© STM. TF-4500 proposée pour le programme de frégates de défense aérienne (hava savunma firkateyni). |
Le MİLli DENizalti (MİLDEN) - ou sous-marin national - n'est que le pendant d'un ambitieux programme lancé dans les années 1990, le MİLli GEMi (MİLGEM), devant assurer le renouvellement de la flotte de surface turque avec des programmes de bâtiments de guerre succédant au constructions sous licence. Les futurs escorteurs de la marine turque (Türk Deniz Kuvvetleri) seront de conception nationale et culmineront avec le programme de frégates de défense aérienne (hava savunma firkateyni).
Ankara plaçait le curseur de son effort industriel produit en faveur de ses ambitions navales en premier lieu à direction de ses forces sous-marines. Le premier programme d'acquisition de sous-marins Type 209/1200 - dont la moitié des unités construites sous licence - débutait dès le milieu des années 1970. Il se poursuit par la construction du dix-septième sous-marin de facture turque initiée en 2018.
Le contraste est saisissant avec la flotte de surface qui, en majorité, est constituée de destroyers et frégates cédés par l'US Navy. Ainsi défilèrent dans les rangs de la marine turque des destroyers des classes Fletcher (6), Allen M. Sumner class (2), Gearing (10) et Carpenter (2). Ils quittèrent le service entre les années 1980 et 1990. Les frégates vendues par les États-Unis d'Amérique des années 1970 à 1990 sortirent des rangs des classes Claud Jones (2), Knox (8) sans oublier deux frégates ex-allemandes de la classe Köln (2). Elles quittèrent toutes le service entre les années 1990 et 2000.
Deux derniers programmes d'acquisition de bâtiments de combat étrangers constituent aujourd'hui l'ossature de la flotte de surface turque : les huit frégates de la classe Oliver Hazard Perry qui servent au sein de la classe Gabya (Gaziantep (1997), Giresun (1997), Gemlik (1998), Gelibolu (1999), Gökçeada (1999), Gediz (2000), Gökova (2002) et Göksu (2003). À l'autre extrémité la Turquie procédait à l'acquisition des avisos A69 de la classe d'Estienne d'Orves qui furent déclassés par la Marine nationale et qui servent désormais dans la marine turque au sein de la classe Burak (Bozcaada (2001), Bodrum (2001), Bandirma (2001), Beykoz (2002), Bartin (2002) et Bafra (2002).
Les constructions sous licences débutaient par la classe Claud Jones (ou classe Berk pour la marine turque) avec deux unités mises sur cale au sein du Gölcük Naval Shipyard au milieu des années 1970. Malheureusement l'effort d'une ampleur très limitée n'est pas poursuivie avant la décennie suivante.
En 1983, la Turquie formalise avec l'Allemagne l'acquisition de quatre frégates MEKO 200 TN dont deux unités seront produites par HDW et les deux dernières mises sur cales au Gölcük Naval Shipyard. Elles constituent la classe Yavuz dont les frégates souffrirent du choix d'une propulsion CODAD reposant sur quatre diesels qui posèrent de lourds problèmes de maintenance.
Une nouvelle série de quatre MEKO 200 TN est lancée qui bénéficie du retour d'expérience de la marine turque :
Version améliorée des Yavuz, elles s'en distinguent sur plusieurs points :
Ankara plaçait le curseur de son effort industriel produit en faveur de ses ambitions navales en premier lieu à direction de ses forces sous-marines. Le premier programme d'acquisition de sous-marins Type 209/1200 - dont la moitié des unités construites sous licence - débutait dès le milieu des années 1970. Il se poursuit par la construction du dix-septième sous-marin de facture turque initiée en 2018.
Le contraste est saisissant avec la flotte de surface qui, en majorité, est constituée de destroyers et frégates cédés par l'US Navy. Ainsi défilèrent dans les rangs de la marine turque des destroyers des classes Fletcher (6), Allen M. Sumner class (2), Gearing (10) et Carpenter (2). Ils quittèrent le service entre les années 1980 et 1990. Les frégates vendues par les États-Unis d'Amérique des années 1970 à 1990 sortirent des rangs des classes Claud Jones (2), Knox (8) sans oublier deux frégates ex-allemandes de la classe Köln (2). Elles quittèrent toutes le service entre les années 1990 et 2000.
