Helen Chachaty, "Bilan opérationnel « très positif » pour le porte-avions Charles de Gaulle", Le Journal de l'Aviation, 16 mars 2016. |
Le porte-avions Charles de Gaulle entrerait en cale sèche dans l'un des deux grands bassins Vauban (Toulon) le 7 février si la météo le permet. Il redeviendrait opérationnel, suite à une phase de remontée en puissance, au cours du deuxième semestre 2018. Des rumeurs se font moins optimistes sur la durée du chantier : plutôt 22 mois que 18. Le passage au "tout Rafale" voit la capacité du porte-avions grimper de 24 à 30 Rafale M.
Les articles de Vincent Groizeleau ("Charles de Gaulle : Plus qu'un arrêt technique, une refonte", Mer et Marine, 31 janvier 2017) et Véronique Guillermard ("Bain de jouvence pour le Charles de Gaulle", Le Figaro, 1er février 2017) concordent sur cette augmentation du volume de la salve du porte-avions à propulsion nucléaire. Ce qui permet de relire les caractéristiques affichées pour le porte-avions depuis sa conception : le nombre de 24 Rafale M ne tenait uniquement compte que de l'arrivée progressive des machines et ce n'est seulement qu'à partir de la constitution de troisième flottille qu'il devient envisageable d'embarquer plus de machines.
Les articles de Vincent Groizeleau ("Charles de Gaulle : Plus qu'un arrêt technique, une refonte", Mer et Marine, 31 janvier 2017) et Véronique Guillermard ("Bain de jouvence pour le Charles de Gaulle", Le Figaro, 1er février 2017) concordent sur cette augmentation du volume de la salve du porte-avions à propulsion nucléaire. Ce qui permet de relire les caractéristiques affichées pour le porte-avions depuis sa conception : le nombre de 24 Rafale M ne tenait uniquement compte que de l'arrivée progressive des machines et ce n'est seulement qu'à partir de la constitution de troisième flottille qu'il devient envisageable d'embarquer plus de machines.
Ces considérations nous renvoient à toute la problématique de la conception du Charles de Gaulle dont le groupe aérien embarqué devait alors être constitué de F/A-18 Hornet sans aéronefs de guet aérien E-2 Hawkeye. Le choix du Rafale M en 1993 et celui de l'achat des E-2 réduisaient le nombre de Rafale M embarqués par rapport à celui projeté pour les F/A-18 Hornet. Le porte-avions est conçu autour de 40 aéronefs dont 35 avions de combat.
Cette capacité maximale n'était pas de 24 Rafale M mais, au moins, de 30 Rafale M. Est-ce la limite définitive ?
Faute d'une quatrième flottille, il est difficilement envisageable d'embarquer la presque totalité des zincs de la troisième flottille alors en régénération. A vrai dire, sans une analyse technique poussée de la gestion de la circulation et du stationnement des aéronefs à bord du porte-avions, relevons que le F/A-18 Hornet même avec les ailes repliées demeure d'un encombrement très voisin de celui du Rafale M. Aussi, l'intégration des E-2 est une problématique plus importante mais les ailes sont très franchement repliables.
Cette augmentation du volume de la salve du porte-avions via son groupe aérien embarqué s'explique assez bien avec le retrait des Super Étendard Modernisés. Les espaces dédiés aux antiques SEM permettent déjà et vont permettre d'accroître et le nombre de Rafale embarqué et le niveau de soutien. L'intérieur du hangar était déjà réorganisé lors de la dernière mission du GAN (Groupe AéroNaval) pour le premier embarquement simultanée de deux flottilles sans SEM. Au cours de cette refonte, « il y aura des réaménagements de locaux et l'installation de mezzanines pour pouvoir soutenir un groupe aérien embarqué composé de 30 Rafale, 2 Hawkeye et 3 à 4 hélicoptères, dont 2 NH90 » (Vincent Groizeleau, "Charles de Gaulle : Plus qu'un arrêt technique, une refonte", Mer et Marine, 31 janvier 2017). Enfin, les niveaux de maintenance seront des types NT1, NT2 et même NT3 afin de pouvoir soutenir les 30 Rafale M dans la durée.
Si bien qu'il nous faut remarquer que cette nouvelle organisation et son impression dans les installations aéronautiques du porte-avions se fait grâce à la réduction du nombre de types d'aéronef soutenu dans la durée. Cela revient à dire que l'éventuelle introduction de nouveaux aéronefs du fait de propositions commerciales américaines avantageuses (CMV-22) pour du matériel neuf et éventuellement d'occasion (S-3 Viking, C-2 Greyhound par exemple) et de l'éventuelle arrivée d'un UCAV franco-britannique pourraient être autant de raisons à mettre en concurrence avec un volume de salve à 30 Rafale M.
Si bien qu'il nous faut remarquer que cette nouvelle organisation et son impression dans les installations aéronautiques du porte-avions se fait grâce à la réduction du nombre de types d'aéronef soutenu dans la durée. Cela revient à dire que l'éventuelle introduction de nouveaux aéronefs du fait de propositions commerciales américaines avantageuses (CMV-22) pour du matériel neuf et éventuellement d'occasion (S-3 Viking, C-2 Greyhound par exemple) et de l'éventuelle arrivée d'un UCAV franco-britannique pourraient être autant de raisons à mettre en concurrence avec un volume de salve à 30 Rafale M.
à quelles propositions commerciales US faites-vous allusion? l'acquisition de E-2 supplémentaires (ce qui ne serait pas un luxe)?
RépondreSupprimerBonsoir,
SupprimerMerci de poser la question car j'ai écris très (trop) rapidement ce billet j'ai oublié de préciser les références. Je corrige de ce pas ! ;-)
J'ai envie d'être mauvaise langue : Avant d'augmenter le nombre de Rafales, on pourrait améliorer le nombre de sorties. Histoire de rentabiliser le jouet.
RépondreSupprimerLe CMV-22 est top onéreux pour notre Marine , et de plus trop encombrant pour notre PA . Je pense plutôt au C2 , qui ne serai pas un luxe d'acquérir pour soulager nos E2c qui ne sont pas là pour faire de la liaison comme actuellement pour certaines missions. L'avenir nous le dira
RépondreSupprimerles C-2 américains sont totalement en fin de course et ne sont plus produit. C'est le CMV-22 qui doit les remplacer sous peu.
Supprimer