerre). L'alternance dans les constructions et conceptions de SNLE et SNA permettent à l'entreprise de tirer les bateaux vers le haut (n+1), de réutiliser ses investissements sur les SNA et donc, de vendre à l'export ce qui est "n-1".
  • La France n'a jamais cessé de vendre des sous-marins sur le marché de l'exportation : le moindre problème de tuilage entre SNLE et SNA pouvait être compensé totalement ou partiellement par l'exportation.Sur

Sur un plan plus général, il convient d'être réaliste : nous disposons d'un outil industriel exceptionnel. Il est le fruit d'un long travail. Au début du XXe, notre outil industriel naval était inefficace :

  • quand la construction du cuirassé Dreadnought coûtait 35 milliards de livres à Londres,
  • la France construisait des cuirassés pré-Dreadnought pour 45 milliards de livres.

Depuis les années 60, la productivité de l'outil s'est redressé jusqu'aux succès éclatant des programmes La Fayette, BPC et FREMM (même si pour ce dernier programme, l'efficacité n'a pas pu être atteinte du fait de la casse du programme).

 
France : la question des capitaux


Le problème français touche, justement, les sous-marins. Nous avions formé une alliance avec les Espagnols car Madrid pouvait financer le coût de développement d'un nouveau sous-marin à propulsion classique quand l'administration DCN et l'Etat ne le pouvaient pas en France. Nous n'avions pas les moyen de financer l'après Agosta. Il en est résulté le Scorpène.

Cette difficulté existe-t-elle encore aujourd'hui depuis que DCN est devenue DCNS et que l'entreprise peut se constituer des fonds propres ? L'exemple de l'Adroit montre qu'il y a peut être espoir que l'entreprise puisse se développer "seule". Et le cas du Scorpène était assez emblématique puisque le Chili était le client de lancement alors que ni la France, ni l'Espagne n'avait commandé ou mis en service ce sous-marin... Ce qui défi les "règles" en la matière.

Quelles alliances ?

 

Le nein allemand

 

Le rapprochement naval franco-allemand est suffisamment ancien pour être devenu un serpent de mer et constituer le coeur du projet d'un EADS naval. Typiquement, aujourd'hui, DCNS cherche à acquérir son concurrent allemand,  TKMS. Berlin est si opposé à la chose que le pouvoir allemand a ouvert le capital de l'entreprise à des investisseurs du Golfe plutôt que de laisser le Français prendre le contrôle. Quelque part, cela est peut être lié au destin de l'électronicien naval Atlas Elektronik qui était passé sous le nez de Thales, pourtant favori, pour être racheté par EADS et TKMS.
Le divorce franco-espagnol

 

La France a vendu des sous-marins de classe Daphné à l'Espagne. Elle a ensuite transférer le savoir-faire nécessaire aux espagnols pour qu'ils puissent assembler sur place les sous-marins de classe Agosta acheté par Madrid. Et enfin, Français et Espagnols ont coopéré pour concevoir ensemble le Scorpène. L'Espagne pris dans la folie des grandeurs de ses ambitions industrielles a préféré tourné le dos aux français pour tenter l'aventure d'un sous-marin de "coneption" nationale avec le choix d'équipements et de systèmes américains. A priori, l'affaire est entendue pour DCNS qui ne semblerait pas enclin à pardonner.
Les autres ?

Les Hollandais semblent abandonner construction et conception de sous-marins. Les Italiens n'ont plus rien conçu depuis bien longtemps . Si les Suédois ne réagissent pas et que l'A-26 ne voit pas le jour ils risquent également le naufrage.

Des surprises ?
Pour en revenir à l'industrie navale civile, il faut rappeler combien le raid du Sud-Coréen STX avait été une surprise. L'entreprise est accusée d'avoir racheté des chantiers navals européens, autrefois détenu par (autre signe du périclitement du Nord de l'Europe) pour piller les savoir-faires. Aujourd'hui, ses actionnaires lui demande de quitter le continent européen : que vont devenir tout ces chantiers civils ?

Cela nous amène à deux options :

  • la première est que les Coréens, et d'autres, ne se contentent plus de construire es navires logistiques pour les marines européens mais bien les coques de navires de combat. C'est déjà le cas de tel ;
  • la seconde option consiste à un nouveau raid d'une entreprise étrangère en Europe pour prendre le contrôle d'un ou plusieurs chantiers : n'est-ce pas ce qui s'était passé avec STX et les entreprises d'armement terrestre européennes rachetées par des sociétés américaines ?