Deux derniers programmes d'acquisition de bâtiments de combat étrangers constituent aujourd'hui l'ossature de la flotte de surface turque : les huit frégates de la classe Oliver Hazard Perry qui servent au sein de la classe Gabya (Gaziantep (1997), Giresun (1997), Gemlik (1998), Gelibolu (1999), Gökçeada (1999), Gediz (2000), Gökova (2002) et Göksu (2003). À l'autre extrémité la Turquie procédait à l'acquisition des avisos A69 de la classe d'Estienne d'Orves qui furent déclassés par la Marine nationale et qui servent désormais dans la marine turque au sein de la classe Burak (Bozcaada (2001), Bodrum (2001), Bandirma (2001), Beykoz (2002), Bartin (2002) et Bafra (2002).
Les constructions sous licences débutaient par la classe Claud Jones (ou classe Berk pour la marine turque) avec deux unités mises sur cale au sein du Gölcük Naval Shipyard au milieu des années 1970. Malheureusement l'effort d'une ampleur très limitée n'est pas poursuivie avant la décennie suivante.
En 1983, la Turquie formalise avec l'Allemagne l'acquisition de quatre frégates MEKO 200 TN dont deux unités seront produites par HDW et les deux dernières mises sur cales au Gölcük Naval Shipyard. Elles constituent la classe Yavuz dont les frégates souffrirent du choix d'une propulsion CODAD reposant sur quatre diesels qui posèrent de lourds problèmes de maintenance.
Une nouvelle série de quatre MEKO 200 TN est lancée qui bénéficie du retour d'expérience de la marine turque :
- classe Barbaros : deux frégates MEKO 200 TN II Track A commandées le 19 janvier 1990 et mises sur cale simultanément en 1992 et au chantier Blohm/Voss (Allemagne) et chez Gölcük Naval Shipyard ;
- classe Salihreìs : deux frégates MEKO 200 TN II Trakc B commandées le 14 décembre 1992 et mises sur cale aussi de manière simultanée en 1995 aux chantier Blohm/Voss et Gölcük Naval Shipyard.
Version améliorée des Yavuz, elles s'en distinguent sur plusieurs points :
- propulsion CODOG comprenant deux turbines ;
- "citadelle" renforcée face aux agressions NRBC avec une capacité de lavage des superstructures et de la coque ;
- adoption d'un système d'extinction des incendies par gaz halon dans les compartiments de la propulsion.
Un programme de modernisation des quatre frégates MEKO 200 TN Track A et B est lancé mais les travaux n'ont débuté sur aucune des quatre frégates. Ils devraient permettre d'harmoniser les systèmes et équipements avec les corvettes du programme MİLGEM et laisser espérer qu'elles demeurent au service actif jusqu'au début des années 2030. Les MEKO 200 TN I ne semblent pas devoir bénéficier d'une telle modernisation.
MEKO 200 TN
| |||
MEKO 200 TN I
|
MEKO 200 TN II Track A
|
MEKO 200 TN II Track A
| |
Classe Yavuz
|
Classe Barbaros
|
Classe Salihreìs
| |
Yavuz (1987 - ?)
Turgutreis (1986 - ?)
Fatih (1988 - ?)
Yildrim (1989 - ?)
|
Barbaros (1997 - ?)
Oruçreis (1997 - ?)
|
Salihreis (1998 - ?)
Kemalreis (2000 - ?)
