Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





12 février 2017

Type 001

© Inconnu. Le Liaoning.
© Inconnu. Comparaison entre une photographie prise, selon la toile, en novembre 2016 (en haut) et une autre (en bas) qui serait plus récente sans que la date précise ne nous soit connue (février 2017 ?).
Le Renseignement d'Origine Source Ouverte (ROSO) permet d'apprécier la délivrance au compte-goutte, sans placer Pékin dans une position fâcheuse, de nouvelles photographies, plus ou moins pertinentes, de l'état d'avancement de la construction du porte-aéronefs chinois qui semble être un sistership du Liaoning (1988 - ...). 

Mer et Marine évoquait en 2006 la construction d'un, voire de deux, porte-aéronefs à propulsion classique, et peut être même d'un porte-avions nucléaire en plus du porte-aéronefs école obtenu à partir de l'achèvement d'un ancien croiseur porte-aéronefs soviétique. L'ex-Varyag arrive finalement en Chine en 2002. Il n'entre en cale sèche qu'au cours de l'année 2005. Le navire ne quitte sa cale que pendant l'année 2011. 6 années de travaux, c'est à la fois beaucoup et à la fois très peu. Cela pourrait témoigner, aussi, de flux financiers pas si aisés à obtenir contrairement à ce que laissent augurer des propos alarmistes sur le budget militaire chinois. 

Le Type 001 serait alors la reproduction en rétro-ingénierie de l'ex-Varyag (1988 - 1998) baptisé Liaoning dans la MAPL (Marine de l'Armée Populaire de Libération). La mise sur cale serait datée du mois de mars 2015. Le chantier semble avancer à un bon rythme s'il fallait se fier aux clichés publiés. D'ores et déjà, des différences architecturales, assez significatives, apparaissent pour l'œil exercé d'East Pendulum tel qu'un ilot modifié (radar à faces planes Type 346) et plus court, permettant le gain d'un aéronef en stationnement. Le pont d'envol est légèrement agrandi en surface

Aussi, la délicate question de la propulsion est difficile à aborder dans la mesure où il serait particulièrement intéressant de connaître le fournisseur industriel pour cette unité, notamment par rapport aux choix éventuellement fait pour les futures autres plateformes : sont-ce toujours des turbines ukrainiennes ? chinoises ?

East Pendulum avance que cette deuxième unité STOBAR pourrait avoir été imposée à la MAPL par Hu Jintao alors que la marine chinoise souhaitait entreprendre directement la construction d'un porte-avions CATOBAR - il s'agira du Type 002. Le pouvoir politique chinois aurait préféré acquérir rapidement une première capacité aéronavale, et notamment une permanence aéronavale à la mer, avant l'année 2020 afin de soutenir la ligne diplomatique chinoise. De la chronostratégie navale.

Ce nouveau porte-aéronefs STOBAR, selon les estimations d'East Pendulum, rejoindrait son élément en 2017. Il serait alors en mesure d'effectuer une première sortie à la mer en 2018 et déclaré apte au service actif en 2019. Avant cela, il semblerait que la communication stratégique chinoise prépare l'opinion mondiale à un changement de positionnement stratégique du Lianoning de navire-école à navire opérationnel. La Chine serait proche de déclarer un premier groupe aéronaval opérationnel entre 2019 et 2022 comme envisagé par ce blog en 2012. 

Si les efforts aéronavals chinois se confirmaient année après année alors la MAPL ne manquerait ni de pilotes, ni d'aéronefs et pourrait prétendre à devancer sur toute ou partie du spectre opérationnel la Royal Navy qui verrait son Carrier Strike Group n'être pleinement opérationnel qu'en 2023, au mieux. L'Indian Navy bénéficierait sur cette période de l'entrée en service de l'INS Vikrant en plus de l'INS Vikramaditya. Les deux géants asiatiques accéderaient à un nouveau rang pour leur diplomatie (aéro)navale.

2 commentaires:

  1. Bonjour marquis. Que vont devenir les Minsk et Kiev achetés par les chinois. Ils les mettent à la casse sans refonte finalement?

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  2. Bonjour Monsieur,

    Il avait été questionné ici de la pertinence d'une refonte de ces bateaux sans connaître les projets de l'état-major de la MAPL.

    Un Français ayant visité l'un des deux bateaux ne pouvait que témoigner du bon aspect général de celui-ci sans dire s'il y avait de quoi le refondre. Un autre, connaissant la classe par la littérature spécialisée, était plutôt sceptique quant à la possibilité de refaire naviguer ces bateaux eu égard à quelques défauts bien identifiés.

    Il est à noter, par les recherches d'East Pendulum, que le gouvernement chinois a préféré accéléré la mise sur cale d'un porte-aéronefs STOBAR dérivé du Liaoning plutôt que toute autre solution. C'est peut-être une forme de réponse à nos interrogations.

    Bien cordialement,

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