© Wikipédia. L'U-35 avant sa mise à l'eau au chantier naval de TKMS à Kiel, 1er mai 2013. |
La
Deutsche Marine, pour remplacer ses Type
206A (12), après
l'abandon du Type 211
(1987), avançait dan la programmation le Type
212 qui devenait
Type 212A
quand l'Italie rejoignait le programme par la signature d'un
protocole d'entente (Memorandum
of Understanding
(MoU) le 22
avril 1996.
La commande allemande pour quatre Type
212 signée le
6 juillet 1994 comprenait
une option pour deux bateaux supplémentaires alors que la Deutsche
Marine espérait un deuxième lot de quatre sous-marins. L'option fut
exercée le 22 septembre 2006. Les modifications furent suffisamment
importantes pour rattacher ces deux bateaux au Type
213
avant de les considérer comme étant le Type
212B
pour finalement n'être qu'une évolution du Type
212A.
Le
22 septembre 2006 l'option portant commande des Type
212A
n°5 et 6 était exercée par l'Office fédéral allemand des
techniques de l'armement et de l'approvisionnement (Bundesamt für
Wehrtechnik und Beschaffung (BWB) au profit de la Deutsche Marine. La
redéfinition de la programmation allemande en 2011 avait décidé
que les U-35
et U-36
seraient
finalement les derniers du Type 212A construits au profit de la
Deutsche Marine.
Les
futurs U-35
et U-36
voyaient leur quille être posée les 21 août 2007 et 19 août 2008,
leur coque mise à l'eau les 15 novembre 2011 et 6 février 2013 pour
être admis au service actif les 23 mars 2015 et 10 octobre 2016. Les
principales évolutions techniques et technologiques distinguant les
U-35
et U-36
(2007
– 2016) des U-31,
U-32,
U-33
et U-34
du premier lot (1998 – 2007) visent une amélioration des senseurs
et de la connectivité du sous-marin et une mise en œuvre des
opérateurs des forces spéciales facilitée.
La
plus grande modification architecturale contenue dans le Type
213
est un allongement de la coque donnée pour 1,2 mètres, portant sa
longueur totale de 56 à 57,2 mètres. Le déplacement en surface
s'en était trouvée accrue de 50 tonnes, le portant à 1500 tonnes
sans que ne soit précisé la masse du déplacement en plongée. Le
confort à bord aurait été amélioré, en intégrant peut être les
choix effectués par les Italiens au profit de la Marina militare,
mais surtout en intégrant certaines évolutions pour la navigation
dans les eaux tropicales, dont la climatisation.
Dans
un premier temps, le système nerveux du Type
212A,
c'est-à-dire le système de combat (Combat
Management System
(CMS), ISUS-90 de conception allemande était remplacé par un
nouveau développé en Norvège : le MSI-90U (Kongsberg).
D'autres systèmes « informatiques » sont réputés avoir
été modernisés, sans qu'il ne soit précisé s'il s'agit de
traitement des obsolescences ou de capacités accrues. Par ailleurs,
les capacités de navigation reposent désormais, non plus des
centrales de navigation inertielle mécanique mais avec de nouvelles
employant la technologie gyrolaser.
La
connectivité du sous-marin vis-à-vis d'une force navale et de la
Terre est renforcée par deux évolutions techniques. La première
est l'intégration à l'un des aériens d'une antenne de
communication satellitaire (SATCOM) auprès de l'industriel espagnol
Indra. Celui-ci semble dire que son antenne suppose que le sous-marin
soit à une immersion maximale de 4 à 5,7 mètres,. Le débit est
donné pour 128 Kb.sec-1 avec transmission de voix et données en
bande X.
La
société allemande Gabler fut retenue pour fournir une bouée
multi-fonctions. Elle est déployée depuis l'un des aériens du
massif. Le système se compose d'un flotteur, c'est-à-dire la bouée
proprement dite, et d'un câble de remorquage, comprenant une fibre
optique, qui est déroulée depuis un touret. Les contraintes
opérationnelles d'utilisation du système (immersion et vitesse
maximales) ne sont pas précisée, tout comme la possible
incompatibilité avec l'emploi simultanée de l'antenne linéaire
remorquée. La bouée Callisto peut recevoir des émetteurs et
récepteurs UHF SATCOM, UHF LOS, VHF, HF, GPS L1/L2. Mais la
configuration opérationnelle allemande ne paraît pas être connue.
Les
périscopes d'attaque et de veille SERO 14 et SERO 15 du premier lot
de Type
212A
sont remplacés sur les U-35 et U-36 par une version évoluée du
premier, le SERO 400-60, et un premier mât optronique (non-pénétrant
?) pour succéder au deuxième, le OMS100-60 (Hensoldt).
Il
est souvent rapporté que l'allongement de la coque devait permettre
l'ajout d'un mât supplémentaire dans le massif, ce qui est
possiblement vrai eu égard aux évolutions précédentes. Mais
certaines sources rapportent que cette augmentation de la longueur
permettait surtout d'installer dans le massif au profit des
opérateurs des forces spéciales, offrant une alternative aux
sorties par les tubes lance-torpilles vis-à-vis des Type
212A.
La
suite sonar bénéficiait d'une évolution significative puisque les
antennes de flanc du sonar (flank
array sonar)
furent remplacées par une « antenne latérale superficielle »
(superficial
lateral antenna).
Et ce ne serait qu'à partir des U-35
et U-36
qu'aurait
été installé un
système anti-torpilles TAU2000 (HDW / Whitehead Alenia Sistemi
Subacquei (WASS) fort de 40 charges complète la suite.
Du
point de vue des capacités offensives, il a pu être évoqué, sans
que cela ne semble recevoir la moindre confirmation, que les U-35
et U-36
devaient intégrer dans leur massif un canon RMK3
( Rheinmetall), calibre 30 mm et cadence de tir de 300 coups par
minute, contenu dans un mât. Un autre mât aurait pu contenir trois
drones aériens de surveillance EMT Aladin, d'ores et déjà employés
par l'armée de terre allemande.
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