| |
Caractéristiques nautiques
| |||
Longueur
|
110,50
|
116,7
|
118
|
Maître-bau
|
13,25
|
14,8
|
14,8
|
Tirant d’eau
|
3,94
|
4,25
|
4,25
|
Tonnage lège
|
2800
|
3100
|
3100
|
Tonnage pleine charge
|
3030
|
3380
|
3380
|
Vitesse (nœuds)
|
27
|
32
|
32
|
Propulsion (CV)
|
30 000
4 x MTU 20V 1163
2 lignes d’arbre
|
60 00
2 x turbine GE LM-2500
2 x MTU 16V 1163 TB 2 lignes d’arbre
| |
Autonomie (mn)
|
4000 à 20 nœds
|
4100 à 18 nœuds
|
4100 à 18 nœuds
|
Équipage
|
180
|
193
|
193
|
Caractéristiques opérationnelles
| |||
Anti-sous-marin
|
1 x AB-212
2 x III 324 mm Mk 32 (torpille Mk 46 mod 5)
1 x système anti-torpilles SLQ-25 Nixie
Sonar de coque SQS-56
|
1 x S-70-B2 Seahawk ou 1 x AB-212
2 x III 324 mm Mk 32 (torpille Mk 46 mod 5) 1 x système anti-torpilles SLQ-25 Nixie
Sonar de coque SQS-56
| |
Anti-surface
|
2 x IV RGM-84 Harpoon
1 x 127 mm 5/54 MK 45
|
2 x IV RGM-84 Harpoon
1 x 127 mm 5/54 MK 45
| |
Anti-aérien
|
1 x Mk 29 (8 x Sea Sparrow ou 32 ESSM)
3 x 25 mm CIWS Sea Zenith OERLIKON
2 x SRBOC Mk 26
1 x RAMSES
|
Mk41 Mod26 (8 x Sea Sparrow ou 32 ESSM)
3 x 25 mm CIWS Sea Zenith OERLIKON
SMART-S Mk2
| |
Installations aéronautiques
|
Plateforme hélicoptères (10 t)
|
Pensé au début des années 1990, c'est en 1998 qu'est lancé officiellement le programme MİLli GEMi (MİLGEM) - Denizalti Savunma Harbi ve Kesif Karakol Gemisi Tedarik Projesi (Projet d'approvisionnement en navires de patrouille de défense et de guerre sous-marine de défense). Il vise aux conception et construction de douze corvettes en trois classes de quatre bâtiments chaque par l'industrie turque. Le besoin naval identifié correspond à des bâtiments conçus pour les opérations littorales, de combat en haute et aptes aux luttes anti-sous-marine et anti-aérienne.
Une brique technologique décisive est identifiée et atteinte par le développement d'un système de combat (Gemi Entegre Savaş İdare Sistemi (GENESIS). Il est installé à bord des frégates de la classe Gabya depuis 2007 et les travaux se sont achevés en 2011. Même schéma que pour les sous-marins avec système de combat Müren Sys conçu pour la classe Pirereis (Type 214 TN) et transposés aux classes précédentes au fur et à mesure des modernisations.
En 2004, le commandement d'Istanbul Naval Shipyard créé le bureau de projet MILGEM chargé d’exécuter et de coordonner les projets de conception, d’ingénierie et de construction. La phase d'industrialisation est lancé alors que la cible du programme est amenée de 12 à 8 corvettes au profit du programme suivant. Le tonnage unitaire visé initialement était de l'ordre des 1200 à 1500 tonnes, soit peu ou prou celui des avisos A69 transférés par la France.
Il était alors question d'une construction des deux premières corvettes aux chantiers navals d'Istanbul. Celles-ci seront construites selon des caractéristiques opérationnelles distinctes entre elles deux et vis-à-vis des six suivantes. Ces dernières devaient être mises sur cale au sein d'un chantier privé après une procédure d'appels d'offres. RMK Marine remporte l'appel d'offres mais les procédures ayant conclu à ce résultat sont fortement contestées par les autres soumissionnaires. La décision politique tombe : le programme est suspendu en 2013, RMK Marine ne construira plus les corvettes. Deux corvettes supplémentaires seront construites au sein des chantiers navals d'Istanbul. Les quatre corvettes sont construites entre 2005 et 2016. Un nouvel appel d'offres est attendu pour la construction des quatre suivantes.
Les corvettes de la classe Ada connaissent un certain succès à l'export puisque le Pakistan s'est porté acquéreur de quatre de ces corvettes dont la tôle de la tête-de-série a été découpée le 29 septembre 2019. L'Indonésie s'est aussi offert deux de ces corvettes pour 2 milliards de dollars, le contrat comprenant la modernisation de bâtiments indonésiens.
La réduction de la cible de 12 à 8 corvettes permet le lancement d'une classe de quatre frégates dans le cadre du programme MİLGEM. Il a été jugé plus utile pour l'effort industriel de préférer à la construction de corvettes des frégates afin de faciliter le cheminement vers la classe suivante. Baptisé TF-100, ces bâtiments sont une version agrandie des corvettes de la classe Ada permettant l'intégration de capacités de défenses aériennes (lanceurs Mk 41) plus élaborées et d'une plus grande autonomie des bâtiments. La construction de la première unité durera quatre ans à partir de la mise sur cale le 3 juillet 2017 qui prend la suite presque immédiate Trois autres frégates suivront dans les cales qui constitueront la classe Istanbul.