Enfin, nous pourrions aussi assisté à des achats pur et simple de navires de combat à l'étranger, sans même l'ombre d'une conception de quoi que ce soit en Europe. Par exemple, les marines nord-européennes ont développé des frégates de défense aérienne apte à servir d'élément d'un bouclier anti-missiles. La Corée du Sud et le Japon conçoivent bien des destroyers (Kongo et KDX-3) aptent à la lutte anti-missile balistique.
Conclusion
Notre industrie navale est, comme le reste des industries de défense nationale, fondée sur un amortissement des dépenses d'armement par l'export. L'Asie nous concurrence déjà. L'Amérique va tenter de le faire mais elle souffre de deux maux : des produits inadaptés au marché et un manque de productivité savamment caché.

En plus de voir le marché de l'exportation se réduire par accroissement de la concurrence (alors que les volumes devraient encore augmenter), nous devons anticiper une réduction de la demande européenne. Cette restructuration passera inévitablement par la fermeture de chantiers et de bureaux d'études dans la douleur.

Nous pourrions croire que les chantiers européens qui resteront bénéficieront donc d'une sorte de report de charge, même amoindri. Néanmoins, comment ne pas imaginer que dans une perspective de soutien à des politiques commerciales, l'achat de navires de combat constitue un nouveau moyen de négociation commercial ? Dans un autre ordre d'idée, la course à la technologie européenne dans les navires de combat pourrait également rencontrer quelques programmes navals "modérés" américains. Le Joint Strike Fighter illustre assez bien ce qui pourrait se produire.

 

Il reste la question des alliances, mais avec qui ? Les allemands sont fuyant et un bon accord commercial pour eux, c'est un produit à 80% allemand : du char Napoléon aux coupes allemandes d'aujourd'hui dans les programmes internationaux, cela est assez clair. De plus, nous ne savons pas si les autres chantiers européens vont tomber et s'ils tomber, combien de temps cela prendra.


La surprise pourrait peut être venir de l'Angleterre si Londres se révèle incapable de restructurer son outil naval. Un syndicat anglais avait brandi la menace que les futurs porte-aéronefs Queen Elizabeth soient construit et entretenus en France. Etait-ce de la pure provocation ? Néanmoins, entre les accords de Nassau et le fait que Londres reprennne le large en cherchant à s'affranchir de l'Europe, il y a actuellement un grand pas à franchir.

Une dernière option ?

 

Elargissons avec une dernière hypothèse. Tout au long du XXe siècle, notre industrie navale s'est restructurée "intelligemment". L'outil s'est progressivement rationalisé autour de trois chantiers :

  • Cherbourg qui fabrique des sous-marins,
  • Lorient des frégates,
  • St Nazaire tout ce qui est plus gros qu'une frégate.

L'échec du programme FREMM illustre la difficulté française à maintenir de grands programmes de navires de surface (ce qui était une des leçons de l'époque colbertienne et qui est bien mise en oeuvre aux Etats-Unis avec les destroyers Arleigh Burke). Les frégates sont construites en série car il faut maintenir toute une chaîne industrielle à Lorient. Il y aurait alors deux autres manières de faire pour contourner la difficulté :

  • externaliser les activités de chaudronnerie à d'autres entreprises de chaudroneries ; le chantier naval se conteraient d'armer les blocs et de les assembler (ce qui était un peu le cas de la construction des U-Boat pendant la seconde guerre mondiale) ; ce qui n'est pas sans poser quelques difficultés pratiques ; ou bien faire assembler les coques conçues par des bureaux d'études européens par des chantiers à bas coût et les faire armer en Europe : c'est peu ou prou le cas des bâtiments logistiques anglais ;
  • ne plus construire les frégates en série mais en lot au sein d'un chantier vivant de programmes civiles lui permettant de conserver tout ou partie des compétences sans avoir besoin de construire continuellement des navires militaires un autre chantier préserve toute ou partie de ces compétences sur une multitude de classes de navires. Lorient fermerait alors au profit de St Nazaire.
La possible vente des chantiers de STX en Europe pose la question du devenir de St Nazaire, seul chantier français capable de construire porte-avions, navires amphibies et unités logistiques...

18 mai 2012

Le gouvernement anglais a-t-il sciemment torpillé la refonte CATOBAR des Queen Elizabeth ?

© Mer et Marine. La dernière mouture du PA2 : "Juliette 2".

 L'article d'hier -"Abandon des EMALS à bord des CVF : un manque de puissance électrique ?"- se concluait sur un constat inattendu, et relevé seulement par Kouak : l'absence de production de vapeur à bord d'un éventuel CVF ou CVF-FR CATOBAR mettant en oeuvre des catapultes à vapeur. Un autre lecteur, Gilles, pointe du doigt les ambigüités gouvernementales anglaises à propos de la refonte CATOBAR avec EMALS (ElectroMagnetic Aicraft Launch System) : l'argument du manque de puissance électrique, développé dans le billet d'hier, ne résisterait pas au doute suscité par de nouvelles questions, et de nouveaux éléments.

