Les @mers du CESM


Les @mers du CESM - 19 avril 1944 :

Le cuirassé Richelieu participe au bombardement de Sabang, base japonaise en Indonésie. Le navire français, ayant rejoint l’Eastern Fleet commandée par l’amiral britannique Somerville, prendra part à trois autres opérations visant des bases navales ennemies. Après 52 mois passés en mer, le bâtiment rentre à Toulon le 1er octobre 1944. À nouveau déployé en Asie du Sud-Est l’année suivante, le bâtiment assistera à la capitulation du Japon dans la rade de Singapour le 23 septembre 1945.





21 février 2020

Marine nationale : début prochain des essais à la mer du Suffren


     Hervé Guillou, Président Directeur Général (PDG) de la société Naval group, donnait une conférence de presse au siège de l'industriel à Paris. À la question de savoir si le Sous-marin Nucléaire d'Attaque (SNA) Suffren (programme Barracuda) serait livré en temps et en heure, il a non seulement répondu que « nous sommes pile sur le trait du calendrier » mais aussi dévoilé que le Suffren va partir à la mer « je ne devrais pas dire dans quelques semaines mais dans quelques jours. » C'est parti pour le programme des essais en mer !

En 1998, le ministre de la Défense, Alain Richard, autorisait le lancement des études de faisabilité du Sous-Marin d'Attaque Futur (SMAF) qui devenait par la même occasion le programme Barracuda. Les études préliminaires puis détaillées débutaient en 1998 et s'étalaient jusqu'en 2006 quand débutait la phase de réalisation du programme. La première tôle du Suffren avait été découpée en décembre 2007. Le premier anneau était assemblé au mois de mars 2008. Les deux premiers éléments de coque furent soudés l'un à l'autre le 26 juin 2009. La coque était « fermée » en avril 2016. Le calendrier du programme est redéfini en décembre 2017. Trois années de diverses difficultés retardèrent le lancement du Suffren jusqu'au 12 juillet 2019.

La phase d'industrialisation du programme Barracuda tourne depuis le 12 juillet 2019 a plein régime et toutes les difficultés industrielles auraient été levées. Les Suffren (2020), Duguay-Trouin (2022 ?), Tourville (2023 ?) et De Grasse (2025 ?) devraient avoir été livrés à la Marine nationale entre 2020 et 2025 selon la loi de programmation militaire 2019 – 2025. Les Rubis (2027) et Casabianca (2029) seront livrés hors période.

La formation du premier équipage débutait dès 2012 par la création du « groupe des sous-marins », basé à Cherbourg. Ils étaient onze sous-mariniers en 2013. L'effectif grimpait à une trentaine à l'été 2014. Il culminait à 70 en 2015 quand le capitaine de frégate Jérôme Colonna d'Istria prenait le commandement. Sous sa direction, ces sous-mariniers poursuivaient la formation aux futures installations du Suffren et le fastidieux ouvrage de rédaction des consignes afférentes à chacune d'entre-elles. Ils ont pu, pour ce faire, découvrir et s'entraîner sur les simulateurs des postes de conduite installés à partir de 2015 à l'Ecole de Navigation Sous-Marine et des Bâtiments à Propulsion Nucléaire (ENSM-BPN).

L'équipage d'armement était créée le 11 juillet 2019 à partir de l'effectif du groupe des sous-marins. La moyenne d'âge des sous-mariniers qui le compose est de 33 ans, soit cinq années de plus que la moyenne de l'ensemble des équipages de la FOST et ont en moyenne 8500 heures de plongée à leur actif. Il est commandé par le capitaine de frégate Axel Roche qui a d'ores et déjà commandé deux bateaux à la mer, à savoir les Rubis (1983 - 2020) et Saphir (1984 – 2019).

Le Suffren a franchi de nombreux jalons importants et symboliques depuis le 12 juillet 2019. Son réacteur nucléaire de type K15 (K, pour réacteur embarqué et compacte, 15 pour 150 MW thermiques) recevait son combustible en septembre 2019 en zone Cochin. La première divergence du réacteur, c'est-à-dire la première réaction de fission nucléaire contrôlée en son sein, se produisait le 17 décembre 2019. La coque du Suffren flottait pour la première fois le 3 février 2019 et ne reposait plus sur sa ligne de tins. Depuis, et à une date non-précisée, le sous-marin est à l'autonomie électrique.

Le Suffren va partir à la mer « je ne devrais pas dire dans quelques semaines mais dans quelques jours. »

Le programme des essais à la mer du nouveau sous-marin nucléaire d'attaque tel qu'énoncé le 9 juillet 2019 lors d'une précédente conférence de presse prévoyait des essais au large de Cherbourg au premier trimestre 2020. D'ici « quelques jours », le Suffren quittera son bassin et la base navale de Cherbourg pour aller naviguer dans la Manche. Aucune plongée n'est prévue au cours de ces premiers jours de mer.

Les essais de sécurité-plongée et de la plateforme par elle-même seront conduits au large de Brest. C'est au large de la Bretagne que devraient se dérouler les premières plongées et l'investigation du domaine d'immersion – vitesse du Suffren, entre l'atteinte de son immersion maximale et ses essais de vitesse.

Le système de combat et très probablement certaines des capacités opérationnelles prévues se dérouleront à Toulon à partir de l'été 2020 qui débutera le 19 juin. C'est au terme de ces essais que le Suffren sera officiellement livré à la Marine nationale. La réception ne signifie pas pour autant que le bateau en aura terminé avec les essais.

Aucune précision n'a encore été donné quand aux premiers tirs de la torpille lourde F21, du Missile de Croisière Naval (MdCN), d'un SM39 Block 2 Exocet ou des essais de la valise-sèche accueillant le Propulseur Sous-Marin de 3ième Génération (PSM3G).

L'admission au service actif sera-t-elle prononcée fin 2020 ou en 2021 ?


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