MİLGEM
| |||
MİLGEM
|
TF-100
|
MİLGEM 2e lot
| |
Classe Ada
|
Classe Istanbul
|
Classe ?
| |
Heybeliada (2011 - 2041 ?)
Büyükada (2013 - 2043 ?)
Burgazada (2018 - 2048 ?)
Kınalıada (2019 - 2049 ?)
|
İstanbul (2021 – 2051 ?)
İzmir (?)
İçel (?)
İzmit (?)
|
N°1
N°2 N°3 N4
| |
Caractéristiques nautiques
| |||
Longueur
|
99,56
|
113,2
|
99,56 ?
|
Maître-bau
|
14,40
|
14,40
|
14,40 ?
|
Tirant d’eau
|
3,90
|
4,05
|
3,90
|
Tonnage lège
|
2000
|
?
|
2000 ?
|
Tonnage pleine charge
|
2400
|
3000
|
2400 ?
|
Vitesse (nœuds)
|
30
|
29
|
30 ?
|
Propulsion (CV)
|
42 430
1 turbine
2 diesel-alternateurs
2 lignes d’arbre
|
1 turbine
2 diesel-alternateurs
2 lignes d’arbre
|
42 430
1 turbine
2 diesel-alternateurs
2 lignes d’arbre
|
Autonomie (mn)
|
3500 à 15 nœuds
|
6570 à 14 nœuds
|
3500 à 15 nœuds
|
Équipage
|
93 + 13
|
125
|
93 + 13
|
Caractéristiques opérationnelles
| |||
Anti-sous-marin
|
S-70B Seahawk
2 × II TLT 324 mm
Surface Ship Torpedo Defence Sonar TBT-01 Yakamoz
|
S-70B Seahawk 2 × III TLT 324 mm
|
S-70B Seahawk
2 × II TLT 324 mm
Surface Ship Torpedo Defence Sonar TBT-01 Yakamoz
|
Anti-surface
|
2 x IV RGM-84 Harpoon
1 × 76 mm OTOMELARA Super Rapid
2 × 25 mm ASELSAN STAMP
|
4 x IV RGM-84 Harpoon
1 × 76 mm OTOMELARA Super Rapid
2 × 25 mm ASELSAN STAMP
|
2 x IV RGM-84 Harpoon
1 × 76 mm OTOMELARA Super Rapid
2 × 25 mm ASELSAN STAMP
|
Anti-aérien
|
1 x Mk-144 (21 x RIM-116) ARES-2N (SIGINT)
Aselsan 3D (Heybeliada)
TRS-3D (Büyükada)
SMART-S Mk 2 (Burgazada, Kınalıada)
|
1 x Mk 41 (16 cellules = 64 ESSM)
1 x Mk-144 (21 x RIM-116)
1 X CIWS
|
1 x Mk-144 (21 x RIM-116) ARES-2N (SIGINT)
SMART-S Mk 2
|
Installations aéronautiques
|
Plateforme hélicoptères (10 t)
|
Le programme MİLGEM est proche de l'achèvement du point de vue de la cible du programme (une classe construite, une deuxième en construction, une troisième à confier à un chantier privé) et de l'exécution de la phase d'industrialisation. L'attention politique se porte sur le programme TF-2000 qui doit permettre de doter la Türk Deniz Kuvvetleri de frégates de défense aérienne.
Le programme TF-2000 est lui aussi pensé au début de la décennie 1990 avec une cible de huit unités. Une première demande d'informations est publiée en mai 1996 pour l'acquisition de six frégates pour un budget de 5 milliards de dollars. La construction doit se partager entre Gölcük Naval Shipyard et un chantier privé. La première unité devait être admise au service actif en 2004. La cible est porté de 8 à 12 unités pour un budget de 3 milliards de dollars mais l'achat de trois Oliver Hazard Perry obligent à modifier à nouveau la cible du programme qui retombe à 8 frégates. Les tremblement de terre de Gölcük (1999) et la crise financière de 2001 réduisait la cible de 8 à 4 frégates avant de mettre à l'arrêt ce programme. La configuration retenue paraissait être très proche des De Zeven Provincien hollandaises.