16 mai 2012

Abandon des EMALS à bord des CVF : un manque de puissance électrique ?

© Incoming.

 Ainsi donc, l'actuel gouvernement anglais a choisi de faire le chemin inverse de celui qui avait conduit le précédent aux décisions de la Strategic Defense Review de 2010. Au grand dam d'une partie de l'opinion navale anglaise, ce ne sera plus le F-35C qui appontera sur le Prince of Wales, mais les F-35B qui pourraient apponter sur les deux navires. La décision anglaise est d'une logique difficilement contestable en l'état actuel des informations.

24 avril 2012

Défense aérienne de la Flotte : le porte-avions doit-il être le piquet radar aérospatiale ?

© Jane's Fighting Ships 1969-70 : SABMIS program.

La défense aérienne de la Flotte pose bien des questions. Un certain nombre d'entre elles nous conduisent invariablement vers la question des senseurs. La FREDA (FREMM de Défense Aérienne) en est l'exemple le plus abouti : elle ne disposerait pas de radar de veille aérienne à longue portée, elle n'aurait pas la puissance électrique nécessaire pour servir de navire de défense antimissile balistique (de théâtre, comme de territoire).

20 avril 2012

DAMB de territoire : les coûts des intercepteurs de la bulle de défense aérospatiale



 La défense antimissile balistique de théâtre existe donc en France : ce sont les systèmes SAMP/T (Mamba) de l'Armée de l'Air. Ceux-ci permettent d'intercepter des missiles ayant une portée allant jusque 1000 km. Ou plutôt, il faudrait dire qu'ils peuvent intercepter des missiles balistiques dont vitesse en phase terminale (après la rentrée dans l'atmosphère) ne dépasse pas la vitesse de l'intercepteur : l'Aster 30, soit Mach 4.5 après trois secondes de vol.

05 avril 2012

Défense aérienne de la Flotte, solutions italiennes et Marine 2030




Rome envisagerait de permettre à ses FREMM de pouvoir embarquer des missiles Aster 30. Il s'agit encore une fois de préparer l'avenir... sans les Horizon n°3 et 4 (italiennes !). Cette "intégration", ou cette nouvelle option ouvre des perspectives intéressantes. Premièrement, la structure de la Marina militare pourrait s'en trouver bouleverser. Deuxièmement, la Marine nationale pourrait être affectée par ce choix italien.

03 mars 2012

Missiles balistiques

© Jean François Brillant. Lanceur Hadès en position de tir, pour la démonstration statique.

La défense anti-missile balistique fait des vagues depuis le sommet de l'OTAN à Prague en 2002. Avant d'évoquer les pendants navals de ces nouveaux systèmes, il m'a semblé intéressant de revisiter les "fondations du temple" (comme le disait l'Amiral Castex à propos de la stratégie navale) avant de construire un édifice. C'est-à-dire qu'il va être intéressant de commencer par rassembler quelques caractéristiques de base sur ces engins avant d'évoquer leur utilisation ou les moyens de les contrer.

30 avril 2011

Missile anti-navire léger


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© Inconnu. Tigre Australien portant, notamment, des missiles Hellfire.

A priori, il faudrait faire un grand effort pour voir le rapport entre le missile anti-navire léger et un hélicoptère Tigre équipé de missiles Hellfire (anti-chars).

En réalité, il y a quelques faits dérangeant à signaler et qui ont été regroupés grâce à une discussion avec Tower' Sight :
  • les anglais ont usé de missiles Milan aux Malouines en anti-navires.
  • Les irakiens ont fait de même, en usitant aussi des Milan dans ce rôle original.
  • la navalisation du missile israélien Spike.
  • Le missile Exocet block III qui est aussi bien un missile anti-navire qu'un missile de croisière (de courte portée, 180km).
  • Il existerait une réflexion sur la navalisation du missile Hellfire, et des essais.
  • Il était prévu une version anti-navire du missile ASMP mais qui a été abandonné. Toutefois, on aimerait bien savoir ce que vont devenir les ASMP qui sont remplacés par les ASMP-A. 
D'un autre côté, la France et l'Angleterre développe un missile anti-navire léger afin de répondre aux menaces asymétriques. Ces dernières peuvent se matérialiser sous la forme d'une vedette lance-missiles, torpilles ou explosive. Le projet est bien lancé, il mobilise un budget de 50 millions d'euros pour concevoir une arme autoguidé pour une portée de 20km (environ) afin de détruire ou mettre hors de combat des navires de moins de 500 tonnes.

