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Une chose finit par frapper les esprits quand on entend parler du magma de ressources, de formations et d'activités liées à la mer de Brest à Rochefort. L'une d'elle est l'éclatement de tous les constituants, tant sur le plan géographique qu'institutionnel. Une autre est une interrogation par rapport à une volonté supposée comme telle de s'exclure du monde.
Débutons par cette dernière interrogation : au nom de quoi l'École navale s'est-elle transportée de l'autre côté du Goulet de Brest à la Reconstruction de la France ? Certes, le cadre est magnifique, calme et discret. Il y a la BAN de Lanvéoc-Poulmic à côté (et personne ne remarque à rien à propos des pistes dans le Finistère ?). Peut-être bientôt un port de plaisance tant au service des civils et des militaires du coin. Il n'empêche que pour aller dans cette partie de la Presqu'île de Crozon, il faut soit contourner le Goulet par la route, soit prendre le transrade.
Ce qui, de facto, limite drastiquement tous les échanges avec les
facultés de l'Université de Bretagne Occidentale (en particulier
l'université de la mer), les écoles et entreprises du
Technopole. Ce qui sépare aussi l'Ecole navale de sa "mémoire",
c'est-à-dire les archives aujourd'hui sous la direction du SHD qui sont
sur le port de commerce.
De cette sorte d'ostracisme, qui a peut être ses raisons, il faut
ajouter un éclatement des ressources pour étudier les rapports des
hommes à la mer. Les archives de la flotte du Ponant sont
éclatées entre les anciens arsenaux. Les ressources bibliographiques
souffrent du même maux (que de livre sur les marines à Brest dans tant
de lieux différents).
Il en va de même dans les formations puisque bien des professionnels
de la mer sont formés à Brest, mais les futurs officiers de la Marine
nationale se forment dans l'intimité de Crozon (qui est
magnifique, encore une fois). Le colonel Michel Goya parlait de
l'intérêt de mélanger les servants des Armes dans une même implantation
pour faire progresser les connaissances de chacun sur le
système général. Rien de possible dans ce contexte là.
En résumé, tout cela manque de centralisation. Ce qui est paradoxal
puisque le cheminement naval depuis quelques siècles est justement la
centralisation de la direction du fait naval depuis de la
Mer à la Terre.
De ces quelques considérations, nous pouvons imaginer de rappatrier
l'Ecole navale à Brest dans les locaux du Centre d'Instruction Naval
(CIN). Justement, ces bâtiments qui avaient été surnommé
le "Versailles de la Mer".
Que faire de l'ancien site ? Le projet de construction d'une écocité maritime un peu utopiste sur l'ancien site de l'Ecole navale avec, toujours, le projet de création d'un port de plaisance ne devrait pas être une opération financière inintéressante.
Que faire de l'ancien site ? Le projet de construction d'une écocité maritime un peu utopiste sur l'ancien site de l'Ecole navale avec, toujours, le projet de création d'un port de plaisance ne devrait pas être une opération financière inintéressante.
Puis, imaginons une ambition documentaire avec la création d'une
bibliothèque originale quelque part entre le Technopole, le CIN et le
château de Brest (qui abrite le musée national de la Marine
de Brest). Quoi mettre dans cette bibliothèque ?
Les archives de la Flotte du Ponant pourraient aller dans ses cales. Si cette centralisation géographique apparaissait excessive aux yeux de quelques uns, alors posons la question de la numérisation de ces documents. C'est coûteux ? Vrai. Mais il existe tellement de formules alliant bénévolat et bons échanges de procédés... Ou pourquoi pas tenter le coup ? Un tel centre d'archives pourrait attirer, très certainement, des chercheurs d'Europe et d'ailleurs. Ce qui ne pourrait que profiter à la vie universitaire locale et renforcer dans un cercle vertueux l'intérêt de ces archives.
Sur le pont principal, cette bibliothèque pourrait faire évoluer le lecteur selon une idée directrice forte : les ouvrages seraient classés par Flotte. C'est-à-dire qu'à chaque grande période navale française (la première tentative de création d'une Marine en France lors de la première guerre de cent ans ? La guerre de cent ans ? Sous Richelieu et Colbert ? Le combat en ligne de file ? Etc...) correspondrait un ensemble d'ouvrages décrivant les faits politiques, militaires, économiques, etc... de cette époque. Autant de zones temporelles mises en valeur par des maquettes du musée de la Marine pour montrer arsenaux et navires des époques considérées.
Les archives de la Flotte du Ponant pourraient aller dans ses cales. Si cette centralisation géographique apparaissait excessive aux yeux de quelques uns, alors posons la question de la numérisation de ces documents. C'est coûteux ? Vrai. Mais il existe tellement de formules alliant bénévolat et bons échanges de procédés... Ou pourquoi pas tenter le coup ? Un tel centre d'archives pourrait attirer, très certainement, des chercheurs d'Europe et d'ailleurs. Ce qui ne pourrait que profiter à la vie universitaire locale et renforcer dans un cercle vertueux l'intérêt de ces archives.
Sur le pont principal, cette bibliothèque pourrait faire évoluer le lecteur selon une idée directrice forte : les ouvrages seraient classés par Flotte. C'est-à-dire qu'à chaque grande période navale française (la première tentative de création d'une Marine en France lors de la première guerre de cent ans ? La guerre de cent ans ? Sous Richelieu et Colbert ? Le combat en ligne de file ? Etc...) correspondrait un ensemble d'ouvrages décrivant les faits politiques, militaires, économiques, etc... de cette époque. Autant de zones temporelles mises en valeur par des maquettes du musée de la Marine pour montrer arsenaux et navires des époques considérées.
Ce qui n'empêcherait pas la création de zones spécialisées sur des
faits navals majeurs (aéronavale, sous-marins, batailles en ligne de
fil, etc...) dans d'autres salles. Pourquoi pas.
Entre expositions permanentes et temporaires, la vie culturelle
serait rythmée par cette structure qui aurait peu d'équivalent dans le
monde (ou pas du tout). Brest peut espérer dans quelques
années être à un peu plus de deux heures de Paris par TGV, ce est un
grand atout pour investir dans un outil relié asse facilement à une
ville-monde.
Ainsi, la Marine nationale par l'entremise de sa réinsertion sociale
à Brest pourrait impulser une dynamique culturelle pour participer aux
travaux étudiant le rapport de la France à la Mer. La
masse critique des évènements scientifiques et culturels serait
telle qu'elle pourrait profiter à tous. La bibliothèque-musée
deviendrait rapidement un haut lieu de la culture maritime en France,
avec des annexes fortes (Océanopolis, par exemple ou encore
l'IFREMER et le SHOM). Dans pareil cadre, l'Ecole militaire à Paris ne
serait pas le (presque) unique lieu de vie culturelle militaire
en France.
L'Université de la Mer deviendrait quelque chose d'extrêmement riche et très bien dotée.
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