Le comité exécutif de l'industrie de la défense relance le programme en 2006 mais en réhaussant sa cible de 4 à 6 frégates, toutes devant être lancées par Gölcük Naval Shipyard. Il était alors question d'achever les études détaillées en 2011 et de procéder à la construction des unités en un lot de deux frégates dont la construction aurait débuté en 2014 pour des admissions au service actif en 2021 et 2022. Un deuxième lot comprenait trois frégates devant être admises au service actif de 2023 à 2028.
Le programme traîne une nouvelle fois en longueur et est relancé par une demande d'informations publiée le 15 janvier 2010. Le budget estimé est toujours de 3 milliards de dollars pour six frégates de défense aérienne, toutes devant être construites par par Gölcük Naval Shipyard. L'objectif d'admission au service actif du premier bâtiment est fixé à l'année 2018. Lockheed Martin est la seule société retenue en 2012 après le rejet de la candidature de BAE Systems (Type 26). Il semblerait que la base des discussions ne fut rien de moins que le type Arleigh Burke. Le gouvernement turc demandait que le système de combat soit le GENESIS, que le radar à faces planes soit le ÇAFRAD d'ARELSAN et que des missiles SM-3 puissent être fournis. L'importance des demandes pourraient expliquer des difficultés de discussions au point que cette énième phase du programme TF-2000 ne reçoivent pas de commencement d'exécution.
Le comité exécutif de l'industrie de la défense relance le programme en 2006 mais en réhaussant sa cible de 4 à 6 frégates, toutes devant être lancées par Gölcük Naval Shipyard. Il était alors question d'achever les études détaillées en 2011 et de procéder à la construction des unités en un lot de deux frégates dont la construction aurait débuté en 2014 pour des admissions au service actif en 2021 et 2022. Un deuxième lot comprenait trois frégates devant être admises au service actif de 2023 à 2028.
Le programme traîne une nouvelle fois en longueur et est relancé par une demande d'informations publiée le 15 janvier 2010. Le budget estimé est toujours de 3 milliards de dollars pour six frégates de défense aérienne, toutes devant être construites par par Gölcük Naval Shipyard. L'objectif d'admission au service actif du premier bâtiment est fixé à l'année 2018. Lockheed Martin est la seule société retenue en 2012 après le rejet de la candidature de BAE Systems (Type 26). Il semblerait que la base des discussions ne fut rien de moins que le type Arleigh Burke. Le gouvernement turc demandait que le système de combat soit le GENESIS, que le radar à faces planes soit le ÇAFRAD d'ARELSAN et que des missiles SM-3 puissent être fournis. L'importance des demandes pourraient expliquer des difficultés de discussions au point que cette énième phase du programme TF-2000 ne reçoivent pas de commencement d'exécution.
Hava savunma firkateyni
| ||
TF-4500
|
TF-2000
| |
Classe ?
|
Classe ?
| |
8 frégates
|
8 frégates
| |
Caractéristiques nautiques
| ||
Longueur
|
150,36
|
~ 158 ?
|
Maître-bau
|
16,50
|
~ 18,5 ?
|
Tirant d’eau
|
4,40
|
?
|
Tonnage lège
|
?
|
?
|
Tonnage pleine charge
|
4500
|
6000
|
Vitesse (nœuds)
|
32
| |
Propulsion (CV)
|
60 000 + ?
1 – 2 turbines à gaz
4 diesels-alternateurs
2 lignes d’arbre
|
?
|
Autonomie (mn)
|
7000 à 18 nœuds
|
?
|
Équipage
|
140
|
?
|
Caractéristiques opérationnelles
| ||
Anti-sous-marin
|
12 Torpilles légères ORKA
Systèmes de lutte anti-torpilles TORK
Tubes lance-torpilles
Sonar
|
1 – 2 S-70B Seahawk
Torpilles légères ORKA
Systèmes de lutte anti-torpilles TORK
2 x II Tubes lance-torpilles
|
Anti-surface
|
16 x AShM (ATMACA/RGM-84 Harpoon ?)
1 × 76 mm
2 × 25 mm ASELSAN STAMP
|
16 x AShM (ATMACA/RGM-84 Harpoon ?)
1 x 8 VLS (Missiles de croisière ?)