En revenant à notre point de départ, nous avons une gamme de missiles terrestres en dotation dans l'Armée de Terre :
  • AGM-114 Hellfire : de 0,5 à 8km de portée ;
  • Milan : de 0,3 à 1,9 ;
A priori, le seul obstacle à la navalisation de l'un ou l'autre de ces missiles seraient leur faible portée. Néanmoins, est-ce que cela justifie la création d'un nouveau matériel alors qu'il était peut être possible de s'appuyer sur un missile existant ? Les sommes en jeux ne sont pas faramineuses, mais, s'adjoindre une famille de missiles c'est autant de composant à ne pas créer, c'est autant de composants sur lesquels s'appuyer. C'est aussi s'appuyer sur tout une chaîne de production et de formation existante : à l'usage, la différence est très grande. Pis, un missile moins cher, c'est plus de missile, et nos navires manquent un peu de ces briques qui font toute la différence.

Pire, nous entrons peut être dans l'anachronisme le plus complet avec cet ANL. Le missile Mica a été navalisé pour la lutte anti-aérienne de courte portée pour nos navires (si le ministère de la Défense le souhaite). Ledit missile nous vient tout de même du Rafale à la base. Le missile Crotale est un autre exemple de "missile inter-armées".

Enfin, depuis que le Service Interarmées des Munitions a été créé le 25 mars 2011, ce programme est bien un anachronisme. Il n'intéresse que la Marine et peut être rattaché à d'autres programmes. Ce n'est qu'une petite brique de 50 millions d'euros, mais les conséquences de ce choix se chiffreront à bien plus sur le long terme.

Question prospection stratégique, je ne serais pas étonné que le Rafale porte un jour un missile Aster ou que l'Armée de Terre déploie des missiles Météor.

06 avril 2011

De la quatrième à la sixième génération


Steph a provoqué le débat sur ce blog en proposant sa vision de la classification des aéronefs par génération.

Mars 2010 : Boeing diffuse des images de son concept d'aéronef de combat dual (piloté et non-piloté [en haut]) avec la mention 6ème génération. Les diverses vues de deux appareils sans dérives siglés Navy possèdent un petit air de F-14 Tomcat, surtout la pointe avant biplace, comme une forme de nostalgie ou de regret (sous-entendu qu'aucun appareil n'ait vraiment remplacé le mythique intercepteur en dépit des versions E et F du hornet). L'affaire arrive aussi au moment ou le JSF bataille en pleine tempête et le Raptor voit sa chaine d'assemblage se fermer après le 187ème exemplaire.

28 janvier 2011

Commande et construction de deux nouveaux porte-avions dans les années 2030 ?




" Le déplacement du PA2 est, quant à lui, de 59.000 tonnes à pleine charge (au neuvage). Ce bâtiment est donc moins lourd que la version française du CVF précédemment étudiée (65.000 tonnes). Pourtant, les capacités en emport d'aéronefs sont identiques, avec des infrastructures dimensionnées pour 32 Rafale, 3 Hawkeye et 5 hélicoptères. « On l'a fait mincir. Ce design bénéficie par rapport au précédent d'une forme de carène améliorée. De manière générale, le bateau a été optimisé pour répondre au mieux aux besoins de la Marine nationale, mais aussi dans une perspective très forte de réduction de coûts », explique un ingénieur. Officiellement, aucun chiffre n'est donné mais, dans les coursives, on évoque une facture réduite d'environ 20%. Les efforts portent sur le budget nécessaire à la phase de réalisation, mais aussi sur l'exploitation, avec une maintenance réduite et un équipage restreint grâce aux automatismes. Ainsi, l'équipage du PA2 est donné à 1690 personnes, dont seulement 900 pour la conduite du bâtiment. Cela représente une baisse sensible par rapport au Charles de Gaulle. Bien que plus petit (261 mètres, 42.000 tonnes) et embarquant moins d'appareils, l'actuel porte-avions français est armé par un peu moins de 2000 personnes (groupe aérien embarqué compris).
 

09 décembre 2010

SLAMF : drone naval Espadon pour lutte anti-mines et perspectives

© Inconnu.


Lignes de Défense nous apprend que le drone (UUV) Espadon (Evaluation de Solutions Potentielles d'Automatisation de Déminage pour les Opérations Navales) a été mis à l'eau au pied du viaduc d'Hennebont. C'est un drone de 25t pour 17m tout de même !