Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





31 janvier 2020

« Succession du Charles de Gaulle - Deux porte-avions pour faire la guerre »


     « Le Président de la République se prononcera à la fin du premier semestre 2020, grâce à quatre études, sur la pertinence du programme Porte-Avions de Nouvelle Génération (PANG) dont l'objet est la succession du Charles de Gaulle.

Auparavant, la France bénéficiait de la permanence aéronavale grâce aux porte-avions modernes, les Clemenceau (1959 – 1997) et Foch (1963 – 2000). Pendant 34 ans un porte-avions était disponible pour prendre la mer sous 72 heures ou était d'ores et déjà en navigation. Depuis le désarmement du Foch en 2000, la permanence aéronavale est perdue et la présence en mer du groupe aéronaval devenue intermittente, malgré l'admission au service actif du porte-avions Charles de Gaulle en 2001. »
 
La suite de la tribune - « Succession du Charles de Gaulle - Deux porte-avions pour faire la guerre » - est à lire sur Atlantico.

4 commentaires:

  1. Excellent résumé de la problématique future, perso je pencherais pour la solution à deux PA à propulsion classique électrique intégrée, nettement plus judicieuse que un seul PA nucléaire et nettement moins coûteuse aussi.
    Ainsi la France retrouverait la possibilité d'avoir en permanence un PA à la mer ou en alerte à 72 heures, cela redonnerait de la crédibilité à notre pays.
    Reste à voir, car du fait des enjeux et de la carrure du (ou des) décideur
    rien n'est sur, ni sur le moment et encore moins sur la durée, et cpmme les promesses n'engagent que ceux qui y croient ...

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    1. C'est effectivement la solution la plus pertinente tant sur le plan opérationnel que financier.....Mais les lobbies du nucléaire sont puissants et influents en France, pas sûr que la Marine puisse faire son choix en toute indépendance. On verra bien????

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  2. Monsieur le Marquis
    Félicitations pour ce superbe article qui expose bien la question du porte-avions comme aurait dit ce regretté Hervé Couteau Bégarie.
    Mais je vais essayer de vous apporter un autre point de vue qui ressort de la question du "nombre de sabords" pour faire écho à un de vos précédents billets.
    On peut d'ores et déjà dire qu'un missile Kalibr égale la portée d'un Rafale avec un Scalp pour répondre à votre premier argument.
    Mon point de départ est Iraki Freedom 2003 avec ses 18000 munitions de précision tirées en 4 semaines dont environ la moitié tirées par la Navy Là-dessus le CVN-72 n'en tirera que 1000.
    Moralité vouloir peser significativement dans un conflit avec une puissance régionale avec un seul GAN est fantasmatique et vouloir avoir un effet significatif nécessiterait mathématiquement un nombre de GAN à 8-10 Milliards d'€ inabordable à notre budget.
    On solve plus aisément l'équation en augmentant le nombre de sabords (de VLS) au sein des programmes de frégates qui vont se succéder sur les prochaines années.

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    1. Cher BPCs,

      Merci pour vos félicitations et vos compliments qui me vont droit au cœur.

      Vous avez raison et c'est ce que relevait Joseph Henrotin dans son papier "Quel avenir pour le porte-avions ?" qu'un porte-avions, même américain, est sous-dimensionné pour mener une campagne aérienne puisque sa raison d'être est le combat naval. Une plateforme navale apte à générer un nombre de sorties aériennes pour soutenir une campagne aérienne serait tellement grande qu'elle ne serait plus un bâtiment de combat mais bien... une plateforme aéroportuaire flottante.

      Au sujet de la stratégie navale de la France, nous n'entretenons plus l'ambition de défier l'hégémon naval depuis la loi du baron de Portal (1820). Nos ambitions navales depuis se limitent à la protection des côtes, la protection de nos routes commerciales, de nos intérêts au-delà des mers et de nos ressortissants à l'étranger. Et dans la doctrine stratégique actuelle, nous nous limitons à l' "entrée en premier sur un théâtre".

      Ce qui me gêne, donc, avec le choix de l'US Navy (6000 sabords/silos), première flotte militaire au monde avec plus ou moins 3 000 000 de tonnes cumulées avec les bâtiments auxiliaires et de servitude, est que ce résultat matériel est inatteignable.

      Et n'est pas non plus dénué de vulnérabilités, écrasées certes sous la masse : un bâtiment de surface ou sous-marin ayant tiré sa salve ne peut que retourner au port pour remplir à nouveau ses silos. Cela suppose un certain format pour tenir la posture dans un conflit face aux côtes considérées et des qualités intrinsèques aux bâtiments de combat qui ne peuvent être qu'un d'un tonnage important.

      Et vous l'avez dit vous-même : il ne s'agissait que des quatre premières semaines. S'agissant de l'utilisation politique de la Flotte dans un conflit, il ne s'agit pas seulement d'entrée en premier sur le théâtre et de détruire les principales infrastructures de l'outil militaire. Il s'agit aussi de soumettre l'adversaire en faisant peser notre volonté dans la durée. Et un missile de croisière ne participe pas à la souplesse des feux, contrairement à une campagne aérienne déployant presque une infinité de feux pouvant se traduire par presque autant d'effets sur le terrain. Et un porte-avions se ravitaille en mer par plusieurs dizaines de tonnes.

      Dans cette perspective, la comparaison entre bâtiments de surface dotés de silos de lancement vertical et porte-avions est loin d'être manichéenne, bien au contraire.

      Mes deux grains de sel, et bien navicalement,

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