1 × 127 mm
4 × 25 mm ASELSAN STAMP
|
Anti-aérien
|
8 x IV VLS (32)
2 x Mk-144 (21 x RIM-116)
4 x lanceurs de contre-mesures
Radar à faces planes ÇAFRAD (ASELSAN)
|
5 x VIII VLS (40)
2 x Mk-144 (21 x RIM-116)
Radar en bande L
Radar à faces planes ÇAFRAD (ASELSAN)
|
Installations aéronautiques
|
Plateforme hélicoptères (10 t)
|
Du précédent échec des discussions turco-américaines découle la phase actuelle. Il a donc été décidé de faire entièrement concevoir la frégate de défense aérienne du programme TF-2000 par l'industrie turque et non plus d'adapté les plans de classes étrangères avec l'intégration de briques technologiques turques. Araştırma Merkezi Komutanlığı (ArMerKom) ou Commandement du centre de recherche navale de la marine turque aurait achevé les études initiales d'une telle frégate en 2016. Le directeur général de STM déclarait au salon IDEF (9 – 12 mai 2017) que deux voies sont explorées pour le programme TF-2000 : des frégates de défense aérienne de 4500 et 6000 tonnes.
Il est donc intéressant de constater que STM présentait une maquette de la TF-4500 en dévoilant les détails principaux de ses caractéristiques alors que la dernière illustration en date de la TF-2000 n'était proposée par la marine turque qu'à titre indicative et est plus ancienne que le salon IDEF (9 – 12 mai 2017). Il n'y a qu'un pas à faire pour en conclure que soit la frégate de 6000 tonnes mentionnée en 2017 n'a peut être plus grand chose à voir avec la TF-2000 précédente, ni même n'aurait peut être plus le même nom, soit la TF-4500 aurait été préférée et donc mise en avant, soit, dans la même veine, l'industriel pousse une proposition qu'il pense pouvoir rapidement produire.
La TF-4500 mérite que le regard se pose longuement sur elle : sa silhouette, sa proue et sa mâture la signerait aisément comme la production d'un bureau d'études russe. Cela tient de la version réduite d'une des dernières études du projet 23560 Lider. L'EMA relevait donc logiquement l'étonnement de nombreux spécialistes face à la maquette de cette proposition pour le programme TF-2000 qui démontre de fortes ambitions quant à la discrétion du futur bâtiment sur tous le spectre des phénomènes vibratoires (acoustique, infrarouge et radioélectrique).
Une fois encore, ce qui est intéressant est ce que la Turquie ne dit pas. Depuis les premières esquisses de la TF-2000, il était question de bâtiments anti-aériens puis de défense aérienne dont la mission principale était la défense aérienne d'un groupe naval constitué. Il est apparu autour de la participation de Lockheed Martin par la réponse de l'industriel américain à la demande d'informations publiée en 2010 que l'ambition technico-opérationnelle du programme s'est élargie à l'ère hypersonique. Il était question avec les demandes de SM-3 de s'ingénier à mettre un pied dans la défense anti-missile balistique.
Là, il faut souligner combien les débats quant au sort de la défense aérienne turque, c'est-à-dire celle œuvrant à terre, ne paraît pas rencontré la Marine. Il y a une demande navale pour un système de défense aérienne qui demeurerait globalement américain mais comporterait des briques technologiques turques (système de combat, radars par exemple). Demandes de missiles SM-2 Block IV et de missiles SM-3. Mais aucune demande quant à des ASTER 15 et 30 ou de demandes d'informations quant à l'intégration du système S-400 à bord de la TF-2000 transparaît.
Il est donc attendu deux décisions majeures afin de finaliser la programmation navale turque quant à la modernisation des escorteurs de la flotte de surface, à savoir : la commande de quatre corvettes du programme à un chantier privé et la sélection d'un des deux avant-projets du programme TF-2000 dans l'optique de débuter l'industrialisation sans oublier le lancement du programme de modernisation des MEKO 200 TN. Le tout permettant à la ligne de bataille d'aligner jusqu'à 16 frégates et 8 corvettes.
Hum, hum, mais pourquoi faire ? On comprend donc mieux que la Grèce s'inquiète ainsi que d'autres pays alentours face aux ambitions déclarées du sultan d'Ankara? Mais les turcs sont-ils donc de si bons marins !